Publié par Gaia - Dreuz le 17 février 2018

L’affaire Théo, du nom de ce jeune homme victime de violences policières à Aulnay-sous-Bois le 2 février 2017, est devenue emblématique des rapports tendus et violents entre les jeunes des quartiers et la police. Les expertises confirment des blessures graves, mais pas le viol dont un des policiers est accusé.

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Les deux dernières expertises étaient attendues dans l’affaire. La première expertise médicale révèle que le bâton utilisé par le policier d’Aulnay-sous-Bois n’a jamais pénétré l’anus du jeune homme.

Le coup porté a malgré tout déchiré le sphincter sur près de 10 centimètres, mais judiciairement, le fait qu’il n’y ait pas eu pénétration pourrait entraîner un changement de qualification dans ce dossier, où le policier concerné avait été mis en examen pour viol. Dans ses conclusions, selon nos informations, l’expert affirme qu’il n’y a “pas de séquelles à prévoir”.

“Un débat technique qui n’a vraiment aucun sens”
De leur côté, les avocats de la victime, qui regrettent de ne pas avoir été notifiés de cette expertise, estime qu’elle ne change rien à la gravité des faits ni à l’intention du policier. “Cela ne va pas atténuer le fait qu’il a reçu un coup dans la région de l’anus qui a entraîné des lésions extrêmement graves, gravissimes”, estime Me Antoine Vey. _”_Quand je lis que, du coup, la thèse du viol serait totalement exclue, que la police aurait très bien fait son travail, je suis proprement choqué. Et mon client est proprement scandalisé. On est en train de parler de l’introduction d’un objet qui a pénétré son intestin sur 10 cm ! Je m’étonne de ce débat technique qui n’a vraiment aucun sens.”

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Une deuxième expertise estime de surcroît que le geste du policier qui avait porté le coup de matraque qui a gravement blessé Théo _”n’est pas contraire aux règles de l’art”_. Cela pourrait amener la juge d’instruction à finalement ne pas poursuivre le brigadier, si elle estime que l’usage de la matraque s’est produit après que Théo s’est rebellé, qu’il y a eu une bagarre et qu’il a refusé par la suite de se laisser menotter.

Des conclusions également contestées par Me Antoine Vey : “Théo a été l’objet de violences policières inacceptables, et il ne faudrait pas que l’on doute de la capacité de notre justice à les sanctionner de manière très ferme”.

Source : Franceinter.fr

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