Publié par Gaia - Dreuz le 21 mai 2018

La défense de Tariq Ramadan, mis en examen et incarcéré depuis trois mois pour viols, conteste ce mardi devant la cour d’appel de Paris le rejet de la remise en liberté de l’islamologue.

La bataille fait rage entre la défense du théologien Tariq Ramadanet la justice. L’islamologue, mis en examen et incarcéré depuis trois mois pour viols, ne comparaîtra pas ce mardi devant la cour d’appel de Paris pour contester le rejet de sa remise en liberté, le 4 mai dernier. Le président de la chambre d’instruction a refusé sa présence lors des débats, demandée par la défense afin « que la cour juge par elle-même de son état de santé ». Le théologien âgé de 55 ans, atteint d’une sclérose en plaques, ne recevrait pas les soins auxquels était conditionnée sa détention provisoire.

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« Il a l’air d’un vieillard et ne peut quasiment plus marcher », confie son avocat Me Marsigny, qui réclame une nouvelle expertise médicale. Il compte demander le renvoi de l’audience de ce mardi, même si cette requête a très peu de chance d’aboutir.

Le théologien a été mis en examen et écroué le 2 février pour plusieurs viols en France, dont une sur personne vulnérable, qui auraient été commis entre 2009 et 2012. Des accusations que Tariq Ramadan nie en bloc.

Son avocat considère qu’il « ne bénéficie pas d’un traitement équitable », citant pêle-mêle « l’interdiction de visite pour son client lors des six premières semaines de sa détention, son isolement en cellule, le refus d’accès à son dossier judiciaire en détention et désormais le rejet par le parquet de toute publicité des débats ». « Il faut que les magistrats et les enquêteurs reviennent à la raison. C’est un dossier qui demande de la rigueur et du sang froid », martèle Me Marsigny.

Un risque de pression sur les témoins

Le 4 mai, le juge des libertés et de la détention (JLD) a refusé la demande en liberté de Tariq Ramadan au motif notamment de « la dangerosité présumée du prédicateur ».

« Même s’il n’a jamais été condamné et si les faits dénoncés sont anciens, leur succession interroge sur la dangerosité criminologique de l’intéressé, qui devra être évaluée de manière approfondie avant toute remise en liberté », note le JLD dans son ordonnance. Le magistrat a aussi évoqué le risque de pressions sur les témoins et les trois victimes.

« Evaluer la dangerosité d’un mis en cause alors que les faits ne sont pas établis, c’est du délire », s’insurge M Marsigny. L’avocat propose une mise en liberté sous contrôle judiciaire – avec remise de son passeport et caution de 150 000 euros – ou sous bracelet électronique.

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La défense conteste la sincérité des témoignages des plaignantes. Il estime qu’il existe des failles et des contradictions dans leurs récits qui ne sont pas retenues par le juge d’instruction et le parquet ni exploités par les enquêteurs. Selon le conseil, les éléments d’investigation démontrent que les deux premières plaignantes ont menti.

Source : Leparisien

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