J’ai décidé de vous livrer un de mes petits secrets : je suis un grand distrait, un étourdi, avec une mémoire de poisson rouge.
Épisode 5 :
Le réveil
En se couchant, comme elle travaille sur un dossier compliqué qui va l’emmener jusqu’à tard dans la nuit, ma femme me demande de la réveiller le lendemain « vers 8h30 – pas plus tard que 9h ».
Le lendemain matin, je me réveille vers 6h45, je me tourne vers ma femme, je l’embrasse et la réveille tout doucement. Elle ouvre un œil, me demande l’heure et me dit à moitié endormie : « je t’ai dit vers 8h30-9h ! »
Dreuz a besoin de votre soutien financier. Cliquez sur : Paypal.Dreuz, et indiquez le montant de votre contribution.
Je m’excuse, me lève, me prépare un expresso et le boit. Il est 7h00.
Je retourne dans la chambre, je m’approche de ma femme et je lui dit : « chérie, réveille-toi c’est l’heure ! »
Elle ouvre l’œil et me dit : « 8h30-9h ! Je t’ai dit 8h30-9h ! »
Épisode 4 :
Le Vélo
Habituellement, j’attache mon vélo sur le rack à vélo de la copropriété, à l’extérieur, devant lequel je passe pour aller chez moi. Mais comme la météo annonçait de la pluie, j’ai décidé de le mettre dans le garage, à l’abri.
Je détache mon vélo, je l’emmène dans le garage, je l’attache à un poteau, puis je pars faire des courses, à pied. Lorsque je rentre à la maison, je passe devant le rack à vélo, et là, j’ai un coup au cœur : mon vélo a disparu, on m’a volé mon vélo !
J’ai oublié que 15 minutes plus tôt, je l’avais mis dans le garage. Il m’a fallu une bonne minute pour refaire l’historique dans ma tête et me souvenir qu’il était dans le garage.
Le réparateur
Nous sommes vendredi soir. Je vais récupérer un vêtement en cuir que ma femme a donné à réparer, avant de me rendre chez des amis pour dîner. Il est tard, il y a beaucoup de circulation, et ils habitent à Tarzana, 1h10 de trajet.
Coup de chance, je trouve une place pour me garer pas loin du réparateur. Je mets de l’argent dans le parcmètre et je marche vers la boutique, qui est en étage. La réparation est parfaite. Je sors ma carte bleue pour le payer. Le propriétaire, un vrai artiste qui fait des miracles, me dit qu’il ne prend pas la carte et qu’il me l’avait dit. C’est vrai, il me l’a dit, mais j’ai oublié. Il m’indique la machine carte bleue la plus proche.
Je descends de chez lui, je tourne à gauche, je passe devant ma voiture, et je vois que je n’ai plus que 3 minutes sur le parcmètre, un détail important pour la suite. J’arrive à la banque, je sors 150 dollars de la machine, et je retourne à la boutique. Je passe devant ma voiture, et je m’apprête à remettre de l’argent dans le parcmètre.
Machinalement, je regarde l’écran, il reste 2 heures de stationnement. Bizarre, j’avais lu 3 minutes. Je regarde mieux : je me suis trompé de parcmètre, c’est celui de la voiture à coté. Je paye le bon parcmètre et je retourne chez le réparateur. Je sors les dollars de ma poche, et là je m’aperçois qu’en fait, j’avais de l’argent sur moi, je n’avais pas besoin de courir à la banque alors que je suis déjà en retard pour le dîner.
Je récupère le manteau, je retourne à la voiture, je prends l’autoroute. Je m’arrête pour acheter une bouteille de vin avant d’arriver chez mes amis. Et là je m’aperçois que j’ai oublié ma carte de crédit dans le distributeur de billets….
Episodes précédents :
Épisode 1 :
Le café
Il y a trois semaines, manquant de café, je décide d’aller rendre visite à un petit magasin Segafredo que j’ai repéré depuis longtemps.
Manque de chance, c’était une veille de fête, le magasin était fermé. Deux jours plus tard, j’y retourne, nouveau manque de chance, il n’ouvre qu’à 13 heures — étrange, mais ça arrive.
Le lendemain après midi, certain de mon coup, je refais le trajet. J’arrive devant le magasin : youpi il est ouvert !
Je descends de ma Vespa, enlève mon casque, range mon casque dans le coffre sous la selle, ferme le scooter à clef, et je marche vers l’entrée…
C’est à ce moment-là que je me suis souvenu que j’ai une machine à café Lavazza qui n’accepte que les capsules de la marque.
Dreuz a besoin de votre soutien financier. Cliquez sur : Paypal.Dreuz, et indiquez le montant de votre contribution.
L’aéroport
Cela se passe il y a une trentaine d’années. À ce moment, je vivais en France, et ma mère, qui vivait en Israël, nous rendait visite. J’allais la chercher à l’aéroport de Roissy.
Je suis en voiture, et je me dirige vers Roissy Charles de Gaulle. Bd des Maréchaux — Roissy —porte de Paris —Roissy —Bd Périphérique —Roissy —Autoroute — Roissy : je répète constamment Roissy dans ma tête et je fais attention à mon chemin, car je suis étourdi et je le sais.
Sortie de l’autoroute — Roissy — bretelle de sortie — terminal. Terminal ?
J’arrive devant le bâtiment : je regarde, je suis à Orly.
J’ai tout ce temps suivi la route « sans me tromper » et les panneaux pour aller à Orly, tout en pensant Roissy, et je ne m’en suis rendu compte que devant le bâtiment tout plat, dont je ne reconnaissais pas la rondeur.
Ma mère m’appelle d’une cabine, je lui explique, elle grogne un peu, mais elle me connaît : j’ai commencé tôt…
Le citron
J’ai 6 ans. Ma mère me confie une lourde responsabilité, une forte marque de confiance : aller acheter un citron. C’est la première fois que je vais seul faire des courses. Elle me donne des sous, et je descends. L’épicier est sur le même trottoir.
4e étage — acheter un citron — 2e étage – acheter un citron – rez-de-chaussée, je sors de l’immeuble, je tourne à droite — acheter un citron — je longe le trottoir, avance dans la rue — acheter un citron. J’arrive au magasin. Je me suis répété 20 fois « acheter un citron » pour ne pas oublier.
« Bonjour monsieur, je voudrais une pomme s’il vous plaît »
Je paye la pomme, il me rend la monnaie, je prends la pomme, je rebrousse chemin, je rentre dans l’immeuble, 1er étage, 2e… ma tête est vide, je suis content. J’arrive à la maison, je tends la pomme à ma mère, elle la regarde, elle me regarde souriant, et reste muette d’impuissance…
La pharmacie
Ma femme me demande de l’arrêter à la pharmacie CVS, au coin de la 3rd et Fairfax, à West Hollywood. Je me gare, elle descend.
Le temps passe, mais je suis dans mes pensées, je ne fais pas trop attention.
Tout de même, le temps me semble un peu long, « qu’est-ce qu’elle fait ? » me traverse l’esprit, mais je suis tellement absorbé dans mes pensées que je n’ai pas le temps de m’arrêter pour répondre à la question.
Coup de fil. C’est ma femme : « où tu es, qu’est ce que tu fais ? »
« Ben je t’attends ! Tu m’as dit que tu allais à la pharmacie, alors j’attends que tu reviennes ».
« Mais je t’ai dit que je vais à la pharmacie et ensuite je prends ma voiture qui est garée devant et je rentre à la maison. Ca fait quatre heures que je suis rentrée ! »
« Quatre heures ? (incrédule je regarde l’heure au tableau de bord pour vérifier, et en effet, je suis là depuis quatre heures à attendre – il faut dire que j’ai une énorme patience) Ah c’est pour ça que ça m’a paru long ! »
Les lunettes, le casque, les lunettes, les clefs..
Je sors d’un rendez-vous. J’arrive à mon scooter. Je retire mes lunettes de vision de près, j’ouvre le coffre arrière de la Vespa, je range les lunettes, je monte sur le scooter, je démarre. Je fais 300 mètres, je m’arrête, j’ai oublié quelque chose, je le sens, mais je ne sais pas quoi.
Ah si, j’ai oublié de mettre mes lunettes pour voir de loin !
Je cherche dans ma poche, elles n’y sont pas. Je descends du scooter, soulève le siège, elles n’y sont pas. Je cherche mes clefs pour ouvrir le coffre arrière, je ne trouve pas mes clefs.
Je fais le tour : les clefs pendent, je les ai oubliées dans la serrure du coffre quand j’ai rangé mes lunettes — un miracle qu’elles ne sont pas tombées. J’ouvre, je trouve mes lunettes pour voir de loin. Je les mets, je referme, je reprends les clefs, je les range dans ma poche, je monte sur le scooter, et je m’apprête à démarrer.
Non, je ne démarre pas : j’ai oublié quelque chose, je le sens, mais je ne sais pas quoi.
J’ai mes lunettes, j’ai mes clefs… soudain je trouve : mon casque.
J’avais oublié de mettre mon casque, j’ai roulé jusque là sans ! Je soulève le siège, je mets mon casque, je remets mes lunettes.
Mais je ne démarre pas : il me faut 2 minutes pour me souvenir où je dois aller…
Épisode 2 :
L’imprimante
Hier, je devais acheter une cartouche d’encre noire pour mon imprimante HP. Le modèle est 655.
Je me rends au magasin de fournitures, je cherche la bonne référence, et prends deux cartouches sur le présentoir. Je paye, je rentre à la maison, je sors les cartouches.
Ma femme : « tu as pris des 652, il faut des 655. »
Je retourne au magasin, je rends les mauvaises cartouches en expliquant qu’il me faut des cartouches modèle 655. Je retourne vers le présentoir, je fais attention, je prends deux cartouches 655, je retourne à la caisse pour faire l’échange.
La vendeuse : « vous avez pris des roses au lieu des noires ».
Épisode 3 :
Le dîner familial
Avant hier, nous étions invités à dîner chez ma belle famille. Vers 16h, ma femme qui connaît bien ma mémoire de poisson rouge, m’appelle pour que je n’oublie pas.
Vers 18h, ma femme qui connaît bien ma mémoire de poisson rouge, me passe un nouveau coup de fil pour me redire que nous allons dîner chez sa mère.
Quand ma femme rentre à la maison, vers 18h30, elle commence à se préparer pour partir. Je fais de même…
Et puis je vais dans la cuisine commencer à préparer le dîner.
La housse de l’ordinateur
Le matin, j’installe mes bureaux au café. Si je suis à Los Angeles, je vais à Coffee Bean & Tea Leaf dont l’espresso est bien meilleur que celui de Starbucks. À Tel Aviv, c’est ArCaffé. Bref.
Hier matin. Je sors mon MacBook de sa housse, et pose mes clefs, mon casque Koss et mon téléphone sur une table, et je vais au comptoir passer ma commande (à Los Angeles comme à Tel Aviv, les gens laissent leurs iPhone sur les tables, les vols sont extrêmement rares).
Je reviens m’asseoir, je commence à travailler, et je regarde machinalement autour de moi : la housse de mon MacBook a disparu.
Je regarde partout. Pas de housse. Je vais au comptoir, demande à la serveuse, on ne lui a rien rapporté. Deux serveurs commencent à s’agiter, ils prennent la chose très au sérieux. La directrice du restaurant prend même l’initiative d’appeler son patron. Elle vient vers moi et me tend le téléphone : il souhaite me parler. Il demande mon téléphone et me dit qu’il veut examiner les caméras de surveillance. Comme je dis, ils prennent les choses très au sérieux.
Comment quelqu’un a-t-il pu voler la housse de mon ordinateur, et laisser l’ordinateur, les clefs, le casque et même l’iPhone !
Et puis je suis pris d’un doute.
Je vais à la voiture : la housse est sur le siège.
Je l’ai enlevée sans m’en rendre compte. C’est la première fois que j’enlève la housse de mon ordinateur dans ma voiture. Je n’ai pas le moindre souvenir de l’avoir fait. Je ne sais même pas pourquoi je l’ai fait. Zéro souvenir.
Je m’arrête là : c’est moi, Jean Patrick Grumberg.
Non, une petite dernière, car j’ai aussi une mémoire de poisson rouge.
Le cocktail
Je suis invité à un cocktail, une inauguration. Je parle avec les gens, je dis bonjour, on me présente, et une dame m’approche et me dit :
– j’ai entendu que vous êtes monsieur Grumberg, j’aime beaucoup ce que vous écrivez.
– Merci, c’est très aimable à vous.
– Et je vous lis presque tous les jours. J’aime beaucoup Dreuz. Je n’ai pas encore regardé, de quoi avez-vous parlé aujourd’hui ?
Grand blanc… un ange passe… « madame, je ne me souviens plus »
– Vous ne vous souvenez pas ce que vous avez écrit aujourd’hui ?
– Non.
Elle a tourné les talons et elle est partie. Elle a dû se dire que je la prenais pour une imbécile, ou que j’étais un usurpateur.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Ne ratez aucun des articles de Dreuz, inscrivez-vous gratuitement à notre Newsletter.
no comment !
Je connais. Peut-être pas dans la même mesure, mais je me reconnais dans le dernier exemple car il m’arrive parfois d’être incapable de répondre quand mon me demande ce que j’ai fait ce week-end, ou sur quoi porte mon travail actuel.
Je n’en suis guère étonnée, Cher Marcoroz, de vous rien n’est impossible 😉
C’est pas grave Jean-Patrick Grumberg , On Vous Aime Nature comme vous êtes.
HAZAK BAROUCH et Longue Vie en Bonne Santé.
Merci !
Cher Jean Patrick Grumberg,
Permettez moi de vous donner un petit conseil : Essayez de manger le plus souvent possible quelques Noix de Grenoble (par exemple 5 ou 6 Noix par jour est l’idéal).
Cela aide énormément pour la Santé et la mémoire en particulier, c’est reconnu et en plus vous remarquerez qu’elles ont la forme d’un cerveau. J’en prends régulièrement ainsi que de l’huile de Noix. Nous avons presque le même âge. Vous ne risquez rien d’essayer. Bien amicalement.
Vous m’en direz des nouvelles « LA BRIOUTE » ( A votre Santé )
J’ai lu dans le talmud que manger des plats brûlés revigorent la mémoire
Alors cramer de temps en temps quelques plats
Et cela a été approuvé par les nutritionnistes que les hydrates de carbone ont un effert certain sur la mémoire
C’est vrai qu’on vous aime mais avec une culture et une intelligence comme la vôtre vous pourriez nous dire d’autres choses que ce genre de bêtises…
9 AVRIL 2018 À 11:05 Robert Davis dit :
« C’est vrai qu’on vous aime mais avec une culture et une intelligence comme la vôtre vous pourriez nous dire d’autres choses que ce genre de bêtises… »
Moi aussi, je vous souhaite une bonne journée, Robert Davis.
Parce que ça vous est jamais arrivé ce genre de distraction ?
Ce sont des choses qui pimentent un tant soit peu la vie pourtant.
Et ça fait du bien de pas se sentir tout seul dans ce cas.
JP Grunberg a l’extrême humilité de se moquer de lui-même,
ça doit pas vous arriver souvent RD.
C’est quand le premier avril?
On pencherait plutôt à croire que JPG en avait plus que ça dans le bocal. 😆
@Bibi 001 : la légèreté de l’homme vous est insoutenable ?!
Comme nous ne sommes pas des êtres unidimensionnels, avec tout ceci j’ai également la tête très sur les épaules !
Il me semble que l’aéroport avec des avions faisant le trajet France-Israël, jusqu’il n’y a pas longtemps, était Orly.
En tous cas, toutes les fois où j’ai pris l’avion, dans les années 90 jusque dans les années 2000, pour aller en Israël, c’était depuis l’aéroport d’Orly.
Depuis les années 2000, c’est à Roissy que se fait systématiquement l’embarquement.
Êtes-vous certain de ne pas vous être rendu à Roissy alors que vous deviez vous rendre à Orly ?
J’ai vérifié, non, je n’ai pas fait d’erreur… L’aéroport d’où partaient les avions vers Israël, c’était bien Orly.
Wikipedia dit, par exemple :
« Le 13 janvier 1975 a lieu un attentat à Orly. Des terroristes soutenus par le F.P.L.P, avec Carlos à leur tête, tirent avec un lance-roquettes sur un avion de la compagnie israélienne El Al, mais le ratent. »
Effectivement, s’ils se rendent à Orly pour faire un attentat contre un avion qui se trouve à Roissy, il y a de forts risques qu’ils le ratent ! 🙂
Moi, dans les années 90, je prenais l’avion pour aller en Israël, c’était toujours à Orly (et je ne pense pas m’être trompé de pays… Depuis les années 2000, pour aller en Israël, il faut effectivement aller à Roissy)
Je dîne avec des amis, je rentre chez moi. Le lendemain ma mère me demande « qu’as tu mangé hier soir ? »
Problème, je ne me souviens jamais de ce j’ai mangé il y a quelques heures.
J’aime reperer chez tout orateur ou ecrivain leurs contradictions. Et donc nous avons affaire a un brillant journaliste a la memoire d’un poisson rouge qui nous relate des souvenirs de sa petite enfance. Pas mal. On a deja vu pire comme memoire de poisson rouge, surtout chez nos hommes politiques, tous mediocres eux.
@ Mandrake : c’est bien pire que vous le rapportez : ma mémoire est totalement aléatoire, on ne peut même pas dire que je ne me souviens que de ce qui m’intéresse. Et j’ai une mémoire visuelle exceptionnellement puissante. Je retrouve visuellement des lieux 30 ans après m’y être rendu une seule fois.
Merci ! Merci ! Je me sens quelque fois tellement seul devant des situations analogues à celles que vit JPG ! Dans mes fonctions de juge, ça ne m’arrive jamais. Mais le reste du temps, c’est parfois incroyable …..
Lorsque je travaillais dans la Hi-Fi, je connaissais par cœur la marque, le modèle, les caractéristiques, le prix, les qualités et les défauts, les bons et les mauvais mariages, de dizaines de milliers d’appareils. Mon expertise faisait que des fabricants comme Sony, Pioneer, Mitsubishi et des fabricants d’enceintes me consultaient pour demander mon avis sur les produits qu’ils allaient développer, et souvent me présentaient les appareils de pré-production pour que je les teste et les critique. Et dans le même temps, j’allais à Orly en pensant aller à Orly.
JPG, vous voulez dire : en pensant aller à Roissy. Lol!
A propos de Hi-Fi, avez-vous connu les produits de Denis Hausherr ?
Bonjour, Jean Patrick.
Votre histoire tient à la fois de l’Etourdi , de La Bruyère, et du personnage que s’est forgé
Buster Keaton.
Ils me font rire, parce qu’ils sont incorrigibles: la volonté n’a rien à faire là.
Pour vous, donc, un petit souvenir de France:
Ménalque, de La Bruyère:
… » S’il va par la ville, après avoir fait quelque chemin, il se croit égaré, il s’émeut, et
il demande où il est à des passants, qui lui disent précisément le nom
de sa rue; il entre ensuite dans sa maison , d’où il sort précipitamment,
croyant qu’il s’est trompé »…
Dans vos articles apparaît toutefois le Jean Patrick tout à son oeuvre:
nulle place à l’étourderie, à l’approximation.
L’on perçoit juste votre facette fantasque à vos traits d’humour.
Soyez remercié pour les ondes de liberté et de fantaisie que vous nous
diffusez.
Cordialement; D.B.
Merci Blum. C’est vrai que la volonté n’a rien à faire là. J’ai en permanence des dizaines d’idées qui me traversent la tête tellement vite que quelques fois, je n’arrive pas à entendre qu’on me parle.
Mmmmm… tout ça ressemble aux symptômes d’alzheimer avant l’heure ? 🙃
J’ai beaucoup apprécié vos anecdotes, Cher Monsieur Grumberg; cela m »a rappelé beaucoup de mes souvenirs; en cours de Français, en 6°, je regardais absente, le ciel, par la fenêtre, jusqu’à ce que mon professeur me demande de répéter ce qu’elle venait de dire; muette, je reçois un zéro de conduite.
J’ai produit un garçon pire que moi. jusqu’à ce que ma psychanalyse m’apprenne que « je » « oubliais » « moi ». c’est cruel de penser que les distraits sont pénalisés parce qu’ils ont cru que leurs parents -construits dans leur tête – les oubliaient ou les avaient oubliés. Pénalisés deux fois!
Surtout, restez-nous comme vous êtes, cher Jean-Patrick !
@ YL : n’ayez aucune crainte cher YL. J’ai depuis longtemps réalisé qu’on doit passer par trois étapes dans la vie. Se connaître, s’accepter, puis s’aimer.
Se connaître n’est pas facile, cela demande de l’honnêteté et de la modestie, et une sacré dose d’esprit critique.
S’accepter, une fois qu’on se connaît, dépend bien entendu de sa confiance en soi, et de sa force de caractère, mais on peut l’accomplir.
S’aimer si l’on est passé par les deux premières étapes est la garantie d’un certain épanouissement de l’être, un bien-être de vie, qui fait qu’on reste comme on est pour ce qu’on aime de nous, et vit très bien avec ce qu’on aime moins.
Vous êtes dyslexique … J’ai le même problème…
Les gens bordéliques sont trés intelligents… mais parfois le cerveau vas trop vite… il saute des étapes.
Pour une mémoire de poisson vous vous souvenez bien de vos péripéties !
@ Claise : vous sur-simplifiez.
Je suis tout sauf bordélique ! J’ai une organisation militaire de mon environnement : mes clefs sont toujours posées à un même endroit, ainsi je n’ai pas à les chercher pendant des heures, pareil pour mes lunettes, l’étui de mon ordinateur, mon iPhone, etc. J’aime l’ordre autour de moi, visuellement, je n’aime pas le bordel !
Dyslexique oui, mais à géométrie variable : seulement quand j’écris à la main ou quand je recopie un texte au clavier. Je ne suis jamais dyslexique lorsque je suis ma pensée pour écrire mes articles ou que je vous réponds ce message.
Merci pour votre réponse personnelle…
Alors justement l’ouvrier allemand impliqué dans une organisation militaire est complètement perdu quand il ne retrouve pas son outil à sa place… Là ou le français et son système D sauras trouver une solution de remplacement… On dit que le français ( ce qu’il en reste ) est l’ouvrier le plus performant du monde tout en étant bordélique… Mais on dit aussi que Omar Sy est l’acteur préféré des français ! Alors c’est le bordel dans la tête, avec des infos aussi contestables… BONNE JOURNEE !
Ma mère, paix en son âme , me disait ce qu’est l’ordre :
Toute chose a une place toute place se destine pour une chose .
Merci pour vos commentaires sympathiques légers
.empli d humour !!
@ M.D.L : de rien ! Je suis quelqu’un de léger de nature, tout en étant très responsable, solide avec la tête sur les épaules.
Ne changez rien M. Grumberg, surtout ! j’aime beaucoup les anecdotes que vous relatez, je me suis beaucoup amusée.
Il n’y a pas si longtemps, au réveil, j’ai recherché mes lunettes de lecture dont je possède plusieurs paires, hé oui !
Sur ma table de chevet, j’en ai donc trouvé une que j’ai voulu enfiler sur celle déjà présente sur mon nez depuis la veille !
Eh bien … moi qui me prenais pour la « Présidente du Club des Etourdis », je crois que je vais laisser ma place.
Enfin, faute avouée est à moitié pardonnée… c’est déjà ça, et ça m’a bien fait rigoler.
Non pas que je me console du malheur des autres … mais je me sens moins seule.
Félicitations et chapeau en tous cas pour vos articles qui eux ne souffrent d’aucun oubli.
@Josiane FILIO : je n’ai avoué aucune faute ! Je n’ai aucun malheur !
Je vous ai conté qui je suis parce que des milliers de personnes me lisent tous les jours, et j’aime partager un peu de qui je suis, cela nous rapproche au delà des distances et des écrans. Mais j’ai un bonheur de vivre que vous n’imaginez pas, et rien de ce que j’ai rapporté n’est considéré par moi comme une faute, mais comme ce que je suis. Est-ce une faute d’être blond ?!
Histoire de pharmacie qui m’a valu une punition. J’avais environ 15ans. Ma soeur était malade, le médecin était venu et avait laissé une ordonnance. Ma mère me demande d’aller à la pharmacie pour prendre les médicaments. Je pars, j’arrive à la pharmacie et…m’aperçois que j’avais oublié le porte-monnaie. Je retourne à la maison et prends le porte-monnaie, mais arrivée à la pharmacie, je m’aperçois que…..j’avais oublié l’ordonnance. Je repars à la maison et là, en ayant assez de faire le trajet à pieds, je prends mon vélo. A la pharmacie je prends les médicaments, les paie et repars. Hélas ! en arrivant à la maison je me suis aperçue que j’avais laissé le vélo devant la pharmacie. C’était trop pour ma mère !
Mr Grumberg, comme je vous comprends !
@Simone C, je me reconnais totalement dans votre exemple.
Mais, ce n’est pas ce qu’on apprécie le plus chez vous, la mémoire, monsieur Grimberg, ce serait vous classer au même rang que les ascenseurs.
Qu’Adonaï vous bénisse et surtout qu’il ne touche à rien, vous êtes parfait.
Pour ce qui est des cartouches pour imprimante, je ne me fie même pas à ma mémoire. J’ai un papier où j’inscrit la sorte d’imprimante que j’ai et le numéro de cartouche que je mets dans mon sac et je ne pars jamais sans lui quand je dois acheter une nouvelle cartouche!
Les détaillants ne font rien pour nous faciliter les choses et mettent pêle-mêle, les différentes marques, sortes, couleurs, etc. C’est dur de s’y retrouver et je dois souvent faire appel à un vendeur.
De mettre des oeufs au frigo leur crée un choc thermique dont il faudrait tenir compte pour la cuisson en oeuf coque !
Pour le cerveau c’est pareil… quand nous passons d’une petite émotion à une grande émotion ou un grand changement nous subissons un choc… pas toujours évidant à gérer si en plus notre instinct de survie refuse la réalité…
Mon choc a été de passer de PDG de multinationale avec tout le confort inhérent et le personnel disponible… à la solitude… grâce à l’acharnement d’un juge d’instruction… j’ai du tout apprendre de l’autonomie. Car je n’avais jamais mis de papier dans une imprimante… pas plus que de taper mes courriers. Ou de me soucier de l’entretien de mes véhicules… et là les bras et les mains gourdes prient le cerveau de les guider… là ou la mémoire des gestes simple s’étais effacée… c’est pire qu’une mémoire de poisson…
Chère Magali : j’avais noté la marque de l’imprimante, le modèle et la référence de la cartouche, la couleur, le nombre. Vous croyez que ça m’empêche d’acheter une cartouche rose quand je lis noir sur mon papier ! Rien n’y fait !
Trop délicieux! Que j´aimerais vous encontrer! Un peu troublant aussi, cela passe bien, c´est l´humour parfait d´Israel! On en a
trop besoin! Merci Jean-Patick…sans se connaitre…
Bienvenu au club des poissons rouges :))
Merci pour vos articles !!!
😂 merci , j’ai beaucoup ri et on se sent moins seuls. J’envoie à mes amis qui se fichent gentiment de moi , pas un Diner sans moi dans une grande surface , moi en vacances (vécu quotidien) moi à la cuisine etc…
Merci encore pour votre humour
Patrick, c’est très amusant mais aussi un peu inquiétant…l’essentiel étant que vous n’ayez pas oublié que vous étiez marié (on ne sait jamais) et surtout surtout que vous écriviez pour Dreuz, 😀
@tina : aucune inquiétude de ma part, j’ai l’habitude de vivre avec !
Cher JPG vous me plaisez encore plus.
Désormais, je vous nomme ma GTL 🙂
Le comble est que Jean-Patrick n’oublie pas de recycler ces histoires que, paradoxalement, il n’oubli pas !!!!
Normalement, avec l’âge cela s’aggrave… As-t-il essayé la phosphatidylsérine le Jean-Patrick, avec une alarme sur son iphone pour en faire chaque jour la prise…
Pour ma part, j’en était à 100 mg quotidien mais viens de tripler la dose, là pour combattre mon effondrement physique… (comme si j’avais un taux de cortisol élevé, le phosphatidylsérine l’abaissant)…
Pour moi, le film, pas le distrait… mais la chèvre… comme mandaté par un pdg pour sauver sa fille…
Détrompez-vous, cela fait trois mois que l’histoire du vélo s’est produite, et j’avais oublié d’en parler. Quant à s’aggraver avec l’âge, pas pour moi : j’ai commencé à avoir une mémoire déficiente à l’âge de 7 ans, et je ne suis pas plus étourdi qu’avant.
En tout cas, vous avez la mémoire de vos oublis. C’est l’essentiel. et lorsque l’on se concentre sur l’essentiel, on oublie l’accessoire. Heureusement que d’autres y pensent pour nous! Nous les amenons à l’essentiel et ils s’occupent de l’accessoire … Vive la complémentarité!
Oh, my !
J’ai la curieuse sensation, à lire vos déboires hilarants, d’être englué dans un rêve éveillé d’où je ne saurais m’extraire, telle une planche de « Dream of A Rarebit Fiend », de Windsor McCay (« Les cauchemars de l’amateur de fondue au Chester »)…
Étonnant tout de même quand on connait la qualité du personnage et la valeur de ses articles, vraiment surprenant. Il est vrai aussi que certains surdoués paraissent toujours dans la lune.
Tout cela est dû à la distraction.
C’est-à-dire qu’au lieu de penser à ce à quoi on devrait penser dans l’instant, on pense à tout autre chose.
Et cette autre chose, qu’est-ce que c’est ? Là est la véritable question sur laquelle JPG devrait se pencher.
Cette distraction est bien connue chez les chercheurs scientifiques, par exemple, qui, à toutes heures du jour et de la nuit, peuvent penser à leurs manips ou leurs théories bien davantage qu’au côté pratique de leur vie, qu’ils traversent comme un rêve éveillé.
À tel point qu’un bon chercheur se réveille souvent le matin en ayant trouvé la solution.
C’est l’Eureka d’Archimède. L’esprit travaille sans que l’on s’en rende compte, et pendant ce temps, il est fermé aux stimuli plus triviaux ou plus terre-à-terre.
L’exemple bien connu est celui du professeur Tournesol, de Hergé. Personnage finement observé, et à peine caricatural.
Mieux encore, le Savant Cosinus
https://journals.openedition.org/sabix/docannexe/image/481/img-1.jpg
(en plissant un peu des yeux, mais pas trouvé meilleure image…)
Exact. Mon cerveau est constamment en mouvement. Je passe mon temps à réfléchir, à remettre en cause mes certitudes, à questionner mes idées, à chercher de nouveaux angles que je n’avais pas vus. Cela se fait à mon insu.
Consultez vite le jour ou vous irez dans les toilettes sortirez votre cravates et pisserez dans votre pantalon.
Pour moi, c’est IRM cérébral demain a l’aube (enfin 8H30) suivi d’un test chez un spécialiste.
Je me retrouve largement dans ce caractère distrait: lorsque j’étais à l’université j’avais croisé une amie dans un couloir qui me demanda « mais que fais tu là ? tu devrais être en partiel! »: j’avais complètement oublié… mais je suis arrivé à temps. J’ai également longtemps oublié que Noël était un 25 décembre, jusqu’à la vingtaine au moins ; de même, je ne me souviens jamais des dates d’anniversaire: mes proches le savent et m’appellent pour m’y faire penser. J’oublie régulièrement où je range les choses, mes codes de CB, je cherche mes lunettes que j’ai sur le nez ou le téléphone que je suis justement en train d’utiliser etc… si je dois faire des courses, je reviens souvent sans ce que je devais prendre, si je prends des notes pour me rappeler de quelque chose, j’oublie de regarder mon carnet: ça n’arrête pas et c’est parfois fatiguant…
« de même, je ne me souviens jamais des dates d’anniversaire »
Une variante :
Fêtant l’anniversaire de sa fille, quelqu’un demande au père quel âge elle a.
Et lui de répondre :
« Comment voulez-vous que je m’en souvienne, ça change tous les ans ! »
La mémoire est étrange, il m’arrive même d’oublier l’existence de certaines choses familières: il y a une quinzaine d’années j’étais de passage à Paris et j’y croisai un homme (probablement un touriste nippon ) qui parlait à une petite boîte collée à son oreille et je me dis « ils sont bizarres ces japonais… » avant de me rendre compte au bout de quelques pas que cette petite chose était un téléphone portable et que j’en avais un dans la poche… Il m’est arrivé aussi plusieurs fois de chercher la manivelle pour la vitre dans la voiture, alors que je n’ai plus eu l’occasion de m’en servir depuis de nombreuses années.
Très drôle. J’essaierai d’être plus conciliant la prochaine fois que j’aurai (si cela arrive) à vous signaler une fausse nouvelle, répercutée par erreur. Ayant lu ceci, on se demande comment il est possible que le site arrive simplement à s’afficher sur un écran.
@Robert Marchenoir : les erreurs sont impossibles à totalement éviter. Mais fausse nouvelle ne doit pas être confondu avec erreur : ce qui distingue les deux, c’est l’intention. Intention de tromper, pour la fausse nouvelle, erreur de bonne foi sans intention maligne, pour le reste.
A la réflexion, ces oublis bien terrestres témoignent peut-être d’un véritable bon fonctionnement du cerveau de Jean-Patrick, cerveau si l’on en croit Jacques Ravatin, fonctionne selon un mode délocalisé, donc non inscrit dans notre structure-espace temps.
Donc l’interface entre le non localisé et le localisé d’être beaucoup mise à contribution (ce qui n’est pas nécessaire avec un cerveau qui ne fonctionne pas vraiment, pas en mode délocalisé du moins, mode qui permet d’intégrer l’unité, de cette unité qui n’est pas de ce monde, unité donc elle aussi de nature délocalisée).
Et la connexion mode délocalisé-mode local, de manifester des bugs… Ce qui donne à sourire…
Une vieille dame: « eh! bonjour Docteur Schmidt! »
– « Madame Dupont, vous avez retrouvé la mémoire!? »
– « La mémoire? Quelle mémoire?… »
Bonne idée de nous raconter ces petites choses qui dessinent quelques pleins et déliés vous concernant, et enrichissent le portrait…
Et quelle bonne épouse vous avez!
J’ai une épouse formidable !
Bien longtemps que je n’ai pas lu quelque chose d’aussi frais et plein d’humour ( l’on ne rigole que du malheur des autres ….. ) cela change et c’est nécessaire en ces périodes troubles ….. Merci de continuer à nous informer de la façon dont vous le faites .
Bonjour docteur, pouvez-vous m’aider ?
J’ai des problèmes de mémoire.
Ah bon, nous allons examiner cela. Alors vous avez des soucis avec votre mémoire.
Des soucis de mémoire ? Qui çà, moi ?
C’est chou comme tout et ça m’a bien fait rire. Merci.
Mais comment un distrait comme vous peut-il nous infliger des pop-under, des pop-up, des side-windows, intempestifs qui détournent l’attention et interrompent, en plus de faire de ce beau site, au contenu très intéressant, l’équivalent d’un torchon imprimé sur papier baveux répugnant ? Je l’ai dit plusieurs fois, mais je ne supporte pas.
JPG n’est pas le responsable de Dreuz.info, il n’a pas voix au chapitre pour ce genre de décisions, et elles dépendent de nos besoins de fonds, hélas.
Merci pour la réponse. Je comprends parfaitement le besoin de réclame, mais pas la forme intempestive qui lui est donnée ici. C’est franchement pénible. Un site plus classe avec des encarts non agressifs serait mieux, notamment pour la disséminations des idées défendues. Voyez PJmedia.
J’aime bien JPG, et j’aime bien toute l’équipe. Bises.
Il y a de quoi faire une livre mais distrait n’est pas compatible avec mémoire de poisson rouge.
Vous n’auriez pas à vous forcer pour jouer dans un film comique, Jean-Patrick. Merci, j’ai bien ri 🙂
Monsieur Grumberg,
Vos aventures de « distrait » m’ont fait sourire.
Et chacun de nous, je crois a du se reconnaître dans l’une ou l’autre…et penser à d’autres distractions qui leur sont personnelles.
Mais de lire que cela n’arrive pas qu’à nous rassure.
Merci
l’esquisse se précise! … encre noire et lavis colorés,
Des pleins bien marqués, et qui plongent sous les eaux,
et de l’aérien, du léger, un souffle, un » evel » d’autant plus léger qu’il est profond.
…
Quelle bonne femme vous avez!
Moi qui pensais être étourdi….là je suis sidéré.Mais si vous en sortez bien , alors continuez votre chemin sans vous créer de faux problèmes. Merci pour vos articles et votre combativité.
@ Liberte5 : j’ai un autre trait de caractère : je vis sans soucis. Les problèmes qui se présentent, je les règle sans qu’ils m’atteignent, et je suis bien trop volontaire et positif pour m’en créer de faux.
Tôt dans ma vie je suis arrivé à l’idée qu’on doit passer trois phases pour s’épanouir : se connaître – pas facile ; s’accepter – très dur ; s’aimer.
S’aimer veut dire que ce que les gens vous reprochent le plus d’être, il faut le cultiver avec amour, parce que c’est vous.
Mon étourderie m’amuse, et ma mauvaise mémoire ne m’empoisonne plus, merci la technologie. Quand j’avais 8 ans, et que ma mère me faisait réciter 3 pauvres lignes de géographie pendant des heures pour que je les retienne – en vain, je n’étais pas très content. Aujourd’hui, internet fait le travail pour moi !