Publié par Dreuz Info le 18 mars 2018

Il existe une commission du St Siège composée de scientifiques dont certains sont croyants et d’autres, athées. Hawking en était un des membres reconnus, malgré ses déclarations musclées sur l’inexistence de Dieu dans le processus de vie dans l’univers. Des jésuites experts en science dirigent un département de recherche sur le mouvement des astres et travaillent sur la question des existences extraterrestres. Abbé Alain Arbez


Athée convaincu, le célèbre astrophysicien, décédé mercredi 14 mars à 76 ans, était aussi membre de l’Académie pontificale des sciences et a rencontré quatre papes, de Paul VI à François.

Le doute ne semble guère permis sur les convictions religieuses de Stephen Hawking. Le célèbre astrophysicien, qui s’est éteint mercredi 14 mars, était un athée convaincu. « Il n’y a pas de paradis ou de vie après la mort, c’est un conte de fées pour les gens qui ont peur du noir », déclarait-il au Guardian en 2011. Une position qu’il réitérait la même année dans la série documentaire américaine Curiosity : « Chacun de nous est libre de croire ce qu’il veut, et mon point de vue est que l’explication la plus simple c’est qu’il n’y a pas de Dieu, personne n’a créé l’univers et personne ne dirige notre destin. (…) Nous n’avons que cette vie-ci pour apprécier le grand schéma de l’univers. »

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Quant à l’idée d’un Dieu avec lequel les croyants pourraient avoir une relation personnelle, elle paraissait encore plus absurde à celui dont une une grande partie des travaux avait pour objectif de comprendre les origines de l’univers. « Quand vous regardez l’immensité de l’univers, et combien une vie humaine accidentelle est insignifiante, (une telle idée de Dieu) semble tout à fait impossible », déclarait-il ainsi en 2010 sur la chaîne de télévision américaine ABC News. Lors de la même émission, il prédisait la « victoire » de la science sur la religion : « il y a une différence fondamentale entre la religion, qui est fondée sur l’autorité, et la science, qui est fondée sur l’observation et la raison. La science va gagner parce qu’elle fonctionne », affirmait Stephen Hawking.

Des convictions qui ont d’ailleurs valu au scientifique, de son vivant, quelques critiques, y compris de la part de certains de ses homologues. « Je trouve que Stephen Hawking fait une confusion assez fréquente entre le domaine de la science et celui de la morale, de l’autorité, des valeurs », déplorait par exemple, en 2013, l’astrophysicien franco-canadien Hubert Reeves, pour qui « la science ne peut absolument pas nous dire si Dieu existe ou non ».

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Membre de l’Académie pontificale des sciences

Pourtant, après sa mort, quelques-uns ont voulu voir dans le scientisme assumé du célèbre scientifique, une démarche de l’ordre de la foi. C’est le cas de la physicienne anglo-italienne Elisabetta Canetta, de l’université catholique de Londres St Mary, qui a décrit comme « profondément religieux » son « désir de comprendre l’univers et d’en découvrir les secrets ». « Bien qu’il fût athée, sa recherche avait toutes les caractéristiques d’un parcours religieux parce qu’être religieux signifie chercher des réponses à des questions fondamentales sur l’origine de l’univers et sur le rôle de l’humanité dans le plan du monde », a-t-elle dit à l’agence italienne SIR.

Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, chancelier de l’Académie pontificale des sciences, a rappelé pour sa part le jour où Paul VI lui a remis le prix de cette instance vaticane dont il était membre. « Il était assis sur un fauteuil roulant et Paul VI s’est agenouillé devant lui pour lui remettre ce prix. » En 2016, le pape François l’avait également béni et remercié pour son engagement en faveur de l’Académie pontificale des sciences. « Chaque fois qu’il parlait avec les papes – il a connu Paul VI, Jean-Paul II, Benoît XVI et François – il leur disait : “Je veux contribuer au développement du rapport entre la raison scientifique et la foi”. (…) Il disait : Je dois donner une explication à ce que je vois. Cela a été compris comme une profession d’athéisme, mais je ne crois pas qu’il était athée », veut croire Mgr Sorondo.

Le primat de la Communion anglicane, le docteur Justin Welby, a pour sa part rendu hommage à Stephen Hawking en évoquant son long combat contre la maladie de Charcot, cette maladie dégénérative paralysante qui lui avait été diagnostiquée dès 1964 : « Sa capacité d’espérer et sa confiance dans la vie lui ont permis de mettre en défaite la mort pendant des années. Puissent les anges de Dieu lui donner la bienvenue. »

Source : La Croix

 

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