Violence. Violences à Notre-Dame-des-Landes. Violences dans les universités. Violences à Toulouse Mirail, pour une sombre affaire de niqab.
Une fois encore, l’impression est donnée que l’État démocratique occidental, colosse aux pieds d’argile, se sent peu assuré de sa légitimité. Raison pourquoi il atermoie et tergiverse. Cette situation n’a rien de très nouveau, mais ce qui la rend incompréhensible dans les cas précités, c’est qu’aucune de ces violences ne trouve d’excuses au sein de l’opinion.
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À Notre-Dame-des-Landes, les zadistes ont théoriquement remporté une victoire politique au mépris d’une consultation populaire locale. Leur extrême violence (jets d’acide sur les gendarmes, tirs de fusées artisanales sur un hélicoptère) y trouve encore moins de justifications. Dans les universités, la situation donnerait à rire si elle ne pénalisait la majorité non gréviste. Les revendications des étudiants authentiques ou putatifs virent à la farce lorsqu’ils exigent la moyenne ou 20 sur 20, en fonction de leur degré de radicalité. Sans faire montre d’une admiration nostalgique pour leurs devanciers de 68, ces derniers inspiraient à M. Tout-le-Monde une estime qui n’est plus. Car aujourd’hui tout le monde s’estime plus lettré que le premier des étudiants en lettres venu.
Sans parler de leurs représentants syndicaux. L’Unef d’aujourd’hui n’a pas le niveau de celle de Jacques Sauvageot. Elle tolère des camps racisés interdits aux Blancs et a toléré longtemps le harcèlement sexuel de ses cadres sur ses militantes, et ce y compris sous le magistère de sa secrétaire générale Caroline De Haas, au discours pourtant intransigeant.
Des présidents d’universités dépassés
Quant aux violences des militants bloqueurs, elles prennent chaque jour un tour plus antipathique. Au-delà de l’atteinte insupportable à la liberté du travail, les violences commises à Tolbiac sur des étudiants non grévistes ayant eu l’audace de distribuer des tracts, les dégâts laissés par les bloqueurs (estimés entre 600.000 et 800.000 euros par le directeur du site) laissent un goût amer d’impunité.
Le président de l’université de Nanterre faisait peine à voir, ou plutôt à entendre, au micro de France Inter le 18 avril. Chaque mot lui coûtait. Il refusait de recourir à la police tout en disant que la situation était insupportable. Lorsqu’on lui demandait s’il lui arrivait de se montrer encore parmi les étudiants, il répondait sans rire qu’il se refusait à une telle provocation.
On souffrait pour lui
À Montpellier, le président confiait au Figaro du 6 avril qu’il ne pouvait se rendre dans son bureau sans être accompagné d’une escouade de cerbères épiant avec méfiance ses faits et gestes.
Mais c’est peut-être à l’université de Vincennes Paris-VIII que l’on quitte l’opéra-bouffe pour la tragédie. Depuis plusieurs semaines, un «collectif d’extrême gauche» occupe, en compagnie de migrants illégaux, des locaux avec l’assentiment au moins implicite de la direction. Des étudiants interrogés reconnaissent avoir la peur au ventre. Sur les murs sont tagués des slogans assez éloignés de l’esprit fleuri du mois du muguet 68: «France = pédé», «femmes, voilez-vous», «mort aux Blancs». Certaines injures antisémites laissent à penser qu’on est assez loin du «Nous sommes tous des juifs allemands!» lancé pour soutenir Cohn-Bendit. En revanche, ce «Beau comme une voiture de flics qui brûle» montre que le bon vieux «CRS=SS» a encore de très vilains jours devant lui.
Reste, après le consternant constat, l’analyse. Une fois de plus, une fois de trop, il nous faut déplorer l’incroyable impunité médiatique et judiciaire de l’extrême gauche en apesanteur. Seule l’éviction violente de grévistes bloqueurs à l’université de Montpellier par un commando associé à l’extrême droite a vraiment donné lieu à un traitement médiatique et judiciaire approfondi. À Paris, l’UNI a échoué à obtenir du tribunal administratif une ordonnance d’expulsion des occupants sans droit.
On doit donc se donner la peine de contempler de haut l’esprit public – ou ce qui en tient lieu – si l’on veut comprendre l’incompréhensible. Au bout de cinquante ans d’un endoctrinement médiatique gauchisant qui confine au dressage, l’inconscient collectif est atteint. Le réflexe pavlovien l’emporte sur la réflexion: la violence légale de l’État perd sa légitimité lorsqu’on diabolise à loisir sa police, en la taxant sans preuves de brutale, voire de raciste. L’affaire Théo en est l’incarnation la plus récente.
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La violence d’extrême droite fait également l’objet de dénonciations largement fantasmées, alors même que celle d’extrême gauche, infiniment plus importante, est euphémisée. Osons encore une audace: dernier siège en date de la violence réprouvée massivement? Celle de l’homme occidental.
De là à penser que dans l’impensé idéologique encore en activité la violence étatique occidentale est rédhibitoire, il n’y a qu’un pas, que l’auteur de ces lignes iconoclastes n’hésite pas à franchir.
Contre le dressage, il n’est peut-être pas encore trop tard pour vouloir se dresser.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation du Figaro Vox.
Fut une époque, on s’armait pour aller libérer un sanctuaire interdit d’accès par les Maures : c’était les croisades.
Actuellement on sacralise un territoire pour permettre aux Maures de s’installer : ce sont les croiZAD.
L’extrême Gauche fait peur et se permet tout même le plus ignoble ….. les médias le constatent mais personne ne bouge ….. alors pourquoi se gêner ? et pourtant il me semblait que Macron oserait mais non ….. on laisse faire et ça donne le mauvais exemple à ceux qui arrivent ….. les petits ! on laisse la chienli s’installer en France, les syndicats les jeunots les zadistes les cheminots les pilotes d’avions ….. quand aurons-nous un homme ou une femme assez courageux pour faire régner l’ordre dans ce pays ?
@Ghysly
Quand ? Quand les poules auront des dents !
En ce qui me concerne, il est déjà trop tard. Nos enfants et petits enfants sont formatés, le gouvernement et les administrations tiennent entièrement le pays dans les mains et les professions qui, auparavant, étaient dites libérales font partie du fonctionnariat ; des médecins jusqu’aux avocats 😉
C’est foutu, nous allons vers un Liban et cela d’autant plus vite que nos français ne sont plus chrétiens.
A moins que …. Je sens que je vais commencer à croire en D.ieu. Qui sait ?
Seul D.ieu sait 🙂
Et c’est en connaissance de cause que j’avance ces tristes pensées.
Bon billet, GWG, vous êtes tenace et c’est tout à votre honneur.
Dans deux ans, si je suis encore là, je me demande où vous en serez ou, plus exactement où vous serez ?
Révolution culturelle.
Comme en Chine en son temps, cette violence d’extrême gauche est non seulement tolérée mais même encouragée par nos gouvernants.
Ces crétins violents peuvent avoir un rôle à jouer, au cas où, le peuple francais se reveillerait un peu, et se mette à demmander des comptes à ceux qui liquident le pays…
Démonstration claire que le “justice” est aux ordres du politique
«France = pédé» est une expression qui, hélas, donne une assez bonne impression de la réalité qui s’impose aujourd’hui aux citoyens français gouvernés par des pleutres…
Ce sont les excès de l’extrême gauche (milices armées Spartakistes) jointes à la surchauffe de la planche à billets qui ont amené les nationaux socialistes en Allemagne. Dès 1933 et la nomination de Hitler à la Chancellerie, les réactions de la ploutocratie américaine radicalisaient la situation en faisant monter la mayonnaise, poussant à la guerre en Europe.
Voudrait-on nous faire rejouer le même scénario qu’on ne s’y prendrait pas autrement.
@ Pierre Estrelka
Ha ! Quel plaisir de croiser la plume avec un homme de raison.
Bonne réflexion qui vaut vraiment la peine de s’y arrêter ; mais, o combien elle dérange….
On récolte ce que l’on sème. L’éducation nationale a semé ses graines à gauche pendant des années, la société récolte maintenant les fruits de ces graines !
Et ce sont des fruits avariés à 90 %….
Et si cette indulgence était seulement une tactique ?
Lorsqu’on veut mener une réforme d’envergure sur l’idéologie dominante, il faut y aller lentement et même secrètement. C’est la fable du lion et du rat: ” Plus fait douceur que violence”. Pour se débarrasser du filet qui l’enserre, le lion ne peut servir de ses rugissements ou de ses griffes. Il vaut mieux qu’il se fasse aider par un rongeur ami.