Publié par Ftouh Souhail le 27 avril 2018

Les terroristes du Hamas et les mercenaires de l’Etat islamique avaient mis en place des préparatifs souterrains et des infrastructures pour lancer des attaques surprises et se protéger. Depuis sept ans, l’armée syrienne se bat sur terre mais aussi en sous sol contre plusieurs tunnels dans les fiefs et repaires de Daech. 

Damas, incluant la zone proche de la Ghouta orientale, est entourée par des tunnels creusés les terroristes de Daech. Au fur et à mesure que l’armée syrienne et à ses alliés avancent, ils découvrent des centaines de tunnels. Comme dans Gaza, une impressionnante aide logistique a permis aux terroristes, depuis 2011, de mener leur guerre à la fois sur terre et en sous-sol.

La construction d’un réseau de tunnels, une véritable toile d’araignée par les terroristes, témoigne du fait qu’ils sont en contact direct avec les pays dotés des technologies et qu’ils ont bénéficié de leurs données de renseignement et de leurs équipements de guerre et d’ingénierie. Damas accuse l’usine du cimentier Lafarge en Syrie : le ciment de celle ci a servi à construire des réseaux de tunnels.

La cimenterie Lafarge en Syrie et les tunnels 

Selon des nouvelles révélations de Reuters, Paris a demandé à Washington à l’automne 2014 d’épargner la cimenterie française Lafarge lors des frappes dans le nord de la Syrie.

Une information judiciaire pour “financement d’entreprise terroriste” et “mise en danger de la vie d’autrui” a été ouverte, le 9 juin 2017, par le parquet de Paris. Le cimentier français est mis en cause pour avoir donné 500.000 euros, entre 2011 et 2014, à des groupes armées sunnites en Syrie pour maintenir l’activité et la sécurité de son usine.

Un courriel envoyé en septembre 2014 par l’ambassadeur français de l’époque en Syrie, Frank Gellet, à sa hiérarchie diplomatique, l’incite celle ci à demander aux Américains d’épargner le site français. Les coordonnées GPS communiquées dans le courriel correspondent à la cimenterie Lafarge à 87 kilomètres de la ville de Jalabiya, dans la province de Raqqa, au nord de la Syrie.

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Certains journalistes français ont eu accès au procès-verbal de l’interrogatoire de l’ancien directeur de la sûreté du groupe Lafarge, Jean-Claude Veillard, qui a jeté la lumière sur les dessous du financement des terroristes par le géant français du ciment en Syrie.

A l’instar du Hamas, les groupes armés en Syrie creusent la terre tout comme des « taupes » pour créer des tunnels via lesquels ils transfèrent leurs équipements sans qu’ils soient repérés par les chasseurs et les hélicoptères qui survolent les secteurs concernés.

Selon un rapport d’El-Monitor, après la reprise de la ville de Qousseir par les forces syriennes, l’on s’attendait à ce que de lourds affrontements éclatent dans les deux villes avoisinantes à savoir al-Dabaa et al-Buwaydah, mais l’armée y est entrée sans aucune résistance terroriste. Pourquoi ? Parce que les terroristes, ayant laissé leurs poids lourds et véhicules blindés aux portes des villes, s’étaient enfuis, les armes légères sur le dos, via les tunnels.

Ce n’est pas uniquement à Qousseir qu’on a trouvé des tunnels. Selon des sources arabes, les terroristes ont creusé sous terre un véritable labyrinthe dans la Ghouta orientale, s’étalant sur plusieurs kilomètres, doté d’hôpitaux et de QG militaires.

Les mêmes sources précisent que deux hôpitaux de campagne ont été découverts sous terre, dotés d’équipements médicaux et de médicaments et reliés par des tunnels. Une des entrées du labyrinthe souterrain se trouve dans le sous-sol d’une école transformée en quartier général par les terroristes du groupe Faylaq al-Rahmane, dans le quartier damascène de Jobar, région de Damas.

La télévision russe RT a filmé un réseau massif de tunnels, une ville sous la ville, à Douma, une ville qui était un bastion conservateur des sunnites.

Les tunnels ont été creusés à quelque 15 mètres de profondeur. Les murs sont renforcés par des poteaux métalliques, des caméras de surveillance et des néons sont aussi visibles. Certains couloirs permettent le passage de voitures, débouchant sur d’autres tunnels plus étroits qui ne peuvent être parcourus qu’à pied. Ils s’étendent parfois sur trois à cinq kilomètres, reliant ainsi le quartier de Jobar aux villes rebelles de Aïn Tarma et de Zamalka.

Ceci étant dit, tout porte à croire que les groupes rebelles déployés en Syrie creusaient des tunnels notamment dans les secteurs près de Damas pour pouvoir s’infiltrer dans les lieux importants de la capitale, notamment le palais présidentiel et les ministères syriens, pour ainsi renverser le dictateur de Bachar al-Assad. Ils ont fini par échouer parce qu’avec la découverte de ce réseau de tunnels et la révélation de leur stratégie, ils ont pratiquement perdu leur dernière carte.

 

Deir ez-Zor : l’armée découvre un tunnel de 500 mètres bourré d’armes

L’armée syrienne a découvert un réseau de tunnels du groupe terroriste Daech, dans la province de Deir ez-Zor, sur la rive orientale de l’Euphrate.

Ce tunnel profond est utilisé par les djihadistes de l’État islamique pour cacher des armes et des munitions. Long de 500 mètres, le réseau traverse le village de Sabikhan, en banlieue de la ville d’al-Mayadin.

L’armée syrienne a réussi à mettre la main sur une importante quantité d’armes, d’équipements militaires et des engins explosifs improvisés.

 

Des tunnels de Daech ont été creusés sur 3 niveaux à l’ouest de Mossoul, en Irak

Une opération a été lancée la semaine dernière par l’armée irakienne dans l’ouest de Mossoul pour nettoyer les régions frontalières occidentales du pays de la présence des derniers résidus de Daech.  Il s’agit des zones frontalières entre l’Irak et ses trois voisins, la Syrie, l’Arabie saoudite et la Jordanie.

Les sources de sécurité irakiennes révèlent aussi la découverte d’un tunnel à trois niveau à l’ouest de Mossoul. Daech se servait de tunnels pour échapper aux frappes aériennes, monter des embuscades, stocker des munitions et abriter ses éléments.

De même une usine de fabrication de bombes de Daech a été découverte dans la région, ajoute les sources. Elles font également état de la destruction de deux bases militaires de Daech et de la neutralisation d’un véhicule piégé dans la province d’al-Anbar, à l’ouest de l’Irak.

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Israël détruit un tunnel du Hamas, qui utilise le ciment de l’UNRWA 

L’armée israélienne a annoncé, le 15 avril dernier, avoir découvert un tunnel appartenant au Hamas à la frontière entre la bande de Gaza et Israël. Selon le quotidien israélien Haaretz, « le tunnel découvert était long de plusieurs kilomètres et il reliait la bande de Gaza à Israël. Le tunnel a été détruit par les forces israéliennes »

Le porte-parole de l’armée  a justifié cet acte par le fait que « les services de sécurité israéliennes craignent que le Hamas profitent des manifestations pour mener des opérations au-delà des frontières ».

Haaretz ajoute qu’« il est impossible d’utiliser de nouveau ledit tunnel ».

Selon Tsahal, le tunnel détruit avait été creusé après la guerre de 2014. Il s’agit du cinquième tunnel ayant été découvert et détruit à la frontière de la bande de Gaza au cours des six derniers mois. Entre-temps, 4 bulldozers israéliens sont entrés à l’est de la province centrale de Gaza, où ils ont procédé à des travaux de ratissage sur près de 100 mètres le long de la clôture de sécurité.

Selon le journaliste d’investigation David Bedein, directeur du ‘Center for Near East Policy Research’, l’UNRWA fournit directement du ciment au Hamas qui s’en sert pour l’aménagement de ses tunnels souterrains à buts terroristes. Le Hamas a pris le contrôle du département de l’UNRWA qui gère la question de l’entrée des matériaux de construction et qui est l’interlocuteur d’Israël concernant ce qui entre dans la bande de Gaza par les différents points de passage.

Israël fournit régulièrement l’UNRWA des tonnes de ciment, que l’organisation terroriste détourne pour ses besoins terroristes. Le Coordinateur des activités du gouvernement dans les Territoires affirme que ce ciment est destiné à la construction civile, mais des sources du renseignement affirment que 80% du ciment aboutit finalement au Hamas.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Ftouh Souhail pour Dreuz.info.

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