Publié par Ftouh Souhail le 5 février 2018

La Turquie a répondu non à l’offre alternative de la France lui proposant une participation étendue au sein de l’Union européenne, rapporte la presse arabe.

La Turquie n’acceptera aucune autre option pour son adhésion à l’Union européenne, a ainsi répondu Recep Tayyip Erdogan, appelant l’Union européenne à honorer ses promesses envers la Turquie.

Dreuz a besoin de votre soutien financier. Cliquez sur : Paypal.Dreuz, et indiquez le montant de votre contribution.

«L’Union européenne jette des pavés dans la mare des pourparlers sur l’adhésion de la Turquie à l’Union», a martelé le président Erdogan devant des médias italiens, en s’adressant implicitement à ceux qui refusent l’entrée de ce pays musulman dans la famille européenne.

Début janvier, lors de la venue du président turc à Paris, Emmanuel Macron avait plaidé pour «un partenariat.»

À l’offre du Président français Emmanuel Macron, proposant à la Turquie de participer à l’Union européenne sans adhérer au bloc, Erdogan a seulement donné une courte réponse : «Aucune autre option ne nous satisfait.»

Malgré les longues négociations pour l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne en 2005, les discussions ont été reportées sine die en raison de ce que l’Europe considère comme le recul du processus démocratique en Turquie.

Depuis la tentative de putsch en juillet 2016, ce pays connaît une érosion grave des libertés publiques. 55 000 personnes ont été arrêtées, dont des journalistes, cinéastes, des universitaires critiques et des acteurs de la société civile. Des dizaines d’enfants sont incarcérés dans les prisons turques dans l’indifférence totale des organisations humanitaires et du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, ainsi que des centaines de femmes.

La Turquie n’est plus un pays libre, selon un rapport mondial récent sur les droits.

En Turquie encore, les autorités multiplient présentement les arrestations contre les personnes critiquant une nouvelle opération militaire, lancée le 20 janvier, visant à déloger de l’enclave syrienne d’Afrin les Unités de protection du peuple (YPG), accusées par Ankara d’être la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Aujourd’hui, lundi 5 février 2018, c’est le dix-septième jour de l’opération de l’armée turque en Syrie, et les grands humanistes des gouvernements européens, si prompts à condamner Israël pour le simple fait de construire des immeubles d’habitation en Judée Samarie, ne réagissent toujours pas.

L’opération appelée «Rameau d’olivier» est dirigée aussi contre les populations kurdes. La Turquie a l’intention de dominer la ville d’Afrin, située dans la province syrienne d’Alep, avant de se diriger vers la ville de Manbij.

La Turquie continuait à bombarder Afrin avec différents types d’armes, et 7 civils, dont trois enfants, ont été tués ce week-end par les bombes tombées à Afrin et dans le village de Hammam.

Des membres du personnel médical de l’hôpital d’Afrin ont appelé hier la communauté internationale à arrêter les attaques turques et ont mis en garde contre une catastrophe humanitaire «parce que les conditions médicales se détériorent et parce que le stock de matériel médical de l’hôpital s’amenuise».

Danemark : manifestants à Copenhague contre l’offensive turque sur Afrin, enclave kurde bombardée par Ankara

A ce jour 230 civils ont été tués et 366 blessés dans les bombardements d’Afrin et beaucoup de blessés seraient en ce moment même dans un état critique.

Le Parti de l’Union démocratique kurde (PYD) a annoncé que tous les pays qui ont gardé le silence devant «les crimes de la Turquie occupante» sont complices de ces crimes. Ils ont raison.

Ce parti a en outre indiqué que le 26 janvier, la Turquie s’était servie d’armes prohibées comme des armes à sous-munitions, lorsqu’elle a bombardé certaines régions d’Afrin comme Jandiris.

À cet égard, des sources d’information ont rapporté qu’un convoi militaire était arrivé dans la base turque située dans le Kafr Bassin, à l’ouest de la ville d’Anadan.

Interrogé la semaine dernière sur les déclarations du président français à propos de la Syrie dans Le Figaro, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Çavusoglu, a dit que la France ferait mieux d’épargner à la Turquie ses leçons de morale. Dans ladite interview, le président français Emmanuel Macron avait sommé la Turquie de ne pas chercher dans les mesures prises contre les Kurdes syriens une justification pour envahir la Syrie.

Ne ratez aucun des articles de Dreuz, inscrivez-vous gratuitement à notre Newsletter.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Ftouh Souhail pour Dreuz.info.

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading