Il était prévisible que la décision de Donald Trump de sortir son pays de l’accord nucléaire international avec l’Iran, signé par son prédécesseur, ne reçoive pas en France une franche adhésion.
Ceci pour des raisons compréhensibles et d’autres plus indicibles que je vais dire ici.
En ce qui concerne les premières, l’accord incriminé avait néanmoins le mérite d’exister. On connaît ses grandes imperfections: l’interdiction faite aux contrôleurs d’effectuer des visites inopinées dans les centrales iraniennes. L’autorisation de poursuivre l’enrichissement de l’uranium à dose et en quantité dangereuses. Le fait que l’interdiction de la fabrication d’engins balistiques de longue portée (foulée aux pieds) n’ait pas été incluse dans l’accord. La personnalité du cosignataire, enfin, convaincu de mensonges répétés et rendant moins que fiable sa signature.
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À telle enseigne que le Directeur Général de l’IAEA, Yukya Amano, chargé de la mise en place et de la conduite des accords, reconnaissait que l’observance de ceux-ci était invérifiable et que son organisation était incapable d’assurer au monde que l’Iran n’était pas en train de continuer de mentir et de travailler sur les armes nucléaires et leur recherche en secret, à l’insu des inspecteurs.
On ajoutera à cela peut-être le principal: les partisans de l’accord expliquaient doctement que sa signature renforcerait le camp des Iraniens prétendument modérés, au détriment de ceux qui sont assurément plus durs.
Ce fut très exactement le contraire, aussi bien au plan électoral et politique qu’au plan militaire, si on en juge aux menées iraniennes agressives en Syrie, en Irak, au Yémen et jusqu’en Méditerranée. Sans parler de l’assistance financière et logistique aux organisations terroristes estampillées du Hamas et du Hezbollah.
De ce pari perdu, il ne fut plus question, alors qu’il changea tout.
Ayant écrit cela, la vérité m’oblige également à écrire qu’il n’y a pas de preuves que l’accord controversé ait été violé, de l’aveu même de certains de ses détracteurs. Pour autant, encore une fois, qu’une telle preuve eût été possible à rapporter.
J’en viens à présent aux raisons indicibles qui font que la position américaine est tournée en dérision, et qui motivent essentiellement l’écriture de cette chronique.
Car j’entends écrire ici ce que personne n’a pu lire dans la presse française, précisément pour les raisons idéologiques à venir.
La République Islamique qu’on ne saurait en rien confondre avec le peuple iranien bénéficie d’une indulgence toute particulière.
Tout d’abord, constitue une faute de goût assez impardonnable de marcher sur les traces du président américain ébouriffant et de chausser ses patins. Mettons que la démarche ne soit pas très sexy. Certes, depuis l’affaire de Corée et les succès enregistrés en matière économique – dont les dividendes politiques ont été engrangés sur le front intérieur – les médias internationaux ont baissé d’un demi-ton et leurs observateurs rien moins qu’impartiaux ont cessé pour l’heure de lui offrir des consultations psychiatriques gratuites. Il n’en demeure pas moins que l’extravagance et les manières du personnage, comme ses postures idéologiques, feront que depuis son intronisation où certains priaient déjà pour qu’il fût assassiné et jusqu’à sa sortie, il continuera d’être mortellement détesté.
Pour les élites dominantes, quoi qu’il fasse de positif, et quoiqu’ait fait de calamiteux son prédécesseur, on préférera avoir tort avec Obama que raison avec Trump.
Pour ce que le premier est naturellement, et parce que l’on hait naturellement le second.
Je ne lis pas non plus ce que je devrais lire sur l’Iran dans la presse française, si elle n’était pas aussi idéologisée. Tout d’abord, il est significatif que, principalement sur les chaînes d’information audiovisuelle du service public, les condamnations du Quai d’Orsay comme de l’ensemble des chancelleries européennes des tirs iraniens vers Israël n’aient pas été reprises.
Comme si elles contrariaient l’habitude prise de voir Israël rituellement condamné.
De manière plus générale, et depuis des années, il est remarquable que la République Islamique – qu’on ne saurait en rien confondre avec le peuple iranien – bénéficie d’une indulgence toute particulière. L’autoritarisme brutal du régime, la répression des homosexuels, le sort fait aux femmes, la censure des artistes et de l’information sont particulièrement minorés.
L’attitude du régime des ayatollahs par rapport à Israël ou plutôt à «l’entité sioniste vouée à disparaître» ne semble pas poser de problème moral particulier au monde médiatique et politique.
Le fait que soit inscrit sur ses engins balistiques «Israël doit être détruit» n’est en rien imputé à charge et ne provoque aucune inquiétude et encore moins réprobation.
Bien plus grave, les menées antisémites criminelles de la première des dictatures islamistes laissent de marbre les antiracistes ordinairement les plus vibrionnant. Ainsi, les attentats de Buenos Aires commis par le Hezbollah iranien à l’encontre de l’ambassade d’Israël (30 morts) et les locaux de la principale organisation juive argentine Amia (75 morts) n’ont pratiquement pas été couverts en France.
Ces affaires, après avoir fait couler le sang dans les années 90, continuent aujourd’hui de faire couler beaucoup d’encre à Buenos Aires comme à New York: un ancien ministre iranien est visé par un mandat d’arrêt international, le procureur Guzman qui a diligenté l’enquête a été assassiné et l’ancienne présidente Kirchner vient d’être inculpée récemment pour avoir voulu protéger Téhéran.
Certains en France semblent avoir adopté idéologiquement la même posture.
L’attitude du régime des ayatollahs par rapport à Israël ne semble pas poser de problème moral particulier au monde médiatique et politique.
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Celle d’un Edwy Plenel, par exemple, est assez significative du parti pris pro-ayatollahs et de ses soubassements psychologiques. C’est ainsi que le fondateur de Médiapart écrit sur Twitter :
«Course à l’abîme avec ce feu vert à l’aventurisme militaire de Nétanyahou. Trump offre au PM d’Israël le cadeau qu’il attendait depuis 10 ans: l’endossement public par Washington de sa détestation de l’Iran.»
On remarquera ici cette confusion remarquable entre l’Iran et l’action des ayatollahs en Syrie. Ainsi que le géopoliticien Frédéric Encel lui fait fort bien remarquer le 12 mai :
«Où sont les bases militaires israéliennes menaçant la frontière iranienne ? Où sont les discours israéliens appelant à la destruction de l’Iran ? Manichéisme primaire, comme d’habitude».
Mais au-delà de ce manichéisme qui ne peut plus dissimuler sa maniaquerie antisioniste, il est aisé de comprendre ce qui se trame derrière l’aspect en partie délirant de ce «parti de l’Iran».
- Pour quelles raisons préfère-t-on toujours avoir tort avec Barack Hussein Obama que raison avec Donald Trump ?
- Pourquoi dit-on Rohani le «modéré» et Nétanyahou le «faucon», sans le moindre égard pour la réalité politique factuelle ?
- Pourquoi ignorer ce qu’est en train d’entreprendre, non sans risques, le pro-occidental prince héritier saoudien pour remédier aux excès terribles du wahhabisme fondamentaliste à l’égard des femmes, des juifs et des chrétiens, et lui préférer le seul pays où l’islam chiite, ordinairement tolérant, est source d’obscurantisme ?
Parce que dans l’inconscient collectif occidental torturé, travaillé depuis trop longtemps par Monsieur Plenel et ses camarades de jeux idéologiques xénophiles, un pays occidental démocratique ne peut pas être bon et un pays oriental autoritaire et anti-occidental ne peut pas être tout à fait mauvais.
Ce manichéisme à l’envers n’est pas seulement primaire, il est aussi pervers.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation du Figaro Vox.
Mon cher Monsieur Goldnadel, vous oubliez le principal, c’est à dire la déclaration iranienne que si les pays européens et autre ne supportent et ne commercent plus avec l’Iran, les autorité iranienne révéleront les noms de tous les politiciens et autre et ce qu’ils ont touché pour que ce traité soit accepté par tous….. j’attends avec impatience cette liste.
Bravo et merci à Trump et à ses conseillers.
Espérons que les noms seront révélés ; on nous cache tellement de choses en Europe soumise .
Les ayatollahs menacent de divulguer les noms de négociateurs corrompus ( K et F? ; Pour quelles raisons, Kelly est allé rencontrer des Iraniens à Paris? ). Ceci explique cela.
Kelly? vous voulez dire Kerry?
Les propos des gouvernants français et de leur medias immondes sont tout simplement insensés! ah oui, les mauvais accords qui vont déboucher sur la fabrication de bombes nucléaires par l’iran ont…le mérite d’exister? le sida aussi, le cancer aussi, la lâcheté, faut-il les encenser aussi? la raison pout laquelle les gouvernants français et leur ignoble presse sont toujours favorables aux ennemis d’Israel et des USA est que ces pays se battent contre l’islam qui veut imposer sa loi au monde alors que eux préfèrent subir en attendant de se voir décapiter ce à quoi ils ne veulent même pas penser tant ils en ont peur mais ce n’est pas en se cachant sous leurs lits qu’ils vont éviter la 3ème guerre mondiale, bien au contraire.
Ce qui m’a encore plus étonnée c’est d’entendre Alain Finkielkraut, dont j’estime beaucoup les analyses et les chroniques, dire en substance à Elisabeth Levy dans l’Esprit de l’Escalier, que l’on ne pouvait blâmer la France de vouloir conserver les contrats juteux avec l’Iran, s’ils étaient destinés à procurer du bien-être aux Français. Les bras m’en sont tombés.
Et de se moquer de l’attitude de Trump lors de la signature du désengagement des USA du JCPOA crapuleux. Peut-être Trump lui paraît-il vulgaire, mais de là l’amalgamer à ceux qui ne pensent pas ou pensent mal; il me semble que notre chroniqueur national devrait revoir sa copie sur ce point. ou cela continue d’être une pensée de gauche pourrie dans toute sa splendeur.
L’Europe et la France nous rebat les oreilles avec l’application des droits de l’homme et le respect des valeurs morales, mais il semble qu’ils considèrent que cela ne s’appliquent ni aux juifs ni à Israël!
Pour ma part, je pense aussi que Donald Trump a voulu anticiper l’échéance de 2025 que les signataires, à tout le moins du côté occidental, ont acceptée après des années de tractations, en se disant “Comme ça on est bien peinards pendant dix ans, après quoi nos successeurs n’auront qu’à se dém… brouiller.”
“Pour quelles raisons préfère-t-on toujours avoir tort avec Barack Hussein Obama que raison avec Donald Trump ?” parce nos “zélus” politiques de tous bords sont comme les trois singes : sourds, muets et aveugles. Depuis des lustres ces gens scient la branche sur laquelle nous sommes tous assis mais j’espère que quand cela arrivera nous aurons un petit moment pour coller aux poteaux tous les collabos : les Plenel, Mélenchon, Macron, et autres parasites de gauche et de droite.
La France cultive sa laideur en soutenant le pire.
Comme d’habitude, elle se déshonore par cupidité et lâcheté.
Mais plus prosaïquement existe-t-il encore une fierté nationale française autre que la soumission au mensonge par confort, veulerie, antisémitisme ?
Sans doute que oui, mais tellement minoritaire que cela en devient anecdotique…
Comme dans le reste de l’Europe…
Merci au président Trump de donner une véritable leçon de morale aux donneurs de leçons européo-islamo-gauchistes et français, qui ne manqueront pas de se coucher devant leur nouveau maître…
Tout compte fait, l’espoir existe et avec un peu de chance, c’est Trump qui l’imposera aux pleutres européens, au grand soulagement d’une partie grandissante de cette Europe populaire (qu’ils appelle populiste).
Finkelstein a tort de dire qu’il comprend les signataires de l’accord avec l’iran qui ferait dans tous les cas de figure une puissance nucléaire de l’iran, la course à l’armement nucléaire qui s'”en suivrait et finalement la guerre nucléaire tout cela pour…les 3 sous des contrats que quelques industriels en retireraient s’ils sont payés (avec les assurances d’Etat ç-à-d le contribuable puisque il est évident que l’iran ne pauera pas même s’il avait les fonds…). Donc pour que 3 tondus et 2 chauves se fassent 3 sous sur le dos du contribuable cela vaut la peine de raser la moitié du monde et faire 1 ou 2 milliards de morts???
PS Une fois de plus les philosophes et les gauchistes ne comprennent rien à l’économie. Ce qu’ils veulent c’est une crise économique mondiale qui détruira tout et aboutira sur une 3è guerre mondiale. Ce qui prouve que philosophie et intelligence sont 2 choses différentes.
Mais non, pour nourrir sa politique d’ aides sociales à sa politique de migrants. l’argent du contribuable français ne suffit pas, et son armée n’en parlons pas.
Dans le cas ou elle (France) arrive à se faire payer! Ou simplement le backchich de ses élus…