Publié par Jean-Patrick Grumberg le 16 juillet 2018

“Je n’ai jamais été un agresseur sexuel”, c’est le titre introductif du témoignage que le journaliste Frédéric Haziza a publié sur le site la Règle du jeu.

Le milieu des journalistes est un marécage puant, sans foi ni loi, sans honneur, sans morale, sans vertu. Tous les coups y sont permis parce que des hordes de lâches ont le pouvoir de se lâcher, et lyncher médiatiquement n’importe qui sans jamais rien risquer en retour.

Avec ce démentiel pouvoir, lorsque ces déments se jettent sur une proie, ils la dépècent jusqu’à la tuer socialement s’ils le peuvent. Et ils ne s’excusent jamais, les médiocres, si les faits leur donnent finalement tort.

Mensonges, accusations sans preuve, haine féroce, transformation de ragots en information, invocation de sources qui n’existent pas, présentation inversée des faits, refus d’accorder à leur proie l’élémentaire présomption d’innocence qu’ils revendiquent pour leurs alliés, procès sans tribunal et condamnation sans procès, voilà leurs armes, voilà comment ils s’acharnent – toujours à plusieurs. En meute.

Nous avons vu cela il y a quelques années lorsque Philippe Karsenty est tombé entre leurs pattes sales. Ils se sont déchainés sur lui pendant 48 heures. Ils ont réussi à déclencher une convocation à la police. Qui n’a rien donné, car Karsenty n’avait rien à se reprocher. Ils avaient trouvé un prétexte futile, un tweet humoristique, pour se venger de lui, de ce Karsenty qui avait courageusement affronté France 2 et le puant marécage pour dénoncer les mensonges de Charles Enderlin dans l’affaire de l’enfant al Dura.

Il est essentiel de publier le témoignage de Frédéric Haziza, qui ne fait pas partie des journalistes que nous comptons parmi nos amis, car il montre le comportement de la meute des médias et lève le voile sur l’humain derrière les Fake News qu’ils publient, et permet de comprendre un peu mieux pourquoi ils ne reculent devant aucune fausses nouvelles, aucune propagande et désinformation. Meute et moutons à la fois, ils sont la chambre d’écho de la haine et de la paresse de la profession.

– Jean-Patrick Grumberg.

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L’affaire qui m’a été reprochée et a fait tant de bruit dans la presse et sur les réseaux sociaux depuis le dépôt de plainte, le 21 novembre 2017, d’Astrid de Villaines est désormais close, depuis le 11 juillet.

Au terme de huit mois d’enquête judiciaire, alors que le dossier se résume à la parole de l’un contre la parole de l’autre (c’est-à-dire, une main aux fesses d’une part, un pincement aux mollets blagueur d’autre part) et à quelques témoignages contradictoires ou indirects, il a été décidé de ne pas me poursuivre. Il m’a juste été rappelé, le 11 juillet, qu’il valait mieux éviter désormais les blagues vaseuses. Cela s’appelle un rappel à la loi.

Une «affaire» qui débute en réalité le 18 août 2017. Ce jour-là, Alain Soral, condamné à quatre reprises pour propos antisémites contre moi, poste un tweet ainsi libellé : «Alors on harcèle plus @adevillaines @frhaz ? En vacances ?». Ce tweet, où figurent mon adresse Twitter et celle de ma consoeur, annonce étrangement la plainte qui sera déposée par elle trois mois plus tard.

Soral avait d’ailleurs été le premier en février 2013 à lancer une pétition pour mon «renvoi» de cette chaîne, du fait notamment de mon «tribalisme». Comprendre de ma judaïté.

Et puis, le 19 novembre 2017, en plein mouvement «Metoo» et «Balance ton porc», ma consoeur Astrid de Villaines décide subitement – à la veille de la prescription –, de déposer une plainte pour «agression sexuelle» pour une prétendue main aux fesses que je lui aurais portée 3 ans plus tôt, date à laquelle elle avait pourtant considéré que «l’incident était clos».

Une main aux fesses remontant donc au 20 novembre 2014 que j’ai toujours contestée. J’avais en effet présenté à l’époque mes excuses pour un geste déplacé, une plaisanterie certes lourdingue, en l’occurrence le pincement de son mollet. Depuis cette date, et donc pendant 3 ans, j’ai continué à travailler à la Chaîne parlementaire, à y croiser notamment Astrid de Villaines, à échanger avec elle.

C’est donc avec stupéfaction que j’ai découvert le 21 novembre 2017, sur le site Buzzfeed, de larges extraits de la plainte qu’elle venait de déposer contre moi pour agression sexuelle!

Le jour même de cette publication, le Parquet annonçait l’ouverture d’une enquête préliminaire.

Ce fut ensuite la curée.

Mon nom a été jeté en pâture dans la presse écrite (notamment Le Monde), les radios (France Info en fait le titre principal de ses flashs pendant une grande partie de la journée du 22 novembre), certaines chaînes d’info en continu qui ont même proposé à des heures de grande écoute des débats à charge autour de mon cas, sans oublier les insanités et la haine colportées par les réseaux sociaux, sur «le juif Haziza».

Cette «affaire» aura pourtant été instrumentalisée sans relâche par la Société des journalistes (SDJ) de LCP qui, dès le 21 novembre, demande mon retrait de l’antenne ainsi qu’une mise à pied à titre conservatoire, puis carrément mon licenciement auprès du Président de l’Assemblée nationale François de Rugy, bafouant ainsi les principes les plus élémentaires de la présomption d’innocence.

Le combat pour l’égalité entre femmes et hommes et pour le respect dû aux femmes, est un combat nécessaire mais il ne peut ni justifier le lynchage dont j’ai fait l’objet, ni être instrumentalisé à d’autres fins. C’est cette instrumentalisation malsaine qui a favorisé le torrent de boue aux relents abjects qui s’est déversé sur moi dans les réseaux sociaux. Un torrent de boue quotidien depuis 8 mois qui n’a ni ému, ni choqué mes confrères de la SDJ.

Je n’ai jamais été un agresseur sexuel et je ne le serai jamais. C’est la seule vérité.

Frédéric Haziza

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