La France a choisi le Qatar et l’Iran des mollahs, et on n’y donne guère d’informations sur ce qui se passe en Arabie Saoudite qui ne soient des informations négativement orientées. C’est très regrettable. La visite que va bientôt effectuer à Paris le prince héritier Mohammed ben Salman va peut-être changer un peu cet état de fait, mais ce n’est pas certain.
L’Arabie Saoudite est un pays important. C’est le pays où se trouvent La Mecque et Médine, les deux principales villes saintes de l’islam. Et c’est, avec l’Egypte, et sans doute plus encore que l’Egypte, le pays clé du monde sunnite.
C’est un pays qui a longtemps été régi par un obscurantisme moyen-âgeux et par une application stricte de la doctrine wahhabite. Et c’est un pays qui a financé pendant des décennies, depuis les chocs pétroliers des années 1970, la dissémination planétaire de l’islam le plus strict.
C’est un pays qui est en train de changer à grande vitesse.
Ces changements reposent sur la doctrine Trump et, précisément, sur l’action de Mohamed ben Salman.
Donald Trump entend changer la donne au Proche-Orient, et ses objectifs essentiels pour cela sont: a) l’endiguement (voire la chute) du régime des mollahs en Iran, b) un retour à une alliance stratégique entre les Etats-Unis et les principales puissances du monde sunnite, c) la mise hors d’état de nuire des forces djihadistes, d) la mise en place d’une alliance entre Israël et le monde sunnite.
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La volonté de puissance et d’hégémonie régionale de l’Iran inquiète les pays sunnites du statu quo, au premier chef l’Arabie Saoudite, et contribue fortement à leur volonté de contribuer à l’endiguement et de retrouver une alliance avec les Etats-Unis que Barack Obama avait remise en cause. Le fait que l’Iran soit devenu le principal financier des forces djihadistes grâce à l’argent donné aux mollahs par Obama, et le fait que les forces djihadistes menacent les pays sunnites du statu quo, fait que ceux-ci sont désormais très désireux de voir détruites les forces djihadistes. Le fait qu’Israël soit la puissance militaire majeure au Proche-Orient mène les pays sunnites du statu quo à voir en Israël un allié indispensable face à l’Iran et à enclencher un rapprochement.
Le fort accroissement de la production énergétique américaine voulu par Donald Trump et qui a rendu les Etats-Unis indépendants du pétrole acheté à l’étranger, ce qui inclut le pétrole du monde sunnite, a fait comprendre aux pays sunnites du statu quo que l’urgence pour eux est de s’intégrer à la modernité, sous peine de retourner dans le sous-développement.
La menace iranienne contre l’Arabie Saoudite s’est nettement accentuée ces dernières années avec le rapprochement Qatar-Iran, l’agitation entretenue par l’Iran au Bahrein, la tentative de prise de pouvoir de l’Iran au Yémen par le biais des milices Houthi, la mainmise de l’Iran sur l’Irak, sur la Syrie de Bachar al Assad, et le Liban du Hezbollah.
Ce qui a découlé a été le sommet de Riyad en mai 2016, et le passage de Mohammed ben Salman en position de prince héritier. Deux événements majeurs.
Le sommet de Riyad a consisté à mettre en place une alliance renouvelée entre les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite et cinquante pays sunnites à des conditions très strictes : l’absence vérifiable de tout soutien des pays sunnites membres de l’alliance à des organisations djihadistes, et l’inclusion graduelle d’ Israël dans l’alliance.
Ces conditions ont été acceptées sans réserves par les pays membres de l’alliance. Les Etats-Unis veillent à ce qu’aucun soutien à des organisations djihadistes venu des pays membres de l’alliance ne s’opère, sous quelque forme que ce soit, et aucun soutien n’a été détecté. La police de chaque pays de l’alliance réprime toute cellule djihadiste visible et surveille les moyens de communication aux fins de repérer des suspects. Une coopération entre les services de renseignement des pays membres de l’alliance et les services de renseignement israéliens fonctionne.
Mohammed ben Salman a été nommé prince héritier deux mois avant le sommet de Riyad et a les pleins pouvoirs. Il est en train de mener une véritable révolution en Arabie Saoudite.
Cette révolution consiste à écarter et éliminer tout dignitaire saoudien en désaccord avec les nouvelles orientations du pays. Nombre de dignitaires ont été placés aux arrêts pendant des semaines et n’ont pu partir qu’après avoir fait acte d’allégeance au futur roi, et avoir payé les sommes exigées pour que l’allégeance se concrétise. Ceux qui sont apparus réticents sont toujours aux arrêts et leurs avoirs ont été confisqués. (Ce ne sont pas des méthodes démocratiques, mais l’Arabie Saoudite est une monarchie absolue musulmane et se trouvé gérée conformément à ce qu’elle est. Attendre la démocratie dans une monarchie absolue musulmane aurait autant de sens qu’attendre que les poules puissent avoir des dents).
Cette révolution consiste à écarter tous ceux qui dans la société saoudienne sont hostiles aux nouvelles orientations du pays. Cela concerne des milliers de personnes : membres des administrations, ingénieurs, enseignants, clercs religieux. Nombre des personnes concernées ont été arrêtées et jetées en prison. Certaines ont été exécutées.
Cette révolution consiste à transformer l’économie saoudienne de façon à la rendre indépendante du pétrole. Mohammed ben Salman entend mener à bien ce qui s’appelle le projet Saudi Vision 2030. Le projet prévoit la construction d’industries de transformation et d’un secteur post-industriel en synergie avec Israël et les Etats-Unis, la privatisation graduelle des entreprises pétrolières saoudiennes, l’ouverture du pays aux investisseurs étrangers, la transformation radicale du système d’éducation et la création d’un secteur touristique. Le projet commence à être mis en œuvre.
Cette révolution consiste à mettre en place les conditions d’une paix régionale entre l’Arabie Saoudite, les autres pays membres de l’alliance, et Israël.
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Elle consiste à changer radicalement le discours religieux en Arabie Saoudite : Mohamed ben Salman prône une révolution culturelle au sein de l’islam et, sans le dire explicitement (mais c’est en filigrane dans ses propos) un retour aux idées des mu’tazilites il y a huit à dix siècles. Le mufti d’Arabie Saoudite (principale autorité religieuse du pays) a émis plusieurs fatwas disant qu’agresser les Juifs est un crime contre l’islam, que le Hamas est une organisation terroriste qui doit être détruite, que les femmes sont égales en droit aux hommes et n’ont aucune obligation de porter le voile.
Elle consiste à changer radicalement la société saoudienne : des femmes saoudiennes en nombre croissant ne portent plus le voile, sortent seules, apprennent à conduire, et vont au cinéma (un complexe multisalles a ouvert à Riyad, le premier film diffusé est Black Panther).
Bien des obstacles restent.
L’Iran continue à mener la guerre au Yémen, et les Yéménites souffrent (mais il importe de ne jamais oublier que sans intervention iranienne, il n’y aurait pas de souffrance au Yémen : l’Iran est le seul responsable de la situation de guerre au Yémen aujourd’hui). La Syrie est en état de chaos. Le Liban est aux mains du Hezbollah. La Turquie d’Erdogan est sur des positions qui sont aux antipodes de celles de Mohamed ben Salman. Le Qatar, à la différence des autres émirats du Golfe, continue à soutenir le Hamas. La signature d’un traité de paix avec Israël n’est pas encore à l’ordre du jour. L’islam reste l’islam, et seul le fait que l’Arabie Saoudite est une monarchie absolue permet ce qui se passe.
Les avancées impulsées par Mohammed ben Salman sont néanmoins remarquables.
L’homme qui, au sein de l’administration Trump, est en charge des liens avec Mohammed ben Salman est Jared Kushner. Pour les Saoud, que ce soit un membre de la famille Trump est un élément crucial pour créer des rapports de confiance. Pour Israël, que ce soit un Juif religieux et un ami inconditionnel d’Israël est un signe immensément positif. Pour le reste du monde, qu’un Juif religieux pro-israélien soit l’ami du prince héritier d’Arabie Saoudite devrait être un signe fort. Pour nombre de Musulmans, cela a l’effet d’une séance d’électrochocs.
Parmi les avancées, il y a la marginalisation de la “cause palestinienne”, qui n’est pas du tout au centre des préoccupations de Mohamed ben Salman qui y voit plutôt une nuisance à écarter, ce qui n’est pas loin d’être la position de Jared Kushner, de Binyamin Netanyahou et de Donald Trump. Mohamed ben Salman et son père ont réaffirmé les droits des Palestiniens (ils ne pouvaient faire moins) : ce sont, comme on dit, des paroles verbales. Mohammed ben Salman a déclaré plusieurs fois qu’Israël est légitime et que le peuple juif a le droit d’exister. Il est moins “pro-palestinien” que les dirigeants européens et a observé un silence absolu sur les attaques anti-israéliennes menées ces derniers jours depuis Gaza.
L’Arabie Saoudite ne va pas devenir une démocratie, non. La démocratie n’est pas compatible avec l’islam, et quiconque connaît l’islam le sait. Le monde musulman n’a connu des expériences démocratiques qu’éphémères : la plus longue a été celle de la Turquie de Mustafa Kemal. Le choix est entre des monarques absolus et des dictateurs compensant leur illégitimité religieuse par l’exercice d’une dictature impitoyable.
Les monarques absolus et les dictateurs peuvent soutenir le djihad.
Ils peuvent comprendre aussi que leur intérêt est de coexister sans guerre avec l’Occident et de tenter d’ouvrir à nouveau les portes de l’ijtihad, même si c’est difficile. Mohamed ben Salman comprend où se trouve son intérêt. Il entend coexister sans guerre. Il comprend que Donald Trump est un homme fort et n’a pas un esprit de dhimmi. Et c’est très important. Les dirigeants du monde musulman respectent la force et méprisent la faiblesse.
Mohamed ben Salman était, ces derniers jours, en visite aux Etats-Unis où il est resté plus longtemps qu’il restera à Paris. Ce n’était pas la première fois qu’un roi ou un prince héritier saoudien se rendait en visite aux Etats-Unis. C’est la première fois qu’un prince héritier saoudien s’est rendu à Wall Street, dans la Silicon Valley et à Hollywood. C’est la première fois qu’un prince héritier saoudien a tenu à rencontrer les principaux représentants du judaïsme aux Etats-Unis et leur a parlé d’amitié fraternelle.
Les droits de l’homme, me direz-vous ? Mohamed ben Salman a donné un entretien à une chaîne de télévision américaine dans laquelle il a dit, avant que le mufti d’Arabie Saoudite le dise, que les femmes sont égales en droit aux hommes et n’ont pas obligation de porter le voile. Il a donné l’interview à une femme journaliste non voilée et lui a serré la main en public. La police religieuse saoudienne ne s’en prend plus aux gens considérés comme insuffisamment musulmans, mais aux wahhabites stricts et aux gens soupçonnés de liens avec les Frères Musulmans. Les wahhabites stricts et les gens soupçonnés de liens avec les Frères Musulmans vont continuer à subir une répression impitoyable.
S’agit-il de taqiya ? La réponse semble être: non. Mohammed ben Salman joint les actes aux paroles et va très loin dans les actes. (Cela ne signifie pas qu’il ne s’écarte pas de la vérité : il réécrit l’histoire du royaume saoudien en disant que ce dernier n’est devenu strictement wahhabite qu’en 1979).
Mohammed ben Salman doit-il être soutenu ? La réponse est : oui. Et Donald Trump, qui a voulu ce qui se passe, soutient Mohammed ben Salman. Le gouvernement israélien, lui, observe avec une attention très positive et avec une bienveillance vigilance.
Mohammed ben Salman est-il menacé ? La réponse est : oui, encore. Il est bien protégé, mais wahhabites et Frères Musulmans peuvent vouloir mener une contre révolution. Ce n’est pas à écarter.
A-t-il des chances de réussir ? C’est un homme lucide, intelligent, déterminé, puissant, et il a les moyens de ses ambitions.
S’il réussit c’est l’ensemble du Proche-Orient qui peut se trouver transformé.
Ceux qui en France continuent à considérer que l’Arabie Saoudite est, dans le monde musulman, l’ennemi principal, et qui épargnent l’Iran et le Qatar devraient, en tout cas, revoir d’urgence leurs analyses.
Ceux qui critiquent Abdel Fattah al Sissi en Egypte (j’ai lu des articles douteux à son sujet ces derniers jours) devraient par la même occasion faire la même chose. Abdel Fattah al Sissi est lui-même un proche de Mohamed ben Salman et l’un des dirigeants les plus lucides et les plus courageux du monde sunnite aujourd’hui.
L’ennemi principal dans le monde musulman est l’Iran des mollahs. Quand Mohamed ben Salman dit que Ali Khamenei est comparable à Hitler, il ne se trompe pas. Ali Khamenei est un Hitler islamique qui n’a pas les moyens de déclencher une guerre mondiale et de perpétrer un génocide, mais ce sont les moyens qui lui manquent, pas les désirs.
Qu’on présente en France l’Iran des mollahs, principal financier du Hezbollah et du Hamas, comme un pays qui “s’ouvre” est honteux, mais la France est un pays où il ne cesse de se dire des choses honteuses….
© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.
Guy Shalom,
Excellente analyse, comme à l’accoutumée. Quelques remarques :
– 85% des ressources économiques de l’Arabie Saoudite proviennent du pétrole, dont le prix a considérablement baissé et dont personne n’aura plus besoin sous vingt ans et peut-être avant.
– L’Arabie Saoudite a des réserves phénoménales de réserves de devises, mais comme me l’a dit récemment un ami professeur d’économie qui a été l’un des conseillers économiques d’un ancien premier ministre français : “Toute richesse non fondée sur le travail n’est pas pérenne”. L’Arabie Saoudite n’a aucune tradition de travail. Elle est restée du point de vue économique au Moyen-Âge, et c’est un euphémisme, car la consommation et l’assistanat du peuple saoudien ne les transformera comme par enchantement en agents économiques productifs.
– L’amour subit et passionné pour Israël repose sur une analyse très simple de MBS, tant tactique que stratégique, car sans autre alternative que le néant absolu :
– Personne ne peut garantir que l’ère Trump continuera.
– L’Etat d’Israël est le seul état fort et stable du Moyen-Orient et seul Israël peut vaincre l’Iran, ennemi mortel des Sunnites.
– Israël – seule nation dans l’histoire humaine à avoir réussi à rebâtir sa patrie ancestrale après deux mille ans d’exil – a vaincu tous ses ennemis, les pays arabes, a fait fleurir le désert et est parmi les dix puissances mondiales d’après de nombreux indicateurs économiques primordiaux avec une dynamique quasi-exponentielle.
– Il comprend que pour les Saoudiens c’est “To be or not to be” : ou il se fait ami-ami avec Israël ou c’est le néant.
– Le fake “Palestinian people”, il le sait est, est l’invention du KGB soviétique : le gimmick ne marche plus. Game over.
Tu as raison, cher David. L’un des principaux problèmes sera de mettre les Saoudiens au travail et de les rendre productifs. L’autre problème, que j’évoque, est le risque d’une contre-révolution menée par les Freres Musulmans et des wahhabites. Je pense, cela dit que Mohammed Ben Salman tient la police et l’armée d’une main de fer.
C’est précisément cela que le futur roi veut changer, avant que le film d’épouvante s’achève tragiquement.
Très bonne remarque.
Monsieur Millière,
Excellent article.
Excellente analyse de la situations même si je trouve que certains des points que vous soulevez ressemblent à des voeux pieux, voire à un peu de science fiction.
Mais comme d’habitude sur le fond vous avez raison.
Bravo
je me demande que vont-ils faire des millions de la zakkat, puisque les muzz ne construisent pas d’écoles?
L’islam est un sable mouvant on ne peut rien construire dessus… On peut juste gagner un peu de temps.
Remarquons, qu’en plus, l’Arabie Saoudite a adopté (s’est convertie au) calendrier solaire !!!!
C’est très important …… car la “civilisation” … c’est aussi un calendrier exact …. qui “permet” de situer la bonne saison des semailles dans l’année … condition impérative pour obtenir une récolte et ne pas mourir de faim !!! (°)
Et donc, sans le savoir (évidemment !!!) “adoptant” le calendrier solaire ….. “ils” sont passés de la déesse lunaire (divinité secondaire dépendant de la lumière solaire !)(°°) …. au dieu unique solaire : le dieu “Aton” (°°°) …..
Formidable révolution en fait !!!
NB :
(°) : les (anciens) Égyptiens ont un calendrier lunaire “corrigé” …..par “ajout” de cinq (ou six) jours épagomènes !!! ….
(°°) : remarquons ce qui trône sur leurs temples et leurs enseignes (incroyable !!!!!)
(°°°): “Aton” se prononçait peut-être : “Adon” qui donnera “Adonaï” ……le dieu du monothéisme …. ( donc des “gens chassés d’Egypte” (!)(Exode 12,39)) … après rétablissement du culte d’Amon ….
Les adeptes du monothéisme d’Aton n’ayant plus qu’à dire “Amon” (Amen : je crois !) lors du rétablissement du culte d’Amon peu après la mort …. d’Akhenaton !!!! )
(voir stèle dite de la “restauration” du culte d’Amon !!!!)
C’est fou …. c’est “maboul” comme on dit !
( ET : maboul” veut dire inondation catastrophique (en Égyptiens anciens ! ) donc “inondation folle ” ….. ce qui montre l’influence des concepts de Anciens …. sur le Monde moderne !!!! )
Avec un calendrier lunaire, on ne peut faire l’erreur que de 28/2=14 jours, ce qui n’est pas un drame du strict point de vue de l’agriculture.
Faux …. car c’est une “erreur” qui s’accumule d’année en année … au point qu’au bout de quelques années …. les saisons sont complètement décalées ….et les agriculteurs sont complètement perdus ….
Le calendrier lunaire (non corrigé des jours néfastes (dits épagomènes) n’a absolument aucune utilité …. civilisationnelle !!
C’est un calendrier primitif …. qui remonte avant l’invention de l’agriculture !
On pourrait dire que “la déesse lunaire” (déesse néfaste des ténèbres !) ” trompe” les hommes ….. alors que le Dieu solaire les guides ….
Le choix du calendrier lunaire ( en plein 7ème siècle !!!) est une preuve d’ignorance (les habitants des déserts ignorent les subtilités de l’agriculture ….. et l’adoption du croissant de Lune comme emblème en est symptomatique !!!)
en hébreu le “maboul”, c’est “le déluge”, référence à Noé.
peut-être y a -t-il filiation entre maboul ‘déluge” et “maboul” arabe qui veut dire fou.
J’ai vécu au cours des premières 35 années de ma vie au paradis communiste.
Je peux affirmer, sans une grande marge d’erreur, connaître les méthodes et le vocabulaire totalitaires sur le bout du doigt.
Au moment du déclenchement des soi-disant “printemps arabes” (terme honteusement dérivé de l’expérience malheureuse de mon pays natal), depuis la première seconde, contre tous, j’exprimais mon rejet catégorique de l’optimise béat occidental.
Non plus, je ne crois pas une seule seconde en la transformation en profondeur de l’Arabie Saoudite. Inutile d’évoquer ce sempiternel pseudo-argument des mutazilites, un mouvement éphémère vieux largement plus d’un millénaire. S’il va trop loin, Mohamed ben Salman peut vite perdre toute légitimité dans le cadre des critères normatifs islamiques. N’est pas Gorbatchev qui veut.
Je ne crois pas une seule seconde à la transformation en profondeur de l’islam.
Il n’y aura que son raidissement de plus en plus avancé, et de plus en plus nuisible, ou bien son disparition sera entamée. Celle-ci n’est pas pour demain et il n’y pas de troisième voie.
Et avec un autre président à la Maison Blanche, le donne peut dramatiquement changer du jour au lendemain.
Ceci est aussi un Grand Projet musulman :
http://croissanceturque.e-monsite.com/pages/page-2.html
@Aspirine: Gorbatchev est l’homme le plus détesté des Russes qui ont dû faire l’apprentissage de la liberté. Sauf que la liberté sans emploi dans une économie fragile, ce n’est pas la joie.
Au moins, un dirigeant intelligent comme MBS a compris qu’une transformation de l’économie saoudienne est essentielle, pas seulement la modernisation de la religion mahométane.
@ David Pasder: Ça fait 40 ans qu’on raconte que nous n’utiliserons plus de pétrole dans 20 ans! Sauf que les énergies alternatives sont loin de fonctionner: la production de méthanol est trop énergivore, les éoliennes prennent trop de place et nuisent aux oiseaux, le solaire est trop coûteux à réaliser et ne sera jamais qu’une énergie complémentaire (aussi le problème de stockage de l’énergie solaire empêche son développement), l’exploitation du gaz de schiste passe par le «fracking» qui peut causer des secousses sismiques….
Bref, le pétrole a encore de beaux jours devant lui !
@Magali
je partage totalement vos thèses , sauf que vous oubliez le gaz de pétrole liquéfié (G.P.L.) qui continuera à produire de l’énergie pendant des siècles après que le pétrole ait disparu; on présente trop souvent l’électricité comme l’alternative au pétrole pour les voitures alors que cette technologie dépend du nucléaire qui est décrié par les écologistes en laissant de côté la possibilité de convertir les voitures, les camions et les bateaux au G.P.L. qui coûte 50 % moins cher à la pompe et qui ne pollue pas la nature parce que le gaz carbonique se transforme en forêts; pour ma part, je roule au G.P.L depuis 50 ans et j’en suis très satisfait.
DANY83270 : Au Canada (et au Québec), la production d’électricité se fait par des barrages hydroélectriques et non par des centrales nucléaires.
Les barrages génèrent des surplus que nous vendons à nos voisins américains. Aussi, les Québécois commencent à se mettre aux voitures électriques (ou hybrides) et la Ville de Montréal a un programme d’implantation de bornes de recharge pour véhicules électriques.
Le GPL que nous appelons le propane au Québec est connu mais peu répandu car il nécessite (aussi) l’installation de stations de recharge permettant de ravitailler sa voiture.
Les Saoudiens – citoyens – sont des assistés vivant sur la rente pétrolière distribuée par l’État.
Ça nous donne un mélange extrêmement créatif et prometteur de la soumission à l’islam dans sa version des plus rétrogrades au monde (ça formate le mental au-delà de toute espérance) et de la dépendance totale à une sorte d’État-Providence (ce qui achève le formatage de façon en ne peut plus néfaste).
Je ne suis pas trop sûr que les Russes dans leur grande majorité aient vraiment réussi “l’apprentissage de la liberté” – sans que j’ose les réprimander pour cela : après des siècles du tsarisme féodal et presque un siècle de la terreur bolchévique on en arrive à Poutine, qui n’est pas précisément un modèle de démocrate, même si je m’abstiens à le diaboliser.
MBS pourra – devra probablement – tenter de réorienter la machine économique afin de survivre dans un mode post-pétrole (c’est très à la mode, d’être “post-“quelque-chose), mais je doute sérieusement que ça passe par une conversion miraculeuse de l’Arabie Saoudite en une économie créatrice productive qui s’appuierait sur les capacités ad hoc des musulmans saoudiens. Une sorte d’Israël Saoudien ? Un “al-Saoudalus” mythique ? Permettez-moi de rester profondément sceptique. Très profondément.
Il y a une difference: il n’y a jamais eu de printemps arabe. J’ai écrit moi-meme qu’il s’agissait d’hivers islamiques. Obama voulait l’arrivée au pouvoir des Freres Musulmans dans tout le monde sunnite. Les foules arabes sont enlisees dans l’islam le plus stupide (tout l’islam est stupide, je sais). Mohamed ben Salman ne peut pas transformer l’islam, et le risque de voir l’islam tel qu’il est chercher a le renverser est reel. Mais il a des atouts: 1. Il est le futur roi d’une monarchie absolue très autoritaire et il entend imposer une revolution depuis le haut. Le mufti et les imams du pays lui doivent obéissance s’ils ne veulent pas être elimines. 2. Il comprend qu’il n’a pas le choix s’il veut que son pays survive. Les printemps arabe ont amène le Frere Musulman Morsi au pouvoir au Caire. L’Arabie Saoudite et Mohamed ben Salman ont remplace Morsi par Sissi, qui tient sur l’islam des discours infiniment plus courageux que les dirigeants européens. L’islam ne peut être transforme. Il peut être endigue. Cela ne dure pas nécessairement. Ataturk avait change la Turquie. Erdogan l’a reconduite a l’islam. Cela a fait de la Turquie pendant quelques décennies un pays fréquentable. Ce qui a tue la Turquie d’Ataturk a été la démocratie. Un pays musulman ne peut changer s’il est démocratique.Il est très probable que Trump ne quittera pas la Maison Blanche avant janvier 2025.
HS mais tant que je vous tiens, Mr Millière.
J’aimerais bien que vous nous éclairiez sur la position des Etats-Unis vis-à-vis de la Syrie et sur les intentions de Donald Trump à l’égard des Kurdes syriens dont la situation sur le terrain devient de plus en plus précaire.
Je suis très préoccupé par sa déclaration sur le retrait des troupes dans les plus brefs délais. Est-ce le feu vert donné à Erdogan de poursuivre son offensive ? Et, occasionnellement, d’éviter aux GI’s l’humiliation d’assister impuissants aux combats désespérés de leurs frères d’armes ? Abandonne-t-on ainsi un allié des plus fidèles en détresse ? C’est d’autant moins compréhensible qu’en même temps notre minot de président négocie la présence des troupes spéciales françaises sur zone d’après ce que j’ai pu lire ici dans le billet de Mr Ftouh Souhail.
Allez, Mister Trump ! Un bataillon de Marines sur zone et que ça saute ! 10 minutes pour vous préparer ! On verra si Erdogan osera s’y frotter. Assez de provocations ! Il est temps de lui fixer ses limites.
Avant que j’ai pu vous répondre, il y a eu une nouvelle utilisation d’armes chimiques en Syrie. Et il va y avoir une action américaine. Trump pratique l’art de la négociation: il n’entend pas quitter totalement la Syrie. Il veut pousser l’Arabie Saoudite a s’investir davantage en Syrie pour y combattre l’Iran. Menacer de partir fait partie de la négociation. Concernant les Kurdes, c’est un dossier complexe: Trump defend certaines positions kurdes, pas d’autres, parce qu’il y a Kurdes et Kurdes, et il ne peut soutenir le PKK, qui est classé organisation terroriste aux Etats Unis. Il entendait laisser la Russie se confronter à la Turquie pour ce qui concerne les zones kurdes tenues par le PKK. La position de Trump face a la Russie en Syrie va se durcir maintenant qu’il y a eu a nouveau utilisation d’armes chimiques par le regime Assad. Je consacre un article au sujet demain.
Votre foi de charbonnier est toujours très contagieuse.
Mais je retiens une phrase essentielle du livre “La France en danger d’islam” de René Marchand, qui m’avait profondément marqué : “tout gouvernant musulman doit toujours craindre plus musulman que lui” (je cite de mémoire).
Je m’incline volontiers devant votre expertise au sujet des États-Unis, mais Trump reste, malgré tout, une variable. Je ne sous-estime jamais le pouvoir de nuisance du gauchisme, surtout celui acculé dans ses derniers retranchements. Celui qui n’a plus rien à perdre. Si le système des Grands Électeurs n’existait pas (je sais, Paris et la bouteille), le résultat aurait pu être différent. Ça se jouera toujours sur le fil de rasoir. La mentalité gauchiste “it’s not MY president” est profondément ancrée. Peu suffit pour que le rapport de forces change.
Et pour revenir à MBS, personne n’a encore jamais réussi à nourrir le loup et préserver la chèvre.
Mais j’aimerais tant que vous ayez raison…
Rene Marchand a raison. C’est pour cela que MBS a commence par éliminer tous les Saoudiens fortunés plus musulmans que lui. Et c’est pour cela qu’il traque les wahhabites stricts et les Frères Musulmans dans le pays. Il y a des emprisonnements et des executions au sabre. Pour ce qui concerne les élections américaines, Trump a mène campagne en tenant compte du système de grands électeurs et savait qu’il devait gagner le Michigan, le Wisconsin et la Pennsylvanie. Les elections de mi mandat sont gagnables par Trump. Meme si la chambre des représentants basculait, elle aurait juste un pouvoir de nuisance limité. Il peut cela dit y avoir une crise grave provoquée par le procureur Mueller…
Ahoj, aspirine !
Même scepticisme chez moi mis à part que je ne confonds pas forcément l’islam et les musulmans (Kurdes, ce qui reste des Harkis, intellectuels opposants, futurs apostats, pauvres bougres de fellahs qui y comprennent que dalle, capables de sacrifier la mosquée pour se consacrer à le préparation de leur couscous préféré).
Ce qui me frappe ici est que MbS veut se rapprocher d’Israël sur tous les plans : politique, économique, militaire, renseignement… Il confirme le droit d’Israël à exister, rencontre des représentants du judaïsme, les félicite chaleureusement et…
Ben voilà, la signature du traité de paix avec l’Etat hébreu n’est pas à l’ordre du jour. Lui demander de supprimer l’interdiction faite aux Juifs de se rendre en Arabie Saoudite et celle d’entrer dans son Royaume à quiconque possède une trace d’un passage en Israël sur son document de voyage, est-ce vraiment de trop ? Un sacrifice si lourd pour ce prince ? Soyons sérieux. Comment procéder efficacement dans tous ces nombreux domaines de coopération étroite uniquement par des voies détournées à l’aide d’intermédiaires préposés à cet effet ? Ou seulement à l’occasion des déplacement à l’étranger ? Que signifie-t-elle exactement cette expression : “N’est pas à l’ordre du jour”. Le Prince ne veut pas ou ne peut pas ? Dans le premier cas, ces déclarations sur Israël et sur les Juifs ne sont que des purs gestes diplomatiques prononcées dans un strict cadre protocolaire. Dans le second cas, elles traduisent la fragilité de sa position au sein du Royaume.
—
“J’ai vécu au cours des premières 35 années de ma vie au paradis communiste.”
Bon, petit joueur à vos côtés. 21 ans seulement.
Ahoj. (petit bouc ?) 😉
Je suis d’accord. Ça serait s’offrir trop de luxe prématuré que de ne pas rester circonspect. Avec notre expérience chèrement payée.
Le biquet, toutifè .
A+. Cordialement.
Moyennageux dites vous ? Mais alors pourquoi, au 11° et 12° siècle en France, savait on construire des cathédrales par dizaines.
En terre d’islam, on construisait des mosquées aussi nombreuses que les cathédrales en utilisant le savoir faire des dhimmi juifs et chrétiens.
Les mollahs doivent disparaître.
Tous ces maniaque de l’Islam ont la bombe atomique une fois qu’il se seront atomisé qui va récupérer les restes ?????????????
Je ne sais pas comment voir l’Arabie saoudite personnellement et sachez que je n’ai aucune mais aucune confiance dans les politiques Francais et encore plus l’actuel, je n’ai aucune confiance dans les médias nationaux qui ne sont que des propagandistes à la solde du pouvoir, sans oublier une justice idéologique aux ordres qui nous assassine. Je veux bien croire ( malgré ma plus grande réticence ) en ce prince et souhaite, si il passe en France, qu’il réussira à convaincre l’infâme Macron ( ou devrais je dire la pourriture attali ) d’interdire l’UOIF, Frères musulman, CCIF ) et de les considérer comme organisations terroristes et toute . Sans oublier de virer tous ces imams radicaux et leurs idiots de soumis. Mais peut on y croire ?
MBS ne peut que detester l’UOIF (les Freres Musulmans sont définis comme une organisation terroriste en Arabie Saoudite, pas en France), mais je ne pense pas qu’il obtiendra de Macron la dissolution de celle-ci.
Ainsi donc, Monsieur, l’Arabie saoudite n’étant plus en mesure de faire
chanter l’occident comme naguère, ni de trop le terroriser via ses
djihadistes massacreurs comme en ce fatal 11 Septembre, la voici
en pleine “révolution”.
Son prince héritier, le grassouillet Mohamed ben salman, inquiet de
la menace de fanatiques plus redoutables que les Saoudiens: les mollahs
iraniens amateurs de bombes nucléaires, a, désormais, pour MM. Trump
et Netanyahu, les yeux de Chimène.
Vous dites clairement que ce n’est pas par des méthodes démocratiques
que MBS assurera son pouvoir, ainsi que son alliance signée avec Trump,
engageant les pays sunnites.
Cela va de soi.
Ce qui intrigue, dans la mise en oeuvre de ladite révolution, c’est le
changement durable impulsé par le présent prince. *
” Le royaume saoudien ne serait devenu wahabite qu’en 1979″ ?
Exactement au moment où l’Iran opérait un retour à l’archaïsme le
plus fâcheux, ayant chassé le Shah Reza, au profit des ayatollahs.
Très certainement, il faut laisser une chance à ce jeune potentat.
En gardant à l’esprit que, dans les contrées d’islam, le retour à
l’obscurantisme le plus épais est tjrs possible, dans de courts délais:
Iran, Egypte de Morsi, etc…
Nous avons vu comment ont tourné les parenthèses de modernité
en Turquie de Mustafa Kemal; et avant Erdogan, par ex.
L’attraction exercée par l’archaïsme est tellement puissante, qu’elle
touche non seulement des contrées qui peinent à en émerger, mais
des nations qui furent puissantes, éclairées, dynamiques, telles la
France, l’Italie, l’Angleterre…
“Les femmes n’ont plus l’obligation de porter le voile en Arabie,
écrivez-vous.
Elles se créent cette obligation en maint territoire français occupé.
* L’on a du mal à s’imagier l’Arabie vivant de ses propres ressources
— et de son travail—, cela n’ayant pas été le cas, depuis la naissance
de l’islam sur son sol.
Varthema, dans son “Voyage en Arabie (1503), note que ‘” le ravitaille-
ent vient du Caire, via Jeddah”; et que ” Jeddah et La Mecque sont
soumis au sultan du Caire”.
De Thévenot, au 17ème s. confirme cette dépendance.
Modave note, dans son ” Voyage en Inde” (1773-76) :
“Cette vaste région de l’Asie que les Arabes occupent, est, comme on
sait, généralement stérile. Celle qu’on honore du nom d’Heureuse, ne
le mérite qu’en la comparant à la Pétrée et à la Déserte qui sont les
deux plus affreuses régions de la terre…
Gedda, qu’on doit regarder comme le port de La Mecque, est situé dans
le désert le plus aride que l’imagination puisse représenter…
Quoique le sultan des Turcs ne soit pas souverain de La Mecque,
il prend la qualité de protecteur de cette ville ainsi que de celle de
Médine. Sa puissance , d’ailleurs, est si respectée dans cette partie
de l’Arabie que le chérif de La Mecque dépend autant de lui, qu’un
simple bacha de l’Empire ( ottoman)”.
L’Arabie n’a donc d’existence que reposant sur des tuteurs: turcs,
anglais( début XXème siècle), américains, israéliens.
La richesse saoudienne est une richesse de rente (pétrole). MBS veut attirer des investisseurs américains et israéliens pour créer une économie moderne. Il ne compte pas sur des Saoudiens pour cela. Le risque d’un retour en arrière est possible, oui, hélas.
Parfaitement d’accord, Monsieur. ( et merci pour votre réponse).
Cependant, la question qui se pose, est: comment créer “une
économie moderne, qui ne repose pas sur le travail d’innombrables
esclaves importés du Népal, des Philippines, de Thaïlande, etc… comme
en témoignent de nombreux sites observateurs des droits de l’homme?
Les Saoudiens, pas plus que les Qataris et autres Arabes de la région
ont pris le pli de vivre en rentiers( du pétrole, vous le notez), après
avoir vécu, des siècles durant, de razzias et de rackett des pèlerins
se rendant à La Mecque. ( Relire les pages spirituelles qu’y consacre
Albert Londres, dans ” Câbles & Reportages”).
L’Arabie Saoudite restera une monarchie absolue autoritaire, et il continuera a y avoir une main d’oeuvre immigrée et maltraitée. Cela ne va pas devenir une démocratie. Les changements qui s’opèrent sont néanmoins positifs. Mieux vaut une démocratie qu’une dictature, mais mieux vaut une dictature qui entend coexister avec Israel et l’Occident qu’une dictature en guerre avec Israel et l’Occident.
Exact : la notion de démocratie est structurellement inconciliable avec la doxa de l’islam, à moins d’une réforme fondamentale qui paraît être une gageure.
Les Sages de l’islam en Espagne ont tenté une telle réforme au Xème siècle. En vain. On en est toujours à ce même stade.
BDS ou comment il s’appelle, s’il était intelligent et s’il voulait le bien de son pays il raserait la Kaaba et tout le bataclan qui l’entoure et la remplacerait par une cathédrale catholique, puis il appellerait les Juifs pour venir transformer son désert en jardin.
Bonjour Mr Millère
Excellente analyse de la révolution saoudienne..Les enjeux sont énormes et la résistance aux desseins du prince héritier saoudien sera , comme le passé nous l’a appris, sanglante.
N’empêche que s’il y a une chance d’avenir acceptable pour les habitants sunnis des pays arabes du Moyen Orient, les autres dictatures suivront comme d’habitude.Ce nouveau prince héritier saoudien a finalement compris les réformes à faire. Ce sera drastique mais l’enjeu en vaut la peine.
Georges W Bush sans le savoir a déclenché ce processus de reconstruction dramatique du Moyen Orient moyen âgeux avec son invasion et destruction du régime de Saddam Hussein. Et s’il n’y avait pas eu Nine Eleven ( 11 sept 2001 NYC ) , déclenché par des saoudiens fanatiques, rien de ce qui arrive aujourd’hui dans le monde arabe moyen oriental ne serait arrivé. La syrie elle-même serait encore intacte, etc.
La prochaine étape va être , il apparaît clair maintenant , un traité de paix ou une alliance similaire entre Israel et l’Arabie Saoudite..
A ce moment il y aura un long front du Sud: Egypte+Israel+Jordanie+Arabie Saoudite contre les forces actives et fanatiques du Nord : Turquie+Liban+Syrie+Iran..
l’Irak est neutralisée et les Russes en Syrie comme dans les années 60 et 70 ne risqueront pas un conflit nucléaire pour les beaux yeux d’Assad..Ce sera un conflit régional et le Sud l’emportera la main haute :
richesse+haute technologie militaire+fanatisme religieux faible ( coalition du Sud ) contre extrêmistes+opportunistes+alliance bizarre de sunnis turcs et shias iraniens et leurs valets..( coalition du Nord )
Enfin la France devra comprendre que son intêret à long terme sera de changer de camp et de retourner à celui de ses anciens alliés.
Merci encore de votre superbe analyse Mr millère
amitiés
Merci beaucoup. Pour l’heure la France reste dans le camp de l’Iran et du Qatar. Hélas. Amicalement
ça pue une fois de plus l’imposture!
Prof Milliere,
MBS doit faire face aux wahabites, aux freres musulmans et aux chiites qui pour differentes raisons, feront tout pour le contrecarer
Sa marge de manoeuvre est extremement etroite: son atout est la jeunesse de son pays mais cette jeunesse est elle prete a remettre en cause les principes fondamentaux de la theologie et plus particulierement le 5 e pilier: le jihad ?????
Si seulement les musulmans ne pretaient attentation qu áux 4 premiers piliers………..
Reste le gros point noir : l’Europe de l’ouest.
Les dernier islamistes seront européens c’est que j’appelle et que j’ai décrit comme les nazislamistes.
L’europe de l’ouest est déjà nazislamiste et cela va s’accentuer avec “le grand remplacement” et ce même si l’immigration s’arrêtait maintenant.
C’est terrible, mais étant donné qu’ils seront au moins aussi nuisibles potentiellement que les russes, il faudra alors probablement se débarrasser de ce qui sera une super Tchétchénie(marseille ou la seine saint denis à l’échelle d’un continent) certainement par des moyens nucléaires dans moins d’une cinquantaine d’années.
L’avenir vous donnera-t-il raison Mr Millière?
Vos excellents articles ont un autre mérite: Celui de
déclencher une avalanche de commentaires tous plus
intéressants les uns que les autres. Chapeaux bas!
Seulement vous semblez ignorer, bien que ce ne soit
pas le cas, le grand “ÉCHEC ET MAT” final, lequel se
met en place au travers de l’échiquier mondial sans
qu’aucun de nous n’en discerne les règles….
Les Etats-Unis et Israel soutiennent le camp sunnite. OK. Et ils n’ont pas un rôle très net, net vis-à-vis de Isis et consorts (enfin, si, c’est net et les USA ont toujours eu une politique étrangère stupide car ils n’ont aucune culture et car ils ne comprennent rien). Mais en tant que chrétien, je penche plus pour l’islam chiite, qui accepte le rôle du clergé pour interpréter le Coran. De plus, je suis bien content du travail des Russes, qui sont du côté chiite, en Syrie. Et en tant qu’ami d’Israël, j’ai là un sacré problème ! Pour autant, je ne vais pas me mettre à faire comme Mr Millière, à faire la louage des coupeurs de têtes sous prétexte qu’ils sont sunnites et du bon côté car ce serait intellectuellement malhonnête.
@Chalpitek : n’auriez-vous pas oublié, dans votre exposé des forces opposées, que l’Iran promet de rayer Israël de la carte du monde ?
Merci pour cet article, M. Millière.
De très intéressants commentaires également.
Que MbS, par pur pragmatisme (et peut-être, qui sait, parce qu’in petto il n’est pas le plus enragé des musulmans), veuille faire passer son pays de la dépendance de la rente pétrolière à un pays à l’économie diversifiée, producteur de biens et de services, est parfaitement compréhensible. D’autres dirigeants de pays musulmans, avant lui, ont fait cette démarche.
Il est vrai qu’elle ne pourra vraiment aboutir et surtout se pérenniser que si la nouvelle économie n’est pas bâtie sur l’exploitation des dhimmis, autrement dit l’esclavage. Autrement dit, il faudra que les Saoudiens apprennent non seulement à travailler eux-mêmes, sans tout déléguer, mais aussi à prendre des initiatives, à avoir le goût de la recherche, toutes choses que nous connaissons en Occident et ne sont réellement possible que si l’environnement est démocratique. Bref, l’évolution vers une démocratie est indispensable, à moyen terme, pour que pareille révolution réussisse. Et la démocratie ne pourra effectivement s’installer que si l’islam recule sérieusement. C’est la quadrature du cercle… mais personnellement, je ne crois pas totalement que ce soit impossible.
Et en tout cas, à court terme, on ne peut que se réjouir de mesures qui vont dans le bon sens. Le voyant sur le tableau de bord, celui qui dit sans se tromper si cela va dans la bonne direction, c’est l’attitude vis à vis d’Israël.
Beaucoup de respect pour les écrits, les faits et gestes de Monsieur Guy Millière. Néanmoins, je reprends à mon compte la célèbre réplique du ” Guépard” : ” Il faut bien que quelque chose change pour que l’essentiel demeure…” et MBS peut bien lâcher qqs miettes ( sa nuit du 4 août) pour conserver l’essentiel.. Une conquête ( déjà bien entamée) plus douce, plus pacifique de l’occident.
Je souhaiterais me tromper.