Michel Bar-Zohar a écrit une Histoire secrète de la guerre des six jours, Fayard © 1968/1978. “Cette offensive fulgurante, lancée il y a onze ans, a secoué le Moyen-Orient : la guerre entre Israël et les pays arabes, la Guerre des Six Jours. Cette guerre-éclair, bataille impitoyable, confrontation politique, a été une épreuve de force mondiale. Car si la guerre d’Indépendance d’Israël a tranché la question de l’existence de l’État juif, la guerre des Six Jours, et surtout ses résultats, ont paradoxalement tracé le chemin de la paix entre Juifs et Arabes. Il y a (70) ans, le 14 mai 1948, l’État d’Israël venait au monde.
La résolution de l’O.N.U. d’établir en Palestine un État juif fut rejetée par tous les pays arabes qui lancèrent une guerre de conquête et d’extermination contre la jeune nation d’Israël. Mais les 650 000 Juifs, petite poignée d’hommes face aux millions d’Égyptiens, Syriens, Irakiens, Jordaniens et Libanais, arrivèrent à défendre et même à agrandir sensiblement le territoire de leur État, bien qu’ils aient dû payer un lourd tribut : la perte de 1% de la population. La défaite cuisante des armées régulières arabes devant la petite force mal-organisée et mal-équipée d’Israël, laissa dans le monde arabe un amer sentiment de frustration.
Elle alluma le rêve de la vengeance. La tragédie de centaines de milliers d’Arabes palestiniens, réfugiés dans des misérables camps au Liban, en Jordanie, dans la bande de Gaza, ajouta à cette soif de vengeance. Ainsi, à la fin de la Guerre d’Indépendance d’Israël, les États arabes se refusèrent à faire la paix avec l’État juif. Leurs dirigeants promettaient aux foules surchauffées au Caire, à Damas, à Bagdad et à Amman, la libération imminente de “la Palestine usurpée”, la fin prochaine des sionistes, la reconquête totale du pays. Israël, pour sa part, plongeait dans une grave inquiétude pour son avenir.
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Pourrait-il tenir toujours en face d’un monde arabe vaste, riche et puissant ? David Ben Gourion, le fondateur d’Israël, craignait une “guerre sacrée” pour la reconquête de la Palestine. Il essaya de conclure une alliance avec une grande puissance occidentale, l’Angleterre ou les États-Unis, pour pouvoir assurer la survie de son pays. À défaut, il chercha à obtenir des armes pour garantir la suprématie militaire d’Israël. Or, l’Occident était réticent. L’alliance fut refusée tour à tour par Londres et par Washington. Les armes vendues aux juifs étaient vétustes, démodées et livrées au compte-gouttes. Par contre, Gamal Abd-el Nasser, l’homme fort de la révolution égyptienne, se confirmait le champion du monde arabe, le leader radical d’une tendance anti-occidentale, le démagogue qui promettait la destruction d’Israël. Sa bouillante activité semait dans les capitales occidentales une profonde inquiétude. Par contre, Nasser faisait naître un nouvel espoir dans une grande puissance qui jusqu’à présent avait été tenue à l’écart du Moyen-Orient : l’U.R.S.S.
Au courant de l’été 1955, des émissaires secrets soviétiques conclurent un accord avec Nasser pour la fourniture de grosses quantités d’armement moderne : des chasseurs et des bombardiers à réaction, des centaines de canons et de tanks lourds, des navires de guerre, des sous-marins…
En livrant à l’Égypte ce matériel de guerre, l’Union soviétique put acquérir le droit d’entrée dans cette région, qui avait été jusqu’à ce jour (le domaine de) chasse privé de l’Occident.
Israël cherchait en vain des solutions à la crise. Par l’intermédiaire d’un homme d’affaires américain et proche ami du président Eisenhower, Robert Anderson, des pourparlers secrets furent engagés entre Israël et l’Égypte. Or, Israël n’avait rien à offrir à l’Égypte et au monde arabe en échange d’un traité de paix. Israël ne pouvait accepter le retour des réfugiés palestiniens qui par leur seule puissance numérique auraient bientôt submergé Israël, créé une majorité arabe et conduit à la disparition de l’État juif. Israël ne pouvait accepter la mutilation de son territoire, proposée par certains, ni l’abandon de son seul port sur la mer Rouge, Eilat, afin de permettre à Nasser de réaliser son rêve de créer une continuité territoriale entre l’Égypte et la Jordanie.
Gamal Abd-el Nasser, sûr de lui et de la nouvelle puissance acquise par le flot d’armements soviétiques, adopta une position intransigeante. Il annonça la fermeture des détroits de la mer Rouge à la navigation israélienne, ce qui signifiait la rapide strangulation du port d’Eilat. En désespoir de cause, Israël demanda aux États-Unis des armes pour contrebalancer la nouvelle puissance égyptienne. Mais la réponse de Washington était un “Non” catégorique. Israël n’avait qu’une seule solution : la guerre préventive !
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En 1956, l’État juif découvrit un véritable allié : la France. Suite à l’inquiétude que suscitait en France l’appui massif de Nasser au FLN en Algérie, la France se rapprocha d’Israël. Nasser était l’ennemi commun aux deux États. La France se mit à fournir à Israël des quantités importantes d’armement et à encourager Jérusalem dans ses desseins de frapper l’Égypte, avant que son armée ne devienne la plus forte et n’assène à Israël le coup fatal que Nasser promettait. Le 29 octobre 1956, Israël lançait une guerre-éclair dans le Sinaï.
La guerre d’Israël dura sept jours et se termina en une victoire totale, plus écrasante encore que celle de 1948 : l’armée égyptienne, en débâcle, fuyait devant les colonnes israéliennes, abandonnant son matériel lourd. La campagne de Suez des Franco-Britanniques, par contre, s’achevait par un fiasco, suite à l’indécision du haut commandement britannique et aux pressions des Nations-Unies regroupées derrière l’alliance de Moscou et Washington. Les Français et les Anglais furent forcés d’évacuer en hâte leurs positions en Égypte.
La campagne de Suez entrait dans l’histoire comme la dernière des guerres coloniales et symbolisait la métamorphose de la France et de la Grande-Bretagne en puissances de deuxième rang. Israël fut obligé de retirer ses forces. Mais pour Israël, la victoire du Sinaï eut des résultats différents. Les détroits de la mer Rouge furent rouverts à sa navigation et la paix sur sa frontière avec l’Égypte fut assurée. Sa puissance militaire fut réaffirmée d’une façon éclatante : sa victoire rapide sur l’armée égyptienne était la preuve que l’écart entre l’armée d’Israël et celle de son ennemi n’avait fait que croître pendant les huit années qui s’étaient écoulées depuis sa fondation. Une paix de fait s’instaura sur les frontières d’Israël, une paix qui dura onze ans. Gamal Abd-el Nasser aurait dû tirer des conclusions de la campagne du Sinaï. Il aurait dû comprendre qu’Israël était fort, qu’il ne succomberait pas à une nouvelle attaque, que mieux valait rechercher la paix.
Mais il ne le fit pas. Et en 1967, Gamal Abd-el Nasser, une fois de plus enivré par ses propres propos, commit à nouveau son erreur de 1956, (provoquant) l’explosion qui secoua le Moyen-Orient.
Ce fut la Guerre des Six Jours qui modifia radicalement les réalités du Moyen-Orient.
À l’issue des combats, au soir du 10 juin 1967, Israël avait occupé des larges portions des États arabes avoisinants : Israël avait pris le plateau du Golan à la Syrie, la totalité de la Cisjordanie au royaume du roi Hussein, le Sinaï et la bande de Gaza à l’Égypte. À la suite de la guerre, pour la première fois dans son existence, Israël croyait tenir des atouts majeurs qui permettraient d’ouvrir la négociation et de conclure un marché avec les Arabes : la restitution de la majorité des territoires occupés contre la signature d’un traité de paix. Mais le monde arabe ne songeait qu’à sa revanche. À la conférence de Khartoum, tenue peu de temps après la guerre des Six Jours, les chefs d’État arabes adoptèrent des résolutions intransigeantes appelées “les trois Non de Khartoum” : Non à la reconnaissance d’Israël, Non à la négociation avec Israël, Non à la paix avec Israël. Nasser a déclaré devant son peuple : “Ce qui a été pris par la force ne sera rendu que par la force”. On devait se rendre à l’évidence : la guerre des Six Jours ne serait pas la dernière au Moyen-Orient !
La reconnaissance par les Arabes (et l’U.R.S.S.) de l’existence d’Israël sera un processus très long.
Il est à craindre qu’ils ne se lancent dans de nouvelles guerres avant de (devoir reconnaître que) :
“Israël est là, parmi nous. Nous ne pouvons le détruire. Trouvons le moyen de coexister.”
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En 1968, Nasser lançait “la guerre d’usure” contre Israël le long du canal de Suez. Simultanément, le “Fatah”, l’arme militaire de l’organisation pour la Libération de la Palestine, dirigée par Yasser Arafat, lançait des actes terroristes à travers le monde et embrasait la vallée du Jourdain, région par où ses commandos essayaient de s’infiltrer en Israël. “La guerre d’usure” dura deux ans, et eut des résultats désastreux pour le monde arabe. En août 1970, l’Égypte signait un cessez-le-feu avec Israël, et la guerre d’usure prenait fin.
Sur le front oriental d’Israël, Israël scellait sa frontière, bloquait les incursions des commandos du “Fatah” et contre-attaquait les concentrations de terroristes à l’intérieur de la Jordanie.
Les terroristes s’étant rendus maîtres quasi absolus du Royaume hachémite, et ayant mis en danger le trône du roi Hussein, il se décidait à agir à son tour. En septembre 1970, l’armée jordanienne attaquait les camps terroristes, (fait de guerre qui) entra dans l’histoire du “Fatah” sous le nom de “Septembre noir”.
Peu après, Nasser mourait. Il avait entraîné son pays dans des aventures insensées contre Israël, dans le Yémen et à travers le monde arabe. Il avait perdu une grande partie de son territoire. Il avait asservi sa nation à l’U.R.S.S. Anouar el-Sadate, le nouveau leader égyptien, se rapprocha de l’Occident, et dans un coup de théâtre, expulsa de son territoire les experts soviétiques. Il prépara, dans le plus grand secret, une attaque surprise contre Israël : celle du Kippour, le 6 octobre 1973. Le début de la guerre fut un coup dur pour Israël : les attaques des armées d’Égypte et de Syrie lui infligèrent des lourdes pertes. Les Syriens arrivèrent à occuper la quasi-totalité du plateau du Golan et menacèrent d’envahir la vallée vulnérable de Tibériade.
Les Égyptiens anéantissaient la ligne Bar-Lev et avançaient sur une profondeur de huit kilomètres du côté est du canal de Suez. Or, à partir du 8 octobre, aux prix de combats sanglants et de nombreux sacrifices, Israël se ressaisissait : son armée chassait les Syriens du Golan et arrivait à portée de canon de Damas.
Dans le sud, une partie de ses blindés bloquait l’avance égyptienne.
Des unités de choc de l’armée israélienne, sous le commandement du général Sharon, perçaient les lignes ennemies, traversaient le canal de Suez, et pénétraient profondément en Égypte, pour s’arrêter à cent-un kilomètres du Caire. L’Égypte et la Syrie étaient forcées de demander d’urgence un cessez-le-feu.
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Israël fut traumatisé par la guerre du Kippour. Pour la première fois dans son histoire, Israël avait été pris par surprise et avait subi des défaites amères pendant les premiers jours des combats. Israël devait se rendre à l’évidence qu’il avait été bercé par l’excès de confiance que lui avait inspiré la victoire des Six Jours.
L’État juif avait perdu près de trois mille hommes dans une guerre qu’il aurait pu (et dû) éviter.
Mais le fait que son armée ait pu reprendre le dessus, après l’effet de surprise, des gains initiaux des Arabes, et de leur supériorité numérique, ne put dissiper la pénible atmosphère de défaite qui s’instaura dans le pays. Et la (presse), cherchant des responsables, les trouva au sein du gouvernement de Mme Golda Meïr qui tomba sous la pression d’une (presse hostile et d’une) opinion publique indignée.
Or, les sentiments de défaite et de victoire créaient, paradoxalement, les conditions nécessaires pour entamer le processus de paix. Israël se débarrassait de l’orgueil exagéré du vainqueur. Israël était prêt à des concessions importantes pour obtenir un traité de paix. Israël acceptait à se retirer de plusieurs dizaines de kilomètres dans le Sinaï par la suite de deux accords intermédiaires de séparation de forces avec l’Égypte.
L’Égypte, maintenant, était prête à négocier. Sadate s’était rendu compte d’un fait primordial : il avait attaqué Israël dans des conditions idéales : sur deux fronts, avec un million de soldats, exploitant l’effet de surprise, ne trouvant face à lui que des unités peu importantes. Mais Israël avait pu se relever et se réorganiser avec une rapidité sans précédent. Deux jours après la guerre de 1973, Israël reprenait l’offensive.
Sadate comprit que s’il n’avait pas pu briser la force militaire d’Israël, il n’aurait aucune chance de réussir dans l’avenir. Quand il s’aperçut que ni l’embargo sur le pétrole, ni la pression américaine, n’avaient pu forcer Israël à abandonner les territoires occupés en 1967, il dut aboutir à la conclusion : le seul moyen pour les Arabes de récupérer leurs territoires conquis était d’accepter le fait accompli et de faire la paix avec Israël.
Anouar el-Sadate, au risque de dresser contre lui la majorité de monde arabe, au risque de se faire assassiner par les fanatiques du “Fatah”, partit pour “sa mission à Jérusalem”. Ainsi était entamé le processus de paix qui aurait dû commencer dès après la guerre des Six Jours. L’ironie du sort a voulu que ce soit la guerre de 1967, avec les gains réels qu’elle a apportés à Israël, qui déclenche ce processus !
“Shalom !” Paix ! La paix est-elle pour demain ? Dans l’atmosphère passionnée, enflammée et parfois insensée du Moyen-Orient, nul ne peut le prédire.” (Jérusalem, avril 1978, 30ème anniversaire de l’État d’Israël)
(adapté de Michel Bar-Zohar, Histoire secrète de la guerre des six jours, Fayard © 1968/1978)
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Thierry-Ferjeux Michaud-Nérard pour Dreuz.info.
Quelle aventure, en effet, Israël a le droit d’exister car si ils n’avaient pas sacrifiés et combattus, ils seraient détruits. Même chose que les anglais ont fait en refusant de traiter avec Hitler et de sacrifier beaucoup de vies pour la liberté…. avec le résultat aujourd’hui…
la paix est uniquement possible pour les gens de bonne volonté… j’ai confiance en Israel mais pas en les Pays arabe
Vu hier soir un reportage sur le conflit Israëlo-palestinien. Il a bien été question du fait que le Hamas ne veut que la guerre, des tirs venant d’Israël vers Gaza et des morts qui s’ensuivent mais rien sur les tirs de Gaza vers Israël et des morts qui s’ensuivent. Un reportage comme celui-ci, même s’il se voulait soft ne peut que pousser à la haine d’Israël…
Un reportage comme celui-ci, même s’il se voulait soft ne peut que pousser à la haine d’Israël…
Que feriez-vous pour éviter cela !!!
Pour moi il n’y a pas beaucoup d’alternatives et faire autrement que combattre
le mal, il n’y a pas d’autres solution que de hurler avec les loups.
Vous comprenez…
Un seul souhait que la PAIX s’installe enfin et durablement, longue vie à Israêl
Le nombre important de parties interessees au conflit, mais pour lesquelles une avancee vers la paix n’est pas essentielle, ni meme, peut-etre, souhaitable, multiplie les difficultes du probleme. Qu’on se souvienne du sabotage du traite israelo-egyptien, effectue des la signature de l’accord par le president francais Giscard d’Estaing, qui se rangea aussitot dans le camp de la Ligue Arabe pour “mettre l’Egypte en quarantaine”.
L’efficacite de cette demarche, pour conforter l’axiome de la diplomatie francaise tant de fois repete “la paix au Proche-Orient ne se fera pas sans l’intervention de la France”, n’est pas douteux”. On peut cependant l’interpreter d’une autre facon …
L’efficacité de cette démarche, pour conforter l’axiome de la diplomatie francaise tant de fois répété « la paix au Proche-Orient ne se fera pas sans l’intervention de la France », n’est pas douteux ». On peut cependant l’interpréter d’une autre façon …
LA SEULE INTERPRÉTION pour moi est que la FRANCE se tienne éloignée de toute intervention, elle en a assez a faire sur son propre territoire et c’est peu dire.
” Le seul moyen, pour les Arabes, de récupérer leurs territoires conquis”…
La tournure me gêne, car “leurs” territoires, — que vous appelez, plus
haut, ” Cisjordanie”, ne sont jamais que la Judée-Samarie.
Dans mon souvenir, la Judée, historiquement ( et étymologiquement)
était le territoire des Juifs.
Samarie, dans l’antiquité, devint la capitale d’Israel, rappelons-le
aussi.
je suis tout a fait d’accord avec vous mais beaucoup de gens et les jeunes surtout ne le savent pas et condamne Israel.
God save Israel
la paix refusée encore et encore, à yitsak rabin puis ensuite à ehoud barak…
les arabes croient leurs rêves! ils pensent que les israéliens sont comme les ouest européens et qu’ils se rendront un jour comme les bourgeois de calais, la corde au cou!
patphil
Excellent commentaire.
Merci à l’auteur.
Voilà un bon récapitulatif du renouveau de l’Histoire d’Israël. À quelques approximations près – mais je ne suis pas au courant de tout et peut sans aucun doute me tromper.
Quand vous évoquez l’accalmie accordée par la France à Israël, à l’occasion de la fabrication simultanée des deux pays pour leur bombe nucléaire… Il ne faut pas oublier qu’Israël avait déjà la technologie et la Centrale à Dimona dans le désert, il manquait l’argent pour les pièces supplémentaires. Comme la France était inquiète pour la garantie de son passage par le Canal de Suez, elle s’est à cet effet alliée à Israël, la sachant capable de gagner la Guerre contre Nasser.
Donc la vraie formule, c’est que les deux pays se sont aidés mutuellement à cette occasion, et la bombe nucléaire Israël était en train de se la construire.
Je pense que vous êtes de bonne foi – Mais je remarque comme le temps passant, quelques petites dimensions de la réalités sont “un peu changées”.
Ce fut une alliance de circonstance qui arrangeait bien la France. La sympathie pour Israël n’était pas comprise.
Et quand vous dites :
“L’État juif avait perdu près de trois mille hommes dans une guerre qu’il aurait pu (et dû) éviter.
Je réponds :
Israël n’a jamais fait aucune guerre qu’elle aurait pu éviter. Et ce n’est pas l’excès de confiance qui l’y a menée. Seuls les Responsables israéliens en charge d’âmes savent quand la guerre est inévitable. Même la gauche dans ces moments-là oublie son idéologie et fait ce qui paraît le mieux pour sauver le pays et ses citoyens.
Oui cela n’a pas été comme la Guerre Éclair qui a précédé. Perdre 3000 hommes c’est énorme pour un petit pays comme Israël. Malheureusement tout n’est pas absolument prévisible. Aujourd’hui, c’est mieux qu’hier, mais le danger d’impondérables persiste toujours.
Il est difficile de prendre des décisions à cette échelle et pour de telles causes. C’est pour cela qu’il n’est pas correct de dire Après, “une guerre qu’il aurait pu (et dû) éviter.”
C’est à rapprocher de :
– Ya ka (avant)
– Il fallait (après).
Merci tout de même pour ce beau travail.
Vous faites une remarque tres importante: non, la France n’a pas “donne a Israel” l’armement nucleaire: le benefice etait mutuel, et la France a largement profite, pour sa premiere bombe, des connaissances superieures de physiciens israeliens. Il faut absolument, meme si c’est probablement difficile aujourd’hui, vous procurer le remarquable ouvrage de 600 pages de Dominique Lorentz, edition “les arenes”, 2001 (peut-etre en occasion chez Amazon ?). Voir aussi la scene fantastique d’ironie ou (sous Chirac) le plus haut responsable nucleaire iranien, en visite officielle a Paris, demande a se recueillir sur la tombe … de Marie Curie. Ce livre est pasionnant.
P.S. J’ai betement oublie d’ecrire le titre du livre de Dominique Lorentz:
“Affaires Atomiques”
@andré,
Merci andré de me confirmer une réalité pour laquelle j’avais besoin d’une vérification.
Mais c’était bien ce que j’avais dans mon esprit. La Technologie était en grande partie amenée par Israël, et que la fabrication déjà se passait à Dimona. Pour aller plus vite, il manquaient les fonds pour certains composants.
C’est bien de corriger, parce que le révisionnisme, même de manière non flagrante fait ses dommages à petit pas, et après même des personnes comme moi, étant sure que je connaissais ce dossier, je me suis mise à douter, ne voulant pas offenser l’auteur.
Je le pense d’ailleurs de bonne foi, et qu’il est seulement la victime d’une information erronée.
Bonne soirée,
Ps je copie votre commentaire pour faire plus tard la recherche de l’ouvrage recommandé. Merci !
@andre,
Noté le titre. Merci
Le jargon dit qu’il faut toujours mettre les points sur les i et les barres sur les t.
Ceci dit, bien des fautes ont été commises de tous les côtés.
a) il n’y a jamais eu de création de l’ État d’ Israël, mais tout simplement et bêtement le Retour du Peuple Hébreu sur ses Terres Ancestrales ( aujourd’hui encore même Israël le dit ?? )
b) Après les 3 guerres, Jamais au grand Jamais , Israël n’aurait dû rendre ne serait ce qu’un cm, des territoires conquis ,et faire ramener par la force tous les Arabes ayant fuient Israël.
c ) Au lendemain de la création par l’ URSS du mouvement de Arafat, il aurait fallu le detruire de suite ainsi que son Chef.
d ) l’abcès vidé, il n’ y avait plus de fièvre , sachant qu’Israël ne permettait aucune violation , le calme serait revenu.
e ) Vivre avec un Arabe ou vivre a côté, ce n’est pas du tout la même chose, une des grandes Fautes de la Démocratie Aske’ naze ,( désolé)
qui se répète encore aujourd’hui.
f ) D’avoir laisser mûrir l’abcès, nous en payons et en payerons encore les conséquences que l’on connait, surtout avec l’ennemi a l’intérieur de la Knesset
Aucun pays arabe n’autorisera la moitié d’un Hébreu dans son gouvernement, en quoi sommes nous obligés de le faire., Faute a cette satané Démocratie.
g ) Gardons notre FOI, et que le Seigneur continue d’être bienveillant envers son Peuple.
A. M. E. N
5 juin 1967, le premier jour de la guerre des Six Jours
Faits, réalisme et miracles
Il y a cinquante et un ans, en juin 1967, suite aux multiples tentatives d’attaques de la Syrie, de l’Égypte et de la Jordanie contre Israël, Tsahal lance l’opération Focus, l’une des plus grandes opérations militaires de l’histoire moderne et qui marque le début de la guerre des Six Jours.
À la surprise du monde entier, Israël réussit à battre en six jours toutes les armées arabes qui l’agressaient pour la troisième fois avec la volonté délibérée d’éradiquer l’État d’Israël.
Des hommes d’extrême valeur ont défendu Israël, mais il est difficile de ne pas discerner l’aide du Gardien Éternel du Peuple Juif.
Nous avons pensé que nos amis seraient intéressés par la relation d’une partie des miracles réalisés durant cette courte guerre. Rappelons David Ben Gourion : “Celui qui ne croit pas au miracle, surtout en Israël, n’est pas réaliste”.
Nous avons choisi de traduire et d’adapter le récit du premier jour de la guerre, le 26 Iyar 5727-5 juin 1967, tel que relaté par le Dr Haggui Ben Artzi (1), historien habitant Beit-El en Judée-Samarie dans son livre “Mégilat Shéshèt Hayamim”(Le Récit de la guerre des Six Jours), paru en 2014 (2).
Haggui Ben Artzi raconte :
“La période qui a précédé le déclenchement de la guerre des Six-Jours a été caractérisée par une tension immense au sein de la population israélienne qui ne comptait en 1967 que 2.5 millions d’habitants. Les pays arabes, l’Égypte en tête – qui avaient expulsé les observateurs de l’ONU de la péninsule du Sinaï et bloqué les détroits de Tiran en Mer Rouge – avaient massé aux frontières d’Israël des troupes numériquement très importantes et équipées d’armement et de radars modernes et très sophistiqués pour l’époque fournis par les Soviétiques. Ces différentes actions et les déclarations belliqueuses des pays arabes entourant Israël constituaient tous les éléments d’un casus belli flagrant. Les forces des pays arabes, Égypte, Syrie, Irak et Jordanie avaient été placées sous le commandement unique d’un général égyptien.
________________________________ (1) Le Dr Haggui Ben Artzi est conférencier en histoire juive contemporaine et enseigne à l’Université Bar-Ilan. (2) Le livre “Mégilat Shéshèt Hayamim” en hébreu est publié par les éditions “Bibliothèque Beit-El”. Pour les personnes désireuses d’acquérir la traduction anglaise du livre, “The Six-Days War Scroll” : Editions Bibliothèque Beit-El, téléphone +972-2-642-7117 http://www.beitel.co.il.
Israël savait que les nations occidentales, malgré leurs engagements et promesses, ne lui porteraient aucune assistance. L’objectif déclaré des pays arabes : l’extermination des juifs et d’Israël.
L’État d’Israël décide de constituer un gouvernement d’union nationale et mobilise les forces de réserves. Le 4 juin 1967, le gouvernement présidé par le premier ministre Levy Eshkol entérine le programme nommé “Nah’shonim” proposé par l’État-Major. But de l’opération : destruction de l’armée égyptienne qui avait envahi le désert du Sinaï. Les chefs de Tsahal sont confiants dans la victoire de l’armée israélienne, mais ne cachent pas leur crainte de lourdes pertes humaines, “mais il n’y a pas d’autre choix s’il l’on veut défendre le peuple et le pays d’Israël”.
25 Iyar 5727, 4 juin 1967 à 7:45. L’ordre de l’opération, dont le code général est “Drap rouge”, est donné et Tsahal lance son opération défensive pour écraser l’ennemi décidé à exterminer le peuple juif en Israël.
“Ils disent : allons, rayons-les du nombre des nations; que le nom d’Israël ne soit plus mentionné!” Psaumes 83:5.
1 Cantique des degrés. Vers l’Éternel j’ai crié dans ma détresse, et il m’a exaucé.2 Seigneur, délivre-moi des lèvres mensongères, de la langue perfide. 3 Quel profit te donnera-t-elle, quel avantage, cette langue perfide, 4 [pareille] aux flèches des guerriers, aiguisées aux charbons ardents des genêts? 5 Quel malheur pour moi d’avoir séjourné à Méchech, demeuré près des tentes de Kédar! 6 Trop longtemps mon âme a vécu dans le voisinage de ceux qui haïssent la paix. 7 Je suis, moi, tout à la paix, et quand je la proclame, eux ne méditent que guerre. Psaumes Chapitre 120
Déroulement des événements du 26 Iyar 5727 – 5 juin 1967
7:15 du matin : deux cent avions de l’armée de l’air israélienne décollent avec comme mission attaquer l’armée de l’air égyptienne et ses aéroports. Seuls douze avions de combat restent au sol pour assurer la défense de l’espace aérien d’Israël. Les risques encourus par l’opération Focus, première étape de l’opération aérienne préventive de Tsahal, sont immenses. Les Égyptiens avaient déployé d’importants moyens de défense anti-aérienne très sophistiqués fournis en grandes quantités par l’URSS. Du côté israélien, la plupart des avions qui équipaient l’armée de l’air étaient des avions de fabrication française déjà anciens et guère adaptés à la mission ambitieuse qu’ils devaient réaliser. Si les avions de Tsahal avaient été repérés par la défense anti-aérienne égyptienne, l’armée de l’air aurait subi de lourdes pertes et aurait perdu de son efficacité. Un miracle s’est produit : tous les avions israéliens sont parvenus à leurs objectifs, les aéroports égyptiens, dans le Sinaï, le long du Canal de Suez et du Nil, sans être repérés par l’armée égyptienne. L’ensemble du dispositif de détection et de défense anti-aérienne de l’Égypte s’est effondré et n’a pas réagi de façon quasi absolue.
La providence divine soutint la bravoure des pilotes israéliens engagés dans une mission très périlleuse. Les pilotes avaient coupé toute communication électronique et volaient à une altitude très basse [pour déjouer les radars ennemis], à 20 mètres au-dessus de la mer, démontrant une maîtrise opérationnelle prodigieuse. Cette prouesse était le fruit de dix ans d’entraînements extrêmement rigoureux.
7:45 : les avions de Tsahal atteignent tous les aéroports égyptiens visés et détruisent avec des bombes spéciales développées par l’industrie militaire israélienne toutes les pistes de décollage. Puis, immédiatement, l’aviation israélienne attaque et anéantit l’aviation égyptienne au sol, dont pratiquement aucun avion ne réussit à décoller. En une heure d’opération, plus de deux cent avions égyptiens sont mis hors d’usage, représentant la moitié des avions de l’armée de l’air égyptienne.
L’armée de l’air israélienne subit des pertes : cinq pilotes sont tués, l’un fait prisonnier et un autre est sauvé in-extremis par l’équipage d’un hélicoptère au terme d’une opération particulièrement périlleuse. Huit avions sont abattus. Ni le gouvernement ni l’état-major israélien n’avait escompté des pertes si réduites pour un tel résultat.
“Qui saura relater la toute-puissance de l’Éternel et exprimer toute Sa gloire ?” Psaumes 106:2.
Mais la tâche n’est pas encore achevée : la moitié de l’aviation égyptienne n’a pas été détruite et les Égyptiens commencent à les rassembler sur l’aéroport international du Caire. Et de fait, à 9:45, une deuxième vague d’avions de combat israéliens détruit les avions de combat stationnés au sol et les autres aéroports égyptiens. De nouveau il se passe quelque chose qui tient également du miracle : la défense anti-aérienne égyptienne ne parvient à abattre qu’un seul avion d’Israël, dont l’aviation réussit à détruire au sol plus de deux cent avions et à neutraliser tous les aéroports tant militaires que civils ! La providence divine se joint à la bravoure exceptionnelle des pilotes israéliens, qui n’hésitent pas à affronter les batteries anti-aériennes égyptiennes. Trois heures après le déclenchement de l’opération Focus, 300 avions égyptiens sont détruits, ainsi que tous les aéroports.
Le miracle n’est pas terminé : les pays alliés de l’Égypte, la Jordanie, la Syrie et l’lrak, croyant la propagande de désinformation mensongère annonçant les réussites militaires de l’Égypte, n’hésitent pas à rentrer dans la bataille pour participer à la “victoire finale” sur les juifs et Israël. Leurs aviations tentent d’attaquer des villes et des bases militaires israéliennes, mais sont rapidement neutralisées par la défense aérienne et les avions de combat d’Israël. Suite à cette contre-offensive réussie, Israël décide de poursuivre l’opération Focus et de détruire les armées de l’air et les aéroports syriens et jordaniens. À 12:45 commence la troisième phase de l’opération et en trois heures de combat, plus de cent avions jordaniens et syriens sont détruits ainsi que tous les aéroports de ces deux pays.
Au terme de la première journée de combat, l’aviation des trois belligérants principaux n’existait plus et l’armée de l’air israélienne, qui avait subi des pertes minimes, avait pris le contrôle intégral de tout l’espace aérien du Moyen-Orient.
L’armée de l’air complète sa mission le deuxième jour de la guerre : une formation composée d’avions de combat Vautour et Mirage attaque l’aéroport irakien H-3 et détruit les dizaines d’avions qui y étaient stationnés et se préparaient à la guerre contre Israël. Un avion libanais qui s’approchait de la frontière est abattu, mettant ainsi un terme à la participation du Liban à la guerre.
Ces succès de l’armée de l’air permettent à l’aviation israélienne dès le second jour de la guerre de donner un appui tactique aux forces terrestres de Tsahal en portant des frappes décisives aux armées arabes et en permettant une victoire-éclair stupéfiante d’Israël sur ses ennemis.
La victoire incompréhensible de la guerre des Six-Jours n’a pas été obtenue en six jours, mais en six heures.
Les pilotes et des spécialistes de l’armée de l’air ont été bien entendu, grâce à leur talent, leur courage et leur héroïsme, les artisans de cette victoire, liée intrinsèquement aux miracles évidents accomplis par le D.ieu d’Israël. La providence divine a accompagné les pilotes de Tsahal, l’Armée de Défense d’Israël, dans leur tâche et a permis au peuple d’Israël de réaliser un résultat sans pareil dans l’histoire militaire.
De nombreux experts en aviation définissent le déroulement de l’opération Focus comme étant “l’opération d’attaque aérienne la plus brillante jamais réalisée dans l’histoire de l’aviation militaire”. L’armée de l’air israélienne qui comptait deux cent avions de fabrication française techniquement déjà dépassée à l’époque, a dû affronter trois pays arabes possédant six cent avions de combat et d’interception ultra-perfectionnés, MiG 19 et MiG 21, ainsi que des bombardiers soviétiques Tupolev.
Est-il nécessaire d’expliquer l’immense sentiment de reconnaissance que les Israéliens ressentent chaque année vis-à-vis de la providence divine lors de la commémoration de la victoire du 5 juin 1967 :
“Ce jour, le Seigneur l’a préparé, consacrons-le par notre joie et notre allégresse”. Psaumes 118:24.
Dans notre joie, nous n’oublions pas en Israël le lourd tribut payé à cette guerre de délivrance : vingt-cinq pilotes morts au combat et quarante-six avions abattus”.
Nous avons décrit jusqu’à présent le déroulement de l’un des événements les plus exceptionnels de l’histoire militaire connue jusqu’à nos jours.
Haggui Ben Artzi continue et relate comment la providence divine s’est manifestée.
Jugez vous-même :
“La providence divine se révèle dans de multiples “petits détails” qu’aucun être humain ne peut prévoir. Lorsque ces “petits détails” s’assemblent, nous obtenons une image complète avec une signification très claire et nous comprenons alors qu’une main suprême, non humaine, dirige tous ces faits.
Voici quelques exemples de faits et d’événements liés à l’opération Focus :
Le 4 juin 1967 le vice-président de l’Egypte et ministre de la Guerre, ‘Abd El ‘Hakim ‘Amar, décide d’organiser le lendemain matin un vol aérien d’inspection dans le Sinaï, puis de rencontrer le commandement de des forces stationnées à la frontière avec Israël. Le groupe devait décoller avec un vol spécial au départ du Caire à 7:00 du matin. Le ministre avait également invité dans un vol séparé une délégation militaire irakienne de haut niveau dirigée par le premier ministre d’Irak. Dans le but de sécuriser le vol des personnalités importantes participant à ce vol, le ministre de la Guerre égyptien avait donné l’ordre à toutes les unités de défense anti-aérienne de ne pas utiliser de façon absolue les batteries anti-aériennes de 7:00 à 8:00 du matin. Nous avons vu précédemment que cette heure était critique dans l’implémentation de l’opération Focus : heure précise de décollage de tous les avions de combat de l’armée de l’air d’Israël. L’ordre donné stipulait que l’utilisation des batteries anti-aériennes nécessitait un l’accord personnel du ministre de la Guerre égyptien. Cet ordre eut deux conséquences décisives dans la réussite de l’opération “Focus”. Les unités de défense anti-aériennes de l’armée égyptienne étaient passées à un mode non-opérationnel et les officiers et soldats de ces unités allèrent donc tranquillement prendre leur petit-déjeuner au réfectoire …
Lorsque les avions de l’armée de l’air d’Israël surgirent au-dessus des aéroports égyptiens, les militaires n’ouvrirent pas le feu, étant donné l’ordre impératif et absolu venu du ministre de la Guerre en personne. Lorsque les officiers comprirent enfin ce qui se passait et tentèrent de réagir à l’attaque israélienne, il était trop tard.
Les services de renseignement d’Israël n’avaient absolument pas eu connaissance des circonstances et faits décrits ci-dessus.
Au moment précis où les avions de Tsahal apparurent au-dessus du Sinaï, les officiels égyptiens s’apprêtaient à atterrir à l’aéroport de Bir Gafgafa (Réfidim de la Bible) situé à 90 km à l’est du Canal de Suez. Les pilotes des avions égyptiens voyant les pistes d’atterrissage détruites décidèrent au dernier moment de ne pas atterrir. Les pilotes des avions de chasse israéliens demandèrent l’autorisation d’abattre les deux avions de transport géants de type Iliouchine 14, mais celle-ci leur fut refusée par le QG de l’armée de l’air … de crainte que les avions égyptiens transportent des passagers civils. C’est ainsi que ces derniers, dont le ministre de la Guerre et le haut-commandement égyptien, échappèrent involontairement aux chasseurs israéliens.
Plus étonnant encore : plusieurs vols de reconnaissance de l’armée de l’air égyptienne étaient effectués chaque matin de 4:30 à 8:30 par une escadrille de quatre MiG 21 ultra-modernes au-dessus des rives du Sinaï. Le but de ces vols était de prévenir et de contrer une possible attaque aérienne d’Israël.
Le matin du 5 juin 1967, le vol de reconnaissance de 7:30 n’eut pas lieu à l’heure fixée. Le général El ‘Hamid Al Dagigi, chef du commandement de l’est de l’armée de l’air égyptienne exigea de connaître la raison de ce retard inhabituel. Le commandant de la formation des MiG 21 s’excusa du retard du vol de reconnaissance et expliqua qu’il avait retardé à son domicile pour des raisons personnelles et qu’il était en route pour la base aérienne. Lorsqu’il arriva, il était déjà trop tard : l’aviation israélienne avait bombardé et mis hors d’usage les pistes de décollage et neutralisé les MiG 21 au sol. Il ne fait aucun doute que les choses se seraient passées différemment si l’aviation égyptienne avait été dans les cieux durant cette phase de l’opération Focus de Tsahal.
L’enquête menée par l’État-Major égyptien après la guerre révéla la raison réelle du retard fatal de la mission aérienne fixée comme chaque matin à 7:30.
La veille au soir le commandant de l’armée de l’air égyptienne, Sidney Mahmoud, avait décidé d’organiser … une soirée festive pour tous ses pilotes, afin de leur “remonter le moral”. Des pilotes expérimentés d’autres bases aériennes furent également invités au bal organisé à l’aéroport Ain Shams, situé près du Caire. La soirée fut riche en mets de choix et en boissons et agrémentée par un spectacle de danseuses du ventre et se termina aux petites heures de la nuit.
À l’heure même où les pilotes israéliens avaient envoyés à leurs quartiers pour se reposer avant le jour décisif du début de la guerre, les pilotes égyptiens participaient à une soirée de danses endiablées. Il n’est donc pas étonnant qu’ils aient eu quelques difficultés à se réveiller le lendemain matin pour accomplir leur mission.
Mais plus étonnant encore que tous ces faits imprévisibles et inexplicables, qui ont grandement aidé à la réussite de l’attaque défensive d’Israël est ce qui va suivre.
En dehors de stations de radars égyptiens dirigées vers Israël, une unité de radars ultra-moderne avait été installée à Ajloun en Jordanie [ville située au nord de Rabat-Amon, la capitale de la Jordanie et à environ 80 km à l’est de Netanya]. Cette station radar couvrait entièrement le territoire de l’État d’Israël et la côte méditerranéenne.
Nous avons précédemment mentionné que l’armée jordanienne avait été placée sous le commandement de l’État-Major égyptien et en conséquence les deux armées avaient convenu de codes de transmission unifiés. À 7:20 du matin du premier jour de la guerre, les écrans des radars jordaniens affichèrent des dizaines de petits points noirs se dirigeant à grande vitesse en direction des côtes égyptiennes. Le contrôleur jordanien identifia immédiatement qu’il s’agissait d’avions israéliens. L’attaque israélienne avait commencé. Le contrôleur s’empressa de transmettre à l’État-Major égyptien le mot de code prévenant d’une attaque israélienne : ‘Anab (Raisins). Mais les services de renseignement de l’armée égyptienne ne réussirent pas à le décrypter, de sorte que personne ne put comprendre le message répété plusieurs fois ‘Anab, ‘Anab, par le contrôleur jordanien. Les Égyptiens coupèrent avec rage la communication avec la station de radar d’Ajloun. C’est ainsi que les avions de combat israéliens purent surprendre l’Égypte. En fait, le mot de code avait été changé à minuit par les services de renseignement égyptiens et le contrôleur jordanien commit une erreur en servant de l’ancien mot de code, qui ne pouvait pas être compris par ses correspondants égyptiens.
Lorsque le côté égyptien émit l’hypothèse que le contrôleur jordanien avait utilisé un mot de code périmé, il avait été déjà trop tard.
Ces trois faits “bizarres” se déroulèrent exactement à la même heure : à 7:30, le moment exact et critique où les avions d’Israël traversent la ligne côtière égyptienne et prennent le cap de leurs objectifs d’attaque :
7:30 : le chef d’État-Major égyptien est en vol et la D.C.A. est paralysée sur son ordre.
7:30 : le vol de reconnaissance des MiG 21, censé repérer une attaque ennemie, est retardé.
7:30 : l’alerte jordanienne ne peut être décryptée.
Tous ces faits ne pouvaient en aucune façon être prévus par le meilleur service de renseignement militaire au monde de même que par Tsahal, étant donné que l’heure de l’opération Focus fixée à 7:30 avait été décidée quelques jours auparavant.
Il est bien entendu possible d’avancer l’hypothèse d’un cumul d’erreurs humaines fortuites, sans aucun rapport entre elles, imprévisibles et sans signification.
Mais il nous semble beaucoup raisonnable et logique de voir dans la relation des faits et événements une dimension de providence divine qui s’est jointe à l’intelligence et la bravoure des commandants de Tsahal et de ses soldats, des dirigeants de l’État d’Israël et de ses citoyens.
“… Afin que toute la terre sache qu’il y a un D.ieu pour Israël! 47 Et toute cette multitude saura que l’Éternel n’a pas besoin d’épée ni de lance pour donner la victoire, car l’Éternel est le maître de la guerre, et il vous a livré en notre pouvoir!” Premier livre de Samuel 17,46-47.
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Cantique des degrés. Je lève les yeux vers les montagnes, pour voir d’où me viendra le secours. Mon secours vient de l’Éternel, qui a fait le ciel et la terre. Il ne permettra pas que ton pied chancelle, celui qui te garde ne s’endormira pas. 4 Non certes, il ne s’endort ni ne sommeille, celui qui est le gardien d’Israël. 5 C’est l’Éternel qui te garde, l’Éternel qui est à ta droite comme ton ombre tutélaire. 6 De jour le soleil ne t’atteindra pas, ni la lune pendant la nuit. 7 Que l’Éternel te préserve de tout mal, qu’il protège ta vie! 8 Que le Seigneur protège tes allées et venues, désormais et durant l’éternité! Psaumes Chapitre 121
© David Pasder