Des trains à l’école, en passant par le développement humain, la Suisse est souvent en tête des classements internationaux. Et pourtant, les citoyens râlent. Alors de quoi se plaignent-ils?
On est les meilleurs, et parfois ça fait du bien de le dire. Parce qu’outre le chocolat, les montres, le fromage, et récemment les drones, depuis hier la Suisse est de nouveau sur la première marche du podium. Cette fois, c’est son service postal qui s’est distingué. À l’étranger aussi, la Suisse donne l’image d’un paradis. «Une image qui correspond à une réalité: si l’enfer c’est parfois le manque de confiance dans les institutions ou une économie défaillante, alors oui, en Suisse, nous sommes au paradis», explique Nicolas Bideau, directeur de Présence Suisse.
Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, dans notre paradis helvète. Et pourtant, les Suisses râlent. Dès que le train n’est pas à l’heure, ou que le facteur rate une tournée, on se plaint. Les Suisses sont-ils des enfants gâtés?
«Le fait de savoir que tous ces services sont à proximité et en excellent état, cela fait partie du pacte social entre les Suisses et les institutions qui les gouvernent. Et les rendent peut-être aussi un peu… exigeants», prévient Nicolas Bideau.
Pour Samuel Bendahan (PS/VD), l’explication est à chercher dans les choix. «On ne peut jamais prendre des décisions absolues, on a toujours besoin de comparer, explique le conseiller national. Et en Suisse, nous comparons à la situation actuelle, qui est effectivement plutôt bonne.»
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Des indices et des classements, il en existe beaucoup. «La plupart sont basés sur une moyenne», nuance le conseiller national. En Suisse, ce chiffre est souvent élevé. Mais la moyenne, elle ne dit rien sur la répartition.
C’est d’ailleurs l’un des points où la Suisse fait figure de cancre: les inégalités entre riches et pauvres (voir ci-dessous). «C’est l’un des paradoxes de la Suisse. Une grande partie de la population entend que tout va bien, mais elle peine à joindre les deux bouts.»
Système d’éducation
Utilisé dans le calcul de compétitivité réalisé chaque année par le WEF, la qualité du système d’éducation suisse se distingue avec une note de 6,2 sur 7. Et tant pis si l’école n’est pas encore harmonisée au niveau fédéral.
Service postal
Par sa fiabilité, sa portée, sa compétitivité et son adaptation, le service postal de la Suisse est le meilleur sur 173 pays, d’après l’Union postale universelle. Un rang que notre pays occupe pour la deuxième année consécutive. Elle se distingue particulièrement par un résultat équilibré et un portefeuille diversifié. En queue de classement se trouve l’État de Tuvalu.
Paix du travail
Accord sacro-saint depuis 1937, la paix du travail est une véritable institution suisse, autant qu’un mythe. Cette fois, c’est l’institut allemand WSI qui le calcule. La Suisse se positionne en tête. Sur mille employés et par année, un seul jour est grevé. Ce sont les quelque 600 conventions collectives qui permettent ce partenariat social.
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Là où la Suisse est mauvaise élève
– Il faut savoir rester humble, la Suisse n’est pas en tête de tous les classements. Quelques domaines où du chemin doit encore être fait:
– Seuls quatre pays européens, sur 29, ont produit moins d’énergie solaire et éolienne que la Suisse.
– En Suisse, le nombre de semaines de congé paternité se monte à… 0. Le Portugal en offre 5 et la Lituanie 4.
– Contrairement au mythe, l’air le plus pur ne se trouve pas en Suisse. La faute principalement aux particules fines du trafic routier et au chauffage au bois.
– La biodiversité est menacée chez nous, malgré les lois existantes: sur 45 000 espèces de faune et flore, un tiers sont menacées.
– Souvent épinglée pour le manque de transparence du financement des partis politiques, la Suisse devrait prochainement voter sur ce sujet.
Source : Msn
“ Seuls quatre pays européens, sur 29, ont produit moins d’énergie solaire et éolienne que la Suisse.”
Et c’est pas bien ça ? Je trouve que ça ressemble au slogan “il y a moins bien, mais c’est plus cher”
À lire tout ce qui paraît bon en Suisse, surtout dans notre époque où tout se délite, en effet ce Pays pourrait nous rendre jaloux, tellement la description qui en est faite semble paradisiaque.
Avec des mais confiés par l’auteur de l’article cependant.
Alors tous ce qui va bien en Suisse, serait-ce les boniments des Dirigeants et de sondages douteux, ou bien, ils seraientsi bien lotis ?
les sondages présentés dans l’article sont d’origine indépendante.
les dirigeants sont très peu loquaces en matière d’autocélébration…
@ Abbé ARBEZ. Bon, on ne va pas en faire tout un fromage. En tout cas, tous mes souvenirs suisses sont excellents.
attention: dans le VRAI Gruyère, il n’y a jamais de trous…
C’est pourquoi je m’applique à dire « troué comme de l’emmenthal ».
@Abbé ARBEZ,
Et l’on ne peut pas envisager des sondages venant d’origine indépendantes, mais douteuses pour autant ?
La suisse c’est la france libérale et avec un immigration mieux choisie point(mais quand même invasion aussi). c’est tout.
revenus fois trois et pouvoir d’achat au moins une fois et demie supérieur si pas deux fois…….
2.5% de chômeurs
on ne peut pas être pro israélien et anti islam sans comprendre le modèle économique suisse, si on l’a pas compris c’est qu’on est encore intoxiqué.
Tant qu’Israël n’a pas atteint le niveau de la suisse d’ailleurs il n’y aura pas lieu de se reposer sur ses lauriers.
Disons que les migrants sont moins attirés par la Suisse où c est devenu bien plus sévères au niveau de l accueil et des prestations. Beaucoup ne font que passer pour se rendre dans d autres pays.
@Ceruti81:
Revenus supérieurs, certes, mais quand un employé ou un ouvrier suisse a payé son loyers et toutes les charges afférentes, il ne lui reste pas forcément de quoi faire des folies.
Là je ne vous donne pas tort.
ils ralent ou bien ils mettent la pression pour conserver les acquis?
Le Suisse râle oui mais bien moins que le Français. Dire que nous vivons dans un paradis est un peu exagéré. Mais quand on voit le « bordel » dans certains pays de l UE, on peut dire que nous vivons dans un paradis.
Il y a aussi des pauvres. Nous devons aussi calculer car la vie est relativement chère (loyer, prime assurance maladie, impôts, etc.
@Ecœurée
« …, on peut dire que nous vivons dans un paradis… »
Vous n’êtes pas vraiment « écœurée » si vous considérez que nous vivons dans un paradis. Le fait que d’autres pays sont dans un état pire que la France ne change rien à l’affaire.
Nous sommes en perdition, conduits par des manches qui se goinfrent sur notre dos, qui organisent l’invasion de notre pays. Un pays où à plus ou moins brève échéance, il va falloir que ça pète, pour remettre les pendules à l’heure. Et j’en passe…
Ce n’est pas ma notion du paradis.
Ralphe: là vous parlez pour la Suisse ou la France ?
J ai bien dit qu affirmer que la Suisse est un pays paradisiaque est un peu exagéré. Toutefois, quand on voit certains pays de l UE, pour ne parler que de la France, je conçois qu elle est bien plus grande que la Suisse, tout va quand même mieux. La sécurité est bien mieux qu’en France. Mais peut-être tous les gouvernements auront ils besoin d un électrochoc.
La Suisse est loin d’être un paradis!
Le pays est petit, et envahi de véhicules (comparé à certaines routes quasi-désertes en France). Même dans la nature « sauvage », on peut entendre un bruit de train, de voiture ou d’avion, les routes sont souvent en travaux, les bouchons quotidiens sur de nombreux axes routiers.
L’immobilier est hors de prix, il y a d’ailleurs plus de locataires que de propriétaires et les propriétaires sont endettés à vie, pour échapper aux taxes immobilières.
L’assurance maladie est chère, et la main-mise de l’Etat sur la santé se fait aussi ressentir avec une pénurie sur certains types de soins (particulièrement les généralistes et les urgences).
Les élites du pays sont soumises à l’UE et suivent les tendances européennes:
recul du christianisme, recul des libertés, augmentations des taxes et de toutes sortes de nouvelles lois qui contrôlent toujours plus la population, cartellisation du marché, augmentation de la corruption, forte pression sur le marché du travail, etc.
Au final, c’est une question d’opportunités: si on trouve les bons plans, on peut très bien s’en sortir en Suisse, mais c’est également le cas dans les autres pays…
Quand on est riche, on peut s en sortir dans n importe quel pays.
@ Ecoeurée
On peut s’en sortir aussi sans être riche, mais il faut trouver des bons plans.
Par exemple, faire de la collocation en ville, permet d’avoir un loyer bas, des charges partagées, et d’économiser une voiture.
solaire et éolien? quelle con…ie : l’hydraulique n’en est-il pas la conséquence?
quant au titre, les Suisses ont-ils ce qu’ils ont (et leurs ancêtres)en se croisant les bras?
c’est ça être gaté…
Depuis quand la production d’énergie éolienne aide-t-elle la population? Pareil pour les congés de paternité ou autres, si la Suisse est riche, c’est peut-être justement parce qu’elle a su éviter les pièges démagogiques des droits à sens unique.