Publié par Sidney Touati le 8 mai 2018

Toutes les grandes religions revendiquent une capitale et une seule. Il en est de même pour les nations.

Ce choix est un critère fondamental en ce qu’il est l’expression d’une origine, d’une direction, d’une tête, d’un cœur…unique.

Au cours d’une histoire mouvementée et complexe, les adeptes de la religion de Mahomet ont revendiqué plusieurs centres, signe d’une faille pour ne pas dire d’une fracture présente dès l’origine.

Perpétuant ses divisions originelles, aujourd’hui encore l’Islam revendique trois capitales: La Mecque, Médine et Jérusalem.

 

Ces “têtes” multiples sont l’indice de la profonde confusion qui règne dans cette religion dont les courants principaux sont en guerre perpétuelle les uns contre les autres.

Ce flottement est également visible au plan politique. La conquête Arabo-musulmane montre que la capitale de la “communauté des croyants”, varie au gré des circonstances, le Calife s’installant tantôt à Bagdad, tantôt à Damas…

L’anarchie qui découle de cette absence de centralité, est sans doute l’une des causes de la violence endémique qui agite les sociétés islamisées.

 

Un facteur aggravant.

 

On constate que la revendication de Jérusalem comme lieu saint de l’Islam ajoute à la confusion générale. Pourquoi ?

S’il existe un lien historique indéniable entre l’épopée Arabo-musulmane et Medine/La Mecque, il n’en est pas de même pour ce qui concerne Jérusalem. Le nom de cette ville n’est jamais cité dans le Coran. Son élection es-qualité de haut lieu de l’Islam résulte d’une interprétation contestable destinée à occulter le désir de s’emparer d’un symbole sacré de l’histoire des Juifs.

 

Autour de Jérusalem se focalisent toutes les contradictions à l’œuvre dans l’imaginaire musulman.

Le résultat de cet invraisemblable imbroglio qui mêle mythe et réalité dans une confusion totale est la violence pure palestinienne érigée en mode d’existence normale.

 

Prétendre que Jérusalem est le troisième lieu saint de l’Islam revient à affirmer que les Juifs ont joué un rôle fondamental dans la création de la nouvelle religion.

Les musulmans contestent ce rôle fondateur du judaïsme. Ils attribuent au Coran une antériorité par rapport à l’Ancien et au Nouveau Testament.

À travers la revendication politique de Jérusalem, ils affirment ainsi la même chose et son contraire et pour valider le dire religieux ils se lancent dans une tentative désespérée de falsification de l’histoire. Détruire toute trace, tout signe de la présence Juive en Palestine, relève de l’idée fixe.

Résultat de cet invraisemblable imbroglio théologico-politique : le monde musulman globalement crispé sur la réalisation d’un mythe non fondateur, se situe en dehors de l’Histoire, plus précisément veut faire évoluer l’histoire dans le cadre de ce mythe. D’où l’extrême violence qui se déploie dans quasiment tout le monde musulman.

Les pays occidentaux qui valident, pour des raisons d’opportunité, cette démarche délirante contribuent grandement au malheur immense des peuples qui évoluent dans l’espace civilisationnel islamique.

 

En décidant du transfert de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, le président Trump siffle la fin de cette diplomatie fondée sur le leurre. Par ce geste, il invite le monde arabe à sortir de son trop long sommeil pour ne pas dire cauchemar théologico-politique.

 

Mais il n’est pas certain que le président Trump aille jusqu’au bout de sa logique réaliste.

Selon certaines informations qui circulent sur son projet de paix, il pourrait axer celui-ci sur une concession majeure au mythe en faisant de Jérusalem-Est la capitale du futur État palestinien.

 

Côté Corée, on œuvre à la réunification du pays en sachant qu’elle est la seule voie vers la paix.

Côté Moyen-Orient, on consacre la division de la Capitale d’Israël en ne pouvant ignorer qu’on cultive par là-même un ferment de guerre.

 

La paix pleine et entière passe par la reconnaissance de Jérusalem comme Capitale une et indivisible d’Israël. Acte de simple justice rendu au peuple Juif mais également service immense rendu au monde musulman.

 

Une telle reconnaissance aiderait ce dernier à sortir de la voie sans issue dans laquelle il s’est enfermé. Elle lui permettrait de prendre pied dans le réel, c’est-à-dire de se réconcilier avec l’histoire et peut être de commencer à renoncer à la violence aveugle qui le conduit tout droit au chaos.

 

Mais le monde ne semble pas encore prêt à aider les musulmans à sortir de leur longue période de sommeil agité.

Le monde tel qu’il existe, Europe en tête, ne veut pas vraiment la paix. Un peu de guerre lui convient. Les palestiniens reçoivent le “salaire” de cet étrange contrat par lequel ils assument sous les applaudissements du bloc “progressiste” la part maudite de l’histoire.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Dreuz.info.

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