Publié par Gilles William Goldnadel le 30 mai 2018

Pour ceux qui doutent de la réalité d’une désinformation organisée, je recommande le dernier exemple avéré. Il s’agit de la manière dont le correspondant attitré du journal le Monde à traité du sujet consacré à la fusillade de Gaza à la frontière israélienne.

Mon article s’adresse à tout lecteur exaspéré par la manière idéologique dont une grande partie de la presse française traite de certains sujets, indépendamment par ailleurs de sa propre vision du conflit israélo-palestinien. Ce correspondant s’appelle Piotr Smolar. J’avais été fort étonné, lorsqu’il était encore en poste à Paris, des propos qu’il avait tenus lors d’un débat télévisé au cours duquel il avait considéré doctement que le malheureux Ilan Halimi n’avait pas été assassiné par la bande des barbares de Fofana pour des raisons antisémites. Il est vrai que lorsqu’un jeune homme est torturé et que son corps est brûlé avec des cigarettes aux cris de sale juif, le doute cartésien est recommandé. La vérité me commande néanmoins à écrire que les articles que j’avais lus par ailleurs sous sa plume me paraissaient honnêtes et équilibrés, d’où mon étonnement sur son comportement télévisé. Mais c’est dans le cadre de son poste en Israël, que M. Smolar s’est tristement illustré.

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À telle enseigne, que son alter ego, correspondant de l’Obs dans le même pays, lui a reproché par écrit sa partialité anti- Israélienne ainsi que des libertés prises avec la vérité. L’Obs n’ayant pourtant pas la réputation d’être particulièrement inféodé à Sion. Mais foin de propos généraux, j’entre à présent dans le concret et l’incontestable. Il y a une semaine, un des dirigeants les plus importants du Hamas, en la personne de Salah Bardawill reconnaissait que 50 des 62 palestiniens tués lors de la fusillade étaient membres de son organisation.

L’Agence France-Presse, qui n’a pas non plus la réputation d’être acquise aux thèses de Jérusalem a confirmé l’information capitale. Les hommes politiques et la presse d’Israël en ont naturellement fait leur miel.

Je l’ai également commenté dans les médias français et ai autre part demandé publiquement au correspondant du Monde en Israël pour quelle raison celui-ci avait occulté cette information, compte tenu de son importance et du fait que le journal vespéral avait coutume de relayer systématiquement les informations du bureau de l’AFP. La réponse a fini par arriver dans le cadre d’un article stupéfiant qu’a publié M. Smolar dans son journal jeudi dernier. Vous y trouverez la preuve formelle, avouée avec une candeur désarmante, de ce que l’information des faits est occultée par l’idéologie. Je vous lis le passage qui le démontre expressément : « l’autre raison de ne pas reprendre les propos de Salah Bardawill (N.B. : la première raison est que peut-être le Hamas se vantait) devrait relever de l’évidence : en quoi l’appartenance éventuelle au Hamas des victimes justifierait-elle leurs morts, si elles ne présentaient pas de danger immédiat pour les soldats Israéliens ?… ».

On pourrait répondre aisément à cette question, qu’il est autorisé d’éprouver moins de compassion naturelle pour la mort d’un membre d’une organisation terroriste internationalement labellisée que pour un civil ordinaire. Ou encore que c’est l’affaire du lecteur, une fois informé, de répondre en connaissance de cause. Mais l’essentiel est ailleurs : ainsi, le journaliste attitré d’un journal important reconnaît que dans le cadre du conflit israélo-palestinien, il subordonne l’information des faits (ce qui est son premier devoir professionnel et déontologique) à la question de savoir si cette information ne servirait pas moralement indûment la thèse d’un des protagonistes. Il était impossible de reconnaître davantage que l’idéologie prime le factuel. Ainsi, M. Smolar reconnaît que le lecteur du Monde ne devait pas connaître un fait important, de crainte, en temps réel, de voir la défaite médiatique qu’Israël a subie à plate couture partiellement et injustement limitée. Maintenant que la défaite méritée est consommée, maintenant que le journaliste l’a constatée sur Twitter sans vif déplaisir et y aura même contribué, maintenant que l’État juif a fait l’objet d’une nouvelle condamnation rituelle, il peut, il peut enfin, révéler au lecteur , traité comme un mineur, le fait délibérément occulté.

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Voilà comment on fabrique de l’occultation d’information, volontairement, dans la presse française militante et idéologisée. Et ce qui vient d’être prouvé dans le cadre du conflit israélo-palestinien, pourrait être établi dans le cadre de toute question ou l’anti-occidentalisme règne en maître.

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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation de Valeurs actuelles.

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