Face à l’énigme de l’univers et de l’origine de la vie, diverses options s’affrontent. Le message de la révélation biblique a façonné les esprits et reste porteur d’un questionnement utile à l’humanité.
La notion de « Dieu créateur – Dieu sauveur » est éminemment biblique. Elle implique la dimension de la nature et de l’histoire. Ce qui veut dire qu’elle touche donc à la substance et au cœur même de l’alliance, le fondement de l’anthropologie biblique.
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Aujourd’hui, le retour à la nature, l’écologie, le bio, cette nouvelle donne privilégie la prise en compte de la notion de création et de créateur. En revanche, la notion de sauveur est davantage en difficulté puisque dans l’opinion – et les médias y sont pour beaucoup – toutes les religions se valent, chacun a sa vérité. L’athéisme omniprésent laisse penser qu’il y a forcément incompatibilité entre foi et science. Les symptômes de la postmodernité accentuent une ambiance générale d’agnosticisme. La connexion intellectuelle ne se fait donc plus entre création et salut. De plus, l’extension de l’islam propage le sentiment confus qu’il n’y a pas de salut, préoccupation inutile puisque le coran ignore le péché et le sauveur. Pas de rédemption, mais des injonctions auxquelles se soumettre!
On voit donc qu’il y a un enjeu considérable derrière la réflexion « Dieu créateur-Dieu sauveur » et bien des perspectives sur le sens du réel et de l’histoire humaine en découlent.
Commençons cette réflexion par une citation de Charles Péguy : « C’est une thèse métaphysique, et des plus grandes, que l’univers – j’entends : l’univers sensible – est un langage que Dieu parle à l’esprit de l’homme, un langage par signes… ».
Cette vision des choses provient directement de la tradition hébraïque. En effet, l’existence de Dieu est connue à travers la création. Il s’agit de connaissance et non pas de simple croyance. C’est une intelligence du réel à la portée de tous. La théologie thomiste affirme en effet que l’homme est par nature « capax Dei »… Ce qui fait que Dieu est abordable même par des incroyants, à partir du langage de la création. C’est ce que rappelait – à la suite des pères de l’Eglise – le 1er concile du Vatican en 1870 : l’existence de Dieu peut être pressentie par la raison humaine qui analyse la réalité objective de l’univers. Il ne s’agit donc pas d’une conviction erratique, une illumination dissociée de l’intelligence et dans laquelle l’approche rationnelle n’aurait pas sa part. On sait combien le pape Benoît XVI a insisté sur le lien entre foi et raison dans son enseignement.(Ratisbonne)
Aborder la question d’un Dieu créateur de l’univers et de l’humanité, à partir de nos questionnements d’hier et d’aujourd’hui, rejoint étonnamment la recherche récente de certains scientifiques, en particulier dans la physique quantique. Il ne s’agit pas ici de créationnisme à l’américaine, mais de détection rationnelle d’un logiciel intelligent mais encore inconnu qui régit la marche de l’univers.
Ainsi, Andrew Briggs est un physicien, professeur à Oxford, qui croit en un Dieu qui ne réside pas dans les trous de la connaissance scientifique, ni dans la contradiction des découvertes déjà acquises. Il a été marqué en tant que chrétien anglican, par le témoignage de son responsable de laboratoire, qui associait étroitement l’engagement spirituel et la motivation scientifique.
Il fait remarquer que St Jean l’évangéliste – tout comme Philon d’Alexandrie – ont employé le terme logos, un concept né chez les juifs hellénistiques pour évoquer un Dieu créateur qui communique avec l’humanité par sa Parole et qui est en même temps le principe organisateur de l’univers. Logos : logiciel…Quand St Jean affirme qu’en Jésus le Logos a pris chair, il veut dire qu’un concept abstrait – un processus intelligent – s’est incarné physiquement, ce qui est intéressant puisqu’en physique quantique, les chercheurs estiment que l’information invisiblement présente au cœur de l’univers est incarnée physiquement. Newton puis Einstein avaient élaboré des lois du mouvement, et Einstein surnommait « spukhafte Fernwirkungen » (= les mystérieuses actions à distance) – tous ces phénomènes surprenants qui se produisent dans la réalité.
On voit que des questions métaphysiques s’imbriquent intimement dans les constatations scientifiques de la complexité du réel. Le savant physicien Gleiser pense que « nous sommes des êtres en quête de signification, et la science est l’un des produits de notre volonté chronique de révéler son sens à l’existence ».
Quel serait le salut de l’humanité, s’il n’y avait pas de révélation possible d’un sens à son existence ? Quelle éthique tiendrait-elle la route sans cette mise en lumière de perspectives à atteindre? Et comment orienter l’histoire s’il n’y a pas d’origine porteuse d’objectif dans l’univers ?
Un autre scientifique de Londres, le professeur Wolpert, soutient que nous sommes empreints d’un impératif cognitif, et qu’au fond, notre cerveau est un véritable « moteur d’espérance ». Nous avons un besoin inné d’approfondir le fonctionnement de notre monde extérieur et intérieur. Comme le confirme le sociologue Steve Fuller, en affirmant que nous sommes « créés à l’image de Dieu », nous reconnaissons que nous faisons partie de l’univers créé, d’une vie évolutive, et donc nous avons une conviction intuitive qu’il existe un ordre mondial et universel décryptable. C’est la base de toute entreprise scientifique. Le physicien John Polkinghorn ajoute même que nous sommes à l’évidence des êtres incarnés matériellement, mais que nous ne sommes pas seulement de nature matérielle – sans être pour autant des aliens ! – nous appartenons à deux mondes en même temps – comme les amphibiens – monde matériel et monde spirituel.
Le livre de la genèse (bereshit) éclaire d’une parole particulière le caractère unique de l’homme dans l’univers. Chaque jour de création est une étape, et le texte dit qu’à chaque réalisation Dieu voit que le résultat est BON. Mais c’est le 6ème jour que se dessine de façon différente l’apparition de l’être humain ainsi que sa vocation ; cette fois, il n’est pas dit que cela est BON, comme pour les jours précédents, car le texte dit : vayehi boker, vayehi erev, yom hashishi, TOV MEOD : il y eut un soir, il y eut un matin, sixième jour, c’était TRÈS BON !…Ce qui indique que, au centre de la nature et parmi les animaux, l’apparition de l’homme réjouit Dieu, et ce potentiel humain se révèle plein d’espérance, en connexion avec le projet dynamique de l’univers en cours de création.
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Toutefois, il n’y a pas de fuite dans l’irréel ou l’idéalisme : la marche du monde et les comportements humains en attestent, il y a une adversité face à cette belle aventure. La suite du texte biblique parle d’une blessure dans la relation de confiance primordiale entre l’homme et son créateur. Si l’homme prétend maîtriser à lui seul la connaissance du bien et du mal, sans se référer à un principe qui le transcende, l’avenir de l’humanité est aussitôt assombri de menaces mortelles. S’il n’y a pas pour l’humanité une éthique reliée à une source qui la fonde, l’avenir est compromis : la transcendance apparaît comme une garantie pour l’avenir de l’humanité. C’est alors que face à ce dilemme et à ses dangers mortels, le visage du Dieu créateur se révèle être indissociablement celui du Dieu sauveur. Mais il s’agit du seul Dieu biblique, qui offre à l’homme le libre arbitre, il n’y a pas de prédestination comme dans l’islam. Le Deutéronome affirme : « Voici que je mets devant toi le bonheur et le malheur, la vie et la mort, choisis donc la vie pour que tu vives ! ». Le prophète Isaïe dit au peuple d’Israël, porteur du message de vie : « Ton créateur est ton époux, Yahvé Tzevaot, le rédempteur d’Israël, est le Dieu de toute la terre ».
Or les chrétiens ont reçu d’Israël la révélation biblique de la destinée humaine. Dès les origines du mouvement de Jésus, la Bible hébraïque a été reconnue comme livre sacré, comme parole de révélation. Les évangiles rédigés quelques décennies après la mort du Christ l’ont été comme un midrash, une méditation actualisée autour des événements de la passion et de la résurrection. Et ce témoignage affirme qu’en raison de la justice de Dieu, la mise à mort de Jésus n’a anéanti ni sa personne, ni la cause qu’il défendait. La vie l’a emporté sur les forces mortifères, le Ressuscité est vivant et sa présence réconcilie le ciel et la terre, elle donne également à l’histoire une orientation vers le Royaume.
Mais dès le début de cet épisode qui était à la fois continuité et développement nouveau de la foi des pères du 1er testament, le mouvement christique a connu une crise très grave. Au 2ème siècle, juste après la période où fut rédigé l’évangile de Jean, un chef de communauté chrétienne nommé Marcion s’autoproclama docteur de la foi et il provoqua un schisme dans l’Eglise primitive. Sa secte fut aussitôt condamnée et il fut lui-même excommunié. Car les enjeux étaient considérables : Marcion opposait ancien et nouveau testament. Il rejetait les Ecritures juives, en prétendant que le Dieu créateur de la Bible est un Dieu mauvais, tandis que le Dieu sauveur du Nouveau testament est un Dieu bon. Cette vision a malheureusement perduré durant de longs siècles par la suite, jusqu’à nos jours. Beaucoup en ont tiré le cliché totalement erroné que le Dieu de l’ancien testament est violent tandis que celui du nouveau testament serait doux…Cette doctrine biaisée est influencée par la gnose, une croyance influente venue de Perse, avec une conception du monde totalement dualiste. Qui considère que le principe du bien est en lutte frontale avec le principe du mal. Cette querelle théologique n’est pas une simple bagarre intellectuelle. Elle a des conséquences gravissimes sur la vision du monde et de l’humanité et sur les comportements qui en découlent.
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L’Eglise officielle du 2nd siècle a – à juste titre – rejeté cette offensive sectaire. Pour les chrétiens qui assument une suite logique de la tradition biblique, la création est bonne, même si elle est entachée par la présence du mal et l’ambivalence de la liberté humaine. Mais le mal n’est pas une entité, c’est un non-être, une absence de bien, dangereuse pour l’homme. Il n’existe pas de divinité du Mal, même si le déploiement du mal dans le monde ressemble fort à un système intelligent pour nuire. Ainsi, le mal ne reste pas invaincu, car dans l’épreuve des consciences humaines, le Dieu créateur se révèle être en même temps le Dieu sauveur. Il sera fidèlement le « Dieu avec nous » (Emmanuel) esquissé par le prophète Isaïe.
On voit les enjeux et les conséquences – en anthropologie – d’une fracture philosophique et métaphysique entre Dieu créateur et Dieu sauveur. Il n’est pas possible d’oublier que le christianisme primitif ne s’est édifié que sur la foi au Dieu créateur et sauveur inscrite au coeur du judaïsme. Le nom même de Jésus – Yeshua – signifie en hébreu « Dieu sauve ». Jésus a développé son enseignement au cœur de cette tradition sotériologique, dans un contexte politique particulier, sous l’oppression romaine. Jésus a agi en tant que rabbi prédicateur au sein d’une population en attente de salut et de rédemption. Après sa mort et sa résurrection, ses disciples – tous juifs – en ont fait une figure récapitulative de la foi au Dieu créateur et sauveur de la révélation biblique. C’est ce qui unit la dimension cosmique et sotériologique de l’homme Jésus.
On a vu combien Jésus inscrit son témoignage dans le courant pharisien, qui, lui-même, est la forme d’adhésion la plus vivante au Dieu créateur et sauveur au sein du judaïsme. C’est ainsi que le professeur David Flusser a écrit une réflexion intitulée : « Le christianisme : une religion juive ». Le rabbin Theo Beck en Allemagne avait la même perception. Cependant, il n’y a là aucune confusion dans le fait d’affirmer une réalité historique qui a été évolutive et qui a abouti à deux religions distinctes issues du même tronc hébraïque – avec leurs traditions en partie communes et en partie différenciées.
Le mouvement de Jésus de tonalité apocalyptique et messianique aurait pu rester un mouvement de réforme au sein du judaïsme. En raison des circonstances politiques de l’époque, il s’en est peu à peu détaché, et est devenu par étapes (en quelques siècles) une religion mondiale séparée du judaïsme. A la suite des tensions entre communautés pressurées par l’occupant romain, le mouvement de Jésus à été exclu par le conseil rabbinique de Yavné, qui souhaitait en l’an 90 redéfinir une identité restreinte du judaïsme en se séparant des dissidents. Cet éloignement a fait petit à petit du christianisme une religion adverse et même persécutrice du judaïsme. Cela dit, de grands penseurs du judaïsme accordent tout de même au christianisme le mérite d’avoir dès le départ diffusé et mondialisé le message de la Bible hébraïque.
On a parfois insisté sur le rôle de Paul dans l’élaboration de la nouvelle doctrine. Mais le professeur Joseph Klausner estime que tout attribuer à Paul serait une simplification inacceptable, car pour lui, sans Jésus le Christ il n’y aurait jamais eu de doctrine paulinienne. Jésus lui-même s’était inspiré du rabbi Hillel qui affirmait que la Torah se résumait simplement en : « ne pas faire à autrui ce qu’on n’aimerait pas qu’on nous fasse » ; le reste des prescriptions étant selon lui purement secondaire. Jésus s’est donné la même liberté en reprenant à sa manière cette posture simplificatrice pour développer son éthique. Il a voulu recentrer les commandements autour de l’amour du Dieu unique du Shema Israel, et de l’appel à aimer le prochain (Lévitique), comme étant les deux faces essentielles d’un même commandement divin. En proposant de tels repères spirituels, cette attitude se voulait une réelle contribution à l’avènement d’un monde nouveau, appelé « nouvelle création » dans la Bible. Ce qui a donné naissance à une communauté de foi qui engendrerait par la suite des développements civilisationnels considérables.
La foi des chrétiens s’est fondée sur la conviction que Jésus est ressuscité des morts. Cette conviction pharisienne imaginait la résurrection à la fin des temps lors du jugement dernier. La nouveauté est de l’avoir anticipée aussitôt après la mort de Jésus, ce qui a constitué une base fondamentale et actualisante du salut pour la tradition chrétienne. « Si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi », dit St Paul.
Contrairement à ce que pense souvent l’opinion, la foi en la résurrection n’est pas une invention chrétienne, c’est un dogme du judaïsme classique : tekhiat hametim, encore plus explicite après l’expérience des Maccabîm au 2ème s. avant JC et très présent au cœur de la tradition pharisienne. Maïmonide l’a développé comme tel, et Crescas l’a formulé comme une « vraie foi », différente de ce qui serait un simple principe parmi d’autres à la base du judaïsme. La résurrection reste présente dans la liturgie juive traditionnelle, comme le Shemone Esre où elle est la 2ème des 18 bénédictions. Il est ainsi confirmé que « Dieu n’abandonne pas ceux qui sont couchés dans la poussière » et qu’il ressuscite les morts dans sa miséricorde, qu’il rétablit leurs corps régénérés et leur confère la vie éternelle.
C’est ainsi que les énoncés de la foi hébraïque se fondent sur l’affirmation du Dieu créateur et sauveur, conviction qui subsistera intacte dans le christianisme naissant :
Il s’agit en effet du Dieu qui a créé le ciel et la terre, d’une part, et du Dieu qui a fait sortir son peuple d’Egypte d’autre part. A l’époque de Jésus, beaucoup de juifs qui croient au Dieu créateur de l’univers attendent la résurrection des morts, comme dans le livre de Daniel et le Livre des martyrs d’Israël. Seuls, les sadducéens gardiens du Temple et principaux adversaires de Jésus n’ont pas cette conviction orthodoxe et ils font le jeu mortifère des Romains pour préserver leurs prérogatives. La conviction des premiers disciples est d’affirmer que le Dieu de la création et de l’exode, le Dieu des prophètes et des sages d’Israël a parlé et agi non seulement à travers eux tous, mais aussi de façon décisive à travers le Nazaréen crucifié – en qui son visage s’est manifesté, à la manière du Serviteur souffrant d’Isaïe se livrant gratuitement pour le bien de tout le peuple.
Cela ne veut pas dire que le monde nouveau est déjà réalisé, ce n’est que la figure du monde à venir, et en ce sens, les chrétiens comme les juifs sont dans une attente de l’avènement final des temps ; juifs et chrétiens attendent et préparent l’accomplissement de l’aventure humaine selon les promesses de l’alliance. Franz Rosenzweig dit qu’à la fin des temps, apparaîtra clairement à tous quel est le visage du Messie. On constate donc que la foi biblique articule le visage du Dieu créateur avec celui du Dieu sauveur : le concept de nature se relie au concept de culture. La création est interactive avec l’histoire.
Les êtres humains créés à l’image de Dieu ont de ce fait le devoir d’imiter les actions de Dieu et de participer à la création du monde. Dieu est un Dieu de tendresse et de compassion comme le disent le livre de l’Exode et les psaumes. Juifs et chrétiens partagent cette même foi au Dieu de justice et de compassion, le Dieu créateur et sauveur, et ensemble ils sont appelés à sauvegarder et à parfaire la création pour manifester le salut de tous.
Pour les chrétiens, l’alliance prend un visage humain en la personne de Jésus. Jésus est présenté comme sauveur. Mais, demande le théologien catholique Bernard Sesboué, de quoi avons-nous besoin d’être sauvés ? Il précise : « Il suffit de regarder autour de soi, nous sommes habités par un désir profond et exigeant de bonheur qui durerait toujours et par le besoin incoercible d’aimer et d’être aimé. Mais ce bonheur parfait, nous ne pouvons l’atteindre par nos propres moyens. Nous avons donc besoin d’être arrachés à notre insatisfaction, à notre manque de bonheur. Autrement dit, nous sommes habités par un désir de salut ».
Au fil des siècles, les chrétiens avaient quelque peu oublié que les êtres humains sont avant tout aimés de Dieu avant d’être jugés par lui. C’est la découverte marquante de l’anthropologie de la Bible au 20ème siècle qui a rappelé la gratuité du salut, réaffirmée par le Concile Vatican II. Nous ne sommes pas sauvés par la mort de Jésus, mais par l’amour qu’il a manifesté tout au long de son engagement, dans ses paroles, dans ses actes, en se donnant totalement.
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C’est un fait constatable, le salut n’est pas encore pleinement réalisé. C’est souvent un grief fait au christianisme pour critiquer la messianité de Jésus qui n’a pas apporté les changements radicaux espérés. En effet, le monde n’a pas totalement changé, le monde nouveau n’est pas encore là, l’alliance n’est pas encore réalisée dans le concret de l’histoire des hommes. Juifs et chrétiens, nous voici donc en chemin, en attente, en tension entre le déjà là et le pas encore, le olam hazè et le olam haba.
Reconnaître Dieu comme créateur implique en fait une confiance dans le salut final, et cette conviction engendre au quotidien une éthique salvatrice qui nous engage tous à réparer – selon nos principes religieux respectifs – la face du monde blessée par la présence du mal, ce que la tradition rabbinique dénomme le tikun olam. Par nos initiatives au service des autres, par le témoignage de nos communautés respectives, et si possible par nos liens interdénominationnels, nous restaurons l’image de Dieu en l’homme pour anticiper le monde nouveau à venir.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, Commission judéo-catholique des évêques suisses, pour Dreuz.info.
La réponse la plus probable est celle des astrophysiciens : nous sommes de la poussière d’étoiles .
Le plus grand mystère est la question de Leibniz : “Pourquoi il y a plutôt quelque chose que rien ?”
Je ne sais vraiment pas d’où nous sommes sortis, mais je sais que tartufe et ses copains protégés nous renvoient à l’âge de la pierre taillée.
J’ai du mal à croire que “le retour à la nature, l’écologie, le bio”, cette nouvelle donne privilégierait la prise en compte de la notion de création et de créateur”.
Pour les écologistes, la “Mère nature” s’apparente plus aux croyances druidiques qu’au Créateur qu’ils nient tous d’un même coeur.
c’est vrai, mais il y a plusieurs courants de pensée dans cette mouvance de retour à la nature.
la spiritualité des Indiens d’Amérique, leur respect des animaux et leur croyance au Grand Esprit est une contribution intéressante à la foi en une création intelligente qui implique l’homme.
Magnifique réponse, Abbé ARBEZ, incontournable réalité.
Je profite de l’occasion pour vous dire combien votre billet est source de connaissance et de réflexion.
Soyez-en remercié.
Personnellement je ressens (de façon plus ou moins confuse) dans le texte biblique une opposition entre le matériel et le spirituel. Avec quelque part une indiscutable supériorité du spirituel. C’est ce que l’on voit nettement dans “Tu ne peux servir Dieu et Mamon”.
Êtres finis par définition, nous n’avons (même intellectuellement) pas accès au concept d’infini et toutes nos considérations, tous nos ressentis, tous nos concepts sont par définition limités et donc nuls. Il est intéressant de relever qu’en termes d’astronomie par exemple, nos concepts ont évolué en fonction des observations que nous permettaient nos seuls sens dans un premier temps, puis par les instruments. A noter que notre appréciation de l’immensité de l’univers augmente au fur et à mesure des avancées technologiques. Déjà, ces percées scientifiques fournissent des données difficilement imaginables et qui dépassent notre entendement. Mais nous restons encore très loin de l’infini, notion butoir.
Cher Alain René Arbez,
Bravo pour tes commentaires, et les nombreuses références légitimantes.
Chacun, ici, s’exprime depuis sa connaissance. PARTIELLE, OU INCOMPLETE.
Notre connaissance de l’univers est aussi partielle, incomplète.
Nous sommes rassurés, par Einstein, qui propose un univers rond.
Si on y va , on retourne au point de départ.
Mais au delà du rond ?
Il y a des propositions.
Mais notre cerveau n’est pas d’accord.
Il ne comprend pas.
Il y a mystère.
Je suis heureux de ne pas avoir compris.
Jean-Claude Bernstein,
Albert Einstein… Un univers “rond”… Certes, mais… Quand je suppose arriver au bord du “rond”, de la “zone frontière”… De l’autre côté du “poste de douane”, il y a quoi ? Le néant ? Du vide ? C’est déjà quelque chose en soi…
Répondre à une question, c’est en soulever plusieurs autres…
Euh la spiritualités des Indiens d’Amérique… c’est pas trop mon truc. Je tiens trop à mon scalp.
d’ou venons – nous? ou allons – nous?
Nous somme l’eternelle present, sans principe ni fin. Ce que l’homme a appeller “Dieu” est une histoire purement humaine. Le physicien John Polkinghorn a un approche assez reel de notre existence corporelle et spirituel et cette realite n’est pas une dualite mais plutot un amalgame compacte.
Humble et personelle reponse au deux questions.
…pour se mettre au niveau du debat, Teilhard de Chardin vaut toujours une lecture. Enigmatique, mais au chemin de la concordance biblique. Merci, cher Abbé, pour vos délibérations existentielles.
Monsieur l’ Abbé
Encore un texte brillant même plus que brillant.
Mais en ce qui me concerne à la question posée je ne vois que 2 réponses :
1/ je ne sais pas d’où je viens et je ne sais pas où je vais
2/ je m’en f…
Merci monsieur l’Abbé pour de temps en temps me rendre plus intelligent et j’attend votre prochain commentaire
“1/ je ne sais pas d’où je viens et je ne sais pas où je vais
2/ je m’en f…”
Avant que Mr l’Abbé Arbez vous réponde:
Je vous ferai remarquer que chaque village, si petit soit-il,
a son cimetière…., après le cimetière vous aurez la réponse.
Après un tel exposé de l’Evangile, votre ‘j’m’en foutisme’ est
pour le moins suicidaire! C’est votre choix. Puissiez-vous
faire retour .
je vient de la relation parental établie lors d’un coït …et j’irais je sais vers une mort certaine vu que nous sommes tous mortel ainsi soit-il !!!!!!!!!
Deux livres intéressant à lire :
Bernard Haisch – The God Theory
Bernard Haisch – The Purpose-Guided Universe: Believing in Einstein, Darwin, and God
Inspirant!
Je me sens aimée par quelque chose dont je ne peux pas définir la nature, mais c’est très réel.
Quand Hillel a dit que “ne pas faire à autrui ce qu’on n’aimerait pas qu’on nous fasse » ; le reste des prescriptions étant selon lui purement secondaire”, cela n’implique nullement,dans la pensée de Hillel que les autres prescriptions sont secondaires; mais il faudrait replacer cette phrase dans son contexte talmudique cité et pourquoi il s’est exprimé ainsi; il s’agissait de la réaction de Shamaï et celle de Hillel à un converti potentiel ,à qui il voulait faire comprendre que toutes les autres prescriptions découlaient de ce principe de respect d’autrui appliqué aussi à soi-même, et tout le reste des commandements est déductible de ce principe, et que le questionneur doit aller apprendre maintenant à partir de cette affirmation de départ!…et on pourrait encore plus développer ce passage….
@ Monique
Sauf erreur, à cet étudiant qui voulait apprendre la Tora “sur un pied” (c’est-à-dire rapidement), Hillel avait répondu :
– Aime ton prochain comme toi-même, tout le reste n’est que commentaires.”
Mon père.
Il n’ y a pas de réponse à votre question.
Seul la Foi permet à l’Humain de continuer sa Route.
Bien des Civilisations ont disparues, d’autres disparaîtrons.
La Foi à permis au Peuple Hébreu de traverser le Temps et je l’espère jusqu’au jour ” J. ”
Pour la simple raison, qui est toujours d’actualité…..
“. Nahaasse’ vé Nichmah. ”
Tant que L’Homme sera près du Seigneur . Il pourra continuer d’exister.
Nous venons du Père (Unité primordiale de nature délocalisée qui, par son sacrifice -et non celui du Fils, lequel permet le renouvellement-, permet notre existence biologique) et retournons au Père…
C’est trop simple pour les intellos !!!!
Quand à la Gnose, si l’on avait compris sa nature véritable (un français mis en fosse commune l’a fait), on pérorerait moins…
Moi qui suis dans une certaine branche industrielle, je peux vous assurer que le “Bio” et “l’écologie” n’ont rigoureusement rien à voir avec un hypothétique “retour à la nature”.
Il s’agit tout au plus de petits réajustements orchestrés par la grande distribution pour créer en permanence des “nouvelles” (mais pas vraiment) niches de marché, de façon à plaire à tout le monde et à ne pas garder tous ses œufs dans le même panier.
On croit qu’il s’agit de phénomènes sociétaux, de “retour à la nature” ou de “sauvegarde de la planète” mais en réalité ce ne sont que des tendances éphémères qui permettent de se donner bonne conscience pour pas cher (tout en polluant autant !) et qui ne solutionnent quasiment rien en termes de consommation et de pollution de la terre.
Monsieur l’Abbé, je vous lis à chaque fois avec passion et émotion car vous faites ressortir la dimension universelle de l’être humain, de tout être humain. Aujourd’hui, je me suis demandé pourquoi vous n’étiez pas à la fois prêtre et rabbin. Je ne défends pas le syncrétisme religieux, mais il me semble que votre spiritualité et votre réflexion se situent à la connexion neuronale des grandes religions. Bien sûr, vous ne pouvez pas exercer un double ministère, mais votre enseignement nous oblige à dépasser le cadre de nos attaches religieuses initiales et à ne pas nous enfermer dans une “spiritualité unique”.
Je ne vous remercie pas, parce qu’à ce niveau la gratitude n’a plus de mots.
vous avez peut-être remarqué que dans les évangiles, Jésus est souvent appelé “rabbi”.
or, la formation du prêtre que je suis devenu en étudiant la théologie catholique, protestante et juive, stipule en latin “sacerdos alter christus”, ce qui veut dire: le prêtre est un autre christ, donc également un rabbi…
(cela dit sans manque de respect pour les rabbins formés au séminaire rabbinique et ayant reçu la semikha pour le service de leur communauté).
Quelle belle réponse.
“D’où venons-nous ? Où allons-nous ?”
Au niveau individuel, du néant vers le néant et c’est très bien comme ça. La vie ici et maintenant est amplement suffisante.
Au niveau cosmologique, l’humanité serait bien avisée de s’occuper des questions nettement plus concrètes, auxquelles éventuellement des réponses concrètes et vérifiables peuvent être apportées.
Et si déjà quelqu’un a besoin d’une transcendance, quelle que soit sa compréhension de telle notion, pourquoi avoir recours à des religions institutionnalisées concurrentielles, qui de toute façon n’offrent, elles non plus, aucune réponse convaincante ?
réponses non convaincantes? alors pourquoi deux milliards de chrétiens dans le monde?
Parce que chacune des milliers de religions que l’humanité si prolifique dans ce domaine a inventées en donne une autre, chaque fois différente. Est-ce que le fait qu’il existe un milliard et demi de musulmans donne la moindre justification au coran haineux et belliqueux, qui considère la Bible et la Torah comme le message divin falsifié ? Leur lupanar de paradis – est-ce où nous allons ? La vie est mortelle – je vais nulle part et cela me satisfait. Je ne suis qu’un minuscule flambeau passager dans la longue chaîne du vivant terrestre qui se transmet par des individus (conscients de ce fait ou pas). Et “c’est déjà bien ainsi”, comme le récitent les juifs lors de la lecture de la Haggada.
la question n’est pas là: il faut analyser dans chaque mouvement, y compris les témoins de Jéhovah, qu’est-ce qui attire et convaincra les gens…
la thématique de la Bible et celle du coran sont évidemment différente, et l’adhésion à chaque tradition se base sur des attentes différentes.
mais on ne peut pas dire qu’il n’y rien de convaincant puisque cela fonctionne. Ensuite on peut comparer le contenu et l’éthique qui s’en dégage.
La tradition biblique est la source d’un élan civilisationnel considérable et pluriséculaire. Comment faire croire que cela n’a rien de “convaincant”?
“mais on ne peut pas dire qu’il n’y rien de convaincant puisque cela fonctionne”
Je ne veux vraiment user de cet argument , mais vous m’y poussez : le fait que X (milliers, millions, milliards) de gens soient persuadés, même pendant de longs siècles, d’une chose arbitrairement énoncée et non vérifiable, ne lui procure aucune véracité et encore moins une réalité.
Toute hypothèse avancée sans preuve peut être rejetée sans preuve. Se mouvoir dans le domaine des conjectures concurrentielles n’a pour moi aucun intérêt, ni intellectuel, ni à fortiori “spirituel” au sens pleinement légitime non religieux du terme. Les religions sont la preuve que l’humanité reste toujours prisonnière de l’incompréhension et de la nature et de son propre cerveau humain. Idem pour la violence et les guerres. Là aussi, des milliards s’y adonnent depuis des lustres et ne sont vraiment pas prêts à en finir. Est-ce un argument en faveur des guerres et de la violence ?
Mais voilà, vois êtes un home de foi, moi je ne le suis pas. Nos points de vues ne peuvent être qu’irréconciliables. Il y a quelques siècles, j’aurais terminé au bûcher.
Au cours de siècles et plus récemment, les bûchers ou autres moyens expéditifs ont plus été le fait d’athées convaincus que de croyants!
mais vous avez raison dans votre constat: ceux qui reconnaissent aux religions une fonction sociale globalement bénéfique ne sont pas compris par ceux qui estiment que c’est un opium du peuple ou un levier de violence, et réciproquement…
Est-il impossible de dépasser ces clivages pour faire se rejoindre éthique biblique et projet humaniste au vrai sens du mot?
Les impératifs moraux que presque tous les représentants de l’espèce animale humaine partagent, quelles que soient leurs origines, n’ont rien à voir avec “l’éthique” véhiculée par une quelconque Bible ou autre texte final “révélé”.
Les travaux publiés d’André Comte-Sponville ou de Richard Dawkins sont assez éloquents à ce sujet. J’y adhère pleinement. Effectivement, on peut peut-être se comprendre – pour l’instant peu de choses le laissent supposer -, à condition que tout un chacun laisse ses convictions individuelles subjectives orientées surnaturel (ou transcendantal, comme vous voulez) dans le tiroir chez soi. Surtout, surtout, si ces convictions s’appuient sur une “spiritualité” prescriptive institutionnalisée qui fait prévaloir une exclusivité du chemin vers le bien ou le mal, assortie de récompenses ou de punitions parfaitement amorales (ne peut être morale qu’une action parfaitement désintéressée). Pour le dire crûment, je n’en ai rien à cirer de ce que pense un “dieu” de mes actions si je décide de me comporter en homme honnête. Ou éventuellement de le transgresser, sans l’intention de causer du mal à l’autrui. Et franchement – jamais, nulle part, aucune religion n’a empêché les pires abominations, si elle n’était pas déjà leur instigatrice.
ok, mais vous évitez le constat historique des actions criminelles massives de ceux qui ont combattu l’idée de Dieu, bien pire que les dérives conjoncturelles (et non pas structurelles!) des groupes politico-religieux se référant à Dieu.
Parler dans le cas de l’Église romaine apostolique combattante d’une “dérive conjoncturelle” est assez osé. Je ne confonds naturellement pas le message des Évangiles avec l’existence et les pratiques de l’Église. Mais on peut légitimement objecter que sans cette dernière, où serait le christianisme en Occident ? Dont l’Église fut et est la STRUCTURE. Je suis absenThéiste et je laisse à tout un chacun ses convictions pourvu qu’il ne commence pas à les extérioriser outrancièrement dans l’espace public ou pire, politique. Mais je peux comprendre que l’apparition historique des mouvements virulents anti-religieux européens peut être aisément justifiée. J’ai mis une fois les pieds dans un petite église à Bruxelles, il y a quelques années, au hasard, parce que j’aime les églises. Un curé était en train d’y prêcher et ainsi j’ai pu apprendre qu’à l’extérieur le Diable sévit. Que voulez-vous ?? Pour ce type je brûlerai sans le moindre doute possible en Enfer. Je n’ai que faire de l’univers mental pareil, au XXIe siècle.
Quand vous voyez les soldats de Daesh découper en morceaux des enfants vivants, sous les yeux de leurs parents, on ne peut nier que les forces du mal existent. C’est une intelligence destructrice de l’humain. Il ne faut pas confondre les formes d’expression, peut-être déficientes ici ou là, avec le contenu profond des affirmations de foi. Les diablotins et les gens qui rôtissent en enfer sont des images d’Epinal issues de périodes où les fresques dans les églises n’avaient que ces images provocatrices pour relativiser l’arrogance des puissants et rappeler que tout le monde doit mourir un jour et sans doute rendre des comptes.
Je maintiens donc la distinction entre structurel et conjoncturel. Exemple: l’antijudaïsme qui a sévi horriblement dans les milieux d’église au cours des siècles ne correspond pas à la théologie originelle, c’est une dérive conjoncturelle qui n’a d’ailleurs jamais eu le statut de dogme. Depuis la fin de la 2nde guerre mondiale, les Eglises ont recadré leur position sur ce sujet et réaffirmé la fraternité entre chrétiens et juifs qui régnait à l’âge apostolique (premiers siècles). Cette position qui se justifie par les textes fondateurs est structurelle, les dérives sont d’ordre conjoncturel, ce qui n’enlève rien aux responsabilités considérables de l’institution en cause. Mais pour comprendre on doit discerner.
Tout ne peut se justifier en bloc dans les mouvements anti-religieux européens, même si certains d’entre eux se comprennent lorsqu’il y a eu abus de pouvoir des Eglises. Il y a aussi refus du message central de la bible et de ses valeurs, lesquelles ont quand même joué un rôle prépondérant dans l’histoire des pays européens christianisés.
L’église catholique, c’est bien cette structure politique (État richissime du Vatican) qui à une époque brûlait des Bibles, pratiquait la Sainte Inquisition, passait au bûcher les Amérindiens refusant de se convertir, traquait les juifs en Espagne (conversos) et autres joyeusetés ? On reconnait l’arbre à ses fruits (Matthieu 7:16 )…
https://youtu.be/LYdPo9K6wbg une petite synthèse vidéo pour
les sceptiques curieux
Si vous étiez véritablement métaphysicien, vous ne vous poseriez plus ce genre de questions….”puériles”.
intelligenti pauca!
j’ajoute juste que si vous étiez un adepte du dialogue intellectuellement loyal, vous ne viendriez pas sur un site chrétien pour vous en prendre systématiquement à moi à travers des attaques personnelles.
le débat d’idées respectueux de l’autre, vous ne connaissez pas?
@ Abbé ARBEZ
Intelligenti riposta.
Faut-il encore, mon Père, qu’il connaisse le sens des mots de votre dernière phrase.
Dans le cadre doctrinal du coran, de la sunna et des hadiths on ne peut théologiquement rien objecter aux agissements des combattants de l’Etat islamique. D’ailleurs j’ai récemment regardé sur Internet des gravures-témoignages de l’époque, traitant la Nuit de Saint-Barthélemy, et je ne croyais vraiment pas mes yeux – mais sans doute ceux qui commettaient de pareilles atrocités indicibles (pour nous, aujourd’hui) se croyaient être d’excellents croyants agissant pour la gloire de leur dieu (qui l’appréciait).
“Il y a aussi refus du message central de la bible et de ses valeurs, lesquelles ont quand même joué un rôle prépondérant dans l’histoire des pays européens christianisés.”
On peut ne pas nier l’influence et le rôle historiques – un fait indéniable – du christianisme dans les fondements européens (le refus de le reconnaître est une abomination, surtout dans le contexte actuel) et se passer de toute référence au religieux. En accord avec Comte-Sponville, je peux communier spirituellement – au sens non religieux – dans la tradition pleinement européenne dont le christianisme est une composante historique, sans avoiur recours à la notion de dieu. Les dinosaures font aussi partie du patrimoine du vivant, dont moi, j’en suis profondément reconnaissant, sans toutefois vouloir ressusciter les conditions de leur époque.
Lorsque je lis dans l’article publié récemment dans Le Figaro (Vox) par Robert Redeker “Contre Hawking et ses admirateurs écervelés, répondons : plus l’on pense, moins l’on est certain de l’inexistence de Dieu“, j’ai l’impression que ce ne sont pas seulement les soi-disant “islamistes” qui vivent dans une toute autre époque et sur une toute autre planète que moi. Je passe mon temps à penser, et par mon métier et par plaisir, mais visiblement je n’ai jamais pensé suffisamment “plus” pour que l’idée d’un dieu (lequel ?), qui ne me manque point, effleure mon esprit. De quel “dieu” parle Redeker ? De Shiva ? De Quetzalcoatl ? Lui, de façon immensément arrogante, connaîtrait-il le “vrai” ? Comme les musulmans ? Je suis un home libre, adulte, vacciné. Et fatigué de tout cela.
Monsieur l’Abbé ARBEZ,
Quel texte consistant, référencé, et innovant que vous nous avez transmis ici ! Je ne sais pas comment les autres ont fait, mais en ce qui me concerne, j’ai dû m’y prendre à plusieurs reprises.
Votre analyse est digne d’un théologien de haut niveau !
Déjà, vous ne faites pas dans la facilité par le titre de votre article : D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Cette question a été abordée, mais par de simples idées interrogatrices par de nombreux posts dans l’article relatif au professeur Stephen Hawking.
1) votre paragraphe : “Cette vision des choses… enseignement.(Ratisbonne)”
C’est une question qui m’a, justement, toujours étonné. L’homme est, en effet, “capax Dei”, et que le concile du Vatican en 1870 rappelle bien que “l’existence de Dieu peut être pressentie par la raison humaine qui analyse la réalité objective de l’univers”, il semblerait que dans les sociétés scientifiquement évoluées, il en soit tout l’inverse. Même si vous dites dans le paragraphe suivant que la notion de Dieu revient dans l’esprit scientifique ceci n’est tout de même pas d’une évidence éclatante pour grand nombre de scientifiques.
Alors, la question que je me pose, depuis toujours d’ailleurs, est que si l’homme est par nature “capax Dei” pourquoi renie-t-il, dans nos sociétés européennes avec autant de vigueur l’existence de Dieu, et pourquoi banni t-il Dieu dans le milieu scientifique ?
De formation scientifique plutôt moi-même, j’ai compris que la science devait expliquer d’où vient la chose que l’on observe, puis d’où vient l’autre, et encore d’où vient la précédente, etc.… mais il arrive un moment où le début de tout cela, même si l’on remonte des milliards de fois en arrière pour expliquer à chaque étape d’où vient l’étape précédente, ne pourrait être expliqué que par la présence de Dieu.
Je pense qu’il n’est pas déshonorant pour un scientifique que de croire que l’origine de tout tient de Dieu, lequel a installé des règles d’évolution, mathématiques et autres et que le rôle dudit scientifique est de les trouver et les expliquer.
2) votre paragraphe : “Ainsi, Andrew Briggs est un physicien… motivation scientifique.”
Je partage l’idée que l’engagement spirituel peut servir de bras de levier pour la motivation scientifique, en effet. Mais je ne suis pas choqué si la recherche des explications scientifiques ignore complètement l’existence de Dieu, dans la mesure où son rôle ne consiste qu’à expliquer. Expliquer l’existence de quelque chose peut se faire avec ou sans l’admiration de celui qui a créé cette chose.
3) votre paragraphe : “Il fait remarquer que St Jean… produisent dans la réalité.”
J’ajouterai également que le terme de “Logos” reflète également la philosophie de Platon, comme vous le savez je suis persuadé. Dieu est considéré par Platon comme la raison et le verbe du monde, comme contenant en soi les idées éternelles, les archétypes des choses. D’après Voltaire, Dieu avait l’idée du monde avant de le former, c’était son logos ; donc le monde était la production du logos.
“…puisqu’en physique quantique, les chercheurs estiment que l’information invisiblement présente au cœur de l’univers est incarnée physiquement”. La source de cette importante affirmation serait la bienvenue pour approfondir cette question.
4) votre paragraphe : “Quel serait le salut… d’objectif dans l’univers ?”
Là, nous sommes au cœur de la question. Je pense que tout être normalement constitué doit se poser obligatoirement ces questions durant sa vie, et essayer d’y apporter des réponses. Ce qui est effarant, toujours dans nos sociétés occidentales et principalement européennes ce que l’on connaît le mieux, c’est que un très petit nombre de gens se pour ce type de questions. Je suis persuadé qu’il s’agit là d’une paresse intellectuelle et d’un manque de courage de réfléchir. La réflexion engendre une autre réflexion, et elle engendre pratiquement toujours une remise en cause. Ce que très peu de gens sont capables de faire.
On le voit très bien d’ailleurs quand on parle autour de soi des questions religieuses, non seulement les gens ne nous posent aucune question, et l’on s’aperçoit qu’on les embête visiblement.
5) votre paragraphe : “Un autre scientifique… et monde spirituel.”
Je souris toujours quand des scientifiques en prenant leur propre personnalité l’applique à l’ensemble de l’humanité. Si le professeur Wolpert (que je ne connais pas) affirme que nous sommes tous empreints d’un impératif cognitif, celui-ci est caché pour l’écrasante majorité de la population. Pourquoi alors si peu de personnes manifestent-elles leur intérêt pour la cognition ?
J’ai toujours été effaré du manque de curiosité des gens, y compris des professionnels qui, en dehors du moule quotidien de leur exercice, ignorent extrêmement souvent des choses moins ordinaires mais relevant tout de même de leur profession.
Je partage, par contre, totalement l’avis du physicien John Polkinghorn (que je ne connaissais également pas) quand il affirme que chaque individu appartient au monde matériel et spirituel. Cela me paraît être une évidence, mais le regret, est de constater que les sociétés choisies par les individus ne favorisent que principalement l’aspect matériel de l’individu au détriment du spirituel, dans beaucoup de cas.
6) votre paragraphe : “Le livre de la genèse… cours de création.”
Effectivement, je n’avais jamais remarqué, et merci de nous l’avoir signalé, que tout ce que Dieu a créé chaque jour jusqu’au cinquième inclus il vit que cela était “bon”. Pour le sixième jour, il dit que cela était “très bon” effectivement*.
Mais quand on reprend ce texte en détail**, on comprend aisément que Dieu a qualifié de “très bon” ce sixième jour, mais pour l’ensemble de son œuvre créative dès le premier jour, et non pas uniquement pour la création de l’Homme et la Femme, qu’il a, effectivement, créé ce sixième jour.
En fait, on s’en fout, car tout cela est des images. Mais il faut bien que je vous titille un peu !
7) votre paragraphe : “Toutefois, il n’y a pas… de toute la terre ».”
La Tour de Babel cognitive…
8) votre paragraphe : “Or les chrétiens ont reçu… orientation vers le Royaume.”
Bien entendu, tout ce paragraphe est exact. J’extrapole en posant une question qui est de savoir quel est la nécessité du Christ de souffrir le martyre pour sa mort. Une mort tout à fait naturelle et paisible suivie de la résurrection (fondement de notre foi comme le dit saint Paul) a-t-il personnel m’aurait été suffisamment parlante.
Je sais bien que l’on dit que la souffrance du Christ a permis le rachat de nos péchés. Mais tout croyant croit-il parce que le Christ a souffert le martyre pour mourir, ou croit-il parce que le Christ a enseigné l’amour total et universel et est ressuscité ? La réponse ne fait pas de doute.
8) votre paragraphe : “Mais dès le début …comportements qui en découlent.”
Marcion (que je ne connaissais, à nouveau, pas) opposait l’ancien et nouveaux testaments. Sans prendre parti, force est de constater que l’Ancien Testament contient, outre de très nombreux passages d’amour entre les hommes, contient également de très nombreux passages d’une extrême violence exterminatrice pour les hommes. Force est de constater également que le nouveau testament ne contient que des textes d’amour sans aucune violence nulle part. Marcion avait-il vraiment tort ? À chacun de se positionner.
Je n’étais pas là à l’époque, mais j’apprends donc que dès le 2ème siècle l’Eglise (primitive) n’avait déjà, à l’époque, pas trouvé d’autre solution que l’excommunication. Bon.
9) votre paragraphe : “L’Eglise officielle du 2nd siècle … par le prophète Isaïe. “
Je suis très étonné de votre vision sur le mal. Celui-ci serait un non-être, une absence de bien. Par absence de réponse d’explication de la présence du mal (réponse que personne ne peut apporter, et que personne ne pourra apporter avant que Dieu lui-même nous en donne la réponse) il n’est pas raisonnable d’en nier son existence. Non effectivement je pense que le mal est de très loin d’être un non-être. Le mal est une force bien existante et vive dont on ne peut pas expliquer la présence, et dont la liberté de l’homme lui permet d’y renoncer.
” Il n’existe pas de divinité du Mal, même si le déploiement du mal dans le monde ressemble fort à un système intelligent pour nuire.” Je ne crois pas du tout à cette affirmation, je suis même persuadé que la réalité est tout l’inverse de ce que vous écrivez.
Cela me fait penser aux gens qui définissent “l’enfer” comme étant notre vie après notre passage sur Terre, mais sans la présence de Dieu.
10) votre paragraphe : “On voit les enjeux … sotériologique de l’homme Jésus.”
“C’est ce qui unit la dimension cosmique et sotériologique de l’homme Jésus.” Pour le chrétien cela ne fait pas de doute. Pour le scientifique, si cela ne fait pas de doute pour certains d’entre, je pense que cela n’est pas le cas pour l’écrasante majorité, malgré la brillante démonstration que vous en avez faite depuis le début de votre texte.
11) votre paragraphe : “On a vu combien Jésus … et en partie différenciées.”
Monsieur l’Abbé ARBEZ : prêtre aujourd’hui, et rabbin il y a 2000 ans ! C’est ce que dit dans sa boutade notre ami dreuzien CrazyCat dans son post du 18 mars 2018 à 16h22
12) votre paragraphe : “Le mouvement de Jésus … de la Bible hébraïque.”
Le mouvement de Jésus s’est détaché petit à petit du judaïsme et en a été exclu par le conseil rabbinique de Yavné. Comme vous vous en doutez, je l’ignorais. Cette expérience d’exclusion n’a pas empêché l’église primitive de s’en servir pour le dénommé Marcion.
13) votre paragraphe : “La foi des chrétiens … dit St Paul.”
A titre personnel, si je n’avais pas l’intime conviction que le Christ est ressuscité et que je ressusciterai avec lui, je peux vous dire que je n’aurais pas une poussière de la foi que j’ai actuellement, même si cette dernière est modeste. La foi chrétienne est très exigeante, aimer son prochain c’est bien beau, mais on ne peut pas forcer un amour.
Avoir une croyance spirituelle en la résurrection, c’est plus facile.
14) votre paragraphe : “Contrairement à ce que pense…leur confère la vie éternelle. “
“Il est ainsi confirmé que « Dieu n’abandonne pas ceux qui sont couchés dans la poussière »”…. sauf pour les non-juifs qui ne ressusciteront pas et qui continueront simplement à se succéder***
“qu’il rétablit leurs corps régénérés”…..pas tant que ça, car les ressuscités retrouveront le corps dont ils étaient dotés au moment de leur mort, avec tous leurs défauts, y compris leurs infirmités, afin qu’ils soient reconnus de leurs proches, et ensuite, ils seront guéris***.
15) votre paragraphe : “Au fil des siècles…en se donnant totalement.”
“Au fil des siècles, les chrétiens avaient quelque peu oublié que les êtres humains sont avant tout aimés de Dieu…”. Je pense que l’église catholique l’a oublié assez souvent notamment durant quelques siècles communément appelés “Inquisition”.
Nous sommes sauvés par l’amour du Christ, certes, mais essentiellement par la résurrection.
16) votre paragraphe : “C’est un fait constatable…le olam hazè et le olam haba.”
“En effet, le monde n’a pas totalement changé…”. Ce n’est pas qu’il n’a pas totalement changé, c’est qu’il n’a même pas changé du tout. L’Homme est toujours exactement le même, avec ses mêmes bons et mauvais sentiments. Le bien et le mal existent toujours. Les croyances sont aussi variées qu’avant. Les antireligieux sont toujours autant présents, même davantage.
Le monde a beaucoup changé sur le plan technologique dans tous les domaines y compris beaucoup de nouveaux domaines, mais la nature humaine est restée exactement la même depuis des dizaines de milliers d’années. Le monde n’a donc pas changé depuis toujours.
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Merci beaucoup Monsieur l’Abbé ARBEZ de ces réflexions extrêmement intéressantes, même si elles sont difficiles en premier abord et demandent 2, voire 3 lectures, ce qui était mon cas. Mais, à la bonne compréhension de votre texte, nous en ressortons extrêmement enrichis.
Merci à vous.
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* J’utilise, pas toujours mais principalement, la Bible de Segond (1880, révisée en 1910 et revisitée en 2002), Bible actuellement très utilisée notamment par les églises évangéliques.
Pour info, voici les différents Bibles qui existent actuellement, et c’est pas ce qui manque (!), en plus de celle de Segond :
– La Bible de l’abbé Fillon (1888)
Traduction catholique en 10 volumes.
– La Bible de l’abbé Crampon (1904)
Traduction catholique.
– La Bible de Maredsous (1955)
Traduction catholique.
– La Bible de Jérusalem (1956, révisée en 1988)
Traduction catholique. Très appréciée pour la rigueur de sa traduction et la vigueur de son style.
– La Bible de la Pléiade (1971)
Première traduction de la Bible non confessionnelle.
– La Bible Osty (1973)
Réalisée par le chanoine Osty. Traduction formelle.
– Traduction Œcuménique de la Bible – TOB (1975)
Réalisée par des spécialistes catholiques et protestants avec relecture des orthodoxes. Une traduction formelle et bien lisible.
– La Bible à la Colombe (1978)
Révision approfondie de la Bible de Louis Segond, très prisée chez les protestants de langue française depuis 1910. Vocabulaire modernisé.
– La Bible Pierre de Beaumont (1981)
Traduction assez libre.
– La Bible en français courant (1982, révisée en 1997)
Version française inter-confessionnelle produite selon le principe de l’équivalence fonctionnelle (vocabulaire contemporain).
– La Bible d’André Chouraqui (1985)
Traduction mettant en valeur les subtilités de la langue hébraïque.
– La Bible du Semeur (1992)
Traduction réalisée sur le modèle de “la Bible en français courant” par une équipe de traducteurs évangéliques.
– La Bible des Peuples (1998)
Traduction assez littérale de B. et L. Hureau, deux prêtres catholiques.
– La Bible Parole de Vie (2000)
Traduction interconfessionnelle en “français fondamental” avec un vocabulaire limité. Elle s’adresse en premier lieu aux personnes qui n’ont pas le français comme langue maternelle, mais aussi aux jeunes ou à ceux qui souhaitent redécouvrir le message biblique exprimé avec les mots de tous les jours.
– La Bible d’Alexandrie (Pentateuque) (2001)
Sous la direction de Marguerite Harl, une équipe d’hellénistes a traduit la Bible à partir de la Septante.
– La Bible, nouvelle traduction (2001)
Traduction de chaque livre par un binôme composé d’un exégète et d’un écrivain. Bible “en vogue” en ce moment.
– La Nouvelle Bible Segond (2002)
La révision visant à augmenter la cohérence avec le texte original.
**
24. Dieu dit: Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles et des animaux terrestres, selon leur espèce. Et cela fut ainsi.
25. Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon son espèce, et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.
26. Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.
27. Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme.
28. Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre.
29. Et Dieu dit : Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence: ce sera votre nourriture.
30. Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi.
31. Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le sixième jour.
*** Référence
Article intéressant, mais la phrase « Nous ne sommes pas sauvés par la mort de Jésus, mais par l’amour qu’il a manifesté … » est extrêmement étrange, surtout venant d’un fin connaisseur de la Bible, car elle contredit frontalement non seulement le Tanach mais aussi le Nouveau Testament. Pour le premier, il suffit d’évoquer le chapitre 53 d’Esaïe, notamment les versets 5 : « Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris », 6 : « … l’Eternel l’a frappé pour l’iniquité de nous tous », et 8 : « … qui a cru qu’il était retranché de la terre des vivants et frappé pour les péchés de mon peuple ? ». Pour le second, de multiples passages pourraient être évoqués, par exemple dans l’épître de Paul aux Romains, mais citons seulement la très explicite épître aux Hébreux ; au chapitre 9, le verset 26 dit de Jésus : « … il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice » et plus haut, le verset 29 indique : « sans effusion de sang il n’y a pas de pardon ». Ce ne sont pas là des versets isolés dont le sens serait ambigu et ferait l’objet de controverses exégétiques, mais qui sont au contraire représentatifs d’une histoire du salut qui traverse et pénètre toute la Bible.
Il est bien évident que c’est par amour pour nous que Jésus s’est offert en sacrifice, mais sans ce dernier il n’y aurait pas de salut. D’où mon étonnement.