Publié par Thierry Ferjeux Michaud-Nérard le 10 mai 2018

Le mythe du déluge, de la montée des eaux et de l’arche de Noé symbolise dans la Bible, et dans l’Antiquité, le mythe de la destruction et de la renaissance de l’humanité qui se vautre dans le vice et le péché.

Un fait est désormais établi : le penchant au vice qui caractérise l’humanité la menace sans cesse davantage de sombrer dans le péché et de commettre de plus en plus de crimes contre l’ordre juste.

L’évocation du mythe de l’âge d’or est suivie de l’épisode du déluge qui devait détruire l’humanité corrompue avant de la faire renaître à partir des hommes justes afin que la race de ses enfants ne s’éteigne pas. Le mythe relie l’épisode du déluge qui résulterait directement de la déréliction à laquelle l’humanité serait parvenue de manière abominable. À l’époque, les mœurs des humains étaient devenues calamiteuses, ce qui a montré jusqu’où avait sombré l’humanité. Partout où régnaient les assassins et les voleurs, les hommes méprisaient l’ordre du monde juste instauré par les dieux. C’est toute la planète qu’il fallut débarrasser du genre humain corrompu. Et le châtiment mérité, ce ne pouvait être que le déluge et la montée des eaux qui devait détruire l’humanité. C’est donc à la montée des eaux qu’est confiée la mission de faire périr l’humanité.

Les dieux avaient pris soin d’enfermer les vents qui chassent les nuages, ceux-là même qui sont chargés par les dieux d’apporter le beau temps et l’air chaud. Ils lâchent en revanche les airs humides lourds de nuées ténébreuses gorgées de l’eau qui commence à tomber du ciel en gouttes épaisses et lourdes. Ils font sortir les rivières de leur lit et ils vont en même temps déchaîner les vagues géantes des océans.

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Bientôt la terre entière est recouverte d’eau et on peut voir des villes encore intactes sous les eaux. Hommes et animaux sont engloutis (sauf les poissons !) et même les oiseaux fatigués de voler au-dessus des mers infinies finissent par être engloutis. Même ceux que les eaux auraient pu épargner vont mourir de faim, car il ne reste plus aucun aliment, issu de la terre nourricière submergée, qui pourrait les nourrir.

Tout le monde est mort, sauf les justes du mythe qui ont été préservés de la destruction totale du genre humain. Va-t-on laisser la planète en partage aux seuls animaux sauvages ? Mais qui s’occupera de préserver la planète s’il n’y a plus d’hommes sincères, justes et honnêtes pour s’en préoccuper ? Ce sont des êtres simples qui ont le cœur pur et qui vivent loin du péché en honorant les dieux et en respectant l’ordre du monde. Malgré cela, sans les hommes, qui peut croire que la planète tout entière serait vouée à la mort ?

Si l’ordre climatique était parfait, s’il était caractérisé par un équilibre immuable et sans faille, alors c’est tout simplement la vie, le mouvement de l’histoire, et aussi le temps qui s’arrêteraient. C’est pourquoi le chaos primordial et les forces climatiques qu’il ne cesse d’engendrer ne peuvent disparaître totalement.

L’humanité malgré tous ses vices ne peut disparaître vraiment car elle est indispensable à la vie de la planète. Voilà pourquoi dans le mythe les dieux ont choisi d’épargner des hommes justes. Ce sont des êtres d’exception qui doivent permettre à l’humanité de revivre grâce à l’espèce humaine reconstruite sur des bases justes, saines et solides. Comment survivre après la catastrophe et surtout comment restaurer l’humanité perdue ? Pour cela il faut adopter une conduite rituelle juste, simple et honnête, de soumission aux dieux.

Il s’agit d’une attitude d’humilité et de respect, tout le contraire du péché qui a conduit l’humanité à sa perte. La nouvelle humanité sera une race saine et solide, dure à la tâche, à l’effort, à l’épreuve de la fatigue et résistante comme le rock face à l’adversité, à la souffrance et au malheur.

La vie reprend son cours. Sous les feux du soleil, la terre gorgée d’eau se réchauffe, les animaux recommencent à naître et sortent à la lumière pour s’épanouir en êtres innombrables, comme des espèces anciennes disparues qui sont renaissantes et comme des espèces nouvelles appelées à repeupler la planète.

Le monde est à nouveau En Marche. L’ordre climatique échappe désormais au chaos et aux troubles qui le menaçaient. C’est le chaos, qui risquait à tout instant de ressurgir par le fait d’une humanité plongée de toutes parts dans le vice, qui a fait que les espèces mortelles avaient totalement disparu.

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Où l’on voit que c’est seulement maintenant que la construction du climat est véritablement achevée.

C’est pourquoi les êtres humains doivent savoir se situer philosophiquement aujourd’hui par rapport au mythe catastrophiste grandiose de la montée des eaux et de l’extinction programmée du genre humain.

C’est aussi le mythe de l’univers globalement harmonieux et ordonné du climat de la planète que les péchés des êtres humains mettent en danger, alors qu’ils sont irrémédiablement voués à la mort.

La question est d’autant moins absurde que les découvertes de la science moderne donnent à penser que l’univers est organisé en écosystèmes et qu’il évolue vers des modes d’adaptation plus organisés.

Le désenchantement du monde selon certains est lié à la mort inévitable des êtres humains, mais non pas de l’humanité, ni même de la planète. La sagesse des hommes consiste à accepter l’hypothèse d’un ordre naturel supérieur, celui des dieux protecteurs, au sein duquel la survie de l’humanité offre l’occasion aux pauvres mortels que nous sommes de participer pleinement à la vie, mais seulement pour un temps limité.

Les prophéties du GIEC et le mythe de la montée des eaux témoignent ouvertement en faveur des mythes de l’écologie religieuse et des dogmes absolus de son catéchisme écolo-réchauffiste sectaire.

(adapté très librement de Luc Ferry, La sagesse des mythes, © Plon éditeur 2008)

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Thierry-Ferjeux Michaud-Nérard pour Dreuz.info.

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