Un texte caché a été découvert dans les manuscrits de la Mer Morte. En utilisant l’équipement avancé de traitement d’images, des experts en Israël ont trouvé des lettres invisibles à l’œil nu sur les célèbres manuscrits.
La technologie, qui a été initialement élaborée pour la NASA, a identifié de nouvelles lettres et de nouveaux mots donnant aux experts une nouvelle vision des textes historiques. Selon l’Autorité des antiquités d’Israël effectuant la recherche, l’un des fragments peut même indiquer l’existence d’un manuscrit précédemment inconnu.
« Dans le cadre du projet, chacun des milliers de fragments des manuscrits de la mer Morte est imagé afin de contrôler son état physique et de mettre les meilleures images à la disposition du public », a expliqué l’Autorité dans son communiqué.
[dreuz-paypal]
Les premiers manuscrits de la mer Morte ont été découverts en 1946 et 1947 dans les grottes de Qumrân dans le désert de Judée. D’autres parchemins ont été trouvés au cours des années suivantes, jusqu’en 1956. Au total, 1000 anciens manuscrits religieux ont été découverts. Les fragiles fragments de parchemin et de papyrus ont été conservés pendant 2000 ans grâce aux conditions sombres et sèches des grottes.
Le nouveau texte a été trouvé par Oren Ableman, chercheur auprès de l’Autorité des antiquités d’Israël et étudiant diplômé de l’Université hébraïque de Jérusalem.
Ableman a examiné des dizaines de fragments de la « Caverne 11 » de Qumrân et a découvert des traces d’encre sur de nombreux fragments qui n’étaient pas visibles à l’œil nu.
De nouveaux fragments ont été identifiés comme ceux des livres de Deutéronome, Lévitique et Jubilés, également connu sous le nom de Genèse mineure.
La nouvelle a été annoncée mardi lors d’une conférence organisée à Jérusalem par le Centre Orion d’étude des manuscrits de la mer Morte de l’Université hébraïque, l’Autorité des antiquités d’Israël, le Musée d’Israël, l’Université de Vienne et l’Université de New York.
Des fragments ont également été découverts dans le Rouleau du Temple, le plus long des manuscrits de la mer Morte, qui fournit des instructions sur l’organisation des services du temple, et le Rouleau des Grands psaumes. Les chercheurs notent qu’un autre fragment contient des lettres paléo-hébraïques, un ancien texte hébraïque qui ne peut être attribué à aucun manuscrit connu. « Cela rend possible l’éventualité qu’il appartenait à un manuscrit encore inconnu », explique l’Autorité des antiquités d’Israël dans son communiqué.
[dreuz-newsletter]
Les manuscrits de la mer Morte continuent de révéler leurs secrets. Plus tôt cette année, des chercheurs de l’Université de Haïfa ont annoncé qu’ils avaient traduit l’une des deux dernières parties des manuscrits de la mer Morte.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : traduction © Oksana Zvirynska pour Dreuz.info.
Au début, en lisant le titre, j’ai pu craindre qu’il s’agisse d’une de ces pratiques où, avec l’aide de Gematria, l’on prétend révéler une vérité métaphysique ou un fait politique comme par hasard toujours après son évènement , mais heureusement, ce n’est pas de cela qu’il s’agit.
Donc , une nouvelle sérieuse et très intéressante.
Merci, Madame, pour cette intéressante info.
Mais, sans tableau comparatif des écritures proto-sinaïtiques,
proto-cananéennes, et paléo-hébraïques, il est difficile de se
faire une idée .
A quels groupes de populations est-il raisonnable d’attribuer
les différents fragments trouvés et traduits?
Il semble que ce dont vous parlez , évoque, en tout cas,
d’autres groupes que les Esséniens mentionnés par A. Dupont-
Sommer, dans son livre publié en 1959: « Les écrits esséniens
découverts près de la Mer Morte ».
L’édition de Poche Payot 1996 et 2010 que j’ai sous les yeux,
présente , comme illustration, sur la couverture, un fragment
à l’écriture beaucoup plus désordonnée.
Le document que vous montrez, en illustration, présente une
régularité de lignes tout à fait surprenante.
La photo utilisée en illustration de l’article montre un texte écrit en hébreu dit « carré » tout a fait compréhensible pour des lecteurs actuels, qui date du retour de l’exil de Babylone en -516 et qui s’est implantée progressivement dans la population (on trouve par exemple des textes en paléo hébreu jusqu’au début de l’ère chrétienne).
L’écriture et la langue du texte étant de l’hébreu, il s’agit donc d’un texte écrit et lu par des Juifs.
Si vous vous intéressez à l’évolution de l’écriture hébraïque, je vous conseille le livre de Joseph Cohen: l’écriture hébraïque, son évolution et ses secrets (Ed Cosmogone 1997)
@ Hanna Merci pour votre conseil: je ‘ai , ce livre.
Mais, précisément, l’illustration de l’article ne montre pas
un fragment ( du moins tel que ceux que j’ai vus, au Musée
d’Israel), de manuscrit trouvé à Qumran.
L’écriture en est complètement différente.
WOW mais l’important est que ce document ne quitte jamais Israel car c’est l’une des preuves les plus ancienne
Donc bien avant le CULran.
livrez nous ces secrets svp
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais à première vue, ce texte est relativement récent. L’encre parfaitement conservée, l’écriture élégante et claire, les mots séparés par des espaces . Je pencherais pour un manuscrit de l’époque des croisades…ou encore plus tardif.
Effectivement la photo est illustrative, ce n’est pas un des éléments évoqués dans le texte, ou j’en perds mon lat… non, mon hébreu. Cette écriture nous laisse penser à l’époque Rashi plutôt qu’à l’intertestamentaire. Affaire à suivre pour plus de détails, car certains textes de Qumran « pseudépigraphés » font polémique dans plusieurs milieux « religieux ».