Publié par Magali Marc le 4 juin 2018

Depuis que j’ai vue la nouvelle concernant cette baleine bleue évoluant à environ 300 mètres de la ville d’Eilat, je me suis demandé qu’elles étaient les chances qu’elle ait voyagé depuis le Golfe du Saint-Laurent ?

Le 29 mai, pour la troisième fois au cours des dernières années, une baleine à bosse de 20 mètres a été repérée à environ 300 mètres de la ville d’Eilat.

Il s’agit d’une baleine bleue selon le Dr Asaf Zvuloni, écologue de l’Autorité israélienne de la nature et des parcs. La terre d’Israël et le Golfe, avec le Nord de l’Atlantique et le Sud y compris l’Antarctique, sont souvent habitées par ces belles baleines.

Or, en 2014, une baleine bleue qui fréquentait le golfe du Saint-Laurent sur la Côte-Nord du Québec, 30 ans auparavant, a été vue au large des Açores. Cette découverte a naturellement suscité l’intérêt des spécialistes du milieu marin qui ont pu pour la première fois établir un lien entre les populations de baleines bleues du golfe du Saint-Laurent et celles qui passent par les Açores dans l’océan Atlantique.

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D’après Richard Sears, le directeur de la station de recherche des îles Mingan au Québec, les chercheurs n’avaient pas de preuve que les baleines bleues pouvaient traverser l’Atlantique.

« Ce n’est plus une question de juste dire que les baleines bleues qu’on voit dans le Saint-Laurent sont des animaux qu’on verrait [seulement] le long de la côte est d’Amérique du nord. Peut-être qu’on pourrait les voir aussi bien aux Açores, ou même, au large de l’Afrique ou de l’Europe. Ces animaux sont capables de nager de longues distances, de couvrir de beaucoup de kilomètres (…).

La baleine bleue (Balaenoptera musculus), appelée aussi rorqual bleu, est une espèce de cétacés de la famille des Balaenopteridae.

Elle peut dépasser 30 mètres de longueur et peser 190 tonnes.

C’est le plus gros animal vivant à notre époque et, dans l’état actuel de nos connaissances, le plus gros (avant deux grands sauropodes dont le séismosaure) ayant jamais vécu sur Terre.

Long et mince, le corps de la baleine bleue peut prendre diverses teintes de gris-bleuté sur le dos et un peu plus clair en dessous.

Comme les autres baleines, la baleine bleue se nourrit essentiellement d’un petit crustacé, le krill, mais également de petits poissons et parfois de calmars.

Avant la chasse industrielle à la baleine, la plus forte population se trouvait dans l’Atlantique, qui en comptait approximativement 240 000. L’espèce est considérée comme menacée.

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Les baleines bleues peuvent atteindre une vitesse de 50 km/h lors de courtes accélérations, notamment lors d’ébats avec d’autres baleines, mais leur vitesse de croisière est de 20 km/h2

L’Autorité israélienne de la nature et des parcs estime que cette baleine offrait un spectacle tout particulièrement rare, car elle se trouvait très loin de son habitat naturel dans l’Atlantique nord ou dans l’hémisphère sud.

Certes, le passage vers la Méditerranée, puis par le Canal de Suez (trop salé pour les baleines) n’est pas évident.

Mais j’aime bien imaginer qu’une baleine québécoise soit allé faire coucou aux Israéliens.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Sources:

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