Publié par Guy Millière le 30 mars 2018

Ivan Rioufol, un homme pour qui j’ai estime et amitié, et ils ne sont pas si nombreux en France ces temps-ci, a écrit que “la France doit se réveiller”. Je pense comme lui. Je pense aussi comme Giulio Meotti, courageux journaliste italien qui écrit comme moi pour le Gatestone Institute aux Etats-Unis, qu’il y en a assez des “marches blanches”, du silence, du recueillement hypocrite auquel participent des antisémites, des fleurs, des bougies, des petits coeurs de papier.

En regardant la cérémonie d’hommage à Arnaud Beltrame, devenu, comme l’a noté Elisabeth Levy, héros par procuration d’une France sans héros, je n’ai pu m’empêcher de penser que cet homme extraordinaire et infiniment respectable ne s’était pas “sacrifié” comme je l’ai entendu dire sans cesse. Il a fait un acte de courage et de soldat. Avant d’être égorgé avec un couteau de boucher par un musulman fanatique, il semble avoir reçu plusieurs balles et je suis certain qu’il s’est battu et qu’il a espéré mettre le musulman fanatique hors d’état de nuire. Il a essayé au péril de sa vie. Il a échoué. C’est infiniment triste. Mais le présenter comme s’étant “sacrifié” et comme si, en quelque sorte, il avait tendu docilement le cou à l’égorgeur n’est pas faire honneur à sa mémoire et n’est pas même le traiter effectivement en héros. Un héros se bat et ne se “sacrifie” pas. Le présenter comme s’étant offert au sacrifice est effroyablement symptomatique. En France, aujourd’hui, on ne sait même plus, semble-t-il, ce qu’est l’héroïsme.

En regardant la marche en hommage à Mireille Knoll, j’ai été ému, et si je ne vivais pas si loin, je serais venu. Mais l’émotion en moi a vite cédé le pas à la colère.

Ceux qui ont rendu hommage à Arnaud Beltrame, puis à Mireille Knoll, n’ont-ils rien d’autre à montrer à ceux qui veulent leur mort et qui assassinent de manière répugnante que leur tristesse et leurs larmes ? Le CRIF, censé représenter les Juifs vivant encore en France, n’avait-il pas mieux à faire que d’exclure des gens prêts à venir rendre hommage ? Et comment expliquer les exclusions ? Les membres de “la France insoumise à la France mais soumise à l’islam” n’avaient sans doute pas leur place, mais il suffisait de les traiter comme on traitait autrefois les pestiférés et de laisser en leur compagnie les Juifs anti-Juifs tels qu’Esther Benbassa. Marine Le Pen porte le nom de son père, tristement célèbre pour ses saillies négationnistes, et dirige un parti dont les orientations économiques sont consternantes mais pas une seule fois elle n’a tenu un propos antisémite. Elle a, au contraire, plusieurs fois, souvent seule contre tous, dénoncé l’antisémitisme musulman, donc le seul antisémitisme qui tue des Juifs en France. Cela aurait pu valoir, même si, comme moi, on ne soutient pas le Front National dans la plupart de ses orientations, une petite place dans l’hommage, non ? Ce que je viens d’écrire vaut aussi pour Louis Alliot et Gilbert Collard. Combien de temps encore va-t-on continuer en France à clamer que la lutte contre l’antisémitisme s’arrête à l’antisémitisme d’extrême droite, agonisant, et ne vise pas l’antisémitisme musulman, croissant, et meurtrier ? A force de viser à coté de la cible, ceux qui prétendent lutter contre l’antisémitisme en France rendent un grand service à l’antisémitisme qui tue. Pour ce qui me concerne, je suis hostile à l’antisémitisme, tout l’antisémitisme. Puisque des gens étaient exclus, je me suis un instant demandé ce que venaient faire les deux ou trois imams présents. Étaient-ils là pour dire que l’islam n’est pas responsable?

Quand osera-t-on parler explicitement de l’antisémitisme musulman qui suinte de tant de pages du Coran et de l’essentiel de l’histoire du monde musulman, comme l’a montré magistralement mon amie Bat Ye‘or dans ses livres sur la dhimmitude ? Quand, plutôt que de laisser des musulmans anesthésier les Français en parlant d’un islam distinct de l’islamisme et de la possibilité de créer un “islam de France” totalement différent de l’islam partout ailleurs sur terre, pourra-t-on parler effectivement du danger inhérent à l’islam, de l’incompatibilité de l’islam avec la démocratie, la liberté de parole, l’égalité de droit, le respect de l’altérité de l’autre. Quand osera-t-on dire la vérité sur l’islam et en tirer les conclusions qui s’imposent ? Et en disant cela, je n’exclus pas les musulmans en tant que personnes, je le précise, j’exclus l’islam tel qu’il est. Je connais des musulmans qui ont quitté l’islam. Ibn Warraq a publié il y a un peu plus de vingt ans un livre titré “Pourquoi je ne suis pas musulman”. J’en recommande la lecture.

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Pour devenir citoyen américain, il faut prononcer le serment d’allégeance, renoncer à toutes les valeurs auxquelles on pouvait adhérer auparavant, et jurer d’être fidèle à la Constitution et au Bill of Rights. Si on ne le fait pas, on ne devient pas Américain. Point final. Si on se parjure, on peut être déchu de sa nationalité. Pour devenir citoyen français, il faudrait avoir à prononcer un serment d’allégeance.

Quand la colère du peuple français, des Juifs, des Chrétiens, de ceux attachés aux valeurs de la civilisation occidentale se substituera t-elle aux larmes ? Quand entendra-t-on dire en France “plus jamais ça” en respectant le sens des mots ? Quand l’esprit de résistance prendra-t-il forme et consistance et sera davantage qu’un élément de langage pour politicien pleutre et démagogue ? Un slogan existe aux États-Unis depuis longtemps : “L’Amérique, aimez la ou quittez la”. Ce slogan est tout a fait sain. Il semble qu’il a été repris en France il y a quelques années par le Front National. Si le Front National disait que le ciel est bleu, je ne dirais pas que le ciel n’est pas bleu juste pour me démarquer. Il y en a assez des réflexes pavloviens dictés par la gauche ! Si on n’aime pas un pays, il est possible de le quitter. Et si on continue à ne pas l’aimer et à ne pas s’en aller, on peut être mis dehors.

Je reçois des invités chez moi, mais ce sont des gens que je choisis de recevoir, et ils se comportent poliment. S’ils manifestaient l’intention d’incendier ma maison, je ne doute pas de ce que serait ma décision. Si des gens venaient chez moi par effraction et sans être invités, je sais aussi ce que serait ma décision. Et elle serait d’autant plus déterminée que je vis dans un pays où le port d’arme est autorisé.

Si des gauchistes et des complices veulent que le saccage et le meurtre s’installent chez eux, c’est leur choix, mais ils n’ont aucun droit que le saccage et le meurtre s’installent chez les autres et dans un pays qu’ils ont en partage avec d’autres, tel un bien commun.

Quand une révolte prendra–t-elle forme en France?

J’aurais tendance à dire jamais, parce que je suis pessimiste et parce que je vois les doses massives d’anesthésiants mortifères distribuées chaque jour de tous cotés, mais je veux espérer que je me trompe.

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Et qu’on ne me dise pas que j’appelle à la guerre civile ! La guerre est déjà là. Et si des mesures de contre offensive étaient prises, cela me semblerait la moindre des choses. Je parle de contre offensive, parce que l’offensive est pour l’heure du coté de l’islam.

Un sondage vient de paraître montrant que 83 pour cent des Français sont favorables à l’expulsion des étrangers fichés S, que 87 pour cent des Français sont favorables au placement en rétention administrative des fichés S les plus dangereux, et que 61 pour cent des Français sont favorables au rétablissement de l’état d’urgence. C’est un début encourageant. 88 pour cent des Français son favorables à l’interdiction du salafisme : j’ai des doutes sur ce sujet. Ce qu’on appelle le salafisme est un retour à l’islam strict. Le Coran exige d’être pris a la lettre et exige la soumission stricte, donc l’islam strict. Les salafistes sont juste des musulmans respectueux de l’islam. Demander aux musulmans de prêter un serment d’allégeance et, pourquoi pas, le demander à tous les Français, gauchistes compris, et considérer comme un crime la violation du serment d’allégeance serait aussi un début encourageant. Dalil Boubakeur n’est pas “salafiste”, mais quand je l’entends parler… Et s’il n’y avait que Dalil Boubakeur !

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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