La croix est devenue au fil du temps le symbole universel de la chrétienté. Elle reste même encore souvent, dans les mémoires juives, l’image d’un christianisme oppresseur et meurtrier.
Le tournant définitif pris à Vatican II, et le rapprochement qui s’est opéré, n’efface pas les mauvais souvenirs, la mémoire reste sentinelle, mais ce virage salutaire permet de voir l’actualité différemment. Aujourd’hui, la croix ne menace plus les juifs. Mais elle irrite les tenants de la laïcité…
La croix, symbole de civilisation aux bases judéo-chrétiennes, la croix signe d’appartenance à la foi par adhésion personnelle, la nuance est de taille, mais elle fait débat.
Quelle est l’historique de la croix ?
SYMBOLE POSITIF
Les bras de la croix évoquent quatre directions, c’est-à-dire l’universalité du message de vie selon la Bible, comme les quatre bras du fleuve de la Genèse (Gn 2.10) arrosant le jardin d’Eden de la création, ou comme les quatre tsitsit d’angle du tallit (châle de prière que portait le juif Jésus).
SUPPLICE
Il n’est pas question d’idéalisme déconnecté de l’histoire : la croix a d’abord été un terrible supplice romain ramené de Perse par les légions. Sa fonction était celle d’une mise à mort ignominieuse, telle que l’a connue Jésus, et comme lui des centaines de milliers de condamnés avant et après lui.
C’est pour cette raison qu’il a fallu trois siècles aux premières générations chrétiennes pour faire de la croix du Christ une lecture théologique et un emblème public. Qui donc aujourd’hui attribuerait une valeur positive à un gibet, à un poteau d’exécution ou à une guillotine ?
Aux premiers siècles du christianisme, la croix n’est donc pas le symbole de reconnaissance des croyants à Jésus le messie. Dans les catacombes de Rome, aux 1er et 2ème siècles, les représentations les plus fréquentes du salut en Jésus Christ sont des figures moins macabres que la croix des condamnés à mort. On trouve surtout, sur les murs et les sarcophages, des peintures évoquant le bon berger, la multiplication des pains et la pêche miraculeuse. Mais pas de crucifié !
Le poisson est un code fréquent de reconnaissance entre chrétiens persécutés : ichtys en grec, un sigle dont les lettres renvoient à Jésus sauveur.
PREMIERES REPRESENTATIONS
Il y a d’abord l’épisode du tav, cette lettre hébraïque qui avait la forme d’un x ou d’une + dans l’alphabet ancien. C’était le T de torah, que l’on pouvait tracer sur
le front d’un croyant comme une bénédiction, une marque d’adhésion à l’alliance. Les premiers disciples de Jésus ont fait spontanément le lien entre le tav de la torah et la croix du crucifié relevé d’entre les morts par le Dieu des vivants.
Puis les pères de l’Eglise ont vu dans la croix l’allégorie de l’arbre de vie biblique. La première représentation visuelle de la croix apparaît à Rome au 5ème siècle, sculptée sur la porte de bois de l’église Sainte Sabine afin de rappeler l’historicité de la crucifixion de Jésus.
Il faut attendre le 8ème siècle pour que la croix prenne une place de plus en plus significative dans l’espace chrétien. C’est alors que s’élabore autour d’elle une piété populaire dont les risques de dérapage superstitieux , comme par rapport à toute image fabriquée, sont manifestes.
Face à ce danger possible dans la vénération de la croix, des résistances se manifestent : en 823, un évêque catholique, Claude, fait détruire les croix des églises de Turin, estimant qu’il y a là un symbole de mort et non de vie. A la même époque, à Byzance, des chrétiens dissidents jugent malsain le développement du culte de la croix et ils s’en prennent également à ses représentations invasives. Mais leurs intentions ne sont pas toujours innocentes car le docétisme qui les influence prétend que Jésus n’a pas connu la croix, un être aussi parfait ne pouvant rejoindre de la sorte la condition des damnés de la terre ! (On retrouve des traces de ce refus gnostique de la crucifixion dans le Coran, inspiré de traditions hétérodoxes).
REALISME DE LA MORT DE JESUS
La croix montrant un Christ souffrant entend assumer le réalisme du salut par l’amour donné jusqu’à la mise à mort. Dans des périodes de tragédies éprouvantes (guerres, épidémies, famines) l’Occident insiste sur le drame du Vendredi-saint. C’est pourquoi apparaît sur la croix (en hébreu et en latin) l’inscription mentionnée dans l’évangile « INRI », Jésus roi des Juifs, signe de l’inculpation romaine correspondant au « crimen lesae majestatis » (crime de lèse-majesté) envers le pouvoir occupant.
On représente de plus en plus le Christ mort en croix, la tête entourée d’une couronne d’épines, tandis qu’au début du moyen-âge, sous l’influence byzantine, les christs en croix avaient encore le visage paisible irradié de lumière et les yeux ouverts. C’est ce style d’icône lumineuse qui apparaît dans le célèbre crucifix de François d’Assise. En revanche, à la Renaissance, on dramatise intensément la croix et on représente des christs morts, yeux fermés, la tête inclinée après le dernier soupir.
Au 18ème siècle, la tendance à privilégier cette expression de la souffrance s’amplifie encore dans la piété populaire. Comme si ces croix tragiques offraient aux malheureux et aux opprimés de toutes sortes une identification personnelle
avec Jésus agonisant sous les tortures et expiant tous les péchés du monde. C’est l’époque où règne la théologie de la « satisfaction » (abandonnée depuis le 20ème siècle) selon laquelle Jésus doit souffrir au maximum et verser son sang pour satisfaire la colère divine. (Exemple, le cantique populaire de Noël : « Minuit, chrétiens, c’est l’heure solennelle, où l’homme-Dieu descendit jusqu’à nous, pour effacer la tache originelle, et de son père APAISER LE COURROUX ::: »
DIVERSITE
Après la profonde révolution culturelle qui suit la Réformation au 16ème siècle, la croix reste présente dans les temples protestants. Mais elle ne porte pas le crucifié.
La croix nue se veut d’abord expression d’une fidélité dans le refus de toute représentation humaine. Mais l’accent est également mis sur la résurrection du Christ présent à la droite du Père, et qui de ce fait ne devrait donc plus être visible en tant que cadavre cloué sur le bois du supplice.
La sensibilité catholique, plus encline à la représentation, insiste sur la véracité historique du don que le Christ fait de sa personne, et par conséquent cela doit se traduire par une visibilité.
Ce qui compte finalement, c’est que le symbole de foi judéo-chrétienne qu’est la croix reste un humble signe, et ne soit plus un symbole triomphaliste ou hégémonique. La croix doit rester un symbole de médiation pascale qui nous renvoie à la fois à l’histoire réelle d’il y a 2000 ans et à la joie éternelle du Royaume du Dieu de la Bible.
L’ISLAM DETESTE LA CROIX CHRETIENNE
Le coran parle de la croix comme supplice d’infamie. Mais il nie catégoriquement la crucifixion de Jésus, reprenant les positions hérétiques de certains groupes dissidents pour lesquels un « prophète de Dieu » comme Jésus ne peut connaître une telle fin ignominieuse, exactement à l’inverse de ce qu’évoque la prophétie d’Isaïe et à l’opposé de la théologie johannique, pour laquelle la croix est paradoxalement le trône de gloire du Fils porte-parole de l’Amour divin du Père accompagnant l’humanité.
Cependant, dans la sourate 37 « La table est servie » au verset 33, il est question de crucifixion infligée aux chrétiens, puisque rejetés par Allah :
« La récompense de ceux qui combattent Allah et son messager et qui s’efforcent de semer la corruption sur terre, c’est qu’ils soient tués ou crucifiés ! Ou que soient coupées leur main et leur jambe opposée… »
Au cours des siècles d’invasions islamiques, les musulmans ont utilisé ce supplice contre leurs prisonniers chrétiens. En Indonésie, à notre époque, des chrétiens sont régulièrement assassinés de cette manière par des islamistes : ils
se retrouvent cloués sur des croix où on les laisse agoniser dans d’atroces souffrances en se moquant d’eux et de leur « impiété ». La passion continue.
La croix, revendiquée en Bavière comme symbole légitime de civilisation face aux incursions hétérogènes, soulève des controverses où même les hiérarques de l’Eglise catholique sont en position de recul, par crainte de voir ressurgir les démons du passé lorsque le symbole de l’amour du Christ était devenu emblème d’oppression.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
Mr Arbez, et le christianisme rétréçi auquel il appartient, (et qui est déjà mieux que rien), confondent la potence qui tue et qui enferme…, et la Croix : symbole universel de l’ouverture et du redimentionnement possible de l’être vers l’Etre, qui appartient à tous.
Pour approfondir l’herméneutique du symbole universel, vous pouvez lire « le symbolisme de la croix » de René Guénon.
je ne perds pas une seule minute avec René Guénon votre source de pensée! merci pour le « christianisme rétréci » dont vous m’affublez (de je ne sais quelle autorité…) mais mon christianisme est sans aucune mesure avec les divagations de ce pseudo intellectuel qui a fini par se convertir à l’islam.
ne pas reconnaître la croix comme instrument de torture et en faire un objet esthétique de confort mental montre que certains planent dans d’autres sphères que la vie réelle.
Primordialement, la croix est croix de lumière électrale d’une antiquité extrêmement ancienne, antiquité à ce jour restée méconnue…
Dans le brevet 33.826 « Energies magnétiques » demandée le 12 novembre 1926 en perfectionnement d’un autre brevet du 12 novembre 1926, je peux lire ceci : « (La double « croix de Lorraine », à traverses inégales, réduite à une « croix simple ») Sans avoir cette figure toujours présente à la mémoire, inutile d’entreprendre une étude scientifique. »
Des traces de cette science antique très lointaine étaient restées dans les mots des patois, trésors donc inestimable rayés de la carte à la manière des talibans. Ainsi l’on peut faire état de l’Abbé Grégoire surtout connu pour son rapport de 1790 sur » la nécessité et les moyens d’anéantir le patois et d’universaliser l’usage de la langue française »…
Je n’insiste pas, bien qu’ayant Croyal pour nom, ma parole n’a aucun poids, le rouleau compresseur catholique est toujours bien vivace et ne permettra aucun renouvellement/approfondissement quitte à périr en l’état !
vous venez sur un site ouvertement chrétien pour y déverser régulièrement vos invectives délirantes et nauséabondes.
à quoi jouez-vous? d’autre part sur d’autres blogs vous m’insultez personnellement en prétendant que j’écris des « conneries » lorsque je rappelle des évidences historiques et théologiques: à savoir que le christianisme vient du judaïsme.
si vous pensez comme vous l’écrivez que l’Eglise a passé son temps à induire le peuple en erreur, n’entrez pas dans un faux dialogue prétexte à insulter les convictions des lecteurs de Dreuz, allez vous faire voir sur des sites dont la spécialité est semblable à vos inclinations, vous n’aurez que l’embarras du choix.
eehhh, moi là pas bien comprendre. Le seul truc que je lis sur internet, c’est Dreuz.
Vous faites état de ma science de Prisunic… Ce n’est pas très sympa…
Faire état d’invectives délirantes et nauséabondes ? Excusez-moi, je ne vois pas.
Vous me dites d’allez me faire voir sur des sites… Quelle délicatesse !
C’est vrai que j’exprime une approche différente, ce qui provoque votre agacement et ce commentaire révèle là pleinement votre totalitarisme… Je ne pense pas que Dreuz soit comme vous totalitaire dans l’expression…
votre cerveau ne semble pas comprendre que ce lieu d’échanges n’est pas un défouloir pour attaques personnelles, ce que vous faites ici depuis longtemps!
si vous détestez le christianisme et en particulier les prêtres, cherchez un autre terrain de chasse. Ca me semble être une logique élémentaire, qui apparemment vous échappe.
vos insultes, car insultes il y a, gardez-les pour vous.
évidemment, quand on vous rappelle le cap de Dreuz, on est totalitaire!
Comme dit l’autre, Monsieur l’abbé, vous avez du caractère ! Ce dont je (et tous les dreuziens, j’en suis sûr) ne doutais pas un seul instant !
Votre phrase : « votre cerveau ne semble pas comprendre que ce lieu d’échanges n’est pas un défouloir pour attaques personnelles » je l’avoue, m’a bien fait rire ! Mais elle est dans le vrai.
Dans son article d’hier, intitulé « Aujourd’hui, un Alain Delon n’aurait pas pu faire carrière », GAIA nous rappelle que les choses ont énormément changé entre aujourd’hui et il y a 40 ou 50 ans. Elle (il ?) ne fait pas allusion à l’aspect religieux car son article porte essentiellement sur l’aspect économique et social.
Mais, on peut également en dire autant concernant la religion et josick nous le prouve, si besoin était. Il y a 40 ou 50 ans, il y avait un très grand respect de la religion essentiellement catholique, même si certains n’y croyaient pas. Grâce à l’oeuvre de déchristianisation majeure doublée d’une haine viscérale contre l’église catholique de la part des islamo-gauchos, il est de très bon ton de ne plus croire, les croyants passant désormais pour des extraterrestres suscitant la curiosité, mais aussi et surtout d’être profondément anti chrétien avec un discours haineux.
Qui laisse entendre encore une certaine sympathie à la chrétienté et principalement l’église catholique, risque d’être accusé de traîtrise de la dictature islamo-gauchiste.
Je pense qu’un josick il y a 40 ou 50 ans aurait été beaucoup plus modéré car ces propos n’auraient pas été dans l’air du temps.
C’est encore ici une des très nombreuses façades de la forteresse France que les islamo-gauchos ont encore détruite, car leur seule œuvre qu’ils savent faire n’est que de détruire. C’est peut-être le lien qui fait qu’ils sont tellement amoureux et attirés par l’islam dont la seule oeuvre est également la destruction permanente dans la violence et la haine.
l’évolution que vous décrivez est réelle.
mais je ne me permettrais pas d’en vouloir à Josick d’avoir ses idées, ce qui m’insupporte c’est le ton agressif, les insinuations malveillantes, les insultes (sur un autre site). J’ai moi-même l’esprit critique aiguisé, y compris dans l’institution dont je fais partie, mais je pense que le respect de l’autre est indispèensable, y compris dans les désaccords. De plus, il y a des hallucinés qui déversent des propos délirants et délittants sur un site qui a son identité bien annoncée, avec la marge de manoeuvre pourtant possible en fonction des diverses dénominations. Je m’en voudrais de réduire le christianisme au catholicisme, même si c’est pour moi la référence.
Mais il est vrai comme vous le dites, qu’aujourd’hui « on se lâche » pour reprendre l’expression vulgaire à la mode.
Le truc que je n’arrive pas comprendre, ce sont ces insultes sur un autre site alors que je ne commente que chez Dreuz et accessoirement chez chevallier.biz. Il doit y avoir méprise.
Lorsque j’étais en terminale, face à des triplants, j’ai défendu l’Eglise qu’ils conspuaient, affirmant que derrière des apparences qu’ils ne supportaient pas, il devait y avoir une grande profondeur, ce que je tente toujours de comprendre. J’avais d’ailleurs à cette époque lu le « Ce que je crois » de Maurice Clavel. Elève-ingénieur, j’ai été terrassé par la grâce, expérience que je ne souhaite à personne.
Je tente de comprendre et pensais par exemple mon commentaire sur le pourquoi Dieu masculin très réfléchi… https://www.dreuz.info/2018/07/08/leglise-episcopale-veut-utiliser-des-mots-de-genre-neutre-dans-le-livre-de-la-priere-commune/comment-page-1/#comment-622720
Quand au « je ne me permettrais pas d’en vouloir à Josick d’avoir ses idées », quand on fait par ailleurs à cet égard de « science de Prisunic », comment je dois alors le comprendre ?
Personnellement, je ne me « lâche » pas du tout. Je tente de rester très concentré, n’utilisant pas les mots de façon hasardeuse, parfois, c’est vrai, cependant des erreurs… Désolé, je dois y aller…
« L’Islam déteste La Croix ». Normal: quand on pour emblème un fœtus et qu’en plus on est orgueilleux, on ne peut pas aimer la croix debout, les bras ouverts.
@loco, je ne me suis jamais exprimé sur ce sujet, sur ce symbole qu’est le croissant… que tu présentes comme ridicule, comme écho à un foetus…
Dans la science d’une extrême antiquité à laquelle je fais écho… Il y a certes la croix électrale… mais il y a également le croissant, lequel est un élément d’amplification des différents flux…
J’ai pu voir ces croissants en décembre dernier (d’en faire des photos), de les voir à l’oeuvre peut-être d’ici la fin de l’année…
Je ne sais pas si seulement l’usage du symbole a un effet… en tout cas, l’on constate bien une amplification de la peste coranique…
@ Abbé ARBEZ. Merci beaucoup pour cette excellente revue de la question, fort bien documentée et rigoureusement exacte.
Aujourd’hui, comme le souligne le titre de votre article, la croix est devenue le symbole universel de la chrétienté. Et aussi l’afficher sur soi redevient un défi. Imaginez vous promener à Téhéran, en Arabie Saoudite, ou en Corée du Nord en portant une croix au cou … La porter est aussi un soutien discret à nos frères chrétiens persécutés et crucifiés encore aujourd’hui en Indonésie et ailleurs. On peut aussi la considérer comme une volonté d’intégration dans nos sociétés judéo-chrétiennes menacées par l’Islam et une certaine forme de laïcité. Et ce signe nous aide à distinguer en société nos amis de nos ennemis. Enfin, et surtout, le port de ce signe peut aussi en interpeller d’autres et nous donner l’occasion de témoigner autour de nous de notre foi en Christ et de l’espérance qui est en nous. Etant de sensibilité protestante, j’ai préféré m’abstenir pendant des années d’afficher mes convictions par le port de signes quels qu’ils soient.
Mais, vu l’évolution inquiétante de notre société, son déclin moral et la menace de l’Islam, j’ai changé d’avis et estime juste aujourd’hui d’avoir le courage d’afficher nos convictions de façon visible. Depuis quelques mois, je porte donc résolument la croix contre vents et marées … J’aime aussi le symbole ICHTUS du poisson, mais tout le monde ne connait pas sa signification christologique autant que la croix.
bravo!
Je confirme, gigobleu, une fois de plus, tu es dans le vrai.
Petit témoignage sur la place de la laïcité dans l’Histoire :
Dans un grand hopital de Québec fondé par des religieuses catholiques, la Croix qui trônait en bonne place dans l’entrée principale avait été enlevé l’année dernière à la demande d’un(e) citoyen(e) (?) de confession inconnue, au nom de la neutrelité des organismes publiques (alors qu’on a des policiers en turbans et des infirmières envoilées).
Il y a eu de très nombreuses protestations, contre lesquelles la Direction opposait que rien n’y ferait, la Croix ne reviendrait pas. Point.
Le sujet est très sensible au Québec franco-très-catholique d’origine, incessamment menacé par l’océan anglophone environnant et les déferlement d’immigrants musulmans de Trudeau. Les grondements commençaient à se faire entendre partout dans la province.
Le gouvernement provincial s’en est mêlé, la Croix a été remise à sa place, protégé. L’origine historique catholique de l’hopital a été invoquée comme motif de sa présence inaliénable : « HISTORIQUE ».
À partir de là, tout ce qui a une origine historique catholique doit pouvoir conserver sa Croix. 😃
Personnellement, je trouve que la laïcité a bon dos pour effacer nos origines historiques catholiques ou plus largement chrétiennes : là où il y en a déjà eu… il devrait toujours y en avoir, puisque notre passé est historique par nature.
Qu’on n’en mette plus nulle part aujourd’hui parce rien n’est plus catholique, va ; mais qu’on n’enlève plus celle d’hier : dans les mairies, les parcs… inaliénable et obligatoire MÊME SUR LES ÉGLISES TRANSFORMÉES EN MOSQUÉES au nom de l’Histoire catholiques de leur origine et sans empêcher une gestion laïque des affaires publiques… il s’agit après tout de notre patrimoine national estampillé « chrétien ».
Une croix, ça ne fait pas beaucoup de bruit…
@ Alain Finie. A mon tour de vous raconter une anecdote véridique. Cela s’est passé du temps du communisme en Russie Soviétique.
Un Commissaire du peuple avait été envoyé dans un village reculé de Sibérie pour convaincre la population de l’endroit de l’inutilité du christianisme. Il a fait un discours enflammé d’une heure pour tenter de démolir la religion, suite auquel il a proposé à l’assemblée présente de réagir. Une petite vieille au fond de la salle a levé la main. Il lui a proposé de s’avancer sur l’estrade, ce qu’elle a fait péniblement vu son grand âge. L’orateur a pris la précaution de lui souffler à l’oreille: « deux mots seulement » … Elle lui a dit: « ne vous inquiétez pas ». Il lui a tendu le micro et la petite vieille a dit deux mots: Jésus est ressuscité. A ce moment là, tout l’auditoire s’est levé en déclarant: »Oui, il est vraiment ressuscité! »
Les 14 stations du Chemin de Croix…
Dans des commentaires précédents, je me suis insurgé contre le sacrifice du Fils mettant en avant, en tout premier, le Sacrifice du Père, Sacrifice de l’Unité Primordiale qui génère ce qui a été personnalisé par la Vierge et l’Enfant, les flux Immaculées Conception, Unité Primordiale qui deviens Père, élément de la Trinité.
C’est donc là à l’opposé du « Courroux du Père ».
Mais il y a également, ensuite, le sacrifice du Fils, lequel se passe en étape, ce qui a été illustré par les 14 stations du Chemin de Croix. A la 12ième, Jésus meure. C’est donc 11 + 3
On a pu, curieusement, parfois rajouter une 15ième station… qui représenterait le final, la résurrection. Curieux. Pour moi ce serait alors la toute première, celle avant les 14.
Donc 1 + 11 + 3 Ce n’est pas pour moi parole en l’air mais l’expression d’un modèle que j’ai sous les yeux, lequel a mis plusieurs décennies pour se mettre en place, de devoir maintenant tenter de le comprendre.
on peut ajouter aussi les bras croisés de Jacob lors de la bénédiction Ephraïm et Manassé , qui les adopte du même coup , comme symbole de la croix.
Depuis des mois je m’interroge sur le célèbre verset repris dans les synoptiques : « Si quelqu’un veut venir derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive. »… et Luc d’ajouter chaque jour ; ou comme le résume Matthieu : « Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. »
Pourquoi je m’interroge ?… parce que cette traduction n’est pas conforme au texte original. Je ne suis pas un spécialiste en langue biblique ni en grec mais nous avons des outils. … dictionnaires, concordances et autres.
Je m’explique : on a rajouté une négation qui ne se trouve ni dans le texte grec et, surtout, ni dans la Vulgate aussi plusieurs exégètes traduisent :
« Celui qui ne prend pas sa croix et suit derrière moi n’est pas digne de moi. »
Il serait trop long, ici, d’expliquer le chemin suivi au travers des dictionnaires et des concordances pour obtenir cette traduction littérale :
« Et qui ne prend pas sa croix et m’accompagne derrière n’a pas de valeur (ne fait pas le poids) pour moi »
Maintenant il faut s’interroger sur la signification du fait de « prendre sa croix » et le fait que Luc ajoute « chaque jour » nous éloigne de l’idée préconçue et enseignée depuis le III éme siècle, il n’est pas question d’anéantissement de soi, de souffrance à accepter sans broncher. Quand on parlait de croix à l’époque on évoquait une mort certaine, comme on parle aujourd’hui de pendaison ou de chambre à gaz.
Ici il est question d’assumer son destin, sa vie, d’être triomphant de sa mort comme il est écrit dans l’apocalypse.
Et puis suivre et accompagner sont totalement différents ; il ne s’agit pas, ici, de marcher derrière quelqu’un pour se protéger de la mort comme l’esclave derrière le maître mais de marcher avec, sans crainte d’affronter sa mort.
Et dans sa traduction littérale, Marc est, il me semble, encore plus explicite : « Si quelqu’un veut m’accompagner derrière, qu’il dise non à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il m’accompagne »
Ceci est encore plus saisissant, Jésus invite le disciple à dire non au vouloir-accompagner-derrière.
Je pourrais encore en ajouter mais je ne veux pas être compté parmi ceux « qui parlent » dans le désir d’être suivi car il y a ce piège du « accompagner derrière »… enseigner le « suivre » en disant que c’est la pensée d’un autre que lui-même suit. Un piège difficile à voir et un étau difficile à desserrer…. mais je m’éloigne du thème original de cette discussion.
Je viens de tomber sur une copie de manuscrit faisant état de la croix et du croissant (en voici copie)
« La croix, comme emblème religieux n’est pas spéciale aux chrétiens. Ce signe fut associé de toute antiquité à des idées religieuses. Il en a été découvert dans les régions les plus diverses ; seule, la croix latine date certainement du christianisme ; mais l’emblème cruciforme a été retrouvé sous les aspects variables sur des urnes cinéraires qui datent de l’âge de bronze, sur les plus anciens monuments de l’Inde ou de la Chine, sur les cylindres de Babylone, suspendu au cou des statues de certains rois d’Assyrie, sur objets découverts dans la Troade, sur de nombreuses médailles où il est associé à la figure d’Astarté, la Vénus syrienne, dans les bas-reliefs des anciens temples du Mexique, dans croix ansée des dieux Egyptions —- etc.— etc.
– La croix ansée, formée d’une croix en taux (comme le sceptre ouast) surmontée d’un anneau, était le symbole de la vie et de la résurrection.
– La croix en taux, de l’antiquité païenne s’interprétait comme un symbole de félicité, un souhait de bonheur. On la retrouve à l’époque chrétienne sur les sarcophages chrétiens des premiers siècles, accréditée par quelques textes patriotiques (crux commissa ou patibulata) ; c’est celle du Christ dérisoire du Palatin, puis celle de St Antoine
– La croix latinée ou croix haute porte la traverse ou le croisillon au tiers ou au quart de la hauteur de l’arbre.
– La croix grecque, avec son croisillon de même longueur que l’arbre, est à quatre branches égales
– Dans la croix mixte, le croisillon est fixé au milieu de l’arbre. Avec la croix latine et la croix grecque c’est la crux capitata ou immissa, employée pour le supplice de J. C. (Mathieu XXVII.37)
– La croix gammée, ou grammadiou, ou svastika de l’Inde, ou signe « ouan » de la Chine. (voir feuillet suivant)
Symboles religieux (suite) Le croissant – Les colonnes torses ou salomoniques
Attribut de Vénus et de Diane, le croissant était le symbole d’Ephèse (qui rendait un culte particulier à Hécate, Déesse lunaire, appelée aussi Astarté) et celui de Bysance.
– C’est de là que les Turcs le prirent comme insigne dès la fin du XIIe siècle, puis comme emblème de leur empire.
– Le croissant fut fréquemment employé au moyen-âge dans l’orfèvrerie chrétienne (reliquaires, ostensoirs où l’ostie repose sur un croissant – etc.—La Vierge était alors figurée souvent debout sur le croissant
– Les photos ci-contre montrent qu’il fut très généralement représenté sur les stèles funéraires trouvées en Afrique du Nord, à Césarée (Cherchell : Césarée de Maurétanie ou Caesarea (arabe : شرشال), actuelle Cherchell, est une ancienne ville sur la côte méditerranéenne de l’Algérie) à Tipasa, etc… anciennes colonies phéniciennes où furent pratiqués les cultes puniques de la déesse lunaire Astarté
– Le croissant fut adopté comme emblème de l’ordre de chevalerie qui en porte le nom ; l’ordre du croissant fondé 1268 à Messine par Charles d’Anjou, frère de St Louis, ne dura que quelques années.
Un autre ordre du croissant fut fondé en 1448 à Angers par René d’Anjou, roi de Naples ; l’insigne de cet ordre était un croissant annexé au collier du chevalier
– Le croissant fut adopté par Henri II sur ses reliures en l’honneur de Diane de Poitiers, puis par Catherine de Médicis.
– Il figure sur les armoiries de plusieurs papes (Benoit XIII, Pie II, Pie III)
– On le retrouve très fréquent sur les armoiries des villes seigneuriales d’Italie, dont les palais seigneuriaux, puis communaux (municipes) sont richement décorés. Les piliers des cours à portique des Palais de Lucques, Pistoie etc sont couverts. Des armoiries des villes conquises ou vaincues au cours des âges. »
Pour information donc !
@ Monsieur l’Abbé ARBEZ
Monsieur l’Abbé ARBEZ, merci pour votre texte qui, comme toujours, nous apprend beaucoup de choses et nous propose des pistes de réflexion.
En ce qui me concerne, et depuis que je suis tout jeune, le symbole de la croix du Christ m’a toujours hanté.
J’ai toujours trouvé que la joie du chrétien et la croix constituaient une antinomie presque insupportable. L’église catholique nous dit, et ma femme totalement catholique, me le répète très régulièrement (!) : un chrétien doit être heureux. Dont acte. Et pour le grand public, on affiche cette joie par le supplice de la croix, dont l’horreur n’est même pas descriptible.
Alors, bien sûr, Monsieur l’Abbé, vous expliquez tout cela dans votre superbe texte. Comme vous le savez probablement, de 55 ans de catholicisme très actif, je suis passé au protestantisme.
Il y a deux axes sur lesquels je voudrais vous faire part de mon point de vue. Celui de l’existence même de la croix (avec ou sans représentation du Christ dessus), et celui de la présence du Christ sur la croix.
Concernant la croix avec la présence du Christ dessus :
Depuis tout petit je disais déjà que l’église catholique n’avait pas fait le bon choix de reprendre comme symbole de liberté, de résurrection, et de joie de croire, celui de la croix avec le Christ dans ses plus grandes souffrances et douleurs.
En vous lisant, j’apprends avec bonheur, pour moi, ce que j’ignorais, que dans les premiers siècles du christianisme la croix n’était pas le symbole de reconnaissance des croyants. Celui-ci était l’image du bon berger, la multiplication des pains, et la pêche miraculeuse pour vous citer. Que cela était beau, plein d’espoir et d’amour ! Il a fallu attendre le huitième siècle pour que la croix devient significative. Comme quoi, mon impression d’aujourd’hui n’est pas totalement infondée, et quel dommage que les choses échangées !
Concernant la croix sans la présence du Christ dessus :
La croix est réelle, constitue le rachat de l’humanité, et toutes les explications que vous en donnez qui sont vraies. Le Christ a souffert profondément ceci est une réalité que tout chrétien doit savoir et connaître le sens de ces souffrances. Cela dit, ceci est maintenant du passé, si j’ose dire. Le Christ est venu pour l’avenir, pour nous parler d’espérance, de bonheur, d’amour. Symboliser tous ces mots si magnifiques par le plus grand symbole des souffrances qui existe, ne me paraît pas vraiment un bon choix de l’Eglise.
Saint Paul a bien compris que la crucifixion appartient désormais au passé tout en gardant son extrême valeur. Dans son Epître aux Hébreux, chapitre 9 verset 26 à 28, Saint Paul nous dit : » Et ce n’est pas pour s’offrir lui-même plusieurs fois qu’il y est entré, comme le souverain sacrificateur entre chaque année dans le sanctuaire avec du sang étranger; autrement, il aurait fallu qu’il eût souffert plusieurs fois depuis la création du monde, tandis que maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seul fois pour abolir le péché par son sacrifice. Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seul fois, après quoi vient le jugement, de même Christ, qui s’est offert une seul fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l’attendent pour leur salut.
Également, dans la même Epître aux Hébreux, chapitre 10 verset 10 à 12, Saint Paul nous dit : « Et tandis que tout sacrificateur fait chaque jour le service et offre souvent les mêmes sacrifices, qui ne peuvent jamais ôter les péchés, lui, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu ».
Concernant la croix avec la présence du Christ dessus :
Comme expliqué ci-dessus, je suis persuadé que la croix avec la présence du Christ dans ses plus grandes souffrances est désormais contraire au message évangélique. D’ailleurs, l’église catholique est très attirée vers la souffrance, l’autoflagellation*, et le malheur, nous expliquant que tout ceci trouve sa signification en Christ. C’est pourquoi la quasi-totalité des saints sont tous morts en martyr, ce qui m’a toujours extrêmement choqué.
Bien que protestant, je trouve que la représentation de la foi symbolisée par la croix sans la présence du Christ n’est pas non plus adaptée. Le seul symbole que tout chrétien pourrait trouver sont des symboles d’amour, d’espoir, et de joie de vivre. Je sais, les souffrances du Christ sur la croix sont la plus grande preuve d’amour qu’il pouvait nous donner. Ceci est du passé et n’est pas encourageant comme symbole pour les chrétiens.
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* Dans la religion chrétienne, la flagellation est un symbole fort, car cette torture fut utilisée par les Romains sur Jésus-Christ avant sa crucifixion. C’est pour cette raison que des groupes de Flagellants se forment au Moyen Âge, surtout en Allemagne et en Hongrie. Allant de ville en ville, ils s’autoflagellent avec des disciplines pour faire pénitence, en s’unissant de cœur et en esprit à la Passion de Jésus pour qu’il leur permette, par ces souffrances semblables aux siennes, d’expier leurs péchés. Ils enjoignent toute personne à venir se faire châtier pour obtenir la rémission de ses péchés. En 1509, le pape Clément VII les condamne à l’Inquisition. Néanmoins, en France, la confrérie des Blancs-Battus, fondée par Henri III, utilise les mêmes méthodes et ses adeptes se rendent en procession jusqu’à Notre-Dame de Paris, en se fouettant en cadence. En 1601, le parlement de Paris interdit définitivement cette procession. Mais le fouet demeure un douloureux correcteur des vices, et jusqu’au Moyen Âge, les verges, dans l’idée d’une imitation christique, sont un des outils les plus utilisés de la répression. Rabelais et Montaigne s’insurgent d’ailleurs contre les maîtres armés de fouets (référence).
référence
il est clair qu’il y a eu au cours des siècles des dérives psycho-pathologiques avec ce besoin démonstratif d’autopunition.
on retrouve les mêmes fantasmes malsains de nos jours chez les chiites qui se flagellent jusqu’au sang en processions pour fêter leur imam victime du sunnisme, et également aux Philippines, avec une tradition (interdite mais populaire) de crucifixions réelles durant la semaine sainte.
Quand Jésus dit à Pierre que quand il sera vieux il écartera les bras et les jambes pour que quelqu’un lui mette une ceinture et le conduise là où il ne vaudrait pas aller il y a comme une allusion à la croix de Saint-André. D’ailleurs lui-même Jésus n’avait pas vraiment envie d’y aller, mais il s’est soumis à la volonté du Père.
Cette souffrance que le père s’est imposée et qu’il a laisser répéter par l’ignorance crasse des affidés-nécromanciens sur son église il l’a faite en précisant que ce qu’il veut ce ne sont pas les sacrifices et les holocaustes, mais le droit de manger de tout et la recherche de sa connaissance dans la simplicité et la gentillesse.
On dirait qu’il s’est imposé cette punition pour ne pas donner à l’immonde ce qu’il mérite, car après le déluge il a dit qu’il ne ferait plus périr les humains.
Concernant les malheureux qui voient la croix comme un symbole cruel on se rappelle que pendant les riches heures de l’islam, il n’y a que eux qui allaient où ils voulaient autour de la grande bleue et par la grâce de l’argent finançaient peut-être la traite des esclaves chrétiens, ce qui leur assuraient une sorte de tranquillité étoilée et lunaire qui pour la dernière est aussi le symbole du pouvoir de la sorcellerie.
Si certains ont compris ton texte, j’en suis heureux pour eux.
A titre personnel, je n’ai rien compris.
Maintenant, je sors d’un bon repas après une matinée de piscine, et je suis à demi-anesthésié…. 🙂
Ceci explique peut-être cela.
Merci pour votre réponse. C’est voudrait et non pas vaudrait. C’est leur assurait et non pas leur assuraient.
Veuillez m’excuser de ne pas donner les références, je m’appuie sur des souvenirs de lectures plutôt récentes, environ un an.
Je crois que c’est dans la même partie de l’évangile que Jésus dit que le Père est plus grand que lui et que le Père est le Père des vivants et il ajoute même qu’il ne faut pas craindre celui qui peut tuer, mais celui qui peut tuer et envoyer dans la géhenne..
Ce qui nous fait comprendre que ledieu des morts est lui aussi bien réel pour amener lemalheur.
Merci pour ta réponse à ma réponse.
C’est le dieu et non pas ledieu. C’est le malheur et non lemalheur.
Cordialement