L’évangile de Jean est souvent considéré comme « l’évangile de la révélation ». Révélation de l’amour de Dieu pour son peuple et pour toute l’humanité, et paradoxalement, cette « gloire » de Dieu, kavod Elohim, comme dit St Jean, se manifeste dans un événement tout ce qu’il y a de plus tragique : la crucifixion du rabbi Jésus par les Romains.
Evangile selon St Jean 3, 14…
Jésus disait à Nicodème : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’Homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour qu’à travers lui le monde trouve son salut. »
Le passage en question se situe de la rencontre de Nicodème avec Jésus. Un dialogue qui a lieu symboliquement la nuit, pour montrer qu’il n’est pas si simple de faire un pas décisif vers cette lumière qui est révélée !
Dreuz a besoin de votre soutien financier. Cliquez sur : Paypal.Dreuz, et indiquez le montant de votre contribution.
Visiblement, l’évangéliste tient fortement à relier son message à l’épisode fondateur de l’Exode : ce moment-clé de l’histoire sainte d’Israël en dehors duquel on ne peut rien comprendre aux événements suivants. On s’étonne que Jésus en croix soit comparé au serpent de bronze. Mais dans la culture de l’antiquité, cette effigie de serpent stylisé était un symbole positif très connu, celui d’Asklepios et celui d’Hermès, que ce soit en Egypte, en Grèce ou à Babylone, parce qu’il représentait le pouvoir de guérison confié à l’homme par les divinités. (N’oublions pas que ce même symbole du serpent est resté jusqu’à aujourd’hui l’emblème des médecins, des infirmières et des pharmaciens !)
Lorsque les Israélites ont fait leur longue traversée du désert après la sortie d’Egypte, ils ont été entre autres harcelés par des serpents venimeux, alors Moïse a fait dresser en-haut d’une longue perche l’effigie bien connue du serpent guérisseur. Tous ceux qui étaient mordus – au lieu de rester les yeux rivés au sol – élevaient leur regard vers le symbole de vie afin d’échapper à la mort… Mais le livre de la Sagesse précise, afin qu’on ne se méprenne pas :”quiconque se tournait vers le serpent de bronze était sauvé, non pas par l’objet regardé, mais par la confiance en toi, Dieu, le Sauveur de tous”…
Plutôt que de rester tristement le visage tourné vers la terre, sans perspective et sans espérance, le serpent de bronze élevé vers le ciel encourageait les croyants à regarder en haut, en direction du Dieu qui sauve. L’épreuve du désert a mis en lumière le fait que – au milieu des dangers et des blessures de l’existence – le salut vient de Dieu seul. Alors, Jean fait le parallèle : celui qui oriente ses regards vers le Fils
de l’homme élevé en croix aura la vie…Par cette attitude spirituelle, le venin de la mort n’aura plus d’emprise sur lui dans la traversée de l’existence. Les morsures du péché ne détruiront plus son être protégé par Dieu.
Le message porte donc sur la liberté et le refus de la fatalité : c’est l’homme qui – dans son libre arbitre – se ferme à lui-même la voie du salut, si son orientation personnelle est hostile à la lumière, ce n’est jamais Dieu qui le rejette. On touche ici au mystère de la grâce, c’est à dire la manière dont chacun se situe face à cette lumière de l’amour divin révélée sur la croix. La grâce n’est pas l’adversaire de la liberté humaine, mais son stimulant et son multiplicateur.
« Dieu a tant aimé le monde », répète st Jean, et il l’aime toujours aujourd’hui. S’il y a de graves problèmes dans le monde, s’il y a de graves déficiences dans nos propres existences, ce n’est pas parce que Dieu ne nous aime pas, c’est plutôt parce que nous n’aimons pas assez Dieu et que nous n’accueillons pas vraiment la puissance guérisseuse de sa Parole.
Il y a ainsi deux manières de comprendre l’événement du Golgotha : ou bien, horizontalement, on y voit l’échec de Jésus, sa mort ignominieuse et on se demande : mais où est la toute-puissance de Dieu ? Ou bien, comme les disciples on découvre, verticalement, que l’amour est victorieux, au-delà des apparences de l’échec. Alors, selon cette seconde approche, cet abaissement du Fils de l’homme est en réalité une élévation, un combat réussi pour la vie et pour la dignité de la personne humaine manifestée aux yeux de tous.
Les premiers témoins de la résurrection ont compris que celui qui avait été transfiguré sous leurs yeux, en compagnie de Moïse et d’Elie, était bien celui qui accomplit l’appel des dix paroles dans le sillage des prophètes d’Israël. Cette lumière en a rendu la perception possible et cela évoque la vision mystique de Moïse sur le Sinaï : lorsqu’il rencontre le Dieu unique sous les apparences du buisson ardent, Moïse ne se prosterne pas devant un arbuste, aussi rayonnant soit-il, ce serait alors une idole. Il s’incline devant la présence lumineuse de Dieu, dont la flamme ne détruit pas, car elle est pour lui et pour chacun lumière et chaleur bienfaisantes.
De même, si nous suivons l’évangile de Jean, nous reconnaissons en Jésus crucifié l’amour éternel du Père, nous n’adorons pas un cadavre humain suspendu à une potence, mais nous vénérons en lui le
Verbe de Dieu manifesté, la parole éternelle (semblable au Logos de Philon d’Alexandrie) incarnée en cet homme Jésus injustement élevé en croix. Lorsque nous mangeons le pain qui est présence de son corps et de son sang sacrifiés, nous nous nourrissons de l’élan dynamique et oblatif du Ressuscité, nous ne sommes pas en face des restes figés d’un être mort.
C’est ainsi que l’eucharistie peut nous construire personnellement et communautairement. Cette confiance au Dieu-amour que St Jean met en évidence devrait nous parler, face aux défis, face aux questions de nos contemporains devant la vie et la mort, la justice et l’injustice, la violence et la paix…Cela devrait nous guider dans les débats sur le respect de la vie, de la conception à la mort.
Ne ratez aucun des articles de Dreuz, inscrivez-vous gratuitement à notre Newsletter.
Cet évangile nous met tous sur la voie pour comprendre selon quel regard interpréter les faits, les situations, les projets humains – de sorte qu’en toutes circonstances, l’homme soit élevé, comme le Fils de l’homme a été élevé sur la croix, et son amour généreux rendu accessible à tous.
L’évangile de Jean est un puissant message d’espérance au milieu des épreuves: quand nous avons tendance à ne voir que ce qui va mal, il nous invite à regarder plus loin ; il nous rappelle qu’en tout homme venant en ce monde il y a des étincelles de lumière prête à grandir.
Ainsi, quoi qu’il arrive, l’espoir reste toujours possible, puisque fondamentalement – en la personne du Christ mort et ressuscité – la vérité de Dieu et la vérité de l’homme sont entièrement réconciliées. L’alliance est ainsi perçue dans sa perfection holistique, il reste à l’incarner, et à en vivre.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, Commission judéo-catholique des évêques suisses, pour Dreuz.info.
Je viens d’écouter la conférence de carême à Notre Dame de Paris par Fabrice Adjadj. Il a parlé de la PMA, la GPA et le transhumanisme sans jamais les nommer mais quelle profondeur de réflexion! Magnifique.
L’Eglise catholique a de grands philosophes, de grands penseurs. L’Eglise catholique n’est en rien ringarde, elle nous éclaire comme un phare dans ce monde moderne complètement déboussolé.
On est bien loin des théories fumeuses des Franc-maçons.
merci ABBÉ ALAIN ARBEZ pour ces bonnes paroles, Notre Seigneur vous bénisse !
Etes vous Guéri, vous même, Mr Arbez, depuis le temps que vous bla-bla-tez sur les textes dits sacrés ?
oui, je suis même guéri des zozos de votre genre!
S’être donné en sacrifice pour une bande… qui n’ont aucune reconnaissance
De quoi avoir des regrets.
@lapaladine.
J’ignore si nous sommes bien loin des théories fumeuses des Franc-maçons, n’ayant pas eu la curiosité de m’informer sur la nature des théories en question. Je suis par contre sur que NOUS SOMMES très très loin voire à l’opposé de l’essentiel du corps de doctrine musulman et PRINCIPALEMENT à la lecture du passage suivant: “Le message porte donc sur la liberté et le refus de la fatalité : c’est l’homme qui – dans son libre arbitre – se ferme à lui-même la voie du salut, si son orientation personnelle est hostile à la lumière, ce n’est jamais Dieu qui le rejette”.
Ce que moi, Juive je retiens, c’est combien de massacres ont été accompli en son nom
Léa, les hommes l’ont massacré aussi.
Et ceux qui ont accompli ensuite des massacres en son nom, l’auraient allègrement massacré s’ils l’avaient connu. Et les massacreurs d’aujourd’hui le massacreraient de nouveau s’ils rencontraient cet homme qui prend sur lui les problèmes des autres et ne se défend pas lui-même.
Toujours plus de baptêmes en France.
« Les données statistiques recueillies en 2017 par le Service national de la catéchèse et du catéchuménat (SNCC) montrent une nouvelle progression de la demande de célébrations des sacrements de l’initiation chrétienne (baptême, confirmation et eucharistie). L’augmentation est de 5,58% depuis l’an passé, 42,26% sur les cinq dernières années, et 55,39% sur dix ans. »
source : http://www.catechese.catholique.fr/actualites/dossiers/statistiques-du-catechumenat-ou-combien-deviennent-chretiens/statistiques-du-catechumenat-en-2017.html
@ Monsieur l’Abbé ARBEZ principalement
@ lapaladine
@ Habibi
@vieux bidasse
@JP
@Lea
@Loco
@mzzchzzl
—————–
@ Monsieur l’Abbé ARBEZ
Monsieur l’Abbé ARBEZ, merci pour votre texte qui, comme toujours, nous apprend beaucoup de choses et nous propose des pistes de réflexion.
En ce qui me concerne, et depuis que je suis tout jeune, l’Évangile de Jean m’a toujours impressionné, et il est celui que je préfère, et de loin, par rapport aux trois autres (plus les autres que l’église catholique ne veut pas reconnaître).
En effet, c’est un Évangile, qui déborde complètement et inonde le lecteur de l’amour de Dieu, que de cet amour, et encore de cet amour. L’osmose totale entre Dieu le Père et son fils Jésus, rappelée un nombre de fois incalculable dans l’Évangile de Jean m’impressionne toujours énormément.
Peut-être que les trois autres Évangiles relatent l’amour entre Dieu et son fils de façon aussi forte, mais cela est beaucoup plus caché. Concernant un tel amour, l’Évangile de Jean est beaucoup plus explicite et direct. Il m’arrive assez souvent, avec ma femme, de prendre des textes à l’improviste pour nos prières, et lorsque notre choix se porte sur un Évangile, c’est toujours celui de Jean (avec un peu de mon influence, je dois le reconnaître !).
J’en profite, Monsieur l’Abbé ARBEZ, de vous dire que nous avons pris comme support de nos prières avec mon épouse, et à plusieurs reprises, les deux prières que vous nous aviez proposées pour le carême. Nous vous en remercions.
Alors, pour en revenir à votre texte, je ne vois rien d’autre à dire ni à faire que de vous remercier de ce que vous nous avez appris. En effet, pour moi tout au moins, ces notions dont Jésus parlait à Nicodème de serpents de bronze élevé par Moïse dans le désert, même si j’en entendu parler à plusieurs reprises, je ne les avais pas bien comprises.
J’ignorais totalement cette relation assez curieuse du serpent de bronze et de l’espérance. Je comprends donc mieux maintenant le rapport entre l’exode du peuple juif et l’espérance à garder pour ce peuple à travers ce passage des morsures de serpents en levant le regard.
Je découvre ainsi qu’un serpent élevé, représentant l’espoir et l’espérance (comme quoi, Jésus, ne renie aucune de ses créations si peu sympathique d’apparence soit elle) pour Jésus, nous sert d’image pour sa propre élévation nous donnant l’espérance, le salut, et la vie éternelle. On ne peut évidemment pas comprendre ces notions si elles ne nous sont pas clairement expliquées.
Alors oui, l’Homme peut ne regarder que ses pieds, ou lever ses yeux vers le ciel. Cette verticalité, comme vous nous l’expliquez, nous permet de comprendre l’événement du Golgotha.
L’Évangile de Jean, comme la foi chrétienne, est effectivement un puissant message d’espérance au milieu des épreuves. À partir de là, je compléterai votre réflexion.
On peut vivre dans le monde sans se poser de questions sur la façon dont il est. On prend bonne note, et on décide comment on se situe par rapport à lui. Si on décide de tourner les yeux au ciel vers le serpent, vers l’espérance et la résurrection du Christ, compte tenu de notre faiblesse, nous avons effectivement grandement besoin de l’Évangile de Jean et de tous les textes sacrés. Mais on peut aussi porter sa réflexion sur la façon dont le monde existe, avant de déterminer sa propre attitude vis-à-vis de lui.
Et là, je reviens un peu sur des échanges qui ont eu lieu sur Dreuz concernant le bien et le mal. Pour le bien, tout baigne dans l’huile, personne ne se pose de question et c’est très bien.
Pour le mal, il en va tout autrement. Le mal existant, tout comme le bien je vous l’accorde, et existant à grande échelle sur cette planète, on ne peut pas se passer de relier Dieu et l’existence du mal. Dieu a tout créé, il est l’unique Créateur du monde et de l’univers, il est l’unique Créateur de tout, puisqu’il est Dieu.
Le mal existant à très grande échelle et avec une extrême violence Dieu serait-il donc créateur de tout cela ? Puis ensuite, pour reprendre ce qui est communément expliqué, Dieu nous laisserait le choix entre le bien et le mal.
Je sais pertinemment que l’Homme n’apportera jamais de réponse à cette question.
Enfin, j’ai bien noté Monsieur l’Abbé ARBEZ comme tous les lecteurs de Dreuz vos pistes de réflexion par votre phrase “Cela devrait nous guider dans les débats sur le respect de la vie, de la conception à la mort.” Et de quelques autres phrases.
————-
@ lapaladine
Les Franc-maçons sont des cons qui croient que l’Homme peut vivre dans une société laïque (sauf pour l’islam, bien sûr), c’est-à-dire une société du vide.
————–
@ Habibi
Habibi, te concernant, tu “bla-bla-tes sur quels textes ? Celui de l’islam ? Du vide ? Du désespoir ?
Sur aucun ? Alors tu vies comme un zombi qui ne sait rien de lui : ni d’où il vient, ni ce qu’il fait, ni le sens de sa vie, ni le sens de sa mort (ah ! le fameux trou noir qui arrange tous ceux qui ne veulent pas réfléchir…)
Monsieur l’Abbé ARBEZ est bien gentil quand il parle à ton sujet, pour répondre à ton pique, de “zozos”. Moi, j’aurais mis d’autres adjectifs…
————–
@vieux bidasse
“S’être donné en sacrifice pour une bande… qui n’ont aucune reconnaissance
De quoi avoir des regrets.”
Ouais, bof… On t’a connu meilleurs.
—————
@JP
Tu as raison, mais je te demanderai pourquoi l’Homme doit toujours faire un choix entre le bien et le mal, en sachant que choisir le mal est toujours plus facile que le bien.
—————–
@ Lea
“Ce que moi, Juive je retiens, c’est combien de massacres ont été accompli en son nom”
Vrai pour l’existence des massacres, mais ces massacres ont-ils été accompli réellement pour Dieu et Jésus, où l’ont-ils en fait été pour le pouvoir, l’orgueil, la politique, et l’argent ?
—————
@Loco
L’Homme d’hier est le même que celui d’aujourd’hui. Le plus fort s’impose et massacre le plus faible, ainsi que celui qui pense être le plus faible par ce qu’il a choisi de ne pas se défendre.
—————-
@mzzchzzl
Oui, toujours plus de baptême, c’est un fait que l’on ne peut nier. Mais combien de baptisés ont perdu la foi, ne fréquentent plus les églises, et sont “passés” chez les protestants principalement baptistes ?
Il ne pense pas être le plus faible parce qu’il a choisi de ne pas se défendre!!
Ce sont ses bourreaux qui ricanent : ” Il en a sauvé d’autres et il ne peut pas se sauver lui-même!! ” ( Mc 15,31 )
il y a des mouvements d’une communauté vers une autre, en fonction des prises de conscience et expériences spirituelles d’hommes et de femmes aux profils divers.
ainsi, un pasteur baptiste qui fréquente ma paroisse vient de s’inscrire en théologie à la faculté catholique de Fribourg.
un couple protestant engagé demande à devenir catholique.
j’ai donné le baptême à plusieurs femmes musulmanes, des bouddhistes, un hindouiste, ces dernières années.
malgré les apparences d’inertie, beaucoup de personnes réfléchissent et cherchent à trouver la voie qui leur convient.
Vrai, Monsieur l’Abbé.
Mais dans le macroreligieux, la tendance ne porte pas à contestation, hélas….ou pas d’ailleurs, compte tenu du refus têtu de l’église catholique de progresser (je ne dis pas s’adapter, ce qu’elle n’a pas à faire).
Quel RÉEL plaisir que de retrouver la « bande annonce » de Dreuz, soit celle-ci :
« DREUZ.INFO EST UN SITE CHRÉTIEN, AMÉRICAIN, FRANCOPHONE, CONSERVATEUR ET PRO-ISRAÉLIEN »
Merci ! On s’y retrouve vraiment ! C’est très sympa……
Le Serpent est en fait le Maître du jardin d’Eden, le grand Archange qui a créé l’Homme, El Elyon. La femme Ysha a été initié par le Serpent à l’arbre des Séphiroth ( l’arbre de la vie Etz haHaïm, et l’arbre de la connaissance Etz haDaat ). Dans son initiation elle a vue le Fils de Dieu יהוה, démontré par le vaw et le hé וה de son nouveau nom Eve Haoua חוה.
Comment Eve connaît-elle le nom de Dieu YHWH, si ce n’est par le Serpent, lorsqu’elle dit : J’ai acquis un homme de par Yahvé. Gen 4/1. Car le nom de l’Eternel ne sera révélé qu’à Moïse dans le Sinaï. Les Elohim le reconnaissent : Voilà que l’homme est devenu comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal – Gen 3/22. (Une initiation réussie à moitié).