Publié par Thierry Ferjeux Michaud-Nérard le 22 juin 2018

Les Juifs de gauche, “enfoncés dans les marais de l’Exil, n’ont pas le courage d’avouer qu’ils ont fui le champ de bataille. Ils ne changeront pas : ils parlent un Babel de langues étrangères”. (David Ben Gourion)

Shlomo Sand a commis un pamphlet antisioniste : Comment j’ai cessé d’être juif, Un regard israélien (© Flammarion, 2013, Traduit de l’hébreu par Michel Bilis). “Rongé par la haine de soi”, il écrit : “De même qu’il est impossible à un Africain de se dépouiller de sa peau, un juif ne pourrait pas renoncer à son essence.

“Lorsqu’il recense ses habitants, l’État dont je suis citoyen définit ma nationalité comme “juif” et s’auto-désigne comme l’État du “peuple juif”. Ses fondateurs et législateurs ont considéré cet État comme étant la propriété collective des “juifs du monde”, qu’ils soient ou non croyants et non comme l’expression organique de la souveraineté démocratique du corps citoyen qui y réside. L’État d’Israël me définit comme juif, non pas parce que je m’exprimerais dans une langue juive, fredonnerais des refrains juifs, m’alimenterais de nourriture juive, écrirais des livres juifs ou effectuerais une quelconque activité juive.

“Je suis répertorié comme juif parce que cet État, après avoir fouillé dans mes origines, a décidé que je suis né d’une mère juive, elle-même juive car ma grand-mère l’était aussi grâce à (ou à cause de) mon arrière-grand-mère, et ainsi de suite en remontant la chaîne des générations, “jusqu’à la nuit des temps”.

“Si le hasard avait fait que seul mon père fût considéré comme juif, et qu’aux yeux de la loi israélienne ma mère fût une “non-juive”, j’aurais été enregistré sous la nationalité autrichienne. Je suis né, fortuitement, dans un camp de personnes déplacées, dans la ville de Linz, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

“Certes, j’aurais pu, dans ce cas, me voir attribuer la citoyenneté israélienne, mais le fait de parler, de jurer, d’enseigner ou d’écrire en hébreu, tout comme celui d’avoir étudié, durant toute ma jeunesse, dans des écoles israéliennes, ne m’aurait été d’aucune aide, et j’aurais été considéré comme un ressortissant légal de la nation autrichienne pour toute ma vie. Fort heureusement, ou malheureusement, selon le regard que l’on porte sur cette question, ma mère fut identifiée comme juive en arrivant en Israël à la fin de 1948, et la mention “juif” fut inscrite sur ma carte d’identité. De plus, et aussi paradoxal que cela puisse paraître, d’après les lois de l’État d’Israël, tout comme selon la Loi juive (halakha), je ne puis cesser d’être juif.

“Cela ne peut pas relever de mon libre choix. Ma nationalité ne pourrait être effacée des registres de l’État des juifs que dans le cas limite, et exceptionnel, où je viendrais à “me convertir à une autre religion”.

“Je suis laïc et athée. La place centrale dans les croyances qui guident mes pensées est occupée par les humains, et non par je ne sais quel pouvoir supérieur censé les diriger. Le nationalisme ethno-religieux émergeant au début du XIX ème siècle imposait à Heinrich Heine de se convertir au christianisme pour pouvoir être reconnu comme allemand. Le nationalisme polonais, dans les années 1930, refusait de voir en mon père un Polonais à part entière tant qu’il ne deviendrait pas catholique.

“De même, les sionistes du début du XXI ème siècle, en Israël et à l’étranger, rejettent absolument le principe d’une nationalité israélienne civile pour n’admettre qu’une “nationalité juive”.

“Or cette nationalité juive ne peut être acquise que par la voie, quasiment inaccessible, d’un “acte religieux”. Toute personne désireuse de voir Israël comme son État national doit être “née de mère juive” ou bien satisfaire à un long et harassant parcours de “conversion au judaïsme”, conformément aux “règles de la Loi juive”, quand bien même cette personne serait résolument athée. (C’est pourquoi) dans l’État d’Israël, toute forme de définition de la judéité est trompeuse, imprégnée de mauvaise foi et d’arrogance. (!)

“Des travailleurs immigrés” (arabes musulmans ?), pères et mères d’enfants nés et élevés en Israël, se sont adressés au grand rabbinat afin de pouvoir être “convertis au judaïsme” et voient leur demande rejetée sans explication : Ne voulaient-ils pas intégrer la “nation juive” pour “éviter de retourner dans l’enfer” qu’ils avaient fui, mais pas pour satisfaire une croyance divine qui reconnaît les juifs comme un “peuple élu” !

“À l’université, “j’enseigne à des étudiants d’origine palestinienne” : ils s’expriment dans un hébreu limpide et sont censés, selon la loi, être considérés comme des Israéliens à part entière.

“Or les registres du ministère de l’Intérieur les identifient définitivement comme “Arabes”.

“Cette marque d’identité ne procède nullement de leur choix volontaire, elle leur est imposée et il leur est impossible d’en changer”. Si l’on comprend qu’après le judéocide de la Seconde Guerre mondiale, la résolution de l’ONU de 1947 ait pu faire référence à la création d’un “État juif” et d’un “État arabe”, lequel ne vit jamais le jour, le recours à de telles appellations (officielles) apparaît, au début du XIX ème siècle, comme un “anachronisme problématique et dangereux” (pour qui ?). 25 % des citoyens israéliens, dont 20 % “d’origine arabe”, ne sont pas définis comme juifs “d’après la loi”. Ainsi, la dénomination “juif”, contrairement à la définition “israélien”, exclut les non-juifs du corps civique dans l’intérêt duquel l’État a vocation à exister.

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“Cette configuration est non seulement antidémocratique, mais elle met en danger l’existence même de l’État d’Israël (?). La “politique identitaire” antirépublicaine de l’État d’Israël occupe une place centrale et je ressens un malaise face aux modes de définition de la judéité installés au cœur de la culture occidentale durant la seconde moitié du XX ème siècle et au début du XXI ème siècle. En vérité, malgré les cris d’orfraie de l’État d’Israël, l’antisémitisme politique a reculé dans le monde démocratique et libéral.” (Fin de citation)

Abraham Serfaty a publié Écrits de prison sur la Palestine avec le concours du Centre National des Lettres © Arcantère Éditions, 1992 (Collection : Mémoires et identités dirigée par Raouf Raïssi). Il y défend la propagande pro-palestinienne de l’idéologie communiste d’obédience stalinienne pourtant en déclin.

Abraham Serfaty : “L’OLP doit soutenir et encadrer l’Intifada et saper les bases politiques du sionisme dans son ensemble, dans l’opinion publique occidentale et en Israël”, en s’appuyant sur les contradictions existant au sein de la population israélienne. “La notion de peuple juif est un mythe” servant à “justifier la création de l’État d’Israël”. Le sionisme politique est né en Europe centrale et orientale et il a été élaboré pour répondre à “des problèmes nés en Europe centrale et orientale”. L’élargissement à un “peuple juif” est artificiel. La contradiction que l’on peut ressentir dans la société israélienne vient de là. Les “juifs orientaux”, dès le début, ont été considérés comme un instrument, et non comme une partie intégrante du sionisme.

“En 1948, la “défection du judaïsme européen” a incité le mouvement sioniste à se tourner vers les Marocains, les Irakiens… alors que le mouvement sioniste n’avait pas pénétré ces régions. Il a été obligé de fomenter de “faux attentats” (???) pour “créer un climat de terreur” dans les pays arabes et faire venir les juifs de ces pays. “La contradiction est encore vive aujourd’hui entre le judaïsme arabe et le sionisme”, qui reste une “idéologie politique et nationale européenne”.

Q : Aujourd’hui, les orientaux sont surtout acculés par les problèmes sociaux. Ils commencent à réclamer de l’argent pour les villes de développement (de l’intérieur.) et non pour les territoires occupés.

“Les 600 000 personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté en Israël sont essentiellement des orientaux. Ils sont plus préoccupés par leurs problèmes sociaux et économiques que par des problèmes idéologiques. Les thèmes mobilisateurs du sionisme ne fonctionnent plus, ou fonctionnent de moins en moins.

“En quoi les contradictions du sionisme se reportent-elles sur la société israélienne et, y a-t-il une conscience spécifique du “judaïsme arabe” qui pourrait s’articuler à la “question palestinienne” ?

Abraham Serfaty : “Les contradictions internes en Israël montrent (selon l’idéologie marxiste) qu’une prise de conscience (révolutionnaire) des contradictions objectives et d’une solution alternative permettra aux “forces opposées au sionisme de s’organiser pour faire éclater l’entité sioniste”. Un projet révolutionnaire élaboré par les militants parmi les juifs arabes d’Israël (doit être uni au) projet révolutionnaire complémentaire et convergent élaboré par l’OLP. Mais les conditions sont difficiles au sein même de la société israélienne.

“Si l’OLP adopte une stratégie différente ou manque de stratégie, le processus de développement des “potentialités révolutionnaires” se bloque. Il y a une intuition au cœur de tout opprimé, même si, comme l’a dit Paulo Freire, “il est renversé par l’oppression”. Il y a les germes d’une prise de conscience dans ce que “Mao Zedong” appelait connaissance sensible. Cette conscience n’est pas, comme on le dit à propos de “Lénine”, importée de l’extérieur. Cristalliser la connaissance sensible en connaissance rationnelle, tel est “le rôle révolutionnaire des militants juifs orientaux (communistes staliniens) au sein même de l’État d’Israël”.

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“Il faut une articulation avec un projet stratégique de l’OLP.

“À l’origine, cette stratégie était “l’État démocratique palestinien” (Musulman et marxiste ???). Si on entérine le sionisme, on bloque la possibilité de transformation et de développement de la connaissance sensible “des masses juives orientales opprimées” en connaissance rationnelle et l’avenir sera bouché.

Q : Vous semblez dire que si l’OLP intègre dans sa lutte “la résistance des juifs arabes opprimés” comme une donnée stratégique et politique, c’est plus important que les négociations pour la paix ?

Abraham Serfaty : “L’OLP doit discuter avec les mouvements (des social-traitres) qui, en Israël, refusent le sionisme, même implicitement”. Les organisations de la société israélienne ont des canaux de récupération très efficaces, plus que toutes les sociétés bourgeoises occidentales. Cette récupération est due à l’absence de projet stratégique. La cristallisation des idées avance. Est-elle à un stade assez élaboré pour servir de catalyseur aux “potentialités révolutionnaires des masses juives orientales opprimées en Israël” ?

“Il y a des blocages, liés aux idéologies qui pèsent sur la société israélienne et (surtout) au manque de répondant de l’OLP. Il faut un projet (marxiste révolutionnaire imaginaire) d’ensemble, qui articule un projet de “libération des juifs orientaux soumis à l’oppression sioniste” et un “projet de libération de la Palestine”.

“II y a un désir de paix évident, très marqué au sein de l’opinion publique israélienne”. C’est vrai aussi bien pour les juifs orientaux qu’occidentaux. Tant que l’État d’Israël reste dominé par les structures sionistes, même si cette volonté de paix se développe dans l’opinion publique, pourra-t-elle se cristalliser avec assez de force pour “renverser le sionisme” ? Il ne faut surtout pas perdre de vue la “logique interne du sionisme qui ne peut d’aucune manière abandonner les territoires occupés”. Dans la pratique (politique), un grand nombre de personnalités israéliennes sont contre tout abandon du Golan, qui ne fait même pas partie d’Eretz-Israël. Ils défendront à plus forte raison ce qu’ils appellent la “Judée-Samarie”. Le courant d’aspiration à la paix (doit avoir) assez de force pour imposer la renonciation aux territoires occupés (et à la question) de Jérusalem !

“Il devra être soutenu par une idéologie qui mette en cause le sionisme, véritable obstacle à la paix.

“Le sionisme est un intégrisme” ! On ne peut le combattre qu’en lui opposant l’autre versant de la religion, “la justice” et “l’amour du prochain”. Cet aspect est très présent dans tous les textes bibliques, et plus encore dans le Zohar, qui reste central pour le judaïsme marocain. La conception du Zohar est radicalement “différente de celle de l’orthodoxie juive classique”. Il rappelle que la prophétie du Messie n’est pas destinée aux seuls juifs en Palestine, mais, à travers les juifs dispersés dans le monde, “à l’humanité tout entière”.

“Voilà l’esprit profond du judaïsme marocain. Les masses populaires juives marocaines en Israël vivent un déchirement entre leurs racines arabes et le rejet de l’Arabe. On n’est pas encore au stade où les racines sont arrachées, mais on n’est pas non plus parvenu à l’étape de défense cohérente de leur identité. “Le rôle des noyaux militants (communistes) au sein des masses juives orientales est de faire émerger cette identité à partir d’une plate-forme cohérente dans le cadre d’un projet politique.” (Fin de citation)

Pour les intellectuels de gauche antisioniste qui parlent un Babel social-traître de langues étrangères, un seul projet politique : l’État d’Israël est face à une seule alternative politique : “S’effacer ou disparaître”.

Raymond Aron a rédigé une préface pour le livre d’Yves Cuau sur “la guerre des Six Jours” intitulé Israël attaque (5 juin 1967) © Robert Laffont, 1968 : “Le 20 mars 1968 encore, une action de représailles était lancée par “les troupes israéliennes contre les bases de commandos arabes en territoire jordanien”.

“Le “conflit prolongé”, selon l’expression de Mao Tsé-toung, continue (donc). À l’expression : “la guerre des Six Jours”, il faudrait substituer : “la bataille de six jours”. Les conditions de l’affrontement restent encore ce qu’elles étaient hier… “Du côté israélien, l’obsession de la sécurité, la conscience que chaque crise met en cause l’existence de l’État et de la nation”. Si la doctrine de l’attaque préventive est inacceptable en théorie, elle est inévitable en pratique. Du côté arabe, la confiance persiste dans l’issue finale : le parti qui dispose du temps, de l’espace et du nombre (par la démographie) l’emportera, fût-ce dans un siècle prochain.

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“En mai-juin 1967, l’engrenage de la violence a été mis en mouvement par les commandos syriens…

“Répliques israéliennes, concentration égyptienne pour dissuader le gouvernement de Jérusalem : en trois semaines l’action atteignait aux extrêmes et une bataille d’anéantissement laissait l’armée israélienne maître du terrain. “Bilan pour Israël : périmètre de défense élargi, frontières plus faciles à protéger contre des troupes organisées”. Mais, en contrepartie, “une minorité arabe plus nombreuse soumise à une administration militaire” et l’opinion du monde, hier favorable à “David contre Goliath”, aujourd’hui proche de se retourner.

“Enfin, la paix, seul objectif valable, seule victoire authentique, est toujours inaccessible. L’évidence s’impose : une fois de plus, la force n’a rien réglé ! Et la formule de Hegel, dans sa Philosophie de l’Histoire, souligne l’impuissance de la victoire. Le vainqueur aurait-il dû, dans son propre intérêt, surmonter sa victoire ? Offrir à ses ennemis des conditions qui ressemblent moins à une capitulation, plus à une réconciliation ?

“Avec l’espoir que l’avenir finirait par apporter ce que les armes seules ne sauraient conquérir : le “consentement arabe à l’existence d’un État juif sur la terre de Palestine”. (???) Je me garderai d’une réponse catégorique à ceux qui ont “le sentiment de lutter pour leur vie et pour leur droit… Mais quel Juif oserait oublier la leçon du passé ? Aucun peuple ne manque de courage. Aucun n’accepte sans révolte l’accusation de lâcheté. Aucun peuple ne supporte le mépris de son ennemi.” (Fin de citation)

Les Mémoires de David Ben Gourion publiées en 1971, à Tel Aviv, ont pout titre Israël avant Israël © Éditions Grasset et Fasquelle, 1974, pour la traduction française.

“Rentrés déçus (en Europe), des jeunes calomnient le Pays (Eretz-Israël).

“Ils tentent par leurs mensonges de faire retomber la faute sur la situation dans le Pays (Eretz-Israël).

“Mais je ne crains pas que ces descriptions réussissent à noircir le Pays (Eretz-Israël).

“Les Juifs boutonneux, enfoncés jusqu’au cou dans les marais de l’Exil, ne changeront pas, même si on leur dit qu’en Eretz-Israël “l’or sert à paver les rues” !

“Je souffre de la médiocrité, de la stupidité de ces jeunes qui n’ont pas le courage d’avouer qu’ils ont fui le champ de bataille”… “Le nouveau Juif, fier et combatif, n’aura pas peur et ne reculera pas”…

“Je connais Eretz-Israël mieux que ceux qui en sont revenus. Je comprends les choses aussi bien qu’eux, et je dis : C’est de la diffamation ! Mais, tout comme je ne supporterai pas qu’on loue le Pays (Eretz-Israël) de manière exagérée, “je ne laisserai pas passer des calomnies gratuites”…

“La Judée et la Galilée diffèrent par leur aspect comme par leurs habitants. La Judée est une plaine, la Galilée une région montagneuse. La vie en Judée est plus urbaine, en Galilée plus simple et plus naturelle.

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“La différence se voit même dans le travail de la terre. En Judée, les colonies (sauf Ekron et Beer-Tuvia) se consacrent aux plantations, en Galilée on s’occupe de cultiver le sol, ce qui m’a attiré à Sejera.

“Fondée voilà huit ans, c’est la seule colonie de l’I.C.A. en Eretz-Israël…

“Le village est construit sur une hauteur… Devant les maisons, des jardins potagers et des arbres fruitiers… Au sommet, une grande bâtisse entourée d’oliviers…

“Les parents sont des rescapés de l’Exil”. Les enfants, au contraire, nés en “Eretz-Israël, pays de la libération et de la résurrection”, ne sont pas des réfugiés.

“Nés libres, ils ne parlent pas un Babel de langues étrangères, ils ne parlent que l’hébreu, sa douce prononciation méditerranéenne, si authentique, si musicale. Tel est Sejera, village hébreu d’Eretz-Israël !”

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Thierry-Ferjeux Michaud-Nérard pour Dreuz.info.

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