Publié par Jean-Patrick Grumberg le 27 mai 2018

Par respect pour le poste, par respect pour les électeurs et par respect pour l’Amérique, il est de tradition que les anciens présidents américains s’abstiennent de critiquer la politique suivie par leurs successeurs. Mais Obama n’est finalement qu’un petit bonhomme.

Le temps d’Obama est passé, son mandat est terminé, et il n’est pas acceptable qu’il se serve de son immense porte-voix et de son prestige pour miner celui qui l’a remplacé. D’autant qu’il est maintenant avéré que son administration a planté au moins une taupe pour espionner sur le candidat du parti opposé durant la présidentielle de 2016.

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L’ancien président Barack Obama et l’ancienne première dame Michelle Obama ont dénigré le président Donald Trump plus d’une douzaine de fois depuis qu’ils ont quitté la Maison-Blanche le 20 janvier 2017.

En critiquant son successeur à maintes reprises – Obama s’est non seulement révélé être un homme mesquin et chicanier, mais il a abandonné le précédent créé par les présidents avant lui, et dégradé son image.

Lui et sa femme ont démoli Trump une douzaine de fois depuis leur départ, et bien entendu, les médias ont laissé faire. Je vous laisse imaginer leurs hurlements de rage si à la fin de ses 8 ans de présidence, Trump s’en prend à son successeur, si c’est un président Démocrate !

Mars 2017 – Obama est furieux que Trump l’accuse de l’avoir « mis sur écoute »

Barack Obama a déclaré être « furieux » de l’allégation de Donald Trump selon laquelle il aurait ordonné la mise en place d’écoutes téléphoniques dans la Trump Tower avant l’élection présidentielle.

Obama était « livide » quand son successeur l’a accusé d’être « un mauvais ou un malade », tout en ne fournissant aucune preuve que son prédécesseur démocrate avait ordonné une opération de surveillance. Il a envoyé un de ses collaborateurs faire part au Wall Street Journal qu’il était furieux des accusations de Trump.

Les preuves viennent cependant de donner raison au président Trump, et les conversations de plusieurs membres de la campagne de Trump, dont Carter Page et Michael Flynn ont bien été écoutées. Pire encore, au moment où il formulait ses accusations, Trump ne savait pas encore qu’Obama avait même planté des taupes dans sa campagne.

Mai 2017 – Michelle Obama est de retour dans les écoles

Michelle Obama a tiré pour la première fois sur le président Trump quatre mois après le début de son premier mandat. Elle a critiqué l’administration Trump le 12 mai 2017 pour avoir réduit les règles fédérales visant à forcer les étudiants à manger des repas plus sains – une politique qu’elle a défendue en tant que première dame, et qui a été un fiasco total et un gaspillage immense : les étudiants refusaient ses repas diététiques et peu appétissants, que les cantines jetaient par tonnes.

Mai 2017 – Obama critique la décision de Trump de construire un mur à la frontière mexicaine lors de son discours aux Allemands

Le 25 mai 2017, devant une foule de 70 000 personnes en Allemagne, Obama a déchiré Trump à cause du mur qu’il a promis de construire à la frontière entre les États-Unis et le Mexique – alors qu’il a été élu sur cette promesse, et qu’une majorité d’Américains, tous bords politiques confondus, approuvent cette décision qui fait respecter la souveraineté du pays.

« Dans ce nouveau monde dans lequel nous vivons, nous ne pouvons pas nous isoler – nous ne pouvons pas nous cacher derrière un mur », a déclaré l’ancien président. USA Today avait affirmé que ses remarques étaient un « message clair » à Trump.

Juin 2017 – Obama critique le retrait de Paris sur le climat

Obama a critiqué la décision de Trump de se retirer des Accords de Paris sur le climat – bien que Trump ait montré que ces accords étaient un marché de dupes – un élément de base de l’héritage climatique d’Obama. Obama a publié une déclaration le 1er juin 2017, accusant Trump de « rejeter l’avenir » et de révéler une « absence de leadership américain ». On accuse toujours les autres de ses propres défaillances, et Obama a clairement, sans non plus prétendre le contraire, dirigé le pays depuis le dernier rang.

Juin 2017 – Obama dénonce la « méchanceté fondamentale » du projet de loi pour la suppression d’Obamacare dans un long post sur Facebook

Le même mois où il a critiqué le retrait du président des Accords de Paris sur le climat, Obama a critiqué les Républicains pour leur projet de loi sur un meilleur programme d’assurance santé, après le fiasco d’Obamacare dont les cotisations s’étaient envolées de 140% tandis que le montant des franchises était devenu tellement élevé que plus personne ne pouvait être remboursé. Obama a dénoncé la « méchanceté fondamentale » du projet de loi dans un post Facebook du 22 juin 2017 de 954 mots.

Juillet 2017 – Obama critique Trump à l’égard des Indonésiens

Neuf jours après avoir critiqué le projet de loi sur les soins de santé, Obama a de nouveau tiré sur son successeur. Il a encore critiqué le Président Trump pour s’être retiré de l’accord de Paris lors d’un discours prononcé le 1er juillet 2017 devant un auditoire indonésien. Pour la deuxième fois, Obama a non seulement réprimandé son successeur, mais il l’a fait sur le sol étranger, méprisant les dégâts que cela crée à l’image des Etats-Unis, car il ne peut pas contenir sa frustration et sa rancœur.

Septembre 2017 – Obama qualifie Trump de « cruel » dans un message sur Facebook

Obama a de nouveau tapé sur Trump dans un message sur Facebook le 5 septembre 2017, après que le président a annoncé qu’il éliminerait progressivement le programme d’amnistie pour les mineurs étrangers illégaux (DACA), qu’Obama avait signé en avouant qu’il était inconstitutionnel, et les experts constitutionnels avaient confirmé qu’il était en effet sur un terrain juridique précaire. Obama a reproché à son successeur d’être « cruel », de manquer de « décence de base » et d’agir « contrairement à notre esprit et au bon sens ». Question indécence, Obama ne s’est pas regardé dans une glace, ce jour-là.

Septembre 2017 – Michelle Obama critique violemment les électrices de Trump

Michelle Obama a pris la décision inhabituelle de critiquer les Américaines qui ont élu le successeur de son mari, poussant la guerre des genres à son paroxysme, un procédé hérité de la propagande trotskyste.

« En ce qui me concerne, toute femme qui a voté contre Hillary Clinton a voté contre son propre genre », a-t-elle dit dans un discours prononcé le 27 septembre 2017.

Octobre 2017 – Obama « réprimande » le Président Trump

Le 5 octobre 2017, lors d’un rassemblement électoral en Virginie, Barack Obama a prononcé une réprimande foudroyante de M. Trump.

« Vous remarquerez que je n’ai pas beaucoup commenté la politique ces derniers temps », a dit Obama en mentant. « Mais voici une chose que je sais : si vous devez gagner une campagne en divisant les gens, vous ne serez pas en mesure de les gouverner. Vous ne pourrez pas les unir plus tard si c’est comme ça que vous commencez. »

Là encore, Obama reproche exactement à Trump ce qu’il a fait pendant 8 ans, ce que sa femme continue à faire en séparant politiquement les femmes des hommes, et qui est le fonds de commerce des Démocrates : diviser pour régner, faire une politique identitaire, monter les minorités contre leurs « bourreaux » blancs majoritaires.

Obama a même ajouté, en s’adressant à Trump sans prononcer son nom :

« Nous avons des gens qui essaient délibérément de mettre les gens en colère, de diaboliser les gens qui ont des idées différentes, de mettre la base en colère parce qu’elle offre un avantage tactique à court terme. »

Il est assez dégoûtant de voir la gauche, qui parce qu’elle ne veut jamais débattre au risque de révéler son agenda caché, traiter tous ceux qui ont des avis différents d’extrémistes de droite, de facho, d’identitaire, de suprématistes blancs, racistes, homophobes, sexistes, et islamophobes, et accuser la droite de ce dont elle est la championne, la diabolisation.

Avril 2018 – Michelle Obama dit que Trump est un mauvais « parent »

Michelle Obama a fait l’éloge de son mari comme étant meilleur pour le pays que le président Trump dans un discours prononcé le 5 avril, où elle a comparé la présidence à l’éducation des enfants. Avoir Barack Obama comme président, a dit Michelle, c’était comme « avoir le bon parent » à la maison.

« Le parent responsable, c’est celui qui vous dit de manger vos carottes et d’aller au lit à l’heure. Et maintenant, nous avons l’autre parent. Nous avons pensé que cela serait amusant – peut-être que c’est amusant pour l’instant parce que nous pouvons manger des bonbons toute la journée et rester debout tard et ne pas suivre les règles ».

Ce que Michelle Obama se gardera bien de dire, c’est que Donald Trump a élevé 5 enfants, qu’aucun ne se drogue, ne boit, ne fume, n’a jamais été en prison, ni été arrêté pour des faits de délinquance. Dans les milieux richissimes d’Amérique, tout le monde ne peut pas en dire autant.

Mai 2018 – Michelle dit que les femmes ne devraient pas soutenir Trump

Michelle Obama a encore cogné sur Trump ce mois-ci, critiquant toute femme qui a voté pour le président.

« À la lumière de ces dernières élections, je me préoccupe des femmes, de la façon dont nous pensons à nous-mêmes et aux autres. Je pense davantage à ce qui se passe dans nos têtes et pourquoi nous laissons cela se produire », a déclaré l’ancienne première dame lors d’une table ronde le 5 mai lors du sommet des États-Unis sur les femmes.

« Je me demande donc à quoi rêvent les jeunes filles quand nous sommes encore là, alors que la personne la plus qualifiée était une femme [Hillary Clinton], et regardez ce que nous avons fait à la place. »

Vous comprenez je suppose que ses propos dénotent un mépris immense pour les Américaines, que Michelle Obama trouve trop bêtes pour savoir pour qui il faut voter, et qui en substance explique que puisque les femmes ne savent pas ce qui est bon pour elles, elles devraient laisser les élites décider à leur place. Je ne crois pas avoir jamais entendu un propos plus sexiste et plus méprisant. J’ai honte d’entendre quelqu’un dire ça des femmes et aux femmes, et cela montre, une fois de plus, que la gauche soutient des causes avec une absence de conviction, seulement à des fins politiques, et qu’elle n’hésite jamais à les piétiner si cela lui permet d’obtenir la seule chose qui l’intéresse : le pouvoir.

Mai 2018 – Obama dit au monde que Trump fait une « erreur majeure »

Obama a encore déchiré Trump pour s’être retiré de l’accord sur le nucléaire iranien – un pilier de l’héritage de politique étrangère de Obama, et certainement le pire de tous, même les Démocrates le disent en coulisse. Une fois de plus, Obama a critiqué la décision de son successeur, qu’il a qualifié d' »erreur majeure », alors que l’Iran a continué ses tirs balistiques, qu’il a mené une politique agressive vis-à-vis de ses voisins régionaux, qu’il continue a menacer Israël d’extinction, et que les Accords l’autorisent à reprendre son armement nucléaire dans juste 7 ans.

Comme les journalistes se comportent comme des groupies au lieu de faire leur métier, personne ne leur dira, je suppose, qu’il n’y a qu’un seul président à la tête des Etats-Unis, et qu’il s’appelle, fort heureusement, Donald Trump.

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