Publié par Guy Millière le 12 mai 2018

Des pétitions concernant l’islam ont circulé en France ces dernières semaines. L’une d’entre elles accusait les adeptes de « l’islamisme radical » de vouloir créer un « séparatisme » retranchant les musulmans du reste de la population, et procédait à une comparaison avec l’apartheid, tel qu’il a existé en Afrique du Sud.

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Cette première pétition a rencontré peu de succès : elle a recueilli environ quatre mille signatures.

Elle n’a pas même suscité de remous parmi les imams en France, ce qui est logique : l’islam, quel qu’il soit, n’est pas une religion prônant le « séparatisme », mais un dogme de conquête recherchant la soumission des êtres humains et la prise en main des territoires.

Une autre pétition, plus récente, accusait les mêmes adeptes de faire avancer un « nouvel antisémitisme » et de « provoquer une épuration ethnique ».

Ses auteurs proposaient des remèdes ineptes : le retrait des passages violents du Coran par des « autorités musulmanes », la création d’un islam de France, et la nécessité de faire de la lutte contre l’antisémitisme une « grande cause nationale ».

Cette pétition a rencontré davantage de succès, car elle a, à la différence de la première, pointé du doigt un problème réel et grave. Elle a suscité un mouvement d’indignation et de dénégation chez des notables musulmans français qui, pour les uns, ont accusé les auteurs du texte d’avoir voulu stigmatiser l’ensemble des musulmans et, pour les autres, de n’avoir rien compris à l’islam, « religion de paix » qui n’a jamais prôné autre chose que l’amour et la douceur.

Je n’ai pas signé non plus cette autre pétition, car les remèdes qu’elle prétendait apporter aux maux réels qu’elle désignait n’avaient aucun sens et ne pouvaient qu’égarer ceux qui y auraient cru : nulle autorité musulmane ne retirera les passages violents du Coran ; un islam de France distinct de l’islam d’ailleurs sur la planète n’existera jamais ; et décréter l’antisémitisme « grande cause nationale » ne servirait en rien à faire reculer l’antisémitisme.

Des ouvrages existaient qui disaient ce qui doit être dit sur l’islam, sans fard ni circonlocutions. Et ceux qui ont rédigé les pétitions auraient dû les lire pour éviter d’écrire des choses fausses ou vaines.

J’ai moi-même écrit un livre porteur, je pense, d’un regard plus profond sur le sujet, et le livre sortira sans doute à l’automne.

la violence et la terreur ont été là dès la naissance de l’islam et n’ont cessé d’accompagner celui-ci partout où il est passé

Un livre, cela dit, vient d’être publié en langue française, que je considère comme absolument indispensable.

Son auteur est Ibn Warraq, un homme qui a quitté l’islam et a expliqué pourquoi dans un livre devenu un classique il y a maintenant plus de deux décennies : Pourquoi je ne suis pas Musulman*. Cette fois, Ibn Warraq a considéré important de rappeler quelques points essentiels. Le livre s’appelle L’islam dans le terrorisme islamique.*

L’objet du livre est de montrer que la violence et la terreur ont été là dès la naissance de l’islam et n’ont cessé d’accompagner celui-ci partout où il est passé, ne laissant derrière lui qu’une immense traînée de sang jonchée de cadavres. Il est de montrer que la violence est au cœur de l’islam, qui ne peut exister sans elle, car le but qu’il n’a cessé d’avoir, et qui est sa raison d’être, est de s’emparer de la terre entière, de convertir ceux qui se laissent convertir et baissent la tête, d’humilier ou éliminer ceux qui ne se laissent pas convertir.

Ibn Warraq explique aussi que la quête de pureté qui se rencontre chez ceux qu’en Occident on appelle islamistes est inhérente à l’islam : le Coran exige d’être pris à la lettre, en son intégralité, et tout musulman qui prend la moindre liberté avec ce que stipule le Coran doit, selon le Coran, être considéré comme un musulman qui s’égare et qui doit être impérativement reconduit dans le droit chemin. 

Ibn Warraq explique enfin que mentir est licite en islam, lorsque les musulmans risquent d’être mis en difficulté, et que le mensonge devient alors une arme au service de l’islam.

Je conseille vivement à ceux qui me lisent ici de lire très attentivement Ibn Warraq. Ils comprendront ce à quoi nous sommes confrontés. Il est très tard pour comprendre. On doit espérer qu’il n’est pas trop tard.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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Ibn Warraq, L’islam dans le terrorisme islamique*, Tatamis, 2018, 431p., 20 euros.

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