Publié par Gaia - Dreuz le 9 mai 2018

Des élèves ont joué une pièce de théâtre à la gloire de la Turquie dans une école du canton de Thurgovie. Scandale.

Des petits garçons ont joué à faire la guerre dans une pièce de théâtre scolaire. Ils ont tiré avec des armes factices, mimé des morts reposant sur le champ de bataille le corps recouvert d’un drapeau turc, glorifié l’Empire ottoman et crié des slogans pour la patrie. Cette scène s’est déroulée le 25 mars dernier non pas en Turquie, mais en Suisse, plus précisément à Uttwil, en Thurgovie, a révélé dimanche la SonntagsBlick. Ceci dans le cadre des «cours de langue et de culture d’origine» (LCO).

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Bataille de Gallipoli

Le journal a expliqué que les bambins rejouaient la bataille de Gallipoli qui a opposé en 1915 l’Empire ottoman et les troupes franco-britanniques dans la péninsule de Gallipoli, dans l’actuelle Turquie, durant la Première guerre mondiale. Cet affrontement est considéré comme l’un des plus grands succès ottomans durant le conflit et a marqué le début de l’ascension de Mustafa Kemal, le premier président turc. Pour les experts, c’est clair: le gouvernement d’Ankara se sert de ces jeunes à des fins de propagande militaire.

Cette affaire choque la classe politique, de gauche comme de droite. «Ce sont des exercices contraires à l’intégration», critique le président du PDC Gerhard Pfister, interrogé par le Blicklundi. Mais il ne se dit pas surpris: «on voit bien que les cercles islamiques et l’Etat turc font tout pour combattre et empêcher l’intégration dans la culture occidentale», s’indigne-t-il.

« Il faut agir »

Le conseiller national zougois rappelle que les enfants dans notre pays ne peuvent bénéficier que d’un enseignement contrôlé et approuvé par les autorités suisses. Ce principe n’est donc pas respecté partout. Ce qui prouve, selon lui, que les cantons doivent mieux contrôler l’enseignement dispensé par les LCO. «Il faut agir, c’est clair!»

La conseillère nationale verte bâloise, Sibel Arslan, d’origine turque, s’est dite horrifiée. Pour elle le spectacle guerrier des enfants est «un abus de confiance et de tolérance». Elle aussi réclame un contrôle plus poussé des LCO. «Nous ne devons pas laisser ces cours aux mains des ambassades et nous devons former nous-mêmes leurs enseignants.»

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Un expert en migration, Thomas Kessler, va dans le même sens. «Ce n’est pas aux Etats étrangers d’organiser ces cours», critique-t-il. «Il faut que ce soit l’apanage de parrainages privés, solidement enracinés en Suisse et qui adhèrent à notre démocratie et notre État de droit», estime-il.

A noter que les cours LCO sont organisés en Suisse par l’ambassade du pays d’origine ou par des organismes privés (par ex. associations de parents). En fonction du groupe de langues, les cours sont proposés dès l’école enfantine, de la 3e ou de la 4e année et sont en partie payants. Ils comprennent entre deux et quatre leçons hebdomadaires. Les cours ont généralement lieu dans les locaux des écoles publiques ou près du lieu de domicile de l’enfant.

Source : 20minutes

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