Publié par Ftouh Souhail le 16 mai 2018

Le ministère turc des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur israélien à Ankara et lui a ordonné, le 15 mai 2018, de quitter le territoire turc. Quelques heures après la décision d’Ankara, le gouvernement israélien a annoncé sa décision d’expulser le consul de Turquie en poste à Jérusalem.

Le dictateur Recep Tayyip Erdogan a dénoncé ce qu’il a qualifié de « massacre israélien » dans la bande de Gaza, après la mort de 58 palestiniens lors des tentatives échouées, le 14 mai 2018, pour franchir les frontières internationale d’Israël. A noter que les tirs israéliens ne visaient que les agresseurs qui voulaient détruire les infrastructures sécuritaires pour aller massacrer des civils juifs à l’occasion du soixante-dixième anniversaire de l’indépendance.

« Nous condamnons dans les termes les plus forts ces atrocités par les forces israéliennes d’occupation qui ont utilisé une forte puissance de feu contre des civils qui ont le droit de manifester pacifiquement et qui l’ont fait », a affirmé le dirigeant turc, qualifiant l’ambassade américaine de « nouveau poste avancé de la colonisation ».

« Ce massacre s’est tenu au moment où les États-Unis ouvraient de manière illégale, unilatérale et provocatrice leur ambassade » à Jérusalem. « Il est vraiment tragique qu’ils célèbrent une action illégale au moment où Israël tue et blesse des milliers de civils palestiniens », a estimé le dictateur Erdogan.

« Nous demandons à ce que ces actions soient arrêtées immédiatement et que les responsables du côté israélien soient traduits en justice », a aussi déclaré le président turc.

Ankara de son côté tente d’obtenir une réunion d’urgence du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies pour déclencher une enquête indépendante sur les événements survenus le 14 mai à Gaza. Cette journée est la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de 2014 dans la bande de Gaza.

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La Turquie a demandé, ce mardi 15 mai 2018, à l’ambassadeur d’Israël de quitter le pays.

Une source diplomatique turque a annoncé sous le couvert de l’anonymat que le ministère des Affaires étrangères a invité l’ambassadeur israélien à Ankara, Eitan Naeh, à quitter le pays (1).

Le rappel par Ankara de son ambassadeur à Tel-Aviv vise à marchander avec le sang des palestiniens auprès des affidés du Parti de la justice et du développement ou AKP, la version turque des Frères musulmans.

Recep Tayyip Erdogan est un allié inconditionnel du régime raciste et criminel du Hamas. C’est en tant que tel qu’il a agi en Syrie pour détruire le régime de Bachar al-Assad. Mais tout ne s’est pas déroulé comme l’avait prévu le machiavélique président turc.

On ne sait pas si Ankara a passé un deal avec l’alliance occidentale, dirigée par Washington et composée des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne et des pays du Golfe, dans la perspective d’une répartition des dividendes après la chute d’Assad. Mais il est certain que l’objectif inavoué de la Turquie en Syrie était d’y implanter un régime islamiste à sa solde.

Cependant, la résistance du régime syrien à ce plan turc et l’entrée en action de la Russie, qui a couru au secours de l’ancien pays du «Front du refus», ont complètement chamboulé les calculs des Turcs. Et, chemin faisant le Qatar, qui avait investi des centaines de millions sur les rebelles sunnites, s’est mis à revoir aussi sa copie et à refaire ses calculs. Les États-Unis, qui envisageaient dès le début la guerre civile de la Syrie la partition du pays et la création d’une enclave kurde au Nord, ont mis à exécution leur plan, au grand dam du régime turc qui s’en est vu, ainsi, floué.

Erdogan s’est engagé aveuglément dans l’entreprise de destruction de son voisin du Sud, sans prédire les conséquences de sa stratégie funeste sur son propre pays.

Dans son geste envers les palestiniens de Gaza – mais surtout envers le Hamas dont il encourage la sédition vis-à-vis de l’Autorité palestinienne –, Recep Tayyip Erdogan, en réalité, maquille sa désillusion en Syrie devant les brebis islamistes – à l’image de l’AKP.

 

Les Turcs, ces pervers héritiers de l’Empire Ottoman qui pleurent sur Gaza.

Les turcs sont responsables de violations abjectes des droits de l’Homme et des crimes de guerre commises sur divers peuples. À cette époque de l’année, les Bulgares en ont l’amer souvenir.

En avril et mai 1876, une tentative de soulèvement des Bulgares contre l’Empire ottoman – dont la Bulgarie était alors une province – a été réprimée dans le sang. Le Consul général américain à Constantinople, mais aussi journaliste et écrivain, Eugene Schuyler (1840-1890) révèle trois mois plus tard l’étendue des atrocités commises sur la population civile.

Le 1er septembre, une partie du rapport du diplomate est publié dans la presse, faisant état de 15 000 tués « au minimum » et d’exactions commises par les soldats ottomans, tout en promettant pour le lendemain le récit « des atrocités les plus révoltantes ».

Dans la ville de Panagyurishte, au centre-ouest de la Bulgarie « des femmes enceintes ont eu le ventre ouvert et des petits enfants étaient forcés de porter les têtes sanglantes de leurs camarades. Ces scènes de rapines, d’horreurs lubriques et de massacres se sont continuées pendant trois jours », lit-on ainsi le 2 septembre 1876.

La ville de Batak- en Bulgarie méridionale- le chef de ces mercenaires de l’armée ottomane « ordonna la destruction du village et la mise à mort de tous les habitants indistinctement, après avoir réservé une centaine de jeunes filles destinées à satisfaire la luxure des conquérants, avant d’être massacrées. Leurs ossements, auxquels des lambeaux de chair étaient restés attachés, je les ai vus de mes propres yeux, au bas de la colline qui borde le village, où ils étaient rongés par les chiens. (…) De tous côtés, on aperçoit des ossements humains, des crânes, des têtes de jeunes filles encore ornées de leurs longues tresses de cheveux, des ossements d’enfants, des squelettes entiers, dont quelques-uns tous habillés » écrit le diplomate Schuyler.

Le rapport de Schuyler va scandaliser l’Europe et les Etats-Unis. Cette tragédie sera l’un des prétextes au déclenchement de la guerre russo-turque de 1877-1878, la Russie impériale s’imposant en défenseur des peuples slaves face à la domination ottomane. Principauté autonome dès 1878, la Bulgarie deviendra indépendante en 1908.

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Aujourd’hui un bain de sang kurde à Afrin en Syrie

Une fois de plus, un dirigeant turc fournit des armes et munitions à ses soldats pour commettre des crimes abjects contre des femmes, des enfants et des civils innocents au nord de la Syrie contre la population kurde. Plus de 1 000 morts et 3000 blessés parmi les Kurdes. Des civils kurdes sont assassinés chaque jour de sang-froid par des snipers turcs.

Les Kurdes sont aujourd’hui assassinés délibérément au nord de la Syrie par terre, par ciel, par des armes meurtrières et avec un étalage de la haine raciale des chefs turcs pour commettre le plus abjecte des crimes contre le Kurdistan syrien.

Ceux-là sont dans leur rôle de bâtisseurs du nouveau califat ottoman qui a intériorisé le fascisme islamique comme mode de domination, depuis leur destruction du peuple arménien aux crimes en Europe – dont la Bulgarie était alors une province – et bientôt l’Afrique du nord et qui rêvent d’en découdre avec le dernier bastion qui résiste à leur dérive meurtrière et destructrice, le Kurdistan syrien avec ses centaines de martyrs de la colonisation turque.

Erdogan qui refuse à son peuple d’exercer le droit de manifester, de se rassembler, de militer pour la démocratie, pour la liberté d’expression, d’opinion et pour tous les autres droits se pose en donneur de leçon pour les autres. Pourtant, il pose un acte de défi envers la communauté internationale dans une période de grande inquiétude pour les Kurdes en Syrie.

Ce qui arrive à Afrin est une violation des standards internationaux équivalant dans certains cas à ce qui semble être des homicides intentionnels constituant des crimes de guerre.

Erdogan refuse que le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies déclenche une enquête indépendante sur les crimes à Afrin. Nous assistons pourtant à une violation abjecte du droit international et des droits de l’Homme.

 

Les Arabes complices des crimes turcs

Les arabes par leur acquiescement des violations des résolutions du droit international et des droits humains contre les Kurdes sont aussi des complices des crimes turcs.

Alors que devant les crimes abjects qui se déroulent sous leurs yeux contre le peuple kurde, par un État terroriste qui envoie ses F-16 et poste des snipers pour abattre des gens pacifiques à Afrin, faisant des centaines de morts et de milliers de blessés, les intellectuels, journalistes, écrivains, hommes de lettres, artistes du monde arabe prennent du plaisir à vociférer à longueur d’année contre les supposés violations des droits de l’homme par Israël et ils peinent à se redresser pour les droits de la population syrienne kurde.

A se demander où sont leurs manifestations, leurs dénonciations, leurs pétitions et leurs arsenaux de diabolisation et de harcèlement pour se redresser contre la barbarie coloniale turque ? L’humanité vous maudit, immoraux complices des terroristes turcs !

Soyez maudits devant l’histoire, pour avoir été lâches et complices devant les crimes que subissent les enfants kurdes, les femmes, les personnes âgées, les convalescents dans les hôpitaux et toute la population de Afrin depuis janvier 2018.

Maudits soit ces intellectuels arabes, spectateurs complices de l’exécution sommaire d’un peuple réduit à l’indigence pour le dépouiller de ses terres !

Honte à vous arrogants lettrés arabes à vouloir justifier la barbarie de vos voisins kurdes par vos discours truffés de mensonges et de caricatures de pensées misérables bâties sur votre avidité de charognards, sans scrupules, autour du cadavre de ce qui reste des fondations de votre civilisation musulmane décadente, rongée par l’érosion de la cupidité : ce que vous appelez la Umma islamique.

Vous détestez certainement votre vie de chien de garde pour les Palestiniens, mais vous l’assumez par lâcheté d’être vous-mêmes, par effraction sur votre conscience morale, en contrepartie de votre haine des juifs dont seuls les animaux peuvent tirer plaisir et satisfaction, comme l’a voulue la nature. Mais vous avez décidé de pervertir votre conscience morale en vous dépouillant de votre humanité au profit de votre ré-animalisation et de vos pulsions criminelles.

L’humanité indignée vous maudit, immoraux complices des terroristes turcs, et arrachera de vos griffes avides de sang d’innocents les droits des humains que vous mettez en péril. Depuis le début de votre folie criminelle au VIIe siècle, depuis les premières salves islamiques, des millions, voire des dizaines de millions d’innocents ne cessent de tomber en martyrs sous la cruauté de votre animalité arabe.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Ftouh Souhail pour Dreuz.info.

(1) La Turquie et Israël, qui avaient rompu leurs relations diplomatiques en 2010 suite à l’assaut des commandos israéliens contre le Mavi Marmara, un navire turc qui se dirigeait à Gaza, les ont normalisées en 2016.

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