Publié par Guy Millière le 19 février 2018

Israël a eu de bons premiers ministres. Israël a eu de mauvais premiers ministres. Israël a eu de grands premiers ministres : Menahem Begin, Yitzhak Shamir, et aujourd’hui Binyamin Netanyahou.

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Israël a été gouverné par des gens de gauche. Ce n’est plus le cas depuis une décennie, et cela ne devrait pas être le cas dans l’avenir immédiat. Une majorité d’Israéliens ont cessé de se bercer d’illusions. Ils discernent ce qu’est l’Autorité Palestinienne, qu’il n’y a pas de processus de paix, mais un processus de guerre terroriste, et que les Arabes qu’on appelle “Palestiniens” ont été transformés en monstres criminels assoiffes de sang juif par la propagande déversée par des êtres abjects tels que Mahmoud Abbas. Ils préfèrent donc être gouvernes par la droite.

La gauche israélienne perd régulièrement les élections, mais elle dispose encore de positions dans l’État profond israélien, et elle fait de la résistance à la façon dont la gauche fait de la résistance en France ou aux Etats Unis: en utilisant des moyens sordides, en faisant circuler des rumeurs, en recourant a la police, en tentant d’instrumentaliser la justice.

C’est ce qu’elle fait vis à vis de Binyamin Netanyahou depuis la première fois où il a accédé au poste de Premier Ministre. Elle le fait d’autant plus que Binyamin Netanyahou est un grand Premier Ministre, ce qui ne fait pas les affaires de la gauche.

Des sommes très élevées d’argent public, qui aurait pu être mieux utilise ailleurs, ont été consacrées à déstabiliser Binyamin Netanyahou et à obtenir sa démission.

Des accusation souvent grotesques, parfois infâmes, toujours aussi solides qu’un château de cartes par grand vent ont été lancées.

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Le chef de la police israelienne, Roni Alsheikh, vient d’en ajouter quelques unes en disant que cette fois le dossier est solide. Le dossier ne semble pas plus solide que les fois précédentes.

Roni Alsheikh, qui a des comptes personnels à régler avec Binyamin Netanyahou, et ne le cache même pas (il voulait un poste et ne l’a pas obtenu, et il l’a dit récemment à la télévision israélienne) accuse essentiellement Binyamin Netanyahou d’avoir reçu des cadeaux d’un producteur de cinéma, Arnon Milchan, et d’un milliardaire australien, James Packer (des cigares surtout), d’avoir voulu créer une zone de libre échange avec la Jordanie, et d’avoir eu une conversation avec le propriétaire du principal quotidien payant israélien, le Yediot Aharonot, Noni Mozes. Dans le premier cas, les cadeaux auraient et remis en échange, essentiellement, d’une promesse par Netanyahou du changement d’une loi fiscale israélienne, d’une intervention de Netanyahou pour que soit prolongé le titre de séjour d’Arnon Milchan aux Etats Unis, et de la création de la zone de libre échange susdite. Dans le second cas, Netanyahou est censé avoir promis a Noni Mozes d’agir pour restreindre la diffusion du principal quotidien gratuit israélien, Israel Hayom en échange d’articles moins défavorables au gouvernement Netanyahou dans le Yediot Aharonot. La loi fiscale n’a pas été votée sous un gouvernement Netanyahou. Le titre de séjour d’Arnon Milchan a été prolongé, mais rien n’indique qu’il a été prolongé grâce à Netanyahou, et même s’il l’a été grâce à Netanyahou, il est difficile de voir où est le scandale, d’autant plus qu’Arnon Milchan a fait beaucoup pour Israël, ce qui devrait lui valoir des éloges. La zone de libre échange n’a pas été créée. La diffusion d’Israel Hayom n’est pas restreinte. Le Yediot Aharonot continue à être un journal résolument hostile à Netanyahou.

Comme l’a écrit Martin Sherman, si Binyamin Netanyahou avait échangé des cadeaux contre des actions politiques, il a été absolument nul, car il n’a mené aucune des actions politiques qu’on est censé lui reprocher: or, toute sa vie politique montre que Binyamin Netanyahou n’est pas nul, mais très brillant.

Comme l’a écrit Caroline Glick, les charges présentées sont factices, vides, ineptes, sans fondements.

Il semble impossible d’envisager que Binyamin Netanyahou puisse être inculpé de quoi que ce soit sur ces bases. Sauf si fumer le cigare devient un crime en Israël. Néanmoins, il existe des juges de gauche en Israël qui peuvent être prêts a faire l’impossible. Le procureur général d’Israël, Avichai Mandelblit, est soumis a des pressions intenses. Les médias israéliens de gauche demandent la démission de Binyamin Netanyahou. Les politiciens de gauche aussi, y compris un homme de gauche qui a un culot monstre et un aplomb d’acier trempé, Yair Lapid, qui semble être le principal témoin à charge contre Netanyahou, et prétend le remplacer au poste de Premier Ministre.

Un homme qui veut devenir Premier Ministre, qui a échoué lors d’élections à parvenir a ses fins, et qui veut faire démissionner celui qui l’a battu en utilisant des moyens qui semblent sortis de l’égout, a davantage que du culot et de l’aplomb : une absente totale d’honneur et de scrupules.

La gauche israélienne utilise des moyens sordides et se disqualifie moralement. Elle montre un visage totalitaire qui ressemble à celui montré par la gauche française pour évincer François Fillon en 2016, et faire élire Emmanuel Macron, et à celui que montre depuis des mois la gauche américaine pour faire tomber Donald Trump. Elle ne désespère pas de parvenir a ses fins.

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Son comportement est d’autant plus infect qu’Israël est confronté à des ennemis pervers et virulents et a besoin de stratèges et d’hommes d’Etat de la trempe de Binyamin Netanyahou.

Son comportement est d’autant plus répugnant que ce que Binyamin Netanyahou a accompli pour Israël est digne d’admiration: Binyamin Netanyahou a permis à l’économie israélienne de devenir la start up économie d’aujourd’hui et de sortir de la stagnation socialiste (il existe encore de la pauvreté et des monopoles, je sais, tout ne se fait pas en quelques années), il a déjoué tous les pièges anti-israéliens tendus sous Obama et mène une diplomatie remarquable qui a permis à Israël de sortir de l’isolement, d’échapper à l’emprise d’un Europe occidentale de plus en plus anti-israélienne et de devenir une puissance indispensable au Proche-Orient.

Le comportement de la gauche israélienne est d’autant plus immonde que la haine “palestinienne” continue à tuer abominablement et qu’une vigilance de chaque instant est plus que jamais nécessaire, et d’autant plus irresponsable que dans de nombreux pays du monde, en particulier en Europe occidentale, les politiciens n’attendent qu’un moment de faiblesse de son gouvernement pour s’en prendre à Israël.

Il y a dans la gauche israélienne une irresponsabilité criminelle et une forme de collusion avec les ennemis d’Israël qui devrait l’écarter à jamais du pouvoir, ou tout au moins l’écarter du pouvoir jusqu’au moment où elle retrouvera le sens de l’éthique et de l’honneur et un minimum de lucidité géopolitique.

Que cela se produise au moment où est a la Maison Blanche le Président le plus favorable à Israël de l’histoire des Etats-Unis et un ami personnel de Binyamin Netanyahou ressemble à une opération de sabotage et de volonté délibérée de nuire à Israël.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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