Le 23 juin 2016, 51,9% des Britanniques choisissaient de quitter l’UE. Selon l’article 50 du traité sur l’Union européenne du 29 mars 2017, le Royaume-Uni et les 27 autres pays membres de l’UE avaient deux ans pour préparer sa sortie effective, après une période de transition.
Nommée en juillet 2016 et réélue de justesse en juin 2017, c’est la Première ministre Theresa May qui mène les discussions sur la sortie de son pays face à une équipe de négociateurs représentant l’Union européenne.
Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Tim Sculthorpe, l’éditeur politique adjoint au dailymail-on-line, publié le 8 juillet.
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May est prévenue : Un Brexit « soft » causera une victoire encore plus grande pour le Parti travailliste que la victoire de Blair en 1997.
Les députés eurosceptiques ont averti qu’un accord mou sur le Brexit serait une trahison du référendum. Selon eux, ce sera la preuve que le Parti Conservateur ne tient pas compte de l’opinion des gens ordinaires.
Mme May a repoussé les demandes d’un vote de confiance et met Bruxelles au défi d’accepter son offre.
Les rumeurs circulent à Westminster selon lesquelles des députés furieux pourraient déposer une motion appelant à un vote de défiance envers Mme May, entraînant sa démission – mais nombreux sont ceux qui pensent que la Première Ministre pourrait s’en sortir indemne.
Les Eurosceptiques ont déclaré au Sunday Telegraph que la finalisation d’un accord sur le projet de loi de vendredi – impliquant un « règlement commun » avec l’UE – équivaudrait à une secousse sismique. Selon eux, des millions d’électeurs seront portés à croire les affirmations des partis d’opposition à l’effet que les Conservateurs « ne se soucient pas des gens ordinaires ». Ils ont averti : « Si cette idée fait son chemin, la défaite de 1997 aura l’air en comparaison d’une partie de thé chez le vicaire ».
Un ancien député a déclaré au journal: « Les ministres pro-Brexit ont mis leur carrière avant leur pays. Ils sont des traîtres à la nation ».
Jacob Rees-Mogg, le chef des Conservateurs d’arrière-ban, membre du Groupe de Recherche Européen, a rejeté hier le projet de Brexit « soft » de Mme May qu’il considère comme étant potentiellement pire que pas d’accord du tout. Il a dit que le pays demeurerait soumis aux règles (de l’UE) et il a averti que ce ne serait pas du tout le Brexit.
Mme May a insisté aujourd’hui qu’elle n’entend pas laisser tomber la nation et qu’elle tiendra les promesses qu’elle a faites au sujet du Brexit. Rejetant le risque d’un vote de confiance, elle a déclaré au Sunday Times: « Le seul défi maintenant, c’est de faire en sorte que l’Union Européenne nous prenne au sérieux, et qu’elle vienne à la table pour en discuter avec nous ».
Lors des élections générales de 1997, Tony Blair avait remporté une victoire écrasante pour le Parti travailliste (Labour) alors que le Parti conservateur au pouvoir s’effondrait. Sir John Major avait perdu 171 sièges après avoir passé des années à batailler contre des députés eurosceptiques qui minaient son gouvernement minoritaire – une situation à laquelle Mme May pourrait maintenant faire face.
Plus de 100 chefs d’entreprise ont signé une lettre ouverte rejetant le projet (de Brexit soft) du gouvernement. Organisée par Richard Reed, co-fondateur d’Innocent Drinks, la lettre a été signée par les fondateurs de Pret a Manger, et les compagnies Waterstones, Zoopla, Net-a-Porter, Domino’s Pizza, Yo! Sushi et Jack Wills. La lettre déclare: «Le coût, la complexité et la bureaucratie créés par l’annulation de l’union douanière et l’adoption d’arrangements alternatifs est la dernière chose dont nos entreprises ont besoin alors que nous cherchons à développer et employer plus de personnes. Cela revient à lier les mains des entreprises britanniques ».
Mme May s’est dit victorieuse, vendredi soir dernier, après avoir fait passer de force son projet (une « troisième voie » afin de sauvegarder les échanges commerciaux avec l’UE) par le gouvernement malgré la révolte des pro-Brexit.
La Première Ministre a insisté sur le fait qu’elle a réussi à réconcilier les factions belligérantes de son équipe après une forte confrontation tenue à sa résidence de campagne de Chequers.
Mme May a menacé de limoger le ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson. The Times a rapporté qu’elle a dit à des alliés de haut rang que Johnson se retrouverait sans travail s’il essayait de saper l’accord conclu lors des discussions. Elle a fait cette menace alors qu’elle craignait que M. Johnson conduise une demi-douzaine d’Eurosceptiques à démissionner.
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Mme May a déclaré que les ministres avaient signé un projet selon lequel le Royaume-Uni accepterait les règles de l’UE concernant l’échange des marchandises – détruisant potentiellement les perspectives d’un accord commercial avec les États-Unis.
Elle a déclaré que le modèle élaboré lors des discussions constitue une « étape importante » et permettra à la Grande-Bretagne d ‘« éviter les frictions » qui pourraient nuire aux affaires tout en empêchant un durcissement de la frontière irlandaise (NdT : les Irlandais sont contre le Brexit).
Le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, a salué le consensus du cabinet et a promis d’examiner les propositions mais il a averti que le fait de choisir de conserver les avantages du marché unique (sans accepter les règles) ne serait pas accepté.
En indiquant que le gouvernement britannique se prépare à un rejet du projet (de soft Brexit) par Bruxelles, le Cabinet a également convenu de se préparer à cette éventualité.
« Lors de discussions approfondies, le Cabinet a convenu de notre position collective pour l’avenir des négociations avec l’UE », a déclaré Mme May vendredi soir. « Maintenant, nous devons tous avancer vers la négociation de notre proposition avec l’UE pour assurer l’avenir prospère et sûr que notre peuple mérite ».
Elle a fait cette déclaration après un débat houleux qui menaçait de dégénérer. La déclaration de Mme May a immédiatement suscité la consternation chez les Conservateurs d’arrière-ban qui ont dit que la Grande-Bretagne serait désormais « soumise aux règles ».
La Première Ministre a tenté de tirer parti de son triomphe apparent, affirmant son autorité sur le Cabinet.
Dans une lettre aux députés conservateurs, elle a déclaré que la responsabilité collective du parti concernant le Brexit avait été suspendue par David Cameron lors du référendum et que depuis lors, elle avait permis aux membres du Cabinet d’exprimer leurs opinions personnelles en public sans risquer d’être limogés. Mais elle a clairement visé M. Johnson en ajoutant : « Un accord sur cette proposition marque le point où ce n’est plus le cas et la responsabilité collective est maintenant pleinement rétablie ».
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
Sources:
Merci Magali pour cet article.
C’est le propre des faibles de s’incliner devant l’adversaire et de trahir ses alliés. Mais l’allégeance de May au mondialisme constitue à mon avis le facteur le plus important. En cela elle n’est pas différente de Macron ou même de Merkel.
May veut que l’Angleterre reste étroitement liée à l’UE, bien que les anglais aient majoritairement voté pour le contraire. Il s’agit en fait d’une façon indirecte de ne pas tenir compte de la volonté des britanniques, en tant que mondialiste incurable May ne se sent pas liée par le choix de la majorité des anglais, la démocratie elle n’y croit simplement pas. Le départ de David Davis et de Boris Johnson n’est pas de bon augure pour la suite des affaires.
May apporte encore une fois la preuve de son incompétence en tant que leader politique et de son manque total de vision; elle n’est simplement pas à la hauteur du défi et n’est certes pas la femme de la situation. S’accrocher à tout prix au navire qui coule au lieu de larguer les amarres et prendre le large, c’est ce que font habituellement les leaders à courte vue.
Vous avez parfaitement résumé le fond du problème. Il est éminemment politique et relève d’une vision socialiste du monde. Indifférenciation des personnes et étatisme gardien de la morale et de la justice à la sauce idéologique du camp du Bien. Et le camp du Bien pour exister a impérativement besoin de créer un camp de victimes ( les anciens colonisés, les afro-américains, les migrants, les réfugiés, les musulmans, les femmes, les LGBT, etc…) et d’induire une discrimination positive pour ses petits protégés (son cheptel d’électeurs et sa justification morale…)
La bête est tapie dans le nid bruxello-strabourgeois. La bête a le visage de Soros and Co.
Quand on commence à parler de justice sociale et du “bien commun”, on peut être sur qu’on est sur la pente qui conduit au totalitarisme et que les individus n’auront plus leur mot à dire à plus ou moins court, moyen, ou long terme !
On peut être sûr que les Droits naturels des individus vont être mis sous contrôle et vont être grignotés encore et encore…
(…)
Quant à l’économie, il y a toujours des voies ouvertes et possibles. Mais encore faut-il faire l’effort de les envisager, de les préparer, de les explorer.
Theresa May n’a pas les cou….. pour sortir de l’UE convenablement. Elle n’a pas la ténacité voulue et les convictions nécessaires ! C’est-à-dire en refusant les prérogatives politique et de Droit (la Cour Européenne de Justice) de l’UE qu’ils (les technocrates de la machinerie bruxello-strabourgeois) essaient d’imposer à tous en leur faisant miroiter la participation au “grand marché” (l’espace Shengen).
Les raisons du Brexit la dépasse… et elle feint de l’organiser.
Theresa est sur la même mauvaise pente que la Suisse qui est entrain de perdre sa souveraineté et sa démocratie directe pour un plat de lentille cuit par la machinerie bruxello-strabourgeoise.
Theresa devrait aller consulter le Donald ! Il lui proposera de bien meilleures alternatives !
@barakat. En effet nous autres Suisses sommes en train de perdre notre souveraineté au profit de celle de l’UE. Il y a l’étrange suicide de l’Europe décrit par Douglas Murray et il y a aussi l’étrange suicide de la Suisse
@ Barakat
Mais elle et son gouvernement préfèrent le carcan économique et politique de l’UE et l’invasion musulmane qu’elle impose à l’appui que leur apporterait l’Amérique pour redonner son indépendance à la Grande-Bretagne, comme le réclame le peuple britannique!
Et puis le Président américain, même collectionnant les succès dans tous les domaines, est le dernier auquel la GB demanderait son avis – pensez donc, réclamer l’aide du chef d’une ancienne colonie britannique, c’était bon du temps où les nazis s’apprêtaient à débarquer ! A présent que les musulmans, eux, ont envahi le pays en douce et en masse, il ne reste plus qu’à faire semblant de l’ignorer!
Il est vrai qu’elle n’a ni l’envergure, ni le courage, ni les capacités d’un Chef d’Etat – et n’ayant pas été élue par le peuple, elle n’a pas de soutien populaire non plus.
De toute façon, l’islamisation avance à grands pas outre-Manche.
Foutu pour foutu !
Il faut comprendre que la gauche en Amérique du nord et en Europe se dégradent. D’un mouvement socialiste ils sont devenus communiste, à ne pas oublier que l’URSS a été démoli par le désordre économique, le communiste rend grâce a la paresse et le personnel administratif du gouvernement Russe coutait plus cher que la classe ouvrière. Don une faillite évidente.
Il apparaît que Mme May en tant qu’anti-Brexit, pendant le référendum ne semble pas avoir de très bonnes dispositions pour le réaliser. La politique de la quadrature du cercle est une politique impossible. Face à l’U.E qui aspire presque à être l’URSS de notre époque, on impose son agenda de sortie en considérant que les échanges n’ont pas besoin de traités abstraits et coercitifs pour exister. La Cour de justice européenne et ses dispositifs économiques ou autres est une autre abstraction inutile, les pays européens de l’Ouest nommément ont développés la démocratie et la justice depuis 1789 et avant en Angleterre. La Grande Bretagne et son peuple sera témoin des conservateurs et de leur capacité à se rappeler l’exemple de force de Winston Churchill afin de forcer Mme May à vouloir se faire réélire ou de de démissionner envers des politiques conservateurs plus déterminés.