Publié par Ftouh Souhail le 27 mai 2018

Le projet pour la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté israélienne sur les hauteurs du Golan a été retiré de l’agenda du Congrès par décision du leader républicain Paul Ryan, régulièrement dénoncé comme se soumettant à l’agenda du parti Démocrate. En même temps, le sénateur républicain libertaire Rand Paul a critiqué les 12 conditions américaines pour un nouvel accord avec l’Iran.

Le président républicain de la Chambre des représentants des Etats-Unis, le Républicain Paul Ryan, a retiré de l’ordre du jour la résolution qui demandait la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le Golan.

Le journal américain The Washington Free Beacon a révélé que la résolution avancée par certains membres de la Chambre des représentants américains a été retirée de l’agenda de cette chambre suite à la décision de son président Paul Ryan.

Les responsables de la Maison Blanche, qui ont parlé au Washington Free Beacon à ce sujet, ont nié avoir joué un rôle dans le débat, déclarant que les responsables n’ont pris connaissance que récemment de la résolution DeSantis.

La résolution avait été rédigée par le Républicain Ron DeSantis qui a exprimé sa colère au journaliste de Washington Free Beacon envers l’opposition du président de la Chambre des représentants US.

DeSantis a insisté qu’il croyait fermement que la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur les hauteurs du Golan s’avérait nécessaire pour faire pression sur l’Iran dont « l’influence se renforce » dans la région.

Après la relocalisation de l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem, un membre du Congrès américain a demandé à Washington de reconnaître la souveraineté israélienne sur le Golan libéré en 1967 par Israël. Le représentant de la Floride, Ron DeSantis, a déclaré au site d’information israélien Walla qu’il avait présenté, jeudi dernier, son projet au comité des affaires étrangères du Congrès, dont il est membre.

Le député républicain avait pris part, lundi 14 mai, à la célébration en Israël du déménagement de l’ambassade US à la capitale juive. Il a affirmé qu’il ne fallait pas mettre Israël dans l’embarras pour l’obliger à céder les hauteurs du Golan au dictateur Bachar al-Assad. DeSantis a déclaré à Walla qu’il avait discuté de son idée et qu’il en aurait informé le président américain Donald Trump. DeSantis est un congressiste renommé ayant apporté un soutien tous azimuts au projet de la relocalisation de l’ambassade américaine.

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Un sénateur républicain défend l’accord 5+1, avec Téhéran

Jeudi, 25 mai 2018, lors d’une réunion de la commission des relations étrangères du Sénat américain, prévue pour examiner le budget du département d’État, le sénateur républicain, Rand Paul s’est adressé au secrétaire d’État Mike Pompeo pour défendre l’accord avec l’Iran et blâmer « les décisions unilatérales» de la Maison-Blanche.

Critiquant les 12 conditions américaines pour un nouvel accord avec l’Iran, il a dit, sur le thème du Plan global d’action conjoint, signé en juillet 2015 entre l’Iran et les 5+1, que les nouvelles mesures de son pays contre l’Iran étaient de nature unilatérale  :

« Nous pouvons peut-être durcir les sanctions, mais il se peut que cette démarche reste stérile parce que c’est une décision unilatérale. »

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a énuméré lundi dernier douze conditions pour conclure un « nouvel accord » avec l’Iran, avec des demandes sur le volet nucléaire comme la fin de la prolifération balistique et de l’implication iranienne dans les conflits au Moyen-Orient. En échange, les Etats-Unis sont prêts à lever, à terme, leurs sanctions.

Dans une autre partie de ses propos, le sénateur républicain a aussi critiqué l’administration américaine en lien avec sa politique avec ses alliés à Ryad :

« Nous devons reconnaître que l’Arabie saoudite est un acteur problématique au Moyen-Orient. Nous ne devrions pas permettre une course aux armements entre l’Arabie saoudite et l’Iran ! Nous devons également arrêter de fournir des armes à l’Arabie Saoudite qui sont ensuite utilisées pour massacrer des vies innocentes au Yémen »

Il a poursuivi : « Pourquoi demande-t-on à l’Iran de retirer ses troupes de Syrie alors que les Saoudiens et les Qataris sont à l’origine des problèmes dans ce pays ? »

Le sénateur républicain Rand Paul prend même indirectement la défense des mercenaires pro-Iran au Yémen et s’est adressé à Pompeo en ces termes :

« Vous avez appelé l’Iran à renoncer à soutenir le mouvement d’Ansarallah, mais vous n’avez pas exigé de l’Arabie saoudite qu’elle mette fin à ses frappes contre son voisin du Sud. La catastrophe humaine qui s’est produite dans ce pays, le plus pauvre de la péninsule arabique, est le fruit de l’intervention militaire saoudienne. »

Rand Paul est l’un des représentants de la branche libertarienne du Parti républicain. Bien qu’affilié au Parti républicain, Rand Paul a gardé une voix indépendante depuis le début de la Présidence de Donald Trump. Il s’est notamment opposé à la proposition de remplacement de l’Obamacare. Il est opposé aussi à toute intervention américaine en Syrie.

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