Publié par Christian Larnet le 6 mai 2018

Le psychiatre français Pierre-François Godet nie l’existence d’un lien de causalité entre le terrorisme islamique et les maladies mentales, et affirme qu’il n’a pu trouver aucune étude objective prouvant l’existence d’un lien direct entre les deux.

Godet, qui est chef de pôle au centre hospitalier de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or et membre du bureau national du Syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH), explique pourquoi.

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« Il n’y a pas d’étude scientifique montrant un lien objectif entre le radicalisme djihadiste et telle ou telle structure de personnalité. »

La question des troubles psychiatriques supposés des personnes radicalisées ou des terroristes djihadistes est régulièrement citée par les autorités, et on l’a même entendu dans la bouche des plus hautes personnalités de l’État. Il semble bien qu’il s’agisse en fait d’une décision politique destinée à faire croire au public que l’islam n’est pas en cause, une tentative d’innocenter le vrai coupable pour lui substituer un « coupable innocent ». Et pour faire accepter à la population l’impuissance et l’absence de courage des dirigeants de l’Etat, qui ne veulent pas les protéger. Pour cela, il ne faut pas parler de la vraie racine du mal.

Dans un article pour le magazine français Lyon Capitale (1), Godet explique la différence entre un psychotique malade mental et une personne sans maladie mentale manifeste, et explique que le psychotique est sujet au délire.

« À ma connaissance, il n’existe pas d’étude scientifique démontrant un lien objectif, c’est-à-dire statistiquement significatif, entre radicalisme djihadiste et telle ou telle structure de personnalité.

Des quelques informations qui nous parviennent sur les personnes radicalisées, sur les fichés “S” et sur les terroristes, je n’ai pas entendu qu’il se dégage statistiquement de profil psychologique type.

Je souligne en tout état de cause qu’aucun cas de maladie mentale avérée n’a été rapporté chez les auteurs d’événements qui ont marqué l’actualité. »

Godet décrit le terroriste islamique radical comme étant un jeune homme « ayant des antécédents criminels ou pénitentiaires, en particulier des délits mineurs avec violence » – un profil qui correspond à une étude de l’Institut français des relations internationales (Ifri) publiée en mars.

Il ajoute que de nombreux terroristes peuvent toutefois présenter des troubles de la personnalité.

« Mon point de vue clinique sur ces quelques portraits de djihadistes que la presse a donnés est donc le suivant : Je ne vois pas de malades mentaux parmi eux, et les traits de personnalité identifiables ne font pas partie des soins psychiatriques « , dit-il.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.

(1) https://www.lyoncapitale.fr/actualite/des-rapports-supposes-entre-radicalisme-et-maladie-mentale/

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