Notre confrère OJIM publie une excellente analyse du projet de loi contre les Fake News.
Le terme fake news est devenu à la mode après l’élection de Trump et le Brexit. Les perdants – les partisans de Hillary Clinton, ceux du Remain et derrière eux la grande masse des médias dominants qui les soutenaient – se sont interrogés devant des défaites considérées (par eux-mêmes) comme « immorales ».
S’ils avaient perdu, c’est que le peuple avait été trompé. Si le peuple avait été trompé, c’est à la suite d’une myriade de fausses nouvelles. Sans ces fausses nouvelles, Hillary Clinton serait à la Maison Blanche, la Grande Bretagne dans l’Union Européenne et les médias du système couleraient des jours heureux. Une stratégie auto consolatrice pour le passé mais surtout porteuse de menaces pour l’avenir, menaces pour la liberté d’expression des autres bien sûr.
Si le passé ne passe pas ou passe mal que faire pour que de telles horreurs ne se reproduisent pas se demandent les médias dominants ? Leur réponse : interdire les fausses nouvelles, les traquer, les éradiquer pour que le peuple ne soit plus trompé et puisse enfin voter comme il doit voter, selon les indications du Monde et de Libération en France et du New York Times et CNN aux Etats-Unis. Ou selon les indications du bon docteur Ollinger qui vend la mèche : « Les marchés apprendront aux italiens comment voter ».
Fausses nouvelles et vieux bobards
Les fausses nouvelles ont toujours existé. Il y a peu on les appelait les bobards, les bons vieux bobards. Pendant la guerre de 14/18 les allemands expliquaient que les tirailleurs sénégalais dévoraient les petits enfants et les français répliquaient que les allemands leur coupaient la main. Pendant la campagne électorale du référendum anglais comme pendant celle de la présidence des Etats-Unis les deux camps ont commis des approximations, poussé trop loin leurs prévisions apocalyptiques ou au contraire souriantes en cas de victoire ou de défaite de l’un ou l’autre camp. Des péripéties électorales banales.
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L’analyse de François Bernard Huyghe
Revenons à nos fake news. François-Bernard Huyghe, chercheur à l’IRIS et spécialiste des médias les analyse précisément dans son dernier livre intitulé Fake news, la grande peur. (VA Presse, 2018). Citons son entretien dans le Figaro du 25 mai 2018.
Mais qu’est ce qu’une Fake News demande le journaliste Paul Sugy? Réponse du sociologue des médias : « Ce n’est justement pas très clair et on y mêle beaucoup de choses. Les contre-vérités ou les mensonges inventés de toutes pièces mais aussi l’obscurantisme ou les théories du complot… Mais le but est sans doute de confondre toutes ces opinions dans une sorte de fantasme, de mensonge odieux. »
Une loi a déjà été votée en Allemagne pour lutter contre les fausses nouvelles, dénoncée unanimement par les éditeurs de presse, les syndicats de journalistes. Ces derniers ont parlé tour à tour « d’infrastructure de censure », « d’atteinte à la liberté d’expression », de « privatisation de la justice », de « loi anticonstitutionnelle » et portant atteinte aux « droits et libertés fondamentales », aux « Droits de l’Homme et du Citoyen » et à la « séparation des pouvoirs ». Fermez le ban.
Françoise Nyssen précise sa pensée
Devant les Assises du journalisme de Tours la ministre Françoise Nyssen a présenté la future loi comme « nécessaire pour protéger notre démocratie contre les influences extérieures ».
Censure préalable des GAFAM
Cette loi vise en réalité à faire pression sur les fameux GAFAM, Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, ceux dont ni la France ni l’Union Européenne n’arrivent à faire payer leurs impôts en Europe sinon de manière lilliputienne. Elle vise à encourager l’auto-censure des réseaux sociaux. Mark Zuckerberg dans sa très courte audition au Parlement Européen s’est bien gardé de répondre (entre autres) aux questions de Nicolas Bay :
- La censure arbitraire appliquée par Facebook est-elle compatible avec les valeurs fondamentales de notre démocratie ?
- La chasse aux fausses nouvelles est elle en train de devenir un prétexte pour chasser et réduire au silence les libertés d’opinion et d’expression ?
La censure est déjà en marche, Facebook a supprimé – à l’instigation du sous-préfet Potier de la Dilcrah la page des Identitaires et celle de Defend Europe, l’opération symbolique de sauvegarde des frontières européennes.
Nous avons ici la conjonction d’une censure privée et d’une censure d’État, comme l’a analysé le politologue Dominique Reynié dans Le Figaro du 11 mai 2018. Il conclut « la question posée par la fermeture du compte de Génération identitaire est, à proprement parler, cruciale : il sʼagit de savoir si nous sommes engagés dans un processus de privatisation de nos libertés publiques et en dehors de tout contrôle de type juridictionnel ou parlementaire ». Une question bien posée.
Les médias russes en ligne de mire
Une partie de la loi semble dirigée explicitement contre deux médias russes : Russia Today et Sputnik. Ils pourraient perdre leur droit d’émettre en période électorale s’ils diffusent des fausses nouvelles. Faudra-t-il aussi interdire l’AFP, Le Monde et quelques autres qui ont annoncé une fausse nouvelle au sujet d’Arkadi Babtchenko le 30 mai 2018 ? Sa mort vite démentie par sa résurrection ? Et que dire des autres médias publics étrangers, la BBC une institution publique anglaise et CNN institution privée mais bien dans le moule américain ? Seront-ils aussi concernés ? Ne parlons pas d’Al Jazeera du Qatar… ni de France24 qui est la voix de la France à l’étranger.
Petit à petit le filet se referme sur les libertés des Français et des Européens. Les gouvernements incitent les GAFAM à créer leurs propres instruments de censure préalable. Les réseaux sociaux aussi bien que les fournisseurs d’accès ou les plates-formes internet seront tenus de proposer un mécanisme de remontée des « fausses informations » ce que font déjà les polices médiatiques du style du Decodex du Monde qui a été financé par Google pour une somme inconnue et dans des conditions tout aussi inconnues. Il n’est pas indifférent que Libération fasse partie d’un système de dénonciation où les médias américains progressistes jouent un rôle de premier plan.
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Inquiétude des éditeurs
Le Syndicat de la presse en ligne (SPIIL) a souligné dans un communiqué du mois d’avril dernier ses inquiétudes quant à la nouvelle loi. Le Spiil souligne les risques de détournement de procédure « pour empêcher la diffusion de certaines informations et ainsi nuire à la liberté d’expression ». « La procédure de référé prévue à l’article 163-2-1, même sous le contrôle du juge, interviendrait en dehors des dispositions de la loi de 1981 qui garantit le juste équilibre entre liberté d’expression et protection des personnes et des institutions »
Une loi de circonstance
In fine le projet de loi est une loi de circonstance. François Bernard Huyghe voit trois raisons à cette loi, toutes trois liées au Président Emmanuel Macron : un intérêt personnel face aux attaques dont il aurait été victime, un intérêt idéologique en tant que Président des élites qu’il faut conforter dans leur domination, enfin un intérêt électoral dans la perspective des élections européennes de 2019. Dans le cadre d’une campagne qui s’annonce risquée, disqualifier ses adversaires qui seront assimilés au camp du mensonge.
Chacun aura compris que l’Observatoire du journalisme (ojim.fr) s’oppose fermement au projet de loi tel qu’il est présenté.
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Meme procédé que dans tous régimes totalitaires. CQFD
ce qui n’empêche pas les gens de penser!
“il sʼagit de savoir si nous sommes engagés dans un processus de privatisation de nos libertés publiques et en dehors de tout contrôle de type juridictionnel ou parlementaire”
C’est exactement ça. La police politique qui prend le pas sur la justice et la démocratie, comme dans toute dictature qui se respecte. Déléguée aux petits copains dans un premier temps, puis contrôlée de plus en plus étroitement par le pouvoir politique.
Si cette loi passait, elle devrait mettre les Français dans la rue ; si ce n’est pas le cas, nous aurons la preuve, une fois de plus, que nos concitoyens sont des veaux qui se laissent conduire à l’abattoir en chantant.
Quid des fausses nouvelles tres largement et sciemment diffusées et reprises concernant Israel?
Sont ce des fakes News?
Quoi qu’il en soit je doute que loi future puisse servir à les supprimer.
Quand on ne peut plus déguiser la vérité, on essaie de l’étrangler… Cette loi “anti fake-news” a beau être une loi scélérate, elle sera tout de même votée par la majorité-godillots du parlement !
olibrius ,,”fake ,,le prix du sang ,,les sacrifies “”pour la france “”leurs noms sont inscrits sur chaque obelisque en place de village ” En ce moment Dieu devoile les verites ,comme ce debarquement rituel satanique ( taper ca sur le net ) ou les ricains ont sacrifie a moloch les soldats au feu des allemands la 6eme heure ,le 6eme jour du 6eme mois ,,ils l ont inscrit dans la pierre a leur monument aux morts ,,,donc ,,Dieu devoilant il veillera a ce que les freres moloch n entravent pas ,,j ai la foi la dessus .
C’est curieux, j’ai comme l’impression d’avoir tapé là où ça fait mal…
“il sʼagit de savoir si nous sommes engagés dans un processus de privatisation de nos libertés publiques”
Ce que nous voyons est en fait un processus de PRIVATION de nos libertés.
Le journal “LE MONDE” pris en flagrant délit de falsification et de mensonges !
Voudraient-ils nous donner une leçon de journalisme ?
https://www.facebook.com/jeanpaul.lilienfeld/videos/10156447751289641/
Il y a un article d’A. Bercoff, intéressant à ce sujet sur RT France: dangers de No News plus grands que dangers de Fake news
Je ne résiste pas au plaisir de vous servir une tranche de Françoise Nyssen :
«Le pays des Lumières, sur ce sujet de la diversité, est hautement réactionnaire»
Ce qui rappelle François Gransard , reçu pour la première et la dernière fois par Rachida Dati ( qui l’agonisa d’injures ) , le 9 juin 2008 , de 16h35 à 17h :
” Madame le Ministre , au siècle des Lumières , le despotisme était supportable , parce qu’éclairé ! ”
Françoise Nyssen : https://francais.rt.com/france/51295-contre-france-hautement-reactionnaire-francoise-nyssen-propose-medias-publics-engages
http://www.culture.gouv.fr/Presse/Discours/Discours-de-Francoise-Nyssen-ministre-de-la-Culture-prononce-a-l-occasion-de-la-conference-de-presse-
Audiovisuel-public-presentation-du-scenario-de-l-anticipation-le-lundi-4-juin-2018
Le remplaçant de Françoise Nyssen : http://www.lepoint.fr/culture/jean-marc-dumontet-seigneur-des-theatres-parisiens-ami-de-macron-10-03-2018-2201287_3.php
Idem, 75% de rabais : https://www.franceinter.fr/amp/politique/prix-casses-ristournes-cachees-les-petits-arrangements-de-la-campagne-d-emmanuel-macron
Plus 57% : https://www.capital.fr/economie-politique/la-grosse-augmentation-de-salaire-du-president-de-la-commission-des-comptes-de-campagne-1291754
A présent, cet été, en vacances, apprenez à fabriquer et lancer le boomerang:
https://www.youtube.com/watch?v=8yOCGmWxmbw
https://www.youtube.com/watch?v=9WYXORrssIA
Quand vous aurez poncé un bord d’attaque et un bord de fuite parfaits, que votre engin prendra de la vitesse avec le vent, reviendra vers vous à pleine vitesse, décrira un “8” par derrière, et reviendra mourir dans votre main, vous aurez compris …
merci, Eschyle, pour les vidéos de boomerang, c’est très beau…
Etes-vous certains que Goebbels soit bien mort?
Ses héritiers sont aux manettes.