Publié par Vivien Hoch le 25 mai 2018

L’Irlande est l’un des plus grand pays pro-vie du monde. L’avortement y est interdit dans tous les cas de figure. L’avortement y est synonyme de honte et d’immoralité. Le 8e amendement est la plus grande chance de l’Irlande. C’est un roc de sagesse au milieu d’un monde fou. Sous les coups répétés des géants mondiaux de l’avortement (IPPF – Planning familial mondial, ONU, UE, etc.), un référendum sur l’abrogation du 8ème amendement de la Constitution est organisé. Résultat vendredi 25 mai.

Evidemment, les médias parlent positivement de l’avortement, qui est une « libéralisation », une « légalisation », une « ouverture » ; ils titrent sur la « paranoïa » des pro-vie ; ils multiplient les témoignages de femmes qui ont souffert de ne pas avoir pu avorter tranquillement (sic.) : « je me suis sentie comme criminelle » (France Info), « l’histoire poignante de Fabiana » (l’Obs)… Les médias Irlandais ne sont pas en reste. L’Irish Time, sorte de « quotidien de référence » comme Le Monde en France, propose de belles manipulations par l’image : les pro-vie sont vieux et tirent la gueule, les pro-avortement sont jeunes et souriants.

L’Eglise catholique Irlandaise, fidèle à sa ligne de renoncement qui prévaut également dans les autres pays occidentaux, semble avoir totalement abdiqué devant l’inéluctable. L’AFP titre une longue dépêche, assez juste pour une fois : « Eglise catholique discrète avant le référendum sur l’avortement » ; on y lit notamment que « l’association des prêtres catholiques (ACP), qui représente un bon tiers du clergé, s’est même inquiétée que des militants pro-vie aient pu utiliser la chaire d’une église pour faire passer leur message, jugeant ce type d’intervention “inapproprié” ». Cela semble tout à fait probable, quand on voit par exemple comment les pro-avortement déclarés du MRJC sont toujours accueillis et financés par l’Eglise de France.

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Jadis, le grand peuple irlandais a rechristianisé une Europe qui était plongée dans les ténèbres du paganisme et de l’incrédulité. Ses grands saints, comme saint Colomban, déferlèrent sur le continent et secouèrent l’âme des peuples jusqu’à provoquer la renaissance carolingienne. Aujourd’hui, elle est encore l’un des seuls pays (avec la Pologne notamment) à défendre la vie de ses enfants, encerclée par une Europe retournée à ses ténébreuses pratiques.

Les débats sont durs et les pro-vie irlandais, notamment soutenus par les Américains (Lila Rose, Life Site News…), ne lâchent rien. Le ton est monté la semaine dernière après l’emploi d’images de personnes trisomiques sur des affiches publiées du camp du « No ». Ces affiches ont été dénoncées par le Premier ministre comme une tentative selon lui de « salir le débat et créer la confusion ». Selon la télévision publique, le premier ministre Leo Varadkar, 39 ans, médecin et homosexuel militant, a affirmé que « dans la législation que nous avons proposée, l’avortement pour raison de handicap serait interdite ».

C’est faux, hypocrite et contredit la logique de la transgression à l’œuvre dans tous les pays qui ont adopté l’avortement. L’hypothétique victoire du oui va évidemment conduire à de nombreux avortements en cas de diagnostic prénatal de trisomie, exactement selon le même processus qu’on observe en France avec la sacro-sainte loi Veil qui autorise une politique de santé eugéniste : 96 % des trisomiques sont avortés aujourd’hui en France. Le député anglais Lord Shinkin : « Un vote oui est un permis de tuer en raison d’un handicap ». Logique implacable.

Ce qui se passe en Irlande doit être l’occasion de rappeler, une fois de plus, comment l’avortement est la première pierre d’un projet de société eugéniste, coercitif, bio-politique, holiste et totalitaire. Sa légalisation, prétendument « encadrante », est en fait le « passeport de toutes les transgressions » (expression de Jean-Marie le Méné) : le « droit à l’avortement » sera brandi comme un « droit fondamental », puis carrément « constitutionnel » et il sera utilisé pour autoriser toutes les dérives à venir : manipulations sur l’embryon, politiques de santé eugéniste, euthanasie, etc. Dans le conflit métaphysique qui oppose la liberté à la dignité, légaliser l’avortement, c’est écraser la dignité par la liberté.

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L’Irlande est aujourd’hui confrontée à la plus importante des décisions que peut prendre un peuple. Elle touche à l’intime de la civilisation : celle de dépénaliser ou non l’avortement. Autrement dit : trancher dans la dichotomie du Bien et du Mal absolus, le droit de vivre ou le droit de tuer. C’est un « ou » exclusif. Le respect de la vie est inconditionnel ou il n’est rien. La grandeur d’une civilisation se mesure au respect qu’elle porte à ses enfants – de l’autre côté de l’Atlantique, le président Donald Trump affirmait cette semaine au grand gala pro-vie Susan B. Anthony List que « La vie est la véritable source de la grandeur de l’Amérique ». Si l’Irlande tombe, l’Europe s’enfoncera un peu plus dans la grande déchetterie des échecs de l’histoire humaine.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Vivien Hoch, docteur en philosophie pour Dreuz.info.

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