Publié par Piotr Stammers le 28 juin 2018

Le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto a durement remis une journaliste de la BBC à sa place, laquelle ne s’attendait pas à rencontrer une telle résistance, lorsqu’elle a suggéré que son gouvernement est xénophobe et autoritaire, lors d’un débat où le politicien a défendu le bilan de son pays en matière d’immigration.

Alors que le ministre des Affaires étrangères de Hongrie était interviewé par la BBC, mardi soir, la discussion s’est rapidement enflammée. La journaliste Emily Maitlis a rappelé que les élections législatives hongroises, qui ont eu lieu il y a deux mois, ont été critiquées par les partis d’opposition du pays.

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“Il y a un sentiment d’érosion de la primauté du droit. Ce n’est plus une démocratie. C’est de l’autoritarisme rampant”, a-t-elle déclaré à Szijjarto, dont le parti conservateur Fidesz a remporté plus de 70 % des voix en avril.

Le ministre a vertement rejeté les allégations.

“Vous faites écho aux mensonges de votre chaîne. Et je ne pense pas que ce soit juste. Vous êtes partiale, vous êtes partisane”, a-t-il répondu. “Vous ne regardez que l’opinion de ceux qui sont frustrés parce qu’ils ont perdu l’élection.”

Maitlis a également suggéré que la loi hongroise anti-immigration “bafoue les droits de l’homme” et a rappelé la rhétorique du Premier ministre Viktor Orban, connu pour décrire certains migrants comme des “envahisseurs musulmans” et parler de la nécessité de protéger la “Hongrie chrétienne”.

nous ne pensons pas que le multiculturalisme soit bon par définition”

“Alors, il ne s’agit pas vraiment d’immigration, n’est-ce pas ? C’est une question de xénophobie”, a alors affirmé la journaliste à Szijjarto, qui a répondu qu’il considérait l’accusation comme une “insulte très grave”.

“Ce que nous ne voulons pas, c’est un afflux illégal massif venant du sud vers nous. Nous voulons que la Hongrie reste un pays hongrois. Et nous ne pensons pas que le multiculturalisme soit bon par définition. Je comprends que le courant gauchiste dominant n’aime pas nos lois. Mais c’est aux électeurs hongrois à qui nous devons répondre aux attentes.”

Le gouvernement hongrois d’Orban est régulièrement critiqué par l’Union européenne et les groupes qui disent défendre les droits de l’homme – en fait ils attaquent les droits de l’homme blanc au profit des droits des pays sous-développés parce qu’ils veulent détruire la civilisation occidentale, prolongation de la classe bourgeoise que veulent détruire les communistes, pour sa politique de “tolérance zéro” à l’égard des migrants musulmans en provenance du Moyen-Orient et d’Afrique. La Hongrie est l’un des rares pays qui refuse d’accepter les quotas obligatoires de migrants proposés par l’UE.

La semaine dernière, la Hongrie a adopté un projet de loi punissant les ONG et les travailleurs “humanitaires” soupçonnés de “permettre l’immigration illégale”. La loi, comme beaucoup de mesures anti-immigration de la Hongrie, a été dénoncée par divers organismes qui militent pour que l’Occident – mais pas les pays musulmans – supprime ses frontières.

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Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Piotr Stammers pour Dreuz.info.

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