La dernière attaque chimique en Syrie divise les opinions en deux camps : ceux qui croient, ceux qui nient. En réalité, trois sujets distincts se mélangent, qui empêchent d’avoir une bonne visibilité, dans une région où peu de gens savent exactement ce qui se passe.
Préambule
J’ai souhaité apporté un peu de clarté à ce débat, car lorsque je lis les commentaires publiés sur Dreuz, et ils sont, grâce à vous, d’un niveau très largement supérieur à ce qu’on peut lire sur Le Monde ou Le Figaro, je constate que débat il n’y a pas, ou peu.
J’ai consulté des dizaines de sources, croisés des dizaines d’informations, lu des dizaines d’opinions, examiné les arguments des deux camps, et tenté d’évaluer leur crédibilité respective.
Ce que je vous présente est le résultat de mes recherches. Elles aideront les plus ouverts d’entre vous à évaluer la situation plus en profondeur.
Voici les questions auxquelles je pense qu’il convient de répondre :
- Quelle était la situation dans la région de Ghouta avant l’attaque chimique ?
- Y a-t-il vraiment eu une attaque chimique en Syrie ? Si oui, comment le sait-on, quelles sont les preuves. Si l’on pense que non, comment le sait-on, quelles sont les preuves ?
- S’il y a eu attaque chimique, qui en a donné l’ordre ? Assad, les “rebelles” anti-Assad, l’Iran, la Russie ?
- Que gagne Assad à utiliser l’arme chimique ?
Je vais tenter d’examiner tous ces points en mettant totalement de côté mon opinion personnelle.
C’est en théorie assez facile à accomplir, car je connais bien mon opinion personnelle, et cela me facilite les choses pour l’exclure du raisonnement avec la plus grande honnêteté possible. Je le fais car je constate, ici sur Dreuz, mais aussi dans les médias américains que je consulte plusieurs heures par jour, qu’il n’existe aucun consensus sur cette attaque, et très peu de débats.
Les réactions américaines
- Le Président Trump a rapidement condamné, le 9 avril, l’attaque chimique qui s’est encore produite en Syrie :
.@POTUS Trump condemns the heinous attack on innocent Syrians with banned chemical weapons. #Syria pic.twitter.com/qiEahlL3Ah
— Department of State (@StateDept) April 9, 2018
- Puis il a été accusé de faire ce qu’il a régulièrement annoncé comme étant ce qu’il ne fallait pas faire, à savoir annoncer à l’ennemi ses intentions :
“La Russie s’engage à abattre tous les missiles tirés sur la Syrie. Préparez-vous Russie, parce qu’ils vont arriver, beaux et neufs et intelligents ! Vous ne devriez pas être le partenaire d’un animal qui tue son peuple et qui en profite !”
Russia vows to shoot down any and all missiles fired at Syria. Get ready Russia, because they will be coming, nice and new and “smart!” You shouldn’t be partners with a Gas Killing Animal who kills his people and enjoys it!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) April 11, 2018
En réalité, et il convient de se souvenir de ses déclarations passées, Trump n’a jamais dit qu’il ne fallait pas annoncer à l’ennemi les intentions des Etats-Unis, il a même dit le contraire en annonçant que la politique étrangère des Etats-Unis serait “la paix par la puissance”. Ce qu’a dénoncé Trump, c’est qu’il est stupide et contre-productif d’annoncer à l’ennemi le jour et l’heure où une intervention militaire se produirait, comme Obama l’a idiotement fait plusieurs fois avec ISIS.
Et Trump n’a pas annoncé le jour et l’heure où une opération militaire serait déclenchée.
- Les anti-Trump, soit 100% des médias occidentaux, se sont de plus empressés d’oublier le tweet qu’il a publié une heure plus tard, et vient fortement compléter la pensée du Président :
“Nos relations avec la Russie sont pires aujourd’hui qu’elles ne l’ont jamais été, et cela inclut la guerre froide. Il n’y a aucune raison à cela. La Russie a besoin de nous pour aider son économie, ce qui serait très facile à faire, et nous avons besoin que toutes les nations travaillent ensemble. [Faut-il] Arrêter la course aux armements ?”
Our relationship with Russia is worse now than it has ever been, and that includes the Cold War. There is no reason for this. Russia needs us to help with their economy, something that would be very easy to do, and we need all nations to work together. Stop the arms race?
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) April 11, 2018
- Enfin, mercredi soir, l’Etat major des Armées américaines faisait une pause. Le secrétaire américain à la Défense, James Matisse annonçait lors d’une conférence de presse (1) que les États-Unis examinent toujours les renseignements provenant de l’attaque chimique dans la ville de Douma avant toute décision.
Question d’un journaliste : “Monsieur le secrétaire, avez-vous assez de preuves pour accuser le régime Assad de cette récente attaque chimique ? Avez-vous des preuves qui vous permettent en toute confiance de faire cette hypothèse ?”
“Nous sommes toujours en train d’évaluer les informations, nous-mêmes et nos alliés. Nous somment toujours en train de travailler là-dessus”, a déclaré Mattis aux journalistes du Pentagone avant de rencontrer les responsables de la défense des Pays-Bas.
L’armée américaine est-elle prête à conduire une frappe en riposte ?
“Nous nous tenons prêts à offrir les options militaires si elles sont adaptées, selon ce que le Président déterminera.”
Par ailleurs, le président français Macron a déclaré mardi que “la France riposterait contre le régime syrien s’il avait la preuve que des civils étaient attaqués avec des armes chimiques”, rapporte Reuters (12), et Theresa May a expliqué au président Trump, hier mercredi (14), qu’elle a besoin de plus de preuves que la Syrie a conduit une attaque chimique avant que le Royaume-Uni s’engage dans les frappes aériennes.
Quelle était la situation dans la région de Ghouta et à Douma avant l’attaque chimique ?
Dernière minute ⇒ Au moment d’écrire ces lignes, France 24 annonce que “Les forces gouvernementales syriennes ont repris le bastion rebelle de Douma dans la région Est du Ghouta (sources militaires russes). L’attaque chimique, si elle a eu lien, n’aura pas été si inutile.
L’expert en géopolitique Albert Soued rappelle que :
- 17 groupes rebelles, combinant 25 000 militants salafistes, jihadistes et ultra-extrémistes, formés et armés par la Turquie, ont contribué à asseoir le désir constant de califat du président Erdogan, durant les 7 ans de guerre civile, et notamment la prise d’Afrin au détriment des Kurdes.
- Les membres de la Brigade Baqir sont impliqués dans l’offensive russo-iranienne contre les bases de défense des Kurdes et de la coalition occidentale, sur l’Euphrate. Soutenues par l’Iran, ces forces ont été formées dans le gouvernorat d’Alep, en 2012, par deux frères nommés Khalid al-Hassan et Abou al-Abass, de la tribu réputée des al-Baqara. Ces deux frères ont combattu aux côtés du Hezbollah libanais contre Israël, au cours de la Seconde guerre du Liban, en juillet-août 2006.
- La ville de Douma, au nord de Damas, a été attaquée par des armes chimiques (chlore, Sarin…) provoquant plusieurs dizaines de morts et des centaines de malades et blessés. Cette attaque est considérée par l’Occident comme un crime contre l’humanité, dont les conséquences peuvent être désastreuses sur le plan régional, le régime des Assad, appuyé par l’Iran, ayant largement dépassé les lignes rouges.
- La réunion Russie-Iran-Turquie sur la Syrie qui devait calmer le jeu morbide en Syrie a montré ses limites :
- Le président Erdogan rêve du Califat d’antan qu’il cherche à rétablir dans la région.
- Les ayatollahs d’Iran et leur chef Khamenei cherchent à consolider leur début hégémonie chiite régionale, ayant déjà inféodé l’Irak, le Liban et une partie du Yémen et de la Syrie.
- Les Russes cherchent à consolider les bases maritimes et aériennes installées sur la côte ouest de Syrie, en zone alaouite.
- Mais les Assad, qui ont profité des Iraniens pour reconquérir une partie de la Syrie, et des Turcs pour donner une leçon aux Kurdes, ne veulent ni des uns ni des autres sur leur territoire, les Turcs étant des sunnites trop ambitieux et les Iraniens des chiites d’une obédience différente et éloignée, et également trop ambitieux.
- Les Assad comptent sur les Russes pour s’en débarrasser.
- Les Turcs n’aiment pas les Iraniens pour les mêmes raisons que les Iraniens n’aiment pas les Turcs et ils comptent tous les deux sur les Russes pour se débarrasser de l’adversaire.
- Et au milieu de tout cela, des dizaines de groupes, de milices, de brigades, ont chacun un objectif rebelle à celui de l’autre….
Soued conclut que “ce n’est vraiment pas le moment pour les Américains de quitter la Syrie et de laisser tomber les seuls combattants sérieux, les peshmergas kurdes”.
- Sur Reuters (2), les reporters Tom Perry et Laila Bassam écrivaient depuis Beyrouth le 6 avril dernier :
“Le gouvernement syrien a lancé un violent assaut aérien et terrestre sur la dernière ville tenue par les rebelles dans l’est de Ghouta vendredi, tuant au moins 32 personnes dans le but de sceller la plus grande victoire du président Bachar al-Assad depuis 2016, a déclaré un observateur de la guerre.”
Les journalistes de Reuters ajoutent :
“La télévision d’Etat a montré d’épais nuages de fumée s’élevant de la zone ciblée, la ville de Douma, où le groupe rebelle Jaish al-Islam tient bon après que les insurgés dans d’autres parties de Ghouta Est aient accepté d’être déplacés vers d’autres zones rebelles.
La télévision d’État a dit que les forces de la Garde républicaine avançaient.
Jaish al-Islam a déclaré que sa brigade de roquettes et d’artillerie répondait à ce qu’elle a décrit comme un massacre par ‘les milices d’Assad et leurs alliés, et les avions de guerre russes’.
Le responsable politique de Jaish al-Islam a appelé à des pourparlers pour épargner le sang des civils.”
- Et le 10 avril, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) mettait en garde contre l’aggravation de la situation dans le Ghouta oriental assiégé de la Syrie, où des dizaines de milliers de civils étaient piégés.
Lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU à Genève, le porte-parole du HCR Andrej Mahecic déclarait (3) :
” Nous estimons que plus de 133 000 personnes ont fui Ghouta Est au cours des quatre dernières semaines.
La situation à Douma, à l’est de Ghouta, où des dizaines de milliers de civils restent piégés.”
Mahecic a également déclaré que l’ONU n’avait toujours pas d’accès humanitaire au Ghouta oriental pour acheminer l’aide.
Y a-t-il vraiment eu une attaque chimique en Syrie ? Si oui, comment le sait-on, quelles sont les preuves. Si l’on pense que non, comment le sait-on, quelles sont les preuves ?
- Associated Press (13) cite Bilal Abou Salah, un activiste syrien, qui a affirmé qu’un gros cylindre jaune a traversé le toit d’un immeuble d’appartements et s’est immobilisé au troisième étage et a commencé à décharger du gaz.
- Le 8 avril, Julian Rôopcke publiait un tweet et des photos montrant un cylindre jaune ayant atterri dans la chambre d’une résidence :
#BREAKING
FIRST IMAGES OF THE DELIVERY SYSTEM OF THE #CHEMICAL WEAPONS ATTACK THAT HIT #DOUMA YESTERDAY NIGHT, KILLING 48 CIVILIANS.
THE BOMB WAS DROPPED BY AN AIRCRAFT AND CRASHED INTO A BEDROOM OF A RESIDENTIAL BUILDING BEFORE EMITTING ITS DEADLY LOAD.https://t.co/iyOhfGTatO pic.twitter.com/xYBo651PXL— Julian Röpcke (@JulianRoepcke) April 8, 2018
On attendra encore longtemps ce genre d’article dans l’imMonde ou le Figaro (et aussi ailleurs) dont l’anti-Trump primaire (avec la succession de Johnny et la Catalogne sont devenus un fond de commerce. Je remercie Dieu d’avoir pu éviter a Jean d’Ormesson d’assister à la décrépitude du Figaro. Quant à l’imMonde (“le France-Dimanche des élites”) sa déchéance morale et éthique ne pouvaient finir autrement avec un Minc et un Plenel (le trotskiste de salon).
J’ai pu constater, consterné, dans les forums du Figaro l’efficacité du niveau d’endoctrinement médiatique. Très peu de contribuants en étaient conscients et la plus part se sont contentés de repéter un préjugé sans strictement aucune analyse.
“La situation à Douma, à l’est de Ghouta, où des dizaines de milliers de civils restent piégés.” Non! Merde à la fin. J’en ai marre de lire ce genre de phrase. Ils ne sont pas piégés, ils servent, comme à Gaza de boucliers humains de “marchandise” afin de négocier une “trêve” ou l’évacuation d’islamistes et leurs familles.
Quant à Erdogan, il est beaucoup plus dangereux qu’Assad bien que je comprenne que pour Israël, l’Iran soit considéré comme un plus grand danger
Macron est à la botte des américains vu que c’est eux qui vont contrôler toute notre économie à commencer par “Alstom” “Alcatel” bientôt “Airbus” et ainsi de suite !
Trump veut juste essayer ses nouvelles armes et faire tourner à fond l’industrie de l’armement
Vous avez raison neness. Jean-Patrick Grumberg ne s’est pas trompé dans sa conclusion.
Ah………….mais qu’elle conclusion? je ne trouve pas…….les bonnes question sont posées mais restent sans reponses ni conclusions
@ neness : ça me fait plaisir d’avoir fait l’effort de publier cet article de fond pour lire ce que vous en tirez.
J’attendais avec impatience cet article; Merci de vous en etre donné la peine.
J’aurais aimé y lire quelque chose sur les pourvoyeurs d’armes et de munitions.
Je sais que les industriels de l’armement tant aux USA qu’en France, Italie, Tchéquie, Allemagne, Russie n’ont pas d’état d’âme et se moquent bien des conventions internationales.
Alors j’aimerais bien savoir qui fourni quoi et a qui ?
(Je viens de lire que les bombes a fragmentations et/ou a sous munitions utilisées au Yémen étaient de fabrication américaine (en violation du traité de Dublin))
@ neness
Vous êtes désespérant de connerie!
Que faut-il en conclure?:
Que les gouvernementeurs aidés par leurs culs de chemises les merdias font croire ce qui sort de leurs cervelles à un neurone, et les abrutis qui ne pensent qu’aux jeux vidéo ou télé avalent ça comme le pain béni.
Mais du moment qu’ils ont décrété que c’était Assad qui jouait, tous les loups font écho, avec pour seule preuve ce qui leur a été seriné sur le grand menteur.
@ JPG. Quelle soupe! Pas votre article, mais bien la situation que vous décrivez dans la région. Quelle chance aussi qu’iraniens et turcs se détestent cordialement. Puissent-ils se détester encore plus! Pendant ce temps là ils ne se donnent pas les moyens de tenter d’en finir avec Israël. Enfin, je continue à penser que la question de l’utilisation d’armes chimiques par le régime d’Assad est un prétexte que nous utilisons pour justifier d’une attaque éventuelle en vue de le renverser. Lorsque l’on veut faire la guerre, c’est toujours bon pour la conscience et l’opinion d’avoir la morale avec soi … L’expression allemande “Got mit uns” illustre cette macabre réalité. Si le régime d’Assad rencontrait notre intérêt, je ne pense pas que cette question d’armes chimiques aurait été soulevée. Lorsque c’est nous qui nous engageons en guerre, nos médias nous présentent toujours celle-ci comme une guerre propre, chirurgicale, dirigée à des milliers de kilomètres par des opérateurs confortablement installés derrière des écrans. Ils “jouent” avec des drônes et des missiles. Cela ressemble à un jeu vidéo. Et cela suscite chez beaucoup d’entre nous plus une curiosité malsaine que de l’effroi. Enfin, il apparaît que si l’occident désire reprendre pied dans la région, il faut faire vite car Poutine semble être en passe de gagner la partie de géopolitique. Poutine, Erdogan et les Mollahs ne sont pas des enfants de cœur. Heureusement, en face, Trump et Netanyahu sont solidement soudés et déterminés à déjouer les plans machiavéliques des premiers. En ce qui concerne Macron et May, ils jouent les caniches de service face à ce cauchemar en espérant récolter quelques miettes lorsque cette orgie sanguinaire sera terminée.
@gigobleu : je doute très fortement que l’objectif soit de remplacer Assad. Très très fortement.
@ JPG. Bien vu! Encore un bon exemple de l’intérêt de réfléchir à plusieurs. J’ai eu la chance par le passé d’être enseigné par un prof remarquable et sage, le pasteur Georges Winston. Un jour il nous a dit ceci: “mieux vaut la pire des dictatures que l’anarchie”.
J’oubliais, gigobleu : vous avez raison de parler d’une soupe, mais cette soupe porte un autre nom : le Moyen-Orient. Bien malin celui qui, avec cette soupe, a des positions rigides sur les bons et les méchants. La seule certitude, la seule force stable de la région, je vous laisse devine qui c’est 😉
@ JPG. Je crois avoir deviné. C’est une toute petite bande de terre désertique, devenue verdoyante et luxuriante, entourée d’ennemis redoutables qui rêvent de l’anéantir pour se l’approprier. Problème: la Force stable située juste au-dessus veille jour et nuit sur son peuple pour que cela n’arrive pas …
“…d’abord, parce qu’il peut le faire. Le président syrien a compris qu’à la lumière de l’annonce récente du président américain Donald Trump que l’Amérique a l’intention de retirer prochainement ses forces de Syrie, il n’a personne en travers de son chemin…”
Ce petit paragraphe résume toute la situation : des attaques chimiques ont bien lieu, mais rien ne se fait sans l’accord de Poutine qui laisse le mauvais rôle aux autres comme un manipulateurs de pantins.
Poutine fait obstacle aux interventions du monde libre avec délectation.
Petit PS : on doit cette situation apocalyptique au laxisme d’Obama que Poutine a interprété comme une invitation à s’en mêler…
Rien ne dit que l’ordre vient de Poutine. Je crois les mollahs bien plus capables de donner l’ordre à Assad que Poutine.
J’admet que l’extermination d’infidèles est davantage une marotte de musulmans, mais je reste convaincu que Poutine doit donner son aval à ce genre d’exaction.
Je vois mal Assad indisposer son sauveur… qui a un veto à l’ONU pour bloquer toute enquête…
Disons que tout ce beau monde marche main dans la main quand il s’agit de faire le mal…
Personnellement, je suis assez d’accord avec le conseiller Bolton : il faut regarder la situation avec un peu plus de recul.
Les explications (merci pour ce gros travail de recherche et de traduction, Jean-Patrick) d’une éventuelle utilisation de l’arme chimique par Assad me paraissent se tenir. Si c’est bien le cas, des civils seront morts dans de grandes souffrances. Ces civils étaient-ils totalement innocents ? Les enfants oui ; d’autres civils aussi, certainement. Mais certains de ces civils étaient probablement aussi innocents que les “civils palestiniens” tués dernièrement par Tsahal…
Toutes les guerres sont plus ou moins sales, toutes sont plus ou moins horribles.
Le pire, c’est évidemment quand des civils innocents en paient le prix – à condition qu’ils soient bien des civils innocents, mais cela existe.
L’autre élément est le principe même de l’arme chimique y compris sur des combattants (non civils) : elle serait trop cruelle. Possible. C’est cruel aussi de mourir déchiqueté, ou de la gangrène, ou de rester en vie mais gravement handicapé, et de souffrir toute sa vie.
L’armée la plus morale du monde, Tsahal, n’utilise pas l’arme chimique, par principe je suppose, pour éviter que des civils innocents soient atteints. C’est tout à son honneur. Tsahal est même allé (un rapport international l’a démontré, confirmant ainsi le dires de responsables de l’armée) jusqu’à annuler certaines opérations contre des terroristes du Hamas, parce que trop de civils – des boucliers humains, parfois volontaires d’ailleurs – étaient dans les environs. Quelle autre armée dans le monde fait cela, se pénalisant ainsi soi-même ?
Sans doute l’arme chimique est-elle effectivement à proscrire (tout comme la bactériologique et la nucléaire), du fait qu’elle peut toucher indistinctement les innocents comme les coupables.
Assad l’a probablement utilisée, comme l’expliquent plusieurs spécialistes ici ; à faible échelle certes. Et les USA vont probablement exercer des représailles pour le principe.
C’est moche, la guerre…
Quoiqu’il en soit, gardons à l’esprit le plan d’ensemble, comme le rappelle John Bolton.
Jacques Ady , J’aime beaucoup vos propos mesurés.
Si Israël n’utilise pas d’armes chimiques, je crois que c’est par éthique et ca peut se comprendre….
Incroyable, exceptionnel de nos jours dans le monde guerrier, cette éthique vaut a Israël et a son peuple tout mon respect.
Merci, mais je vous fais remarquer que je me prononçais essentiellement sur les “moyens” de faire la guerre ici.
Sur les motivations pour faire la guerre, j’ai une approche sensiblement différente de la vôtre (exprimée sous d’autres articles) : résolument pro-israélien, pro-américain – en tout cas tant que les USA resteront ce qu’ils sont, capables d’élire un Reagan ou un Trump, grands amis d’Israël, fervents défenseurs de la liberté et qu’on le veuille ou non, locomotive et rempart du monde libre – ; dès lors je me sens très proche des positions défendues par Guy Millière ou JP Grumberg. Je n’irai pas plus loin ici, mais je pense que vous avez compris que l’un (la fin) n’empêche pas l’autre (l’objectif), au contraire même : quand on défend, à la base, des valeurs telles celles portées notamment par les deux pays suscités, on se doit d’employer des moyens en adéquation. Même si, une fois encore, une guerre propre, sans victimes civiles et surtout innocentes – parce que je suppose que vous avez compris que civil ne signifie pas forcément innocent – n’existe pas ; le but est “juste” de faire en sorte que les pertes en victimes innocentes soient les plus faibles possible – mais sans tomber dans la naïveté pacifiste, évidemment. Chemin de crête…
Et bien sûr, quand je parlais plus haut de la vision d’ensemble de John Bolton, je pensais aux acteurs de cette guerre syrienne, en particulier à l’Iran, à la Turquie, voire… à la Russie. La ligne rouge, c’est Israël, et cela, les USA de Trump l’ont parfaitement compris (ce n’était pas vraiment le cas des USA d’Obama, on l’a bien vu avec les accords avec l’Iran, et la résolution onusienne anti-israélienne de la toute fin de mandat d’Obama) ; la Russie, j’en suis beaucoup moins sûr… et bien sûr, je ne parle pas de l’Iran et de la Turquie.
la question a été posée ce midi à notre PDG lors de son interview et il a fermement répondu oui.
on attend les conclusions d’une commission d’enquête internationale pluripartite pour préciser quelle sorte de toxique a été utilisée et par qui.
pour l’instant, il est bien difficile d dire qui a fait quoi.
Pourquoi une commission? Les merdias et la gôchiasse ont déjà désigné le coupable sorti de leurs cervelles déféquées.
Bonsoir, Jean Patrick. Et merci pour cet article, où vous vous efforcez
d’exposer les données concernant la guerre en Syrie, ainsi que les enjeux.
Après lecture de vos quatre pages, je me demande s’il est raisonnable
de fixer une “ligne rouge” quant aux procédés de massacre.
Cela sous-entend que l’on peut continuer à massacrer ” conventionnel-
lement des centaines de milliers de personnes.
L’ONU, la “communauté internationale” se satisfont donc de massacres
à la machete” ( Ruanda), aux roquettes ( sur Israel: c’est parfaitement
“conventionnel”), sans oublier des moyens beaucoup plus classiques:
sabre, couteaux, mitrailleuses, etc…
Après, éventuellement, viendra le temps des commémorations.
En Syrie, expliquez-vous, deux facteurs serviraient Assad, dans son
entreprise d’élimination de factions ennemies: l’économie faite
par l’usage de gaz toxiques, et la terreur suscitée par l’emploi de ce
moyen rappelant l’usage qui en a été fait, en 14-18, pour commencer;
et dans les années 40, par les Allemands, industriellement, contre
les Juifs — et aussi d’autres pans de populations jugées comme
sous-humaines.
Ce que l’on a du mal à accepter, en tant que simple citoyen, c’est le
laissez-faire cynique de l’ONU.
La vie humaine n’a, visiblement, aucune importance.
Les chefs des grandes puissances s’échangent des tweets.
Les inspecteurs que l’on se propose d’envoyer, arriveront peut-
être, mais trop tard pour constater quoi que ce soit d’utile.
Souvenons-nous que les inspecteurs de l’AIEA sont allés, non-
chalamment, en Iran, en visite guidée par des fidèles du régime
des mollahs: ont-ils trouvé des preuves que l’Iran préparait des
armes atomiques à Natanz, Fordo, Arak, et autres sites?
Cela n’a pas été révélé à l’opinion internationale.
Cela n’a pas été révélé en France, en tout cas. Je ne peux
imaginer que, dans le cas contraire, notre gouvernement
se permettrait de commercer avec l’Iran, ni de développer le
tourisme. J’en veux pour exemple la publication “Intermèdes”,
spécialiste des voyages dits “culturels”.
Son No de 2018 annonce un circuit guidé de 11 jours en ” Iran:
un nouvel acteur géopolitique””.
” Vous allez découvrir les plus beaux sites de la civilisation
perse… et l’islam qui s’est imposé en Iran depuis le milieu du
VIIème siècle sous la forme du chiisme. Cette riche civilisation,
mise en retrait du monde par des sanctions ( POURQUOI ? ce n’est
pas dit) , vient tout juste de retrouver sa place. Vous découvrirez
la modernité de ce pays ( SES CENTRIFUGEUSES ?), la volonté
du peuple de s’ouvrir à l’autre, mais aussi les difficultés que peut
engendrer une modernité trop rapide (?). C’est ce défi que doit
affronter aujourd’hui Hassan Rohani”.
Là, on reste perplexe, quand on sait le genre de “modernité” qu’il
expédie non loin d’Israel, au Hezbollah.
Merci.
Merci Jean-Patrick pour toutes ces informations.
Je ne suis pas sûr d’avoir les clefs pour en tirer la moindre certitude (en fait je suis même sûr du contraire !), d’autant que nous marchons sur un substrat de manipulations et de mensonges. La guerre, certes, mais moins que la culture musulmane en sont les causes.
Au final, il faut choisir un camp… Car dans l’horreur ils sont équivalents ou sinon les différences sont vraiment difficile à voir !
Il faut choisir son camp car tout cela ne se terminera qu’avec un vainqueur et un vaincu. Ici en Syrie, pour Assad, minoritaire, la victoire ne saurait être que par une partition du pays. Un réduit alaouite à l’abri du grand protecteur russe. On ne peut maintenir des gens qui ne peuvent ni ne veulent vivre ensemble sous un même drapeau. Sauf par la force.
Choisir son camp n’est pas si facile qu’il n’y paraît. Car comme vous le montrez très bien, l’association de Assad avec les mollahs de Téhéran, n’est pas si “naturelle” et certainement pas idyllique !
Dans l’attente, la seule certitude reste que l’ennemi dans cette affaire est l’Iran pour les raisons que vous savez et nous savons. En bref, l’Iran est le danger le plus grand pour l’ensemble de la communauté internationale et bien sûr avec au centre Israël.
Quand on commencera à rendre le découpage de la Syrie effectif, les choses vont encore beaucoup évoluer !
Ce sont les européens, grands partisans du vivre ensemble – et de la démocratie …(sic) – qui seront peut-être – sans doute – le principal frein à une évolution favorable. Car les européens sont encore à se leurrer et à vouloir que tout le monde cohabite dans la tolérance, l’amour et la paix…. comme l’Islam, commun à tous ces braves gens, les encourage à faire ! Quand on est con… difficile d’en sortir.
Il faut envisager le partage de la Syrie au plus vite.
Dans l’attente de la suite de cette monstrueuse pagaille, la seule chose qui peut nous guider car c’est la seule chose tangible à relever : le danger c’est l’Iran. C’est le pays qui menace le monde libre en général et Israël en particulier. Sa capacité et sa détermination de nuisance sont sans pareilles dans la région.
Une des question à évaluer est de savoir si pour les Russes, de sauver Assad (lui attribuer un pays alaouite) sera-t-il un résultat suffisant ? Car cela leur permettrais quand même d’obtenir l’essentiel : les bases militaires et navales (en eau profonde) en Méditerranée.
Lors que les Iraniens ne verraient que ce qu’ils auront perdu. Les territoires attribuées aux populations sunnites et hors de contrôle pour eux.
Le genre d’article qui me fait rappeler pourquoi je lis Dreuz.
Attendez… je m’étais déjà dit ça hier… 🙂
Oui exactement, l’attention que vous donnez à votre article, vous décrivez les enjeux et donnez des pistes pour comprendre ce qui se passe vraiment, c’est généreux et du vrai journalisme, merci! Je n’avais jusqu’à présent pas eu la réponse ou pas encore compris sur le pourquoi des gaz par Assad, votre explication me semble logique, obliger l’ennemi de conclure un accord. Ce qui ne revient pas souvent dans le débat est aussi le fait que ce sont quand même Erdogan, Rohani et Poutine qui discutent avec Assad, dont certains (ou tous?) ne pensent qu’à détruire Israël, et dont un ou deux d’entre eux (Assad stimulé par Rohani/Poutine?) ont utilisé des armes chimiques sur des civils, donc si les Américains réfléchissent à une intervention, c’est peut-être aussi pour répondre à un rapport de force nécessaire et pas seulement faire mumuse avec des armes, non? J’étais étonné qu’on ne voit dans les Etats-Unis que l’envie de riposter alors que cela aurait dû être le rôle de la malveillante ONU de faire quelque chose depuis 2011. Que pensez-vous de la situation des Kurdes si les Américains s’en vont? Comme le décrit Caroline Glick ne sont-ils pas une protection pour l’avenir de la région?
@ Jean-Patrick Grumberg,
Concernant les photos “témoignages”, si il est impossible de dire ce qu’elles valent réellement, mon “sentiment” et mon “expérience de la scène palestinienne” me font penser qu’elles sont surtout cousues de fil rouge !
Les photos où on vient mettre un respirateur sous le nez de gens moribonds – surtout des enfants, des bébés, des ados – c’est facile à faire et elles se ressemblent tellement les unes et les autres dans la gestuelles et la façon dont les respirateurs sont tenus et positionnés , toujours identique ou presque – que cela en devient grotesque. Non ? Cela me fait penser à ces photos des médaillés sur un podium qu’on prend en photo mordant dans leur médaille. Toujours la même photo, répétée année après année, juste les visages diffèrent…
La photo du “cylindre jaune” – ah le mystère du cylindre jaune ! – avec un homme portant un masque à gaz spectaculaire en avant plan… Le cylindre est sans doute là où il a été posé depuis un moment et le bonhomme n’est pas le premier à s’en approcher… alors qu’il est accompagné d’un photographe… qui lui ne porte certainement pas de masque pour prendre sa photo !). Si ? C”est juste une farce ! Non ?
Monsieur Grumberg, vous qui êtes photographe – aussi et entre-autres spécialités en raison de toutes les cordes que votre arc personnel possède – cela ne vous fait-il pas penser aux collections de photos produites par Paliwood à l’intention des idiots utiles occidentaux ?
Je ne sais donc trop si ce sont mes désirs secrets (formatés à ma vision idéologique du conflit) où si ce sont mes observations de faits réels qui sont le principal moteur de mes préjugés, mais je préjuge que tout cela n’est pas crédible et est pour beaucoup de la fumisterie !
Car en raisonnant par “l’absurde”, on peut penser que si il y avait toutes ces victimes au gaz chlorée ou au sarin, on en aurait des preuves irréfutables et évidentes à disposition.
Enfin, je le redis ici, en cas de victimes de gaz de combat avérées, reste à fournir la preuve de l’origine du gaz… car sur ce théâtre d’affrontement islamique, tout est envisageable, car les uns comme les autres camps sont capables d’empoisonner ou de tuer les leurs – mêmes des enfants – pour “La Cause”. Allahou Akbar ! Sic, parce que c’est encore une particularité de ce théâtre musulman de guerre, tous se massacrent les uns les autre au nom du même Dieu ! Ah le brave type le plus grand et le miséricordieux ! Marrant (si j’ose m’exprimer ainsi) non ?
Et entre le Alaouites et les djihadistes sunnites, je pense que de ce point de vue là, les Alaouites – qui sont des protochrétiens camouflés aux oripeaux de l’Islam pour survivre en Dar al Islam – sont probablement plus regardant à préserver les leurs. Mais ce genre de minorité en Dar al Islam ne peut survivre qu’en égalant – au minimum – en férocité ceux qui leur font face et qui veulent les exterminer. La violence et la force n’est que le seul viatique longue durée qu’ils ont à disposition.
Les images diffusées à la TV proviennent d’une seule source que je trouve douteuse et puent la fabrication artisanale et la mise en scène à plein nez, un peu comme celles de source palestinienne à Gaza !
Ce type en tee shirt avec une bombe à gaz sur son pieu me semble être un montage! Quand il s’agit de gaz neurotoxiques comme le sarin, on est autrement protégé…!
“ils (trump et ses conseillers) sont en train d’examiner ….” tout en assurant qu’ils allaient bombarder damas!
le coup de collin powel ne marche plus que dans les journaux aux ordres!
Source SUD RADIO ce matin 13 avril 2018 :
Le chef d’état-major des armées américain a déclaré qu’il n’y a aucun observateur américain et que ceux qui accusent la Syrie se fient à Facebook dont l’on connait la fiabilité. Sur ce réseau n’importe quel crétin manipulateur peut poster n’importe quoi !
Ce sont peut-être les rebelles, les terroristes et les casques blancs qui nous manipulent et font exploser des obus chimique !
Nous avons la preuve accablante dont parlait Mr Macron, un cylindre jaune sur un edredon, approché par un soldat prudent munis d’un masque a gaz…..et qui dit masque a gaz dit forcément gaz…….on en arrive presque a sentir des effluves de chlore émanant de l’ecran de l’ordi……. on voit bien aussi par ou est passé la bonbonne, elle a fait un trou d’un metre de diametre a travers un plancher en beton armé, laissant apparaître les fers a beton tordus……..le moins que l’on puisse en deduire est que ces fichus containers de chlore sont bougrement solide, c’est a peine si elle a souffert d’une egratignure, meme les ailerons en tole sont restés intactes………gageons qu’on pourra y déchiffrer une petite inscription au marker ” Avec le bonjour d’Assad” et en cherchant mieux on trouvera le passeport d’un officier du regime gouvernemental sous le lit, a coté des babouches.
Intox? info? chlore? pas chlore?Assad? pas Assad? ça n’a aucune espece d’importance, les USA, la France, l’Arabie Saoudite et le Royaume Uni ont decidé qu’un gazoduc Quatar/ A.S/ Syrie/Turquie/Europe dont Bachar ne voulait entendre parler, serait preferable que le gazoduc Iran/Iraq/Syrie/Mediterranée signé par Assad en 2012 ( debut du conflit) donc Bachar etait l’homme a abattre, il fallait qu’il degage …….donc Assad a utiliser des armes chimiques et Trump doit” frapper Assad avec l’assistance de Macron ……..voila tout.
“……La verité n’a aucune importance, l’important etant de convaincre…”(A. Schopenhauer)
Une question récurrente posée par certains intervenants, sur les derniers articles m’agace un peu.
Bien que démangée par l’envie d’y répondre, j’ai évité de le faire, découragée par le ton « d’experts » ressenti par ces interventions.
Comment répondre quand nous avons l’impression que nous sommes néophytes et ignorants en rapport de questionnements sur des sujets tellement pointus, que l’on en vient à penser qu’il faut être vraiment spécialiste pour s’aventurer à entrer dans un tel débat.
Je pense que sur ce fil, mon commentaire ne sera pas inapproprié.
La controverse porte sur le fait de l’utilisation des armes chimiques dans la dernière attaque attribuée à Assad sur une partie de sa population.
Je résume en très peu de points :
– Est-ce déjà vrai qu’il y a eu utilisation de ces armes ?
– Pourquoi ce serait Assad qui en serait le responsable ?
– Chlore pas chlore ?
– Etc..
Je ne suis pas spécialiste mais j’ai tout de même envie de répondre, et ce sera par un simple raisonnement primaire :
1- Pourquoi Trump qui avant son élection avait assuré « América first », et complété en assurant que lui, ne ferait pas intervenir les US dans des conflits qui n’intéressent pas le Pays…Aurait-il pris le risque de décevoir son électorat ?
2- Pourquoi la Grande-Bretagne et la France qui depuis le début de la guerre en Syrie, avaient manifestement laissé entendre et même agi en ce sens – qu’il fallait tout faire pour laisser Assad au Pouvoir…Changeraient-ils d’avis aujourd’hui en prenant le risque de provoquer des attentats sur nos sols ? Sans parler des autres intérêts, économiques par exemple- … Risque dont ils se prémunissent avec une grande lâcheté, depuis bien trop longtemps maintenant ?
Voilà, mon petit esprit et mes petites connaissances s’arrêtent à ce petit raisonnement simplet.
Et je me dis que si ils sont intervenus, c’est que sans doute, ce que l’on reproche à Assad est réel et que la ligne rouge MORALE, même pour des Gouvernants pusillanimes ayant des intérêts à défendre…
À été FRANCHIE !!
@Aline1:
Est-ce déjà vrai qu’il y a eu utilisation de ces armes ?
140 fois en 5 ans.
– Pourquoi ce serait Assad qui en serait le responsable ?
Parce qu’il est le président du pays. Mais l’ordre vient peut-être des Iraniens.
– Chlore pas chlore ?
Chlore à 100% et peut être aussi Sarin.
1- Pourquoi Trump qui avant son élection avait assuré « América first », et complété en assurant que lui, ne ferait pas intervenir les US dans des conflits qui n’intéressent pas le Pays…Aurait-il pris le risque de décevoir son électorat ?
Parce que Trump n’est pas un idéologue mais un pragmatique. Quand la situation change, son raisonnement s’adapte, au lieu de rester rigide pour suivre une ligne politique. Assad a utilisé l’arme chimique, alors Trump a décidé d’agir.
2- Pourquoi la Grande-Bretagne et la France qui depuis le début de la guerre en Syrie, avaient manifestement laissé entendre et même agi en ce sens – qu’il fallait tout faire pour laisser Assad au Pouvoir…Changeraient-ils d’avis aujourd’hui en prenant le risque de provoquer des attentats sur nos sols ? Sans parler des autres intérêts, économiques par exemple- … Risque dont ils se prémunissent avec une grande lâcheté, depuis bien trop longtemps maintenant ?
La Grande Bretagne et la France n’ont pas changé d’avis, ils ne désirent pas destituer Assad. Personne ne veut destituer Assad. L’eussent-ils voulu qu’ils ne se seraient pas contentés de bombarder 3 pauvres petits sites militaires !