Publié par Christian Larnet le 23 mai 2018

Amnesty International affirme que les musulmans Rohingya ont tué jusqu’à 99 villageois hindous en une seule journée au mois d’août de l’année dernière, rapporte al Jazeera (1).

L’ONG humanitaire affirme avoir la preuve que des islamistes d’un groupe armé rohingya ont tué des dizaines de membres hindous d’une communauté de l’État de Rakhine, au Myanmar, l’année dernière.

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Dans un rapport publié mardi, le groupe mondial de défense des droits de l’homme a déclaré que les combattants de l’Arakan Rohingya Salvation Army (ARSA) ont rassemblé et tué environ 99 civils hindous le 25 août 2017.

Les meurtres dans le township de Maungdaw ont eu lieu le même jour où l’ARSA a organisé des attaques contre une trentaine de postes de sécurité à Rakhine, a déclaré Amnesty International.

Ces attaques ont déclenché une répression militaire brutale qui a forcé près de 700 000 musulmans Rohingyas à fuir vers le Bangladesh voisin.

Les réfugiés rohingya ont déclaré qu’en riposte au massacre des villageois, les forces de sécurité du Myanmar ont tué et violé des centaines de personnes et mis le feu à leurs maisons.

Alors que les crimes présumés contre les Rohingya ont été largement documentés, le rapport d’Amnesty International de mardi est la première publication sur les crimes avérés commis par les islamistes de l’ARSA.

Tirana Hassan, directrice de crise d’Amnesty International, a déclaré que les auteurs des meurtres doivent rendre des comptes.

“Il est difficile d’ignorer la brutalité des actions de l’ARSA, qui ont laissé une impression indélébile sur les survivants auxquels nous avons parlé”, a-t-elle déclaré dans un communiqué.

“La responsabilité de ces atrocités est tout aussi cruciale que celle des crimes perpétrés par les forces de sécurité du Myanmar dans le nord de l’État de Rakhine.

Les militaires du Myanmar avaient auparavant accusé les islamistes Rohingya de tuer des civils hindous, mais le groupe armé a toujours réfuté cette affirmation en disant qu’il ‘nie catégoriquement que l’un de ses membres ou combattants ait perpétré un meurtre, des violences sexuelles ou un recrutement forcé’.

Les meurtres de Maungdaw

Les survivants ont dit qu’ils ont été épargnés après avoir promis de se convertir à l’islam

Citant les témoignages de survivants, Amnesty a déclaré que les combattants masqués de l’ARSA ont rassemblé 69 hommes, femmes et enfants hindous dans le village d’Ah Nauk Kha Kha Maung Seik et tué 53 d’entre eux.

Les victimes comprenaient 23 enfants – 14 de moins de huit ans – ainsi que 10 femmes et 20 hommes. Seules 16 personnes, huit femmes et huit de leurs enfants, ont survécu.

Les survivants, qui ont été enlevés et emmenés au Bangladesh, ont dit à Amnesty qu’ils ont été épargnés après avoir promis de se convertir à l’islam.

Décrivant l’attaque, Bina Bala, 22 ans, une survivante, a déclaré à Amnesty :

“Les hommes tenaient des couteaux et de longues tiges de fer. Ils nous ont attaché les mains derrière le dos et nous ont bandé les yeux. J’ai demandé ce qu’ils faisaient. L’un d’entre eux a répondu : ‘Vous et [l’ethnie] Rakhine êtes pareils, vous avez une religion différente, vous ne pouvez pas vivre ici”. [cela corrobore les explications des bouddhistes qui dénoncent les tentatives des musulmans de remplacer leur culture par celle de l’islam]

Certaines survivantes ont dit aux journalistes du Bangladesh que les bouddhistes Rakhine étaient responsables du meurtre de villageois hindous, mais elles se sont rétractées par la suite et ont désigné les musulmans Rohingya à la place. Amnesty International a attribué ces incohérences aux “pressions et menaces qu’elles ont subies pendant leur séjour au Bangladesh”.

Les forces de sécurité du Myanmar ont découvert les 45 corps d’Ah Nauk Nauk Kha Maung Seik dans quatre fosses communes sur le site du carnage en septembre.

Le 25 août également, 46 hommes, femmes et enfants hindous du village voisin de Ye Bauk Kyar ont disparu et ont été présumés tués par les islamistes rohingya, bien que leurs corps n’aient pas été encore retrouvés.

Amnesty a également déclaré que les combattants de l’ARSA sont impliqués dans l’assassinat de six hindoues le 26 août près du village de Myo Thu Gyi.

Le gouvernement du Myanmar doit permettre à des enquêteurs indépendants, y compris une mission d’enquête de l’ONU, d’accéder à Rakhine pour découvrir toute l’étendue des crimes contre l’humanité qui sont commis par les musulmans.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.

(1) https://www.aljazeera.com/news/2018/05/amnesty-rohingya-fighters-killed-scores-hindus-myanmar-180522182832333.html

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