Publié par Maurice Saliba le 6 avril 2018

Magdi Khalil, un copte d’origine égyptienne, est un militant très connu en faveur des droits de l’homme en Amérique. Il explique dans le texte qui suit comment il a échappé à la terreur égyptienne pour subir celle du Facebook. Magdi Khalil est bien connu dans le monde arabe comme analyste politique et écrivain prolifique, puisqu’il intervient fréquemment sur la chaîne Al Jazeera pour débattre avec des opposants islamistes et radicaux.

Mon nom est Magdi Khalil, un citoyen américain, résident en Virginie. Ma page Facebook est accessible à tout le monde.

Je travaille actuellement en tant que chercheur analyste dans une institution américaine. Pendant plus de 20 ans, j’ai commenté les affaires du Moyen-Orient et assumé la rédaction des pages internationales pour un journal basé au Caire. Plus de mille fois, je suis intervenu sur les chaînes de télévision du Moyen-Orient pour analyser les évènements qui déchirent les pays de cette région. J’ai également publié plus de 2 000 articles et études ainsi qu’un certain nombre de livres. Outre mes publications en arabe, j’ai publié de nombreux articles en anglais.

Je suis également un défenseur des droits de l’homme. En cette qualité, j’ai participé à la création de plusieurs centres de défense des droits de l’homme, dont Coptic Solidarity à Washington et Middle East Freedom Forum. Je suis actuellement membre du conseil consultatif de MEMRI, du conseil d’administration de Coptic Solidarity, ainsi que directeur du Middle East Freedom Forum.

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Vu mon engagement pour la défense des droits de l’homme et de ceux des minorités religieuses et ethniques au Moyen-Orient, mes interventions et mes écrits contre le terrorisme islamique ont suscité la colère et l’hostilité des services de renseignement égyptiens et moyen-orientaux et des groupes extrémistes. Mes activités, notamment ma page Facebook, sont devenues une cible privilégiée pour ces agences et groupes, qui, semble-t-il, disposent de «milices électroniques» qui inondent Facebook Administration et d’autres médias sociaux d’un déluge de Fake news contre leurs adversaires.

Malheureusement, j’ai dû à plusieurs reprises faire face à ce problème. C’est pourquoi je soupçonne qu’il puisse avoir des membres au sein du personnel administratif de Facebook, en particulier dans les bureaux basés au Moyen-Orient, qui soutiennent ces entités et ciblent leurs adversaires.

 

Mon expérience avec Facebook se présente comme suit :

En août 2016, j’ai appelé à une marche pacifique devant la Maison Blanche pour défendre les chrétiens opprimés en Égypte. Suite à cette annonce, mon compte a été piraté (les pirates avaient peut-être un lien avec les services de renseignement égyptiens). Ils ont pris le contrôle de ma page Facebook à travers mon email privé. Ils ont enlevé ma photo personnelle et l’ont remplacée par une autre qui représente un extrémiste islamique. Ils ont mis en garde les gens de ne pas participer à cette marche. Le US Federal Bureau of Investigation a été informé pour des raisons de sécurité. L’administration de Facebook fut alertée à cause de ce piratage et ma page fut restaurée dix jours plus tard.

Le 24 novembre 2017, j’ai publié un article sur Facebook appelant à une réforme religieuse au Moyen-Orient. L’article a été supprimé, et l’administration de Facebook ne m’a pas permis de publier quoi que ce soit pendant plusieurs jours, malgré le fait qu’il s’agissait d’un article qui exprime une opinion personnelle et qui ne contenait absolument aucun appel à la haine ni à la violence.

Le 5 décembre 2017, j’ai posté un autre avis sur Facebook concernant le même sujet. Facebook l’a supprimé et a suspendu mon compte pendant deux semaines.

Le 2 février 2018, j’ai publié un point de vue concernant la Turquie qui venait de lancer une campagne militaire dévastatrice au nord de la Syrie. J’ai rappelé le fait historique que les Ottomans ont occupé Constantinople depuis 1453, et que cette ville pourra un jour retourner à ses propriétaires initiaux, les Byzantins. Le message a été supprimé et mon compte Facebook suspendu pendant un mois.

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Je suis un citoyen américain, donc protégé par la Constitution américaine. Tout ce que j’ai posté, depuis ma première inscription, sur ma page Facebook est toujours accessible et ne viole en rien les lois américaines ni les règles établies par Facebook. Tout est conforme à la liberté d’expression et d’opinion qui est protégée par la Constitution des États-Unis ainsi que par les lois internationales et les accords relatifs aux droits de l’homme. Comme directeur d’un centre des droits de l’homme basé à Washington, j’assume toute la responsabilité éthique et légale de tout ce que je publie sur Facebook. Si quelqu’un conteste mes écrits, qu’il intente un procès contre moi devant la justice où je défendrais chaque mot de mes écrits.

En tant que chercheur et défenseur des droits de l’homme, je découvre, à ma grande stupéfaction, des milliers de pages sur Facebook qui incitent à la haine et à la violence contre les chrétiens, les juifs et les femmes au Moyen-Orient. Cependant, ces pages sont laissées intactes et personne y touche ou les conteste. Par contre, les administrateurs de Facebook s’en prennent à un militant des droits de l’homme à cause de messages postés en faveur des droits de l’homme et des libertés, et dénonçant le terrorisme islamique qui menace le monde entier !

J’ai l’impression d’être soumis à un “terrorisme intellectuel” qui cible des penseurs, des écrivains et des défenseurs des droits de l’homme. Ce terrorisme a pour objectif de contrecarrer leur militantisme et de saper le rôle qu’ils jouent dans la défense des opprimés, notamment dans des régions comme le Moyen-Orient. Il semble qu’il y ait des actes délibérés qui conduisent à imposer aux médias sociaux les normes de la tyrannie et du fascisme au Moyen-Orient.

J’ai quitté l’Égypte pour échapper à la persécution religieuse et aux contraintes qui paralysaient ma liberté d’expression. Et je ne peux pas imaginer que cette liberté me soit interdite maintenant aux États-Unis, cette terre des hommes libres.

 

Je réclame donc de l’administration de Facebook :

De lever immédiatement l’interdiction imposée contre mon compte sur Facebook,

De mener une enquête sérieuse pour identifier les responsables qui ont censuré mes écrits.

Je voudrais réaffirmer que j’assume ma responsabilité éthique et juridique de chaque mot que j’ai écrit. Si quelqu’un conteste les opinions que je poste, rien ne l’empêche d’intenter une action en justice contre moi. Toutefois, je ne crains rien, car j’ai pleinement confiance dans la justice de mon pays.

Source : https://www.frontpagemag.com/fpm/269363/facebook-intellectually-terrorizes-human-rights-magdi-khalil

 

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Maurice Saliba pour Dreuz.info.

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