Publié par Ftouh Souhail le 22 mars 2018

Le gouvernement de la chancelière allemande, Angela Merkel, a refusé de répondre à une demande des États-Unis sur la désignation de l’ensemble du Hezbollah, et non pas seulement une partie de ce groupe armée chiite, comme organisation terroriste, dans le cadre des pourparlers sur le programme nucléaire iranien. Berlin empêche aussi la révision de cet accord déséquilibré avec le régime des Mollah. 

Pour remédier aux lacunes de l’accord nucléaire avec Téhéran, des négociations sont en cours entre les États-Unis d’une part et l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni de l’autre. La chaîne de télévision américaine Fox News a révélé que Berlin était la partie « la moins coopérative » parmi les trois puissances européennes.

La chancellerie fédérale allemande résiste à l’appel de l’équipe de négociation américaine ainsi qu’à la volonté de M.Donald Trump de placer le Hezbollah dans son entièreté sur la liste noire des organisations terroristes car cet appel est, selon les diplomates allemands, lié aux pourparlers de paix israélo-palestiniens.

Selon les mêmes sources, « l’Allemagne considère l’administration Trump comme étant trop pro-israélienne. Elle ne veut pas donc placer tout le Hezbollah, surtout son aile politique, sur la liste noire ».

Au cours des dernières semaines, les diplomates américains ont effectué plusieurs rencontres avec les responsables européens à Londres, Berlin et Paris dans le cadre des efforts visant à examiner les plaintes du président américain concernant l’accord nucléaire signé en 2015 avec l’Iran.

Interrogé sur la position de l’Allemagne, un porte-parole du département d’État américain a réitéré les demandes de M.Trump déclarant ce lundi 19 mars à Fox News : « Ils devraient désigner le Hezbollah comme une organisation terroriste dans son ensemble ».

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Le président iranien Hassan Rouhani s’est adressé cette semaine à Merkel pour l’encourager à continuer à jouer son rôle «constructif pour la mise en œuvre complète et réussie de l’accord nucléaire iranien.»

Dans une lettre de félicitations adressée à la chancelière allemande  pour sa réélection pour un quatrième mandat, Rouhani a déclaré que les liens amicaux et constructifs de longue date entre l’Iran et l’Allemagne offraient aux deux parties une opportunité appropriée de développer leur coopération mutuelle.

Le président iranien a apprécié « le rôle constructif et efficace de l’Allemagne lors des pourparlers sur cet accord » et a appelé Berlin à continuer de jouer un tel rôle « pour mettre en œuvre complètement et avec succès l’accord nucléaire et empêcher les demandes excessives illégitimes des autres parties ».

Téhéran et Berlin entretiennent des relations économiques croissantes. Les exportations allemandes vers la République islamique d’Iran ont atteint 3,5 milliards d’euros en 2017, soit environ 4,3 milliards de dollars, contre 2,6 milliards d’euros en 2016.

 

Berlin empêche la révision d’un accord nucléaire déséquilibré avec le régime des Mollah 

Merkel a saboté les efforts de Donald Trump qui critique l’accord nucléaire sur l’idée d’une renégociation des capacités balistiques iraniennes. A Bruxelles, les allemands ont répété leur soutien à cet accord qui est en faveur des autorités de Téhéran.

Berlin refuse la demande de ce que les débats européens autour du nucléaire iranien incluent le programme balistique.

La représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini a martelé, ce lundi 19 mars 2018, que les sanctions contre l’Iran  ne sont pas à l’ordre du jour de la réunion des chefs de la diplomatie de l’Union européenne (UE) à Bruxelles.

Malgré les velléités hégémoniques de l’Iran dans la région, les Allemands ne voient pas le danger de ce régime notamment sur les pays arabes sunnites voisins. L’Arabie saoudite ne cesse de dénoncer le rôle suspect de l’Iran dans la région.

Cette semaine, le porte-parole de la coalition militaire saoudienne au Yémen, le colonel Turki Al-Maliki, a présenté  de nouvelles preuves concernant le trafic de missiles iraniens à destination des terroristes chiites d’Ansrallah. Ces missiles, qui menace la capitale Riyad, sont acheminés par bateaux vers le Yémen.

La diplomatie controversée allemande ne concerne pas seulement le Hezbollah et le programme nucléaire iranien.

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Merkel dénonce les mesures douanières légitimes de  M.Trump

La gouvernement fédéral allemand menace d’une guerre économique au sein des pays de l’OTAN en raison de la politique américaine de protection de leurs industries face aux dangers pesant sur des milliers d’emplois sur le sol américain.

En réponse à la décision de M.Donald Trump d’imposer des droits de douane à l’importation d’aluminium et d’acier venant d’Europe, le ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, a mis en garde Washington et a demandé que l’Europe apporte une réponse ferme à l’administration américaine.

Ce ministre – connu aussi pour ses positions hostiles à Israël – a menacé d’une guerre économique qui ne serait ni dans l’intérêt des Américains ni dans celui des Européens.

M.Trump a déclaré le mois dernier que les tarifs douaniers de l’acier et de l’aluminium seraient désormais de respectivement 25 % et 10 %.

« Nous avons les plus grandes sociétés d’aluminium aux États-Unis, mais elles ont été traitées horriblement à cause de mauvaises politiques commerciales et d’accords commerciaux avec d’autres pays », avait affirmé le président américain.

Gabriel a quant à lui indiqué que la décision de Donald Trump d’imposer un tel tarif pour l’acier et l’aluminium n’avait aucune justification. En gros Berlin trouve légitime de menacer le travail de milliers d’américains.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Junker, a lui aussi réagi à l’annonce de M. Trump sur les importations d’acier et d’aluminium venant d’Europe : « Nous ne resterons pas les bras croisés. »

Selon certains médias, des experts allemands de l’UE ont élaboré une liste de produits américains qui seront soumis à de nouveaux droits de douane en réponse à la décision du gouvernement Trump de taxer les importations d’acier et d’aluminium.

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