Publié par Thierry Ferjeux Michaud-Nérard le 15 juin 2018

Daniel Bensaïd, idéologue trotskyste antisioniste, a écrit en 2002 une tribune politique dans Le Monde : « Soutenir Israël ? Pas en notre nom ! Nous refusons l’escalade guerrière ! » Bensaïd, idéologue antisioniste, se proclame solidaire des droits nationaux et démocratiques du peuple palestinien !

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) appelle à manifester pour protester contre les attaques (terroristes) de lieux de culte et pour
 »soutenir Israël ». (avril 2002) Quand le « nettoyage militaire » sévit dans les territoires occupés, ce soutien prend une signification particulière. Prétendant parler « au nom des Juifs du monde entier », les dirigeants israéliens et les porte-parole communautaires usurpent la mémoire collective du « judéocide » et commettent un détournement d’héritage. Nous (gauchistes antisionistes) répondons : « Pas en notre nom ! » Ariel Sharon a résolu, avec le président George W. Bush, d’écraser la résistance palestinienne, de détruire ses institutions, et d’acculer le peuple palestinien à un nouvel exode.

Le « jour de Pâques », les informations télévisées nous ont offert le spectacle dégoûtant d’un président affalé en tenue décontractée de week-end, réclamant « cyniquement » un surcroît d’efforts et de bonne volonté à Yasser Arafat « assiégé » dans ses locaux, privé d’eau, et éclairé à la bougie ! Devant la « tragique solitude » (?) du peuple palestinien, la « communauté internationale » rivalise en « démissions et capitulations honteuses ».

Les ministres travaillistes israéliens exécutent docilement la « politique du pire » ! Les dirigeants arabes ne font rien pour faire respecter « les droits du peuple palestinien ». Prompts à emboîter le pas aux américains, au nom du droit international, les dirigeants européens se contentent de « bonnes paroles » lorsque les troupes de Sharon bafouent ouvertement les résolutions (honteuses) de l’ONU ! Les « belles âmes intellectuelles » se taisent sur le sort des réfugiés (terroristes) palestiniens et se lavent les mains devant les ruines de Ramallah !

Pleins de compassion envers les victimes d’actes (terroristes) antisémites que rien, et sûrement pas le soutien (des intellectuels antisionistes) aux palestiniens, ne peut justifier, nos gouvernants sont silencieux devant les « crimes » (?) commis par les « troupes d’occupation » en Cisjordanie ! Ceux qui légitiment le « droit au retour » des Juifs en Israël, au nom d’un droit du sang millénaire, refusent le droit du sol aux Palestiniens ! Les leaders des Nations Unies s’accommodent des « humiliations infligées à l’Autorité palestinienne » (corrompue jusqu’à la moelle) ! Ceux qui prétendent « administrer la justice universelle » (?) détournent la tête devant les « liquidations », les exécutions sommaires de prisonniers, et les « crimes de guerre » (?) d’Ariel Sharon !

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Reconnu par l’Autorité palestinienne (?) et par nombre de gouvernements arabes (?), le « fait national israélien » est désormais établi de manière irréversible (?). Mais une paix durable exige la reconnaissance de deux peuples et leur coexistence fondée sur des droits égaux. Quand les Israéliens (qui sont en guerre pour défendre leur survie dans) un État souverain et un territoire, (se défendent grâce à) une armée puissante, les Palestiniens sont « assiégés sur un territoire et soumis dans des camps aux brutalités et aux humiliations ».

Grande comme un département français, la Cisjordanie est « lacérée » de routes stratégiques, « criblée » de plus de 700 check points, « hérissée » de colonies (!!!). Il n’y a pas « égalité » entre occupants et occupés.

Le « retrait inconditionnel » de l’armée israélienne des territoires occupés et le « démantèlement des colonies » ne seraient pas la réparation de « l’injustice faite aux Palestiniens », mais seulement l’application d’un droit formellement reconnu depuis 35 ans, des
résolutions 242 et 337 de l’ONU jusqu’à la résolution 1042 du Conseil de Sécurité, alors que Bush demande toujours davantage de concessions et de gages aux « victimes ».

Sharon « séquestre » les représentants Palestiniens, dynamite leurs maisons et son armée bloque les secours sanitaires (?). Cette « politique du pire » conduit à la catastrophe, non seulement le peuple palestinien menacé d’un « nouvel exode purificateur », mais aussi le peuple israélien entraîné dans la « spirale suicidaire » de ses dirigeants. Car quel peut être l’avenir d’un État (palestinien) fondé sur l’oppression, l’injustice et le crime ?

Il était prévisible qu’à force d’assimiler le judaïsme à la raison d’État israélienne et de présenter les institutions juives comme des ambassades officieuses d’Israël, les apprentis sorciers du Grand Israël finiraient par être pris au mot (par les terroristes), ce qui ne rend pas moins odieux et inadmissibles (les contradictions des idéologues gauchistes antisionistes à propos) des attentats contre des synagogues et des écoles.

Nous condamnons (en paroles) les agressions qui visent une communauté et qui rendent les juifs collectivement responsables (???) des exactions commises par le gouvernement israélien. Nous condamnons (en paroles) toute dérive antisémite (???) de la lutte (des terroristes palestiniens) contre sa politique. Nous condamnons (selon nos contradictions), pour des raisons « tant morales que politiques », les attentats contre les populations civiles en Israël. (Selon la propagande des gauchistes antisionistes) les actes (des terroristes) contre les colonies et l’armée d’occupation relèveraient d’une « résistance historiquement légitime » et de la « défense de droits imprescriptibles ». (Quand) le ministre israélien de l’intérieur, Uzi Landau, avertit (Le Monde du 14 12 2001) la « lutte à mort » contre les (terroristes) Palestiniens, le désespoir (des terroristes palestiniens) constitue (selon les contradictions des antisionistes) le terreau où s’enracine la violence (terroriste) extrême.

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Alors que Sharon avait promis la sécurité aux Israéliens, le pays est devenu l’endroit du monde où les juifs sont le plus en insécurité (Où sont les preuves ?). Liant le sort de son peuple à la « guerre illimitée contre le terrorisme » décrétée par George W. Bush, il était clair que sa « politique du pire » deviendrait une machine infernale à fabriquer des (terroristes) kamikazes. Dénonçant (en paroles) toute dérive antisémite en France, comme au Moyen-Orient, nous (les agents des trahisons habituelles des milieux intellectuels antisionistes) solidaires des droits nationaux et démocratiques (?) du peuple palestinien, refusons l’escalade guerrière (?) et sa chronique d’un désastre (terroriste) annoncé. Nous exigeons (en paroles) l’application des résolutions de l’ONU, le retrait inconditionnel d’Israël des territoires occupés, le démantèlement (en rêve) des colonies et la « reconnaissance immédiate par l’Union Européenne d’un État palestinien (imaginaire) laïque et souverain ! »

(La tribune parue dans Le Monde du 6 avril 2002 a été signée par Rony Brauman, Suzan de Brunhoff, Liliale Cordova-Kaczerginsky, Marc Cramer, Joss Dray, Rachel Garbaz, Gisèle Halimi, Samuel Joshua, Marcel-Francis Kahn, Pierre Khalfa, Hubert Krivine, Isabelle Kzwykowsi, Dominique Levy, Henri Maler, Willy Rozenbaum, Nicolas Shashahani, Catherine Samary, Michèle Sibony, Pierre Vidal-Naquet, Olivia Zemor.)

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Thierry-Ferjeux MICHAUD-NÉRARD pour Dreuz.info.

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