Publié par Christian Larnet le 17 mai 2018

Selon l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), des échantillons prélevés à Saraqeb ont révélé la présence inhabituelle de produits chimiques dans l’environnement local.

Le chlore a été utilisé comme une arme dans la ville de Saraqeb, une ville du nord de la Syrie tenue par les rebelles au début du mois de février, a déclaré l’organisme international contre la prolifération des armes chimiques.

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Une mission d’enquête de l’OIAC a déterminé que “du chlore a été libéré des bouteilles par impact mécanique dans le quartier Al Talil de Saraqeb” le 4 février, selon un communiqué de l’OIAC, mercredi.

Les conclusions de l’équipe étaient basées sur la découverte de deux bouteilles “dont on a déterminé qu’elles contenaient auparavant du chlore”.

En outre, l’OIAC a déclaré que des échantillons environnementaux avaient “démontré la présence inhabituelle de chlore dans l’environnement local”.

L’équipe a également interrogé des témoins et a constaté qu'”un certain nombre de patients dans les établissements médicaux peu après l’incident présentait des signes et des symptômes compatibles avec l’exposition au chlore”.

Environ 11 personnes ont été traitées après l’attaque du 4 février pour des symptômes légers et modérés d’exposition à des produits chimiques toxiques, y compris des difficultés respiratoires, des vomissements et une perte de conscience, a déclaré l’OIAC dans un rapport sur ses conclusions.

Ahmet Uzumcu, directeur général de l’OIAC, a sévèrement critiqué l’attaque chimique.

“Je condamne fermement l’utilisation continue de produits chimiques toxiques comme armes par quiconque, pour quelque raison que ce soit et dans quelque circonstance que ce soit”, a-t-il déclaré dans une déclaration, ajoutant, “ces actes vont à l’encontre de l’interdiction sans équivoque des armes chimiques inscrite dans la Convention sur les armes chimiques.”

Conformément à son mandat, l’OIAC n’a pas dit quel camp était responsable de l’attaque au chlore contre Saraqeb, qui se trouve sur un territoire tenu par les rebelles dans la province d’Idlib.

Mais des témoins ont dit aux enquêteurs de l’OIAC que les munitions ont été larguées dans des bombes à baril à partir d’un hélicoptère, selon le rapport.

Seules les forces gouvernementales syriennes sont connues pour avoir des hélicoptères.

L’OIAC enquête également sur une attaque chimique présumée le 7 avril dans l’enclave de Douma, près de Damas, qui a déclenché des attaques de missiles par les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne.

Ces résultats sont attendus d’ici la fin du mois.

Un mécanisme conjoint OIAC-ONU pour la Syrie a déjà conclu que le gouvernement du président syrien Bachar al-Assad a utilisé à la fois du sarin et du chlore, tuant et blessant des centaines de civils.

On a découvert que les rebelles avaient déjà utilisé de la moutarde au soufre à petite échelle.

Le gouvernement syrien nie ces allégations.

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