Publié par François Sweydan le 14 juin 2018

(et anglaise, et allemande, etc.) ! Pourtant, même Tariq Ramadan, ‟la” référence des Frères musulmans en France (en Suisse et en Europe), a été interpellé par le passé au sujet de cet abus de langage d’ « islamophobie » et, embarrassé, sa réponse a été de dire qu’il n’utilise plus ce mot car, en effet, il associe et met en correspondance improprement et abusivement racisme, religion et phobie. Cette dernière sous-entend : « pathologie psychique » de la catégorie ou de la famille des troubles anxieux/phobiques. Ce qui vient ruiner les faibles arguments des excités du néoparler lanceurs d’anathèmes, abusant de cette monumentale fumisterie concoctée par l’ « islam de France ».

Considérer l’islamo-lucidité ou la lucidité du Père Henri Boulad et de bien d’autres avec lui (croyants, athées, laïques, religieux, libres-penseurs, etc.) sur la nature foncièrement totalitaire de l’islam comme étant de l’ « islamophobie » est absurde, risible et mal venu, voire dangereux, d’autant plus que ce néologisme dissuasif et terroriste des Frères musulmans est un non sens, un faux concept, une construction artificielle (là encore sur le modèle de la « double pensée » du néoparler dressé par Orwell) !

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Ce sont bien les sournois Frères musulmans, ces excités analphabètes de la langue (du CCIF, UOIF, et autres associations essentiellement fréristes, ou infiltrées par cette confrérie jihadiste) qui utilisent ce terme d’ « islamophobie » en fer de lance pour imposer leur idéologie toxique et totalitaire en France et en Europe[6]. Bien entendu leurs porteurs de valises, les dhimmis des médias européens et les gauchistes, leur emboîtent le pas en bons collaborateurs avec beaucoup de zèle ; le quotidien Libération est l’un des exemples par excellence. Cela nous rappelle la sombre époque de la guerre de 1940.

Quoi qu’il en soit, Jacques Pezet perd de vue que dans le monde arabe de plus en plus d’intellectuels, d’universitaires, d’acteurs sociaux, de journalistes et de vrais islamologues connus – pas les bricoleurs approximatifs, habitués des plateaux télés de France –, les apostats et les libres-penseurs de l’islam dénoncent et critiquent sévèrement son idéologie politique dévastatrice. Ils sont accusés de kufr et d’irtidād, d’ « apostasie » et de « défection », nullement d’ « islamophobie ». Ce mot de la Novlangue a été réinventé, redéfini par les islamistes britanniques, américains, français, suisses et allemands spécialement pour l’Occident aux fins de dissuader tout individu d’une quelconque liberté de penser et de liberté d’expression. On appelle cette stratégie le « terrorisme de la pensée » du « jihad idéologique » (que j’ai évoqué ailleurs), que les médias européens pratiquent eux aussi avec beaucoup de zèle à longueur de journée, piétinant dangereusement et bêtement au passage la liberté d’expression.

Curieusement, la justice elle-même se plie parfois au jihad judiciaire, ce terrorisme contre la parole libre que les islamistes pratiquent à l’encontre des potentiels adversaires comme par exemple l’historien Georges Bensoussan, relaxé en appel pour une fictive « islamophobie » mais les fanatiques du CCIF se pourvoient en cassation. Dans leur communiqué officiel, les islamistes associent encore et toujours, abusivement et improprement, l’ « islamophobie », pêle-mêle au « racisme », à la « discrimination » et à la « haine »[7]. L’imposture n’est pas seulement grotesque, elle est totale et même loufoque par l’absurdité de ces associations incongrues. Mais c’est bien le matraquage médiatique abusant d’un néoparler orwellien qui insiste et entretient cette imposture de nature lexicale et sémantique, dans la méconnaissance dramatique du fond du problème !

Car, la religion n’est ni une race, ni sa critique une pathologie psychique phobique. La critique d’une religion n’est pas du racisme, c’est une liberté d’expression. Cette liberté d’expression ne peut pas être non plus une haine ontologique à l’encontre du musulman, encore moins un trouble psychique de type anxieux : la phobie de l’islam. Sinon, toute personne critique de l’islam serait-elle atteinte de désordre mental psychopathologique ? Bizarrerie et grossier malentendu agressant la langue que l’Académie française aurait dû condamner depuis fort longtemps[8].

 

De la dissidence anti-islamique en Orient arabe

Par ailleurs, Hélios d’Alexandrie, s’exprimant en privé sur cette question d’islamophobie (le 10 juin) nous rappelle à juste titre qu’en Égypte (comme dans beaucoup d’autres pays musulmans) : « Un grand nombre de penseurs musulmans et ex-musulmans ne cessent, à l’instar du Père Boulad, de tirer la sonnette d’alarme au sujet de l’islam et particulièrement de l’islam politique. Ils ont pour noms : Sayyed Al-Qimni, Ibrahim Issa, Islam Beheiry, Hamed Abdel-Samad, Ahmed Abdou Maher, Ahmed Assid et bien d’autres [il faudrait plus d’une page pour les énumérer], tous ou presque sous protection policière ; et avant eux Farag Fouda (condamné pour apostasie et assassiné en pleine rue), Nasr Hamid Abu Zeid (décédé rapidement de cause non-élucidée), Mahmoud Mohamed Taha (condamné à mort et pendu au Soudan pour avoir promus l’idée de contextualiser les sourates médinoises violentes). Tous sans exception ont averti et continuent à mettre en garde le monde contre les dangers de l’islam. »

Dans son fameux discours d’Al-Azhar du 28 décembre 2014 le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi n’a-t-il pas dit textuellement devant un parterre impressionnant d’imams et d’oulémas de l’islam : « La pensée [idéologie] islamique traditionnelle telle qu’elle est largement admise et enseignée est à présent source d’anxiété, de danger et de mort pour le monde entier. Il n’est pas possible qu’un milliard et demi de musulmans [par fidélité à cette pensée] se donnent le droit de subjuguer et de détruire six milliards de gens afin de dominer le monde. Messieurs vous ne voyez pas le problème, parce que vous ne vous donnez pas la peine de l’examiner de l’extérieur, nous avons besoin d’une révolution religieuse, autrement la nation islamique court à sa perte et c’est par nos propres mains qu’elle se perdra ! » Si c’est ce dernier cas de figure qui se réalise, l’Europe risque de sérieuses tribulations dans ce chaos annoncé, déjà à l’œuvre depuis une bonne décennie.

Bien entendu tous ces illustres courageux musulmans et ex musulmans y compris le président al-Sissi, connu pourtant pour sa dévotion religieuse, sont des « islamophobes » aux yeux de toutes ces organisations, confréries et sectes islamistes qui sévissent et prospèrent en Occident, surtout en France laxiste. Souffriraient-ils eux aussi collectivement de « délire paranoïaque » et de « peur irrationnelle et pathologique de l’islam », d’un « désordre mental psychopathologique » et d’une « phobie » qu’on associe improprement et assaisonne habituellement avec une bonne dose de « racisme » et de « haine » ?

Et Hélios d’Alexandrie de conclure : « Le fait est que la bien-pensance occidentale choisit de ne pas prêter l’oreille aux « prophètes de malheur » fussent-ils musulmans. Rien ne peut ébranler les certitudes des bien-pensants, leur « humanisme » et leur « ouverture » sont à l’épreuve de tout et aucune réalité, quelle que soit sa crudité, ne les amènera à se poser des questions. Ils s’avèrent être de vraies aubaines pour les islamistes, autant les furtifs que les déclarés, à qui ils servent d’idiots utiles. »

Il est temps que les citoyens Français et d’Europe ne laissent plus ces nouveaux censeurs, ces collabos et apprentis-sorciers de la Novlangue, de poursuivre leur travail propagandiste de sape et de nous imposer sournoisement en Europe ce terrorisme de la pensée.

Il est souhaitable que le censeur Big Brother de la rubrique Libé-Intoxication (et non : Désintox) du quotidien Libération aux relents bolchéviques, inquisiteur et dressant régulièrement des portraits délateurs et dénonciateurs (comme en 1940 ?) de ceux qui ne cadrent pas avec l’idéologie ‟gauchisante” ou refusent de devenir des ‟collabos” de l’islamisme et de l’islamisation, comme le Père Henri Boulad, cessent de se voiler la face et prennent au sérieux ces graves et inquiétantes réalités.

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De très nombreux chrétiens d’Orient – et les juifs qui vécurent en Orient avant d’être chassés au nom de l’islam –, des musulmans et ex musulmans en pays arabes mettent incessamment en garde contre ces dangers mais nos pompiers pyromanes d’Europe restent imbus d’eux-mêmes, sourds et aveugles, réfractaires à tout examen de conscience ou remise en cause de leurs certitudes conjecturales frelatées.

Car, c’est bel et bien de cela qu’il s’agit en Europe et en France : le spectre d’un totalitarisme islamique rampant, pire que le nazisme, le stalinisme et le fascisme, qui se profile à l’horizon pendant qu’on regarde ailleurs et que l’État et nos médias s’emploient au bricolage dangereux de désinformation et de manipulation du citoyen infantilisé sous couvert de le désintoxiquer des « Fake news » ! Les citoyens sont déjà largement gavés et intoxiqués par les médias publics et privés – contrôlés par des milliardaires, à leur service et en collusion avec le pouvoir politique – et de leur démagogie qui ne passe plus.

 

En conséquence conclusive des pratiques de Big Brother : le projet de loi « anti-fake news », « anti-fausse information » d’Emmanuel Macron (à l’approche des élections européennes en mai 2019, ne le perdons pas de vue), soutenu par le Ministère de la culture (cela nous rappelle le sinistre Joseph Goebbels et son Ministère de la Propagande), n’est rien d’autre que bâillonner les libertés d’opinion et d’expression, l’instauration de la censure arbitraire et sélective, généralisée et officialisée au service de l’État. Celui-ci contrôle déjà une bonne partie des médias à sa solde qu’il subventionne grassement. La boucle est bouclée : la manipulation et la soumission du peuple au service d’une minorité politique, économique et financière, déjà endémique, deviennent totales et absolues.

Ainsi, se réalise en France en ce XXIème siècle le premier « Ministère de la Vérité » et de la propagande, le « Miniver », que George Orwell avait prédit en 1949 dans son roman 1984. Effrayante perspective que je redoutais dans un précédent article : l’hégémonie de la voix unique, celle « de son maître, le Prince » et la dictature de la pensée unique à son service.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © François Sweydan pour Dreuz.info.

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Notes :

[1] Jacques Pezet, Libération, 7 juin 2018 : « Une vidéo virale montre un prêtre tenir des propos islamophobes. Qui est-il ? ».

[2] Abbé Guy Pagès, Prédication pour la Fête de la Miséricorde divine à la paroisse de la Sainte Trinité à Lyon le 08.04.18 ; mais aussi, « Accueillir l’étranger ou offrir l’hospitalité le temps d’une étape ? » (21 août 2017).

[3] Par exemple, le message largement occulté dans la plupart des grands médias français, l’avertissement solennel à l’Occident de l’archevêque chrétien chaldéen de Mossoul Mgr Amel Shimoun Nona, lancé en août 2014 : « Un grave avertissement à l’Occident contre l’Islamisme ».

[4] En effet, dans le passé récent on parlait d’ « immigré » et d’« immigration », c’est-à-dire l’« établissement d’étrangers dans un pays » (Littré). Par la magie de la Novlangue, le « néoparler », il s’agit désormais de « migrants » dans les médias, les milieux politiques, les ONG immigrationnistes, etc., conférant abusivement ainsi aux « immigrés économiques » permanents le statut provisoire de migration, celui des « voyages périodiques ou irréguliers que font certaines espèces d’animaux » (Littré) et oiseaux migrateurs, migrants entre deux zones de résidences. La migration des migrants est donc « le départ des foules par rapport à leur déplacement seulement » (Litté) ; ce qui n’est pas le cas du phénomène actuel de l’immigration massive permanente. Mieux encore, on substitut ce statut et on va jusqu’à remplacer « immigré » et « migrant » et les intervertir par « réfugié », lorsque souvent là aussi cela n’est pas le cas.

[5] Pacte signé en 628 entre Mahomet et les autorités mecquoises (tribu de Quraych), qui devaient permettre au prophète de l’islam et à ses fidèles de se rendre en pèlerinage à La Mecque pendant trois jours l’année suivante. Il prévoyait également une période de paix de dix ans entre les deux parties. Mais, avec une vendetta, les Mecquois brisèrent le traité l’année suivante, aubaine et prétexte qui décidèrent Mahomet de déclarer la guerre en janvier 630, et de conquérir la ville.

[6] Alexandre Del Valle, Atlantico.fr, 23 février 2018, « Petite histoire du terme islamophobie et de son utilisation à des fins politiques » ; mais aussi Chantal Delsol (Membre de l’Institut, fondatrice de l’Institut Hannah Arendt), Polemia.com,10 janvier 2018, « La réalité, ce n’est pas l’islamophobie, mais l’occidentophobie ».

[7] De CCIF, Communiqué du 24 mai 2018, Georges Bensoussan relaxé en appel : le CCIF se pourvoit en cassation : « En tout état de cause cette décision [la relaxe en appel] extrêmement surprenante entérine-t-elle des propos ouvertement racistes et islamophobes tenus sur une chaîne du service public ? Confirme-t-elle qu’il est désormais possible d’inciter à la discrimination, à la haine envers les musulmans ? ».

[8] Cependant, le dictionnaire de l’Académie Française, confirme l’ambiguïté du terme, puisque les deux définitions (rejet de l’Islam et rejet des musulmans) sont confondues dans le même terme « islamophobie », et qu’il n’y a pas, à ce jour, de définition différente et distincte pour chacun des deux sens.

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