Publié par Magali Marc le 21 mai 2018

Les médias continuent de pousser des cris d’orfraie concernant le retrait de Trump de l’accord sur le nucléaire avec l’Iran, le déménagement de l’ambassade américaine à Jérusalem et la réaction «disproportionnée» des Israéliens face aux gentils et pacifiques «manifestants» de Gaza.

Les gauchistes ne sont nullement troublés par le fait que pendant ce temps, il faut chercher longtemps pour trouver des médias qui parlent du fait :

  1. Que Mueller et son enquête bidon perd un peu plus de crédibilité tous les matins.
  2. Que, d’après Michael Goodwin du New York Post (19 mai), Trump est en train de perdre patience et est à deux doigts de se débarrasser de Mueller.
  3. Que les Démocrates continuent de faire campagne pour les élections de mi-mandat en annonçant qu’ils vont destituer Trump, tout en perdant du terrain comme le montre le dernier sondage de Real Clear Politics.
  4. Qu’Hillary Clinton veut obtenir $1.65 millions du Parti Démocrate pour la liste de e-mails de son groupe Onward Together, les données sur les électeurs et les logiciels de la campagne de 2016, tandis que le magazine The Intercept a publié un reportage montrant que le DNC a déjà payé plus de $700,000 pour la location de la liste.
  5. Bref que tout va mal chez les Démocrates et leurs amis gauchistes. Sauf pour Bill Clinton qui, parmi tous ceux qui ont été accusés d’inconduite sexuelle ou pire, est le seul qui demeure populaire et continue à faire des tournées de conférence grassement rémunérées !

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article d’Anthony Furey, chroniqueur au Winnipeg Sun paru le 19 mai.


L’erreur que commettent constamment les Gauchistes

L’autre jour, le chroniqueur conservateur du New York Times, David Brooks, a réussi à résumer exactement ce qui ne va pas dans le camp gauchiste.

Brooks parlait du président Trump se retirant de l’accord avec l’Iran sur le nucléaire et de la réaction exacerbée de ses adversaires, tellement prévisible qu’elle fait bâiller .

Mais au delà des observations spécifiques de Brooks, se trouve une clé qui permet de mieux saisir ce qui ne va pas dans les affaires mondiales et intérieures en ce moment.

« J’ai des doutes sur la décision de l’Administration Trump de se retirer de l’accord sur le nucléaire », a écrit Brooks. « Mais je sais que l’argument fondamental sur lequel de nombreux partisans d’Obama se sont appuyés ne tient pas la route. Ils ont soutenu qu’en fin de compte, les dirigeants iraniens, en bons intellectuels de salon, ne demandent pas mieux que nous leur souhaitions la bienvenue dans le club mondain occidental afin de leur permettre de se joindre à la communauté des nations. Ainsi va l’arrogance des Occidentaux instruits qui remonte à plusieurs siècles. Puisque nous sommes si évidemment supérieurs, tout le monde veut secrètement nous ressembler. Rien n’est plus faux. Les voyous veulent brigander. Les fanatiques religieux veulent fanatiser. »

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Et vlan dans les dents !

L’accord sur le nucléaire prévoyait que l’Iran allait ouvrir son économie au monde en échange du gel de son programme nucléaire pendant 15 ans. Nous avons depuis appris qu’ils ont fait cette promesse sans y croire une seconde. Mais même s’ils ne l’avaient pas fait, ceux qui défendaient l’accord ont commis une grave erreur de jugement.

Ils supposaient que l’argent versé au régime iranien ferait en sorte qu’en retrouvant la richesse, les ayatollahs allaient lentement se transformer en démocrates libéraux ou du moins que l’on verrait le peuple iranien exiger et obtenir des réformes. Cela ne s’est pas produit.

Même si la majorité du peuple iranien est bien éduquée et libérale, depuis que les liquidités sont disponibles, le régime n’a fait que s’endurcir.

Les ayatollahs ont accaparé l’argent et l’ont utilisé pour financer la terreur. Les Iraniens n’ont pas vu un sou.

Quand Trump s’est retiré de l’accord, les Iraniens sont descendus dans la rue mais pas pour protester contre lui – pour manifester contre le régime.

Posez la question à un dissident iranien vivant au Canada et il vous dira que l’accord était une imposture.

Alors pourquoi tant de supposés experts dans les cercles de la politique étrangère prétendent-ils le contraire? Pourquoi tous ces commentateurs à la télévision se mettent-ils en quatre pour nous faire croire que le ciel va nous tomber sur la tête à cause de la décision de Trump?

Parce que le fondement intellectuel de cette affaire iranienne – l’idée que les gens deviendront démocratiques seulement en fréquentant quelqu’un comme Obama, en signant des accords avec lui et en baignant dans sa lumière – est l’une des principales philosophies qui sous-tend ce qu’enseignent de nombreuses écoles supérieures produisant les diplômés qui travaillent au gouvernement et le personnel des groupes de réflexion qui influencent les décideurs politiques.

C’est la raison d’être de ces idées complètement absurdes qui consistent à inviter l’Arabie Saoudite à faire partie du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Certains croient sincèrement qu’en asseyant les Saoudiens à la table, et en ne critiquant jamais leurs actes répréhensibles, ils en viendront à adopter, par osmose, les attitudes de la gauche droits-de-l’hommiste.

C’est la même logique qui nous dicte notre attitude mollassonne face à l’islam politique à la fois à l’étranger et dans nos propres pays.

Une grande partie de cette réflexion trouve son origine dans la thèse du livre de Francis Fukuyama, La Fin de l’histoire.
Le politologue américain avait prédit que la démocratie libérale était une force contagieuse qui contribuerait à stabiliser la plupart des pays et à mettre un terme aux conflits majeurs dans un avenir prévisible.

Cela avait du sens à l’époque. La guerre froide était terminée, la guerre contre la terreur n’avait pas encore commencé et des pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada pratiquaient une politique centriste de «troisième voie» que d’autres pouvaient imiter.

Mais cette thèse s’est avéré fausse, comme l’admet Fukuyama lui-même.

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Prenez un pays comme la Turquie. Il s’agit d’un État constituant une zone tampon entre l’Occident et l’Orient, entre le monde musulman et la culture européenne. Elle était censée entrer dans l’UE. Manque de pot, ces dernières années, au lieu de devenir plus démocratiques, les Turcs le sont de moins en moins. Le président Erdogan ressemble beaucoup plus à un autocrate islamiste qu’à un chef de parlement européen.

En 2016, j’ai écrit que si j’étais américain, je voterais pour Trump pour la principale raison qu’il n’est pas un relativiste moral et que je m’éloignerais de ce mode de pensée obsolète auquel adhèrent encore Obama et Clinton. Heureusement, Trump s’est montré à la hauteur de ces attentes.

Si les universitaires et les groupes de réflexion ne font pas preuve de plus de sagesse, leur influence diminuera encore davantage. Peut-être qu’ils s’en rendent compte.

« Les idéologies et les politiques qui ont façonné la société américaine il y a une génération deviennent de moins en moins applicables aux problèmes auxquels elle est confrontée aujourd’hui », écrivait Walter Russell Mead dans le dernier numéro du magazine Foreign Affairs, une publication phare des penseurs gauchistes. « Les élites intellectuelles de la politique, pour la plupart, sont trop attachées à des paradigmes qui ne fonctionnent plus, mais les populistes qui cherchent à les remplacer n’ont pas non plus les bonnes réponses».

C’est ce dont nous avons besoin maintenant. Un changement de paradigme nous éloignant de la façon de penser qui nous a amené à l’accord avec l’Iran.

David Brooks écrit à la fin de sa chronique: « Peut-être que Trump a raison de penser que la seule bonne réaction face à un monstre est de l’enfermer. » Peut-être? Peut être?!
Mieux que ça. Cela, deviendra, espérons-le, la philosophie directrice dans les années à venir pour remplacer la plus grande erreur du dogme gauchiste actuel.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source : WinnipegSun

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