Publié par Jean-Patrick Grumberg le 13 février 2018

La presse n’a moralement pas le droit d’oublier que la Corée du Nord est le régime le plus brutal, oppressif et inhumain de la planète, qu’il tue des centaines de milliers voire des millions de personnes, et fait souffrir son peuple à un degré à peine imaginable.

Kim Jong-un tue, torture et affame son peuple. Rien ne justifie la tolérance et certainement pas l’admiration qu’affichent beaucoup de médias à l’égard de ce monstre.

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  • On a envie de vomir à lire Clément Martel, du Monde, décrire Kim Jong-un à propos des Jeux Olympiques qui se déroulent en ce moment, comme le “maître du début des jeux” (1).
  • On ressent du dégoût pour les propos répugnants de Philippe Mesmer, encore dans Le Monde (2), qui parle de sa sœur cadette, Kim Yo-jong, directrice de la propagande du régime, comme du “visage de l’apaisement”, “volontiers souriante” et fait d’elle le portrait d’une ambassadrice de l’opération de charme du régime. Avec un peu d’empathie pour la souffrance du peuple nord-coréen, vous comprendriez que Kim Yo-jong est une Eva Braun, Philippe Mesmer.
  • Quand à Philippe Pons, comment ne pas être choqué de lire sous sa plume que Pyongyang “affiche un monolithisme idéologique et un patriotisme sans faille” (3), quand il devrait honnêtement dire que ce “monolithisme” est responsable des immenses souffrances du peuple ?
  • Et ceci : Pons écrit que “les habitants vaquent normalement à leurs occupations”, et que “les conditions de vie sont précaires”. Pons, apprenez le sens des mots ! Lorsque les deux tiers de la population, selon l’ONU, meurent de faim, ce ne sont pas des conditions de vie précaires, ce sont des conditions inhumaines.

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Mais je divague…

La gauche a toujours soutenu les régimes les plus oppressifs, les plus sanguinaires et et les plus cruels de la planète : Joseph Staline était leur héros, ils ont déifié l’URSS qui a massacré 12 millions d’Ukrainiens et envoyés des centaines de milliers de dissidents au Goulag, ils nous ont assuré que les Khmers rouges allaient offrir une vie meilleure aux Cambodgiens, ont idéalisé Fidel Castro qui a transformé Cuba en un Etat policier et une prison à ciel ouvert, et ont même offert un hommage grandiose au tueur d’enfants et sadique Che Guevara à la mairie de Paris !

Et maintenant, ils célèbrent la Corée du Nord et le Vénézuéla– dont le peuple vit des restes trouvés dans les poubelles pour ne pas mourir de faim.

Il est en fait difficile de trouver un dictateur qui n’a pas été admiré par la gauche. Plus ils commettent d’atrocité, plus la gauche applaudit.

Voilà ce que Philippe Pons, pour tromper les lecteurs du Monde, qui sont bien plus naïfs que je ne le croyais pour gober cette propagande, écrit encore (3) :

“La dramatique famine de la seconde moitié des années 1990 n’avait pas suscité de mouvement de révolte [en raison de] la loyauté au régime”… et de “l’endurance face aux privations”.

Philippe Pons ne vous dit pas tout. En fait, ce qu’il dit dépasse largement le journalisme et tombe dans le militantisme. Il oublie ce détail important que la “loyauté du peuple” qu’il vante, n’est rien d’autre que la peur des camps de travail, de la torture et de la mort…

 Mais gardez à l’esprit que Le Monde cache beaucoup de choses, et pour éviter que vous vous en preniez conscience, il a établi la liste des médias que vous devez éviter de lire. Dreuz est l’un deux, et vous trouverez ci-dessous ce que Le Monde et Philippe Pons ne veulent pas que vous appreniez.

La famine provoquée par l’économie stalinienne : de 2,5 à 3,5 millions de morts

  • Pons évoque certes la famine des années 90 qui a fait 600 000 morts, excusez du peu (d’autres estimations plus sérieuses, comme l’étude du Wilson Center (4) parlent de 2,5 à 3,5 millions de morts), mais il se garde bien de dire qu’elle a été intégralement causée par le régime communiste. Oui, 600 000 personnes sont mortes de faim parce que leur dictateur a décidé de les laisser mourir de faim par alignement avec l’idéologie communiste !

Durant les années 95/96, la dictature a réduit la quantité de céréales que les céréaliers étaient autorisés à garder pour eux-mêmes, dans le but de nourrir la population. Le slogan officiel martelé au peuple était “mangeons seulement deux repas par jour”. Mais plutôt que de manger moins, les agriculteurs cachèrent des céréales, ce qui entraîna une diminution de la nourriture disponible. Dans la panique, le dictateur fit appel à l’aide extérieure. Quand elle arriva, une grande partie fut volée et redistribuée à l’élite du pays au lieu d’être distribuée aux Nord-Coréens affamés. “Les agriculteurs volaient leurs propres récoltes. Les élites volaient l’aide internationale.”

À mesure que la nourriture diminuait, le gouvernement a cessé de fournir des rations à la population et a donné la priorité aux militaires plutôt qu’aux civils. Les Nord-Coréens ont commencé à manger de l’herbe et des aliments sauvages pour survivre. Plusieurs centaines de milliers de Nord-Coréens ont franchi les frontières à la recherche désespérée de nourriture dans des pays comme la Chine, en dépit de l’interdiction de voyager.

Lorsqu’un travailleur humanitaire s’est rendu sur place en 1997, il a déclaré au New York Times (5) que les gens étaient réduits à manger de la bouillie aqueuse lorsqu’ils étaient assez chanceux pour en trouver. Les enfants avaient les cheveux décolorés, les corps abîmés et les yeux gonflés– des signes révélateurs de la faim.

On pense que toute une génération d’enfants a souffert de troubles physiques et mentaux dus au manque de nourriture pendant toute la décennie 90.

  • Andrew S. Natsios, dans son livre The Great North Korean Famine* a indiqué qu’une évaluation annuelle des récoltes par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture a établi que la famine nord-coréenne était en grande partie causée par le système économique stalinien du pays– et non par les inondations, comme le gouvernement le prétend toujours.

Disparitions, tortures, famine

  • Selon un rapport de 2014 des Nations unies, environ 200 000 visiteurs étrangers ont totalement disparu en Corée du Nord sans que personne ne sache où ils sont ! Le rapport, publié en février 2014, accuse la Corée du Nord de commettre des violations des droits de l’homme “sans équivalent dans le monde contemporain”, y compris l’enlèvement d’environ 200 000 ressortissants étrangers d’au moins 12 pays. (6)
  • Selon un rapport d’Amnesty International et du Comité des droits de l’homme en Corée du Nord, 400 000 opposants politiques ont été emprisonnés dans des camps de concentration puis ont été assassinés depuis 1982 (7).
  • Entre 80 000 et 120 000 personnes, y compris des enfants, croupissent toujours dans ces camps. Des milliers de prisonniers y meurent de malnutrition. Un ancien gardien de camp qui a fait défection a dit qu’il a vu 1 500 à 2 000 prisonniers mourir chaque année parce qu’ils n’avaient rien à manger. Les prisonniers sont décrits dans un rapport du département d’Etat américain (8) comme des “squelettes ambulants”. Le travail forcé consiste en un travail intensif, y compris l’extraction du charbon et la fabrication du ciment.
  • Et tandis que les journalistes jouent du pipeau en parlant “d’améliorations économiques”, de “détente avec la Corée du Sud” (sans jamais dire que c’est le résultat des efforts diplomatiques du président Trump, ce qu’ils se seraient empressés de claironner si le président était un Démocrate) et “d’apaisement”, Kim Jong-un affame 18 millions de Nord-Coréens (sur 25 que compte le pays), dont 1,3 million d’enfants, selon le dernier rapport des Nations Unies de mars 2017 (9). Et pour quoi ? Pour s’offrir ses jouets : l’arme nucléaire et des missiles intercontinentaux.

Pendant ce temps, lui et sa famille, dont sa sœur célébrée par les médias, jouissent d’une vie luxueuse. Qu’ont-ils de plus que le simple peuple qui n’a pas de quoi manger, pour mériter cela ?

La gauche, qui se dit la championne des droits de l’homme, célèbre toujours les pires saletés de la race humaine.

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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

(1) http://www.lemonde.fr/jeux-olympiques-pyeongchang-2018/article/2018/02/12/jeux-olympiques-ballet-diplomatico-sportif-autour-de-l-equipe-unifiee-de-coree_5255463_5193626.html

(2) http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2018/02/09/jo-kim-yo-jong-s-ur-et-emissaire-de-confiance-de-kim-jong-un_5254231_3216.html

(3) http://www.lemonde.fr/international/article/2018/01/26/coree-du-nord-la-cuirasse-du-regime-a-l-epreuve-des-sanctions_5247597_3210.html

(4) https://www.wilsoncenter.org/article/how-did-the-north-korean-famine-happen

(5) http://www.nytimes.com/1997/06/11/world/hunger-in-north-korea-a-relief-aide-s-stark-report.html

(6) http://www.dailymail.co.uk/wires/afp/article-3014697/UN-criticises-N-Korea-systematic-abductions-foreigners.html

(7) https://www.amnesty.org/en/latest/news/2011/05/images-reveal-scale-north-korean-political-prison-camps/

(8) https://www.state.gov/j/drl/rls/fs/2017/273647.htm

(9) https://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/DPRK%20Needs%20and%20Priorities%202017.pdf

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