Publié par Abbé Alain René Arbez le 26 mai 2018

Le mot « paix » est instrumentalisé et fonctionne à géométrie variable. Sans complexes, la propagande islamiste (soi-disant « religion de paix ») met en avant le salam coranique comme seul avenir du monde…

De manière plus générale, voici une idéologie qui se permet d’avoir les coudées franches dans le relativisme ambiant : le pacifisme, pétri de belles intentions et issu de péripéties multiples, est devenu le faux nez d’obscurs projets à l’échelle planétaire ! 

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En 1915, dans un empire ottoman en déclin, 1 500’000 chrétiens arméniens furent victimes d’un atroce génocide planifié par les Turcs. Les belles âmes des nations européennes furent étrangement silencieuses devant ces massacres, ce qui 35 ans plus tard fut ressenti comme un encouragement par Hitler déclenchant la solution finale. (Wer redet noch von der Armenier ?)

En 1917, en Russie, ce sont les pacifistes qui organisèrent le déclenchement d’une guerre civile donnant naissance à une Union des républiques socialistes soviétiques, avec ses innombrables victimes, ses goulags et son rouleau compresseur impitoyable. Résultat : cent millions de morts, avec une persécution généralisée du christianisme dans toute la zone d’influence communiste et une emprise hypnotique sur la classe ouvrière et ses porte-paroles en Europe et dans le Tiers-Monde.

Dans les années 30, les pacifistes d’Europe et des Etats Unis manifestaient vigoureusement en exigeant qu’on renonce aux armes. Mais dans le même temps, l’Allemagne nazie faisait tourner à plein régime ses usines d’armement pour préparer ses agressions. En 1938, les pacifistes applaudirent le pacte germano-soviétique, fomenté par Hitler et Staline, paraît-il pour éviter la guerre… Et en 1940, les mêmes pacifistes encourageaient les Français à accueillir les troupes étrangères. Comme aime à le rappeler Zemmour, la majorité des collabos de Vichy venait de la gauche pacifiste. A Paris, les manifestants vociféraient « contre le militarisme » et revendiquaient la paix … en fin de compte, la pax germanica du Reich. Puis la conflagration de la 2nde guerre mondiale imposa cinq années terribles à la population européenne, avec les bombardements, les exactions, les privations, les exterminations massives. En particulier par la mise en oeuvre à échelle industrielle d’une éradication féroce du judaïsme européen : 6 millions de morts.

En 1950, des activistes de nombreux pays manifestaient « pour la paix en Indochine », alors même que les soldats mouraient en grand nombre sur le terrain sous les attaques coordonnées du Viet Cong. Les campagnes pacifistes invoquèrent les grands principes humanistes, permettant ainsi à l’offensive communiste de progresser en Asie. Mais aussitôt après le retrait américain et français, le Viet Nâm connut la dictature, les camps de rééducation et les massacres de masse.

En 1960, on manifestait à grande échelle « pour la paix en Algérie », et les intellectuels de gauche (enseignants, artistes, journalistes) apportaient leur appui aux égorgeurs de femmes et d’enfants et aux poseurs de bombes. Les accords d’Evian, signés avec la plus sanguinaire des factions algériennes, le FLN, furent chaleureusement applaudis. Et ce furent les massacres de civils européens, les tortures, l’exécution sauvage de 150 000 Harkis, le retour en métropole de familles pieds-noirs dans des conditions désastreuses…

Dès 1968, de grands mouvements de foule s’organisèrent aux cris de « paix au Viet Nâm » et « paix au Cambodge ». Le camp de la paix, c’était le parti communiste de Ho Chi Min et de Pol Pot ; et l’ennemi, les Etats Unis. S’ensuivirent des millions de morts, un génocide atroce, des déplacements massifs de populations, des tentatives de fuite désespérées. Il n’y eut pas le moindre message de solidarité pacifiste envers les innombrables victimes…

Lorsque la Turquie occupa militairement le nord de Chypre, les pacifistes restèrent silencieux. Les Kurdes massacrés par les Turcs ne suscitèrent non plus aucune réaction pacifiste. Les Tibétains réprimés par la Chine ne trouvèrent guère plus d’écho. 

Durant la plus longue guerre d’Afrique, celle du Soudan, où, pendant 18 ans, 2 millions de chrétiens et animistes du sud furent massacrés par les musulmans de Khartoum, on n’entendit jamais un seul appel des pacifistes. Idem lors du massacre en l’an 2000 de milliers chrétiens des Moluques et de Sulawesi par les islamistes indonésiens. Rien sur les exactions islamiques contre les chrétiens du sud des Philippines et contre les bouddhistes du sud de la Thaïlande. Idem lors du nettoyage ethnique anti-blancs par Mugabe au Zimbabwe. Même silence lors de la répression des Kabyles par le gouvernement d’Alger, ainsi que face aux 250’000 civils assassinés dans le bled par les factions islamistes algériennes.

En revanche, les pacifistes appuyèrent bruyamment le bombardement de Belgrade par l’OTAN, sans aucune considération pour le rôle décisif et exemplaire des Serbes durant la résistance face aux positions nazies en 1944. L’appui des altermondialistes fut total lors de l’autodéclaration d’indépendance par les musulmans du Kosovo, berceau de la culture orthodoxe serbe.

Mais les pacifistes ne rateraient surtout aucune manifestation propalestinienne, où s’agitent les bannières multicolores « pace » parmi celles, noires et vertes, du Hezbollah et du Hamas ! Des pacifistes nullement dérangés par les hurlements appelant au jihad, et par les slogans de « mort aux juifs » criés dans l’espace public. Le mouvement pacifiste (ou altermondialiste) engagé en faveur d’une Palestine judenrein, s’est ainsi focalisé sur un refus obstiné de voir les juifs revenir sur leurs terres ancestrales, tandis qu’il facilite en Europe les flux migratoires islamiques sans aucune régulation. Le mouvement pacifiste exige des pays occidentaux la distribution automatique de papiers à tous les clandestins venus d’Afrique et d’Orient. 

Alors que durant les dernières décennies, les chrétiens du Proche Orient furent systématiquement attaqués, spoliés, déportés, massacrés, au point de devenir des petites minorités assiégées dans leur propre pays, jamais on n’entendit le moindre murmure réprobateur des mêmes militants de la paix ! 

Comment se fait-il que les pacifistes, portés aux nues par les milieux artistiques, les enseignants et les journalistes, aient été autrefois des alliés objectifs de la dictature communiste, de la barbarie nazie, et aujourd’hui, de la propagande islamiste dont les exploits sanglants s’étalent jour après jour dans les médias?

Le métissage culturel est le nouveau paradigme et il prépare – sous des prétextes pseudo-artistiques – la disparition progressive des traditions occidentales authentiques. Lors des grands mouvements migratoires musulmans vers les pays européens, les pacifistes et altermondialistes sont en première ligne pour promouvoir la dévalorisation des populations autochtones dans les opinions publiques. Adeptes de la culpabilisation occidentale en repentance permanente, les mêmes partisans de « la paix » et du « sans frontières » refusent rageusement toute référence aux racines judéo-chrétiennes des nations européennes.

On sait à quel point le mot « paix» est sujet à caution. Ambivalent, il change de sens selon les systèmes politiques… L’anthropologie en est la clé essentielle. Il suffit de voir la différence de signification religieuse entre le shalom biblique (ouvert à tous les humains) et le salam coranique (réservé aux seuls musulmans et donc totalitaire envers les autres). Les conséquences sociétales que cela génère à tous les niveaux sont considérables. 

Les pacifistes se parent de principes qu’ils proclament incontestables et universels. Au nom d’une soumission idéologique opaque, ils travaillent à la destruction des bases civilisationnelles les plus éprouvées et accélèrent le remplacement de populations. Ils rendent ainsi par leurs campagnes et leurs opérations de boycott l’avenir toujours plus fragile et menaçant. D’autant plus que les sous-cultures qui se développent produisent un être humain « hors-sol », sans racines, manipulable à volonté. 

Coupée de toute base réelle, c’est avec les illusionnistes pacifistes que la paix est la plus compromise. La mode du sans frontières se présente généreusement comme ouverture et accueil, alors qu’en réalité le nivellement par le bas poursuit son œuvre délétère. Ce n’est pas la banquise qui est en train de fondre, c’est la colonne vertébrale historique des peuples européens qui disparaît. Profitant de l’amnésie spirituelle qui gagne les esprits, les idéologues pacificateurs se font fossoyeurs.

« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix, je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Ne soyez ni perturbés, ni angoissés… » (évangile de Jean 14.27)

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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, commission judeo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.

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