Comme des millions d’Israéliens, j’ai fêté la semaine dernière l’anniversaire de notre petit-grand Etat, proclamé il y a 70 ans sur notre terre retrouvée, par la grâce de Dieu et grâce à l’héroïsme et au sacrifice de nos soldats. Comme le dit un adage qui a récemment circulé sur les réseaux sociaux, “Nous avons deux journées du souvenir des morts en Israël : une qui nous rappelle le prix à payer pour avoir un Etat, et l’autre pour nous rappeler le prix à payer pour ne pas en avoir”. Ces deux journées sont, évidemment, la Journée du Souvenir des soldats (Yom Hazikaron) et le Jour de la Shoah (Yom HaShoah). La semaine qui va du Yom HaShoah au Yom Hazikaron et au Yom Ha’atsmaout est sans doute la semaine la plus chargée d’émotion pour le peuple d’Israël.
J’ai passé la soirée du Yom Hazikaron sur la place Rabin à Tel-Aviv, où se déroule le traditionnel “Sharim ba-Kikar”, rituel laïque qui fait suite aux cérémonies d’ouverture de cette journée sacrée devant le Kottel, le mur occidental du Temple, en présence des familles endeuillées. La jeunesse du public, varié et nombreux, qui emplissait la place Rabin, venu écouter les chansons et évoquer le souvenir des soldats tombés pendant les guerres d’Israël, atteste que le caractère fédérateur de cette journée demeure intact et que les jeunes israéliens restent, aujourd’hui comme hier, tout aussi patriotes et engagés pour la défense de notre Etat, y compris à Tel-Aviv, qu’on se plaît à décrire parfois comme une “bulle” en dehors du pays.
Or, c’est précisément ce rituel sacré et ce caractère fédérateur qui ont été cette année remis en question par la tentative d’instaurer une cérémonie ‘alternative’, réunissant des familles endeuillées israéliennes et palestiniennes. Comme l’expliquait vendredi après-midi Yehoram Gaon, dans son émission hebdomadaire sur Galei Tsahal, les promoteurs de cette initiative ont perdu le sens le plus élémentaire du bien et du mal. Comment peut-on en effet mettre sur le même plan nos soldats, tombés pour la défense d’Israël, et des terroristes palestiniens tombés en attaquant des Israéliens, civils ou militaires?
Une illustration de cette cécité morale et intellectuelle d’une frange radicale de la gauche israélienne nous est donnée par la lecture du journal Ha’aretz, dans lequel l’éditorial daté du vendredi 20 avril 2018, 5 Iyar 5778 (date du Jour de l’Indépendance,dont la célébration a été avancée d’un jour cette année en raison du shabbat), intitulé “Le jour de leur catastrophe”, explique que les festivités du Jour de l’Indépendance excluent un cinquième des citoyens de l’Etat et que, “tant qu’un Etat palestinien ne verra pas le jour, la Nakba et le deuil palestinien ne prendront pas fin”. Le journal des élites israéliennes post-sionistes * a depuis longtemps, on le sait, adopté le narratif de nos ennemis, celui de la Nakba (“catastrophe”).
Un très beau film réalisé au lendemain de la Deuxième Guerre du Liban décrivait la manière dont quatre mères israéliennes vivaient et partageaient leur deuil, après la mort tragique de leurs fils, membres de l’équipage du même tank, détruit par une roquette du Hezbollah alors qu’il portait secours à un autre tank. Le thème central du film était le lien tissé entre ces quatre femmes très différentes, représentant quatre secteurs de la société israélienne (une habitante religieuse d’une localité de Judée-Samarie, une femme de l’intelligentsia de gauche, une immigrante de l’ex-URSS…). L’armée est depuis ses débuts, un des endroits où se créent des liens entre les Israéliens de toutes origines (y compris les soldats druzes, bédouins et membres des autres minorités), liens indéfectibles qui durent souvent toute la vie et parfois au-delà, entre les familles endeuillées liées par la mort de leurs fils.
Un des quatre soldats tombés dans ce tank était Uri Grossman, fils de l’écrivain David Grossman. J’ai écrit dans ces colonnes le respect que j’éprouve pour David Grossman en tant que père endeuillé, membre de la “Mishpa’hat ha-shehol”, cette “famille des endeuillés” pour qui le deuil ne prend pas fin à l’issue du Yom Hazikaron, car il dure toute l’année. J’ai d’autant plus de tristesse à lire le discours de David Grossman, prononcé le Jour du Souvenir des soldats lors de la cérémonie alternative dont il a été un des principaux protagonistes, discours dans lequel il décrie le gouvernement (ce même gouvernement qui vient de lui décerner le Prix d’Israël) et parle de la “réalité d’apartheid qui existe dans les territoires occupés…”.
Le plus triste, dans ce discours comme dans les innombrables éditoriaux et articles qu’on peut lire jour après jour dans Ha’aretz, c’est de voir que les tenants de cette idéologie, de plus en plus minoritaire mais toujours influente, se sont eux-mêmes exclus du consensus israélien. Ils ont eux-mêmes scié la branche qui les rattache au tronc commun de notre existence dans ce petit-grand pays, en prétendant partager le deuil de nos ennemis au lieu de pleurer, avec tout Israël, nos soldats tombés pour notre Indépendance.
Comme l’écrit Israël Harel, ils “critiquent toutes les belles choses qui ont été accomplies ici depuis le début du retour à Sion à l’époque moderne”. Au-delà de toutes les dissensions et divergences politiques, légitimes, c’est sans doute le plus grand reproche qu’on peut faire aux tenants de cette idéologie.. A l’instar des explorateurs dans le récit biblique, ils ne voient que les défauts et les dangers inhérents à notre existence nationale, oubliant combien notre Etat est miraculeux et combien notre peuple est beau.
* Je renvoie à ce sujet au chapitre de mon livre La trahison des clercs d’Israël consacré à Ha’aretz).
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Pierre Lurçat pour Dreuz.info.
C’est terrible à dire, mais certains dès qu’ils écrivent des livres, font des films ou deviennent artistes, soudain deviennent très gauchistes.
Pas seulement en Israël, même en France. Un cousin qui par l’intermédiaire du cinéma, (pas acteur, mais distributeur, directeur : 3ème tête de Canal + , du temps de Jean Marie Messier) et bien au-delà, aujourd’hui – Il a même un moment, entres autres, produit un film sur Zidane…Enfin bref…
Le fait est que dès qu’il s’est trouvé dans cette sphère, on aurait pu croire que Monsieur ne savait plus qu’il était juif.
C’est ainsi, on réussit et alors on épouse l’idéologie de sa corporation. Celle-ci dépendant des médias, facile de comprendre dans quel sens l’orientation est alors prise.
Cela a été tellement évident pour nous, que des petites cousines dont la mère était non juive, et dont le père était mort très jeune, avaient pris comme point d’attache notre foyer. Mon père était comme un patriarche pour la famille élargie et toutes les fêtes se passaient chez nous, pour plusieurs familles qui nous étaient liées.
Les deux gamines à la mort de leur père, voulaient vraiment devenir juives (pour le souvenir de leur père et un véritable attachement filial envers le mien).
L’une d’une manière tranquille, et l’autre d’une manière quasi mystique.
Et bien croyez le…comme elle était devenue photographe et que le cousin cité plus haut lui avait trouvé la possibilité de travailler dans les films qui se réalisaient. Il n’a pas fallu trois mois pour que la jeune-fille, devienne elle aussi très gauchiste, très critique envers Israël – Pourtant avant cet emploi, alors que nous avions perdu nos parents, elle était comme un petit soleil, à venir chez nous, avec tous les ouvrages religieux qu’elle ne cessait d’acheter et amasser, jusqu’à nous en faire connaitre Elle était si exaltée et heureuse qu’on lui laissait l’honneur de faire la lecture et les prières.
Pfffuit, toute cette ferveur disparue ! En l’espace de deux mois.
Si seulement elle n’était pas à présent quasiment extrémiste, dans le sens de l’extrême gauchiste avec son pendant : la détestation d’Israël, qu’elle avait auparavant en adoration ? Sans oublier le corollaire, c’est-à-dire en arriver à regarder les juifs à la manière des antisémites…?
En tant que photographe, elle avait commencé par couvrir les fêtes ou cérémonies diverses. Elle se pâmait aux mariages juifs…après son entrée dans le fameux milieu, ces cérémonies la choquait – tellement osait-elle dire, soudain, que les juifs dépensaient vraiment trop pour ce jour particulier…. et tout le blabla sur le bling bling, chanson connue, pas éloignée des fameux Protocoles – qu’elle semblait avoir découvert brusquement.
Voilà pour dire que Grosssmann a certainement souffert de la mort de son fils, mais c’est à ce moment là qu’en tant qu’écrivain il est devenu important, et que dire de plus, sinon que nous remarquons que plus les gens sont riches et plus ils viennent se proclamer de gauche…avec ce que cela entraîne….
On pourrait dire que c’en est presque comique, mais même pas, parce que parallèlement ces personnes à présent « bienpensantes » et voulant le bien de l’humanité sans frontières, ne connaissent plus leur famille.
– Pour l’un, ce n’est pas lui qui a accompagné sa mère bien malade pendant les dernières années avant sa mort. Trop occupé le Monsieur gauchiste qui aime la Terre entière !
Et idem pour la cousine – Sa maman malade, heureusement qu’elle trouve son mari (un musulman que l’on aime beaucoup, en second mariage) et son autre fille convertie avec semble t-il moins d’exaltation, qui elle, est toujours proche de nous et de la communauté.
Pour rappel n’oublions pas que DRAHI, patron de SFR, Libération, le Nvel Obs et le monde…Aujourd’hui associé à Ha’arez, n’était qu’un petit juif du Maroc avec une famille très traditionnelle ???
@Nicolas Carras,
Et bien pour autant, cela ne vous a pas fait renier votre logique, vos sympathies – ni perdu le sens des réalités, puisque vous êtes présent sur ce site.
Vous ne vous êtes pas vendu pour des amitiés Facebook (souvent que du virtuel).
Et même au travail où c’est plus délicat, vous auriez eu au moins la possibilité de mentir par omission (pas obligé d’en parler-) mais non, vous avez eu le courage de laisser connaître vos sentiments et votre façon de penser.
C’est ce comportement Mr Carras qui est noble. Et c’est un tel comportement qui sauvera l’âme et la conscience de l’être humain.
A l’aube d’une robotisation des corps, luttons pour garder l’autonomie et le Libre arbitre de nos pensées.
Les autres dérivent vers une dimension qui conduira le Monde à des absurdités, sans foi ni loi (à prendre dans le sens non théologique). Quoique…même sans la religion, les 10 commandements valent tous les codes de Lois pour moi. Tout l’essentiel d’une vie juste et morale à toutes époques, s’y trouve.
Je sais ! Il est toujours bien plus difficile, dans un milieu hostile de ne pas céder à la tentation de la facilité en se moulant aux idées et manières des autres.
Mais c’est cela qui vous évite d’être un “Mutin de Panurge”.
Mutin et non Mouton, par la grâce du merveilleux Philippe Muray, auteur/philosophe, comme je les aime – limite prophète, et que je vous recommande, si vous ne connaissez déjà.
Bel article.
Mais cher auteur. Si ce petit-grand pays est aussi merveilleux c’est en grande partie lié à son exceptionnel esprit de tolérance dans l’adversité. Concernant “Ha’aretz”, je pense deviner que nous sommes d’accord. Une feuille gauchisante mais en même temps attachante car foncièrement ancrée dans la tradition juive et non dépourvue d’un certain talent qui la fait vendre. Je n’aime pas du tout le ton des articles qui y paraissent et encore moins sa ligne gaucho-bobo-victimaire omniprésente. Et pourtant je fais comme vous. Je les lis. Étrange, n’est-ce pas ?
“Ha’aretz”, du moins à ces origines traduit aussi cet esprit pionnier des sionistes gauchistes exaltés. “Hashomer Hatzaïr”, cher à mon père, vient tout naturellement à l’esprit. Ce petit-grand pays comme vous dites ne doit sa grandeur qu’à son esprit rebelle, moqueur et contradicteur.
Je vous ferai épargner la corvée d’écouter encore une fois cette vielle blague. Je la réduis donc bien volontiers. A savoir. Là où un Juif s’égare, la première chose qu’il entreprend est de construire deux synagogues. Car, en attendant le nombre requis pour s’y réunir, il y aura toujours cette seconde synagogue, bâtie exprès pour n’y mettre jamais les pieds.
@ Aline1 ,
À vous lire , j’ai senti cette fraîcheur intellectuelle.
Je suis de cette libre pensée,et j’aime vous lire.
Longue vie à toi Israël et assume ton destin.
Merci à vous,
Bonne après-midi
Qu’elle doit être la douleur de ces enfants d’Israël tombés en défendant leur pays et leurs familles ,que de voir certains de leurs frères honorer les assassins qu’ils ont combattus au prix de leur vie.
La “naqba ? Mais quelle “naqba” ??
En 1948, l’ONU avait bien proposé deux États, mais les oligarques arabes locaux l’avaient refusé !
Et maintenant il accusent toute la planète pour cela !
dire qu’il y a en france des juifs qui ne voient pas que l’antijudaisme est aujourd’hui musulman….
il est pourtant si évident de voir qui tient le couteau sacrificiel
Coupez leur les abondantes subventions dont ils se gavent et le portefeuille qui leur sert de cœur criera famine et ils changeront d’avis pour enfin retrouver leurs “bourses”
Le plus dur à supporter ce ne sont pas les ennemis extérieurs d’Israël mais ces gauchistes “intellectuels” israéliens qui dénigrent leur propre peuple qui n’ont rien appris de leur propre histoire malgré toutes les épreuves que le peuple juif a enduré.
Ils ont une chance de vivre à notre époque car sous un certain régime ils seraient partis en fumée il n’y a pas si longtemps de cela.
ils ont la chance d’etre membre du peuple de ce pays qui expriment librement leur position et ils ont le droit de le faire sans les menaces absurdes que Vous faites, cher monsieur, intollerant et anridemocratique et meme antijuif qui exclue une partie de juifs de leur communauté, heureusement par des mots parceque en realté ils y appartiennent
ils peuvent se tromper, meme Grossman en ce qu’il a dit à propos de l’armée, il doit se corriger mais il reste juif, p.e. plus que Vous
Tout est dit dans ce commentaire cher ami.
Comme disait mon arrière grand’mère :
“Comment savoir si je suis Juif ? Simple. Pose-toi la question ! “.
Israel Harel, critique dela manifestation “alternative” écrit aussi sur le detesté HaAretz.
La partie palestinnienne concerne les terroristes ou les victimes d’operations où aussi ont été touches des civils simples? il n’en a pas pas aussi de l’autre partie?
Nous ne pouvons pas supporter que pour l’autre partie il y a eu un dommage dans la lutte où nous avons obtenu notre plus grand bien auquel nous ne renoncerons jamais? Meme si à l’origine il y a la faute des pays arabes qui en 1947 n’ont pas accepté, comme nous, l’assignation du pays aux deux peuples, et nous ont declaré une guerre sanglante, il y a une partie populaire quis souffre la faute originaire et c’est une souffrance vraie. Si nous voulons nous reconcilier avec eux nous devons accepter la souffrance pour leur dommage sans renoncer en rien à ce que nous avons obtenu
@Dan Eliezer,
Vous devriez – puisque vous invoquer la démocratie – lire ce qu’en disent certains grands hommes qui n’hésitent pas à déclarer qu’un excès de démocratie, en vient à tuer la démocratie.
Lisez-donc Alexis de Tocqueville en particulier. Il développe largement les bienfaits mais aussi les dégâts qu’une démocratie mal contrôlée peut provoquer.
Et puis ceux que vous défendez qui s’expriment contre leur pays, quand on est en temps de guerre, ce genre de déclarations et d’actions n’ont plus rien à voir avec la démocratie, mais avec la traitrise.
Et je suis tout à fait d’accord avec Ralf, quand il dit que dans n’importe autre pays démocratiques de telles déclarations nocives ne seraient pas acceptées, tout démocratiques seraient-ils.
La démocratie n’encourage ni n’incite à s’auto-détruire. Vous raisonnez avec l’amour de la mort en vous. Tout comme nos ennemis.
Et là, serait en jeu, si Israël continue à vouloir être plus royaliste que le Roi, pour se dire démocratique – l’existence même du pays.
Mais inutile de chercher à comprendre de quel côté de l’échiquier politique vous vous trouvez – Certainement pas le côté qui glorifie la vie, en tout cas !
Deux choses essentielles :
– La démocratie n’est pas un pacte suicidaire. C’est clair.
– La démocratie est une garantie d’exprimer ses opinions, de les défendre, de s’entendre contredire et de les soumettre au suffrage le cas échéant. Dans un Etat de droit et jamais dans un état dirigé par un individu.
Et puis plein d’autres choses :
– la formulation : “démocratie mal contrôlée” est une aberration. Contrôlée veut dire dirigée. Les Pères Fondateurs ont tout prévu. Cela s’appelle l’équilibre donc la nécessité absolue de la séparation des pouvoirs.
Vous dites :
– “Et puis ceux que vous défendez qui s’expriment contre leur pays, quand on est en temps de guerre, ce genre de déclarations et d’actions n’ont plus rien à voir avec la démocratie, mais avec la traitrise”
On se comprend mal. Ces gens-là ne s’expriment pas contre leur pays. Tout simplement car ils en font partie. Israël n’est pas l’endroit ou on marche au pas cadencé les rangs serrés.
Vous dites “traîtrise”. Avez-vous déjà entendu parler de cette bande de folkloriques de Netureï Karta ? Vous savez, ces Juifs bizarroïdes qui vont jusqu’à Téhéran supplier les mollahs de détruire cette “Entité Sioniste”, créée en dehors de toutes les récommandations de la Thorah ?
Eh bé, figurez vous. Si jamais au plus profond de leur trou… J’irai les chercher. Et je n’irai pas les chercher pour forcément les sauver. Tout simplement car sans eux, je me sentirais orphelin d’un bidule de quelque chose. Et un bidule dont je partage le sang est important.
Quant à vous, curieux de savoir. Avez-vous des enfants ? Si oui, dans un cas de “traîtrise” caractérisée de leur part pencherez-vous vers une sanction pénale exemplaire de vingts ans de Fresnes ou plutôt vers un arrangement de peine ?
La question est bête. Je l’avoue. La seule raison de l’avoir posée est de pousser à raisonner. Sans plus.
@Koziolek,
Vous semblez être une personne de mauvaise foi.
Preuve en est que vous voulez jouer sur les mots :
Quand j’ai utilisé le mot de « contrôler » pour parler de la démocratie, vous avez voulu entendre, ce que vous avez voulu entendre et je suis pourtant persuadée que vous m’avez très bien comprise.
Alors je pourrais aller chercher le mot exact qui conviendrait pour exprimer ce que je voulais dire mais que tout le monde aura compris, sauf vous.
Je vous propose alors l’expression de « démocratie mal administrée ou mal gérée » ….Allez cherchez le synonyme qui vous plait répondant à ces deux expressions. Ou allons plus loin parlons de démocratie autodestructrice !
Cette remise en question d’un terme, vous démontre pour ce que vous êtes, c’est-à-dire comme tous les gauchistes que vous êtes certainement, vous cherchez la petite bête, vous titillez là où il n’y a pas lieu. Uniquement de la mauvaise foi !
Je reconnais que le terme n’était pas le plus heureux – mais je le répète, je suis sure que vous m’aviez comprise pourtant !
Entre les lignes vous paraissez laissez entendre que vous avez le malheur d’avoir un enfant proche qui agirait dans le sens de ces gauchistes traitres à Israël en ayant un comportement le mettant en danger. Je vous présente toute ma compassion.
« Ces gens-là ne s’expriment pas contre leur pays. » Dites vous béatement ?
Si Monsieur, car il semble que vous n’ayez pas remarqué le mal qu’ils font ! Israël est en état de guerre et si ce pays ne s’enorgueillissait pas un peu trop, d’une démocratie aussi poussée « plus démocrate que moi tu meurs », comme dans tout pays en guerre, il y existerait des Lois d’exception pour empêcher les nuisibles d’agir. Même si ceux là, prétendent agir par amour pour leur pays.
Le résultat est qu’ils lui portent de grands préjudices ! C’est tout ce qu’il faut considérer. La sécurité du Pays, par tous les moyens licites. Et des Lois d’exceptions en temps de guerre, ce n’est pas illégal !
Quand à votre développement bisounours sur les Néturei Karta, déjà ne prenez pas un ton professoral pour quelque chose que tous les intervenants ici connaissent et de plus en ce qui les concerne, eux et les autres que je considère comme traitres à leur pays (en raison de la situation)…
Ils peuvent disparaître et se retrouver dans la géhenne, et je ne me sentirais pas orpheline une seconde, mais bien au contraire, heureuse d’être débarrassée d’ennemis intérieurs !
—–
Je vais vous rapporter ce que m’a dit un jour un Grand Maître Rabbin auprès duquel j’allais deux fois par semaine, prendre des cours.
Nous y étions, alors que les accords d’Oslo furent signés, dans le moment même, le Rabbin l’a su par un appel et nous a communiqué la nouvelle.
J’étais plus jeune et croyais aux utopies et aux chimères et je me suis réjouie de cette nouvelle.
Le Rabbin lui était catastrophé (l’on sait aujourd’hui combien il avait raison)
Comme pourtant, en tant que l’imbécile utopiste que j’étais, j’insistais pour lui dire que c’était une bonne nouvelle porteuse d’espérance etc. etc….
Savez-vous ce qu’il ma répondu ? Et bien que c’était mon égo qui était satisfait.
Je n’avais pas compris, d’autant plus qu’il me connaissait depuis longtemps, connaissait ma générosité et mon manque d’égoïsme.
Il m’a fallu quelques années pour comprendre que le Rabbin avait raison – Qu’inconsciemment, en dépit d’un raisonnement qui me semblait juste, je me complaisais dans une attitude de personne gentille et bienfaisante. Et ainsi je caressais mon égo.
Seulement pour pouvoir reconnaître ses erreurs, il faut savoir se remettre en question et ne pas être gêné d’avoir eu tort.
Alors je vous recommande d’entrer en vous-même avec le maximum de sincérité, de vous débarrasser de l’envie de plaire, et ensuite d’analyser LES FAITS.
Je vais pourtant vous prier de m’excuser, car comme je vous l’ai dit plus haut, je sens que vous êtes confronté à un ou plusieurs êtres chers qui se trouvent dans l’état d’esprit où j’étais, c’était à dire que pour être du bon côté, j’adoptais tout ce qui en APPARENCE, semblait beau. En toute bonne conscience.
Désolée si vous êtes dans ce cas de figure avec des proches. Mais ce sont des nuisibles !
Aline,
“Vous semblez être une personne de mauvaise foi.”
Bien entendu ! Comme tout le monde. Et si par dessus vous ajoutez l’effet “pilpel”… c’est même une obligation. (Une “mitsvah” pour les initiés).
Je vous remercie pour votre longue réponse. Vous vous n’y trompez pas beaucoup sur mon expérience personnelle. Toutefois, je pense qu’elle est tout à fait commune… banale au final.
Concernant la vôtre, rassurez-vous. Vous, non plus, n’êtes point une exception. Comme l’autre qui a dit que “Si à vingt ans vous n’êtes pas de gauche, vous n’avez pas de cœur. Si, à 40 ans, vous êtes toujours de gauche, vous n’avez plus de cerveau”. Formule connue et rabâchée mais toujours utile d’être rappelée.
Ma mauvaise foi ne sert qu’une chose. Que nous nous comprenions bien. Sachez, chère Aline, que si un jour je vous vois dans la misère noire aux côtés d’un Nétureï Karta, vous ne verrez pas la différence. Je ferai tout mon possible pour sauver les deux.
Cher Mr Koziolec,
Vos commentaires sont à chaque fois emplis de lieux communs.
L’essentiel, c’est-à-dire le potentiel de dangerosité que peuvent provoquer ces « gens » pour lesquels il semble que vous damneriez.
Ceci vous le laissez de côté, car de réponse logique vous n’en n’auriez pas !
Vous divaguez sur des sujets rabâchés qui n’apportent rien de nouveau à personne.
Une seule chose attire mon attention :
Votre promesse de venir à mon secours au besoin, en disant :
« Sachez, chère Aline, que si un jour je vous vois dans la misère noire aux côtés d’un Nétureï Karta, vous ne verrez pas la différence. Je ferai tout mon possible pour sauver les deux. »
Et bien Monsieur NON ! Si besoin était, je vous demande de vous tenir à l’écart de moi, et de vous mêler de vos affaire, car pour ma rescousse, moi j’ai une préférence, votre proposition me répugnant fort.
Vous connaissez la formule « Qu’il vaut mieux s’adresser au Bon Dieu qu’à ses Saints » ?
Je la fais mienne, et permettez donc que je préfère nettement son secours au votre.
Salutations
Aline,
“…votre proposition me répugnant fort.”
On nage dans pleine incompréhension.
Que cela vous plaise ou pas, que cela vous soulage ou pas et même si cela vous répugne de me voir à vos côtés si jamais en pleine détresse, cela ne changera rien. Préférez-vous la lame du rasoir à ma répugnante main si en extrême difficulté vous essayez de vous accrocher ? Franchement.
—
“Si besoin était, je vous demande de vous tenir à l’écart de moi, et de vous mêler de vos affaire,”
Facile. Un lieu commun grandiose dont je me suis lu d’être accusé.
Je ne me mêle pas dans vos affaires. Si j’interviens ici, c’est uniquement pour me mêler des miennes. Exactement comme vous. N’est-ce pas ?
Maintenant, pour le différent qui nous oppose et dont je suis à l’origine : le mot “traitrise”. Un lieu commun encore mais qui mérite, celui-ci, d’être explicité. Y compris dans le cadre très restreint d’un blogue.
On s’accorde généralement sur le nombre de 6 millions des victimes de la Shoah. Je me limite strictement dans le cadre de mon domaine des compétences. Sur ces 6 millions la moitié ont été les Juifs polonais et/ou Polonais juifs. La distingo est de rigueur et est faite à dessein. Sur ces 3 millions, la majorité provenait des “shteytls”. Avec un “eï” bien prononcé comme dans les “oï-voï” de ma jeunesse. Il y a eu une partie des “assimilés” dont Frenkel avec la ZZB et Menahem Begin avec l’AK. Il y en a eu encore plus chez les ZOB de Mordechaï Anielewicz. Des Juifs communistes-internationalistes. Des Juifs bundistes viscéralement antisionistes. Les haredim et les hassidim plus que réservés. Et puis il y avait une poignée de gauchistes nationalistes qui ont osé et qui ont réussi au-delà de l’espérance.
En conclusion je dirai, se fiant à l’anachronisme ambiant, que la moitié des 6 millions, cocos-kapos-collabos… ont mérité leur peine en tant que traîtres.
C’est cela que je me refuse de l’admettre, Aline. Dans tous les cas, si vous soulevez votre main la mienne l’attend.
Je suis heureuse de lire que Yehoram Gaon est resté très populaire, en
Israël. En 73-74, ses chansons , sa voix chaude et vibrante, étaient d’un
réel soutien aux soldats, à leurs familles… et aux volontaires.
Bon anniversaire à Israël: Altneuland n’est plus un rêve.
Toda raba.
You made my day. Peut-être la meilleure ? En tout cas pour moi.
https://www.youtube.com/watch?v=Kq2ZolrLqPw
Et si Aline n’est pas contente, c’est pareil.
Pour compléter tout sur un ton beaucoup plus gai :
https://www.youtube.com/watch?v=nx3Vwya-UtE
Je suis parfaitement conscient que pour les non-hébraïsants ce morceau sera forcément apparenté à du kitsch des plus bas des étages. Ce n’est pas grave. Et de toute façon rien ne grave sauf, si cela m’arrive parfois payer 2 Euros mon pastis alors que 1.50 d’Euro sur la mercuriale est gravé.
Pour les hébraïsants, je tente ma chance et je parie que celui qui n’a jamais eu envie de verser une larme en entendant ce morceau, ne sera jamais mon ami.
Comme disait ma grand’mère encore&toujours : “Chaque Juif est différent. Et tu sais pourquoi ? Eh bé facile. Pour que l’on soit tous pareils”.