Publié par Guy Millière le 21 juillet 2018

Je sais qu’il y a des exceptions. Il reste quelques journalistes honnêtes et scrupuleux en France. Ceux qui me lisent savent de qui je parle. Ils savent aussi que les journalistes dont je parle se comptent, au mieux, sur les doigts d’une seule main.

Les autres journalistes ? Ou bien ils sont totalement abrutis et ne s’informent sur rien, ce qui serait un comble pour des journalistes. Ou bien ils s’informent, et en ce cas, ils sont malhonnêtes et pratiquent activement la désinformation, ce qui fait d’eux d’infames charlatans. Tout en n’excluant pas l’abrutissement et la paresse, j’ai tendance à opter pour la deuxième réponse. Ce qui fait que je les considère comme d’infâmes charlatans.

Ce qui est le plus grave n’est pas qu’ils soient ce qu’ils sont, quand bien même le fait qu’ils soient rémunérés en tant que journalistes fait qu’ils volent, à mes yeux, l’argent qu’ils gagnent (s’ils étaient rémunérés en tant que propagandistes, cela aurait l’avantage de définir leur rôle d’une manière plus adéquate et cela signifierait qu’ils sont rémunérés en tant que propagandistes, ce qui aurait l’avantage de la clarté), non : ce qui est plus grave est qu’ils intoxiquent les esprits, détruisent les repères qui permettent à la population de prendre des décisions en connaissance de cause, annihilent dès lors les fondements mêmes de la démocratie (les électeurs sont censés choisir en connaissance de cause), et créent un contexte d’acceptation de crimes parfois abominables.

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Quiconque ne verrait pas les effets de la propagande intensive devrait se poser des questions sur les techniques utilisées par Joseph Goebbels en son temps, et sur l’acceptation souvent enthousiaste d’une majorité d’Allemands pour les crimes du Troisième Reich et pour les engrenages qui ont conduit à la shoah (il y avait de l’antisémitisme en Allemagne avant le Troisième Reich, mais pas un antisémitisme pouvant conduire à ce qui s’est passé lorsque les camps d’extermination ont tourné à plein régime).

La propagande diffusée par les propagandistes français ne conduit pas en ligne directe à une seconde shoah. Elle diabolise néanmoins Israël à un degré tel que si Israël n’avait pas une armée forte et efficace et n’était pas un allié majeur des Etats Unis, une guerre déclenchée contre Israël, détruisant le pays et tuant des millions de Juifs serait aisément considérée en France comme une “tragédie” rendue inéluctable par les actions atroces commises par Israël.

La propagande diffusée par les propagandistes français, tout en diabolisant Israël, exonère le terrorisme “palestinien”, le qualifie souvent de “résistance” ou d’”activisme”, ce qui est une façon de le légitimer, ne décrit jamais le Hamas comme une organisation terroriste islamique, ne cite jamais les discours abjects et antisémites de Mahmoud Abbas, et reprend à son compte la falsification de l’histoire élaborée par l’OLP, ce qui en rajoute à la diabolisation d’Israël et conduit à des agressions antijuives dans les banlieues islamiques, parfois à des meurtres tels ceux commis à l’école Ozar Hatorah à Toulouse.

La même propagande exonère aussi le régime iranien, sans aucun doute parce que la France, comme l’Allemagne, espère encore gagner de l’argent en commerçant avec l’Iran, et ne relie quasiment jamais le régime iranien à la guerre en Syrie et au Yémen, et à la mainmise de l’organisation terroriste islamique Hezbollah (Ḥizbu ‘llāh, parti d’Allah) sur le Liban. Elle ne parle jamais des projets génocidaires du régime des mollahs, et ne dit jamais du fait que l’Iran est le principal financier du terrorisme islamique mondial aujourd’hui. Elle ne cite jamais les discours abominables d’Ali Khamenei ou ceux tout aussi abominables d’Hassan Rouhani, qu’elle présente comme un “modéré”, ce qu’il n’est aucunement. Elle fait passer ainsi l’un des régimes les plus effroyables aujourd’hui sur la planète pour un régime fréquentable.

La même propagande présente d’une manière totalement édulcorée le régime Erdogan en Turquie ou le régime Maduro au Venezuela, ne dit rien de l’épuration ethnique féroce en cours en Afrique du Sud, et n’hésite pas à présenter la Hongrie de Viktor Orban comme glissant vers le fascisme et l’antisémitisme pour la simple raison que Viktor Orban refuse l’immigration musulmane dans son pays, défend la civilisation judéo-chrétienne, est ami d’Israël et de Binyamin Netanyahou, et combat la déstabilisation de son pays par George Soros, dont la principale caractéristique n’est pas d’être juif, mais de se placer au service des pires causes gauchistes, et elle ne révèle bien sûr pas les causes que soutient Soros, ou le lourd passé d’un homme (Soros) qui a vendu des Juifs aux nazis à la fin de la guerre, et a donc commencé à gagner sa vie en se faisant collaborateur de l’extermination de son propre peuple.

La même propagande a fait élire Macron en France en utilisant des procédés dignes du KGB sous Brejnev, occulte l’essentiel des émeutes qui se produisent en France, ainsi celles qui se sont produites après la victoire des footballeurs composant l’équipe de France (et s’est reproduit à cette occasion ce qui s’était déjà produit lors des émeutes de 2005: les informations sur le sujet disponibles à l’étranger étaient, à l’époque, plus fiable que celles disponibles dans les médias français, ce fut à nouveau le cas). Volonté d’anesthésier la population française aux fins qu’elle ne perçoive pas la gravité de la situation du pays ?

La même propagande a soigneusement dissimulé la quasi-totalité de ce que j’ai appelé dans un livre Le désastre Obama, et continué à présenter Barack Hussein Obama comme un Président remarquable, sans parler un seul instant des chiffres de la pauvreté aux Etats Unis sous Obama, des émeutes et des meurtres de policiers aux Etats-Unis sous Obama et de l’appui apporte par Obama à des organisations comme Black Lives Matter, ou encore des attentats islamiques commis aux Etats-Unis sous Obama qui ne les a jamais présentés comme liés à l’islam. La même propagande n’a jamais parlé non plus du renforcement considérable de la Chine, de la Corée du Nord, de l’Iran des mollahs, du régime Erdogan et de la Russie de Poutine sous le regard passif Obama (ce à quoi on peut ajouter la création de l’Etat Islamique permise par Obama). Aucun journal, aucun magazine, aucune radio, aucune chaine de télévision n’a consacré la moindre émission à dire la vérité sur Obama.

La même propagande déferle sur Donald Trump depuis qu’il s’est présenté à la présidence des Etats-Unis et ne cesse depuis de la présenter comme un monstre, un raciste, un fasciste, un débile mental, un fou, et j’en passe.

Tout comme aucun journal, aucun magazine, aucune radio, aucune chaine de télévision n’a consacré la moindre émission à dire la vérité sur Obama, aucun journal, aucun magazine, aucune radio, aucune chaine de télévision n’a consacré la moindre émission à dire la vérité sur Donald Trump.

Il s’agit aujourd’hui d’une véritable campagne d’incitation à la haine qui, hélas, porte ses fruits. Seule une infime minorité de Français sait qui est Donald Trump et ce qu’il a accompli, qui est immense et sans précédents depuis la présidence de Ronald Reagan il y a plus de trente ans.

Les éléments de désinformation sur les Etats-Unis de Donald Trump aujourd’hui sont si nombreux qu’il est impossible d’en faire la liste exhaustive.

La campagne d’incitation à la haine est si intense que je l’ai déja dit, n’ai jamais rien vu de tel, même au temps de la guerre en Irak sous George Walker Bush. Et si l’essentiel de ce que cette campagne inclus est faux, la fausseté a atteint un degré très alarmant ces derniers jours. Pour des raisons logiques : les propagandistes français prennent leur inspiration dans les poubelles du journalisme gauchiste américain.

Et ces poubelles dégagent une odeur particulièrement émétique en ce moment.

***

Les zigzags diplomatiques de Trump sèment le trouble”, écrit le propagandiste Philippe Gélie dans Le Figaro, qui cite docilement et stupidement les propagandistes américains. L’autre propagandiste du Figaro, Laure Mandeville, écrit : “Le voyage européen de Trump : un « carnage » et une énigme”, parle de “génuflexion” de Trump devant Poutine, et sous-entend insidieusement que Poutine aurait des documents compromettants sur Trump incitant celui-ci à être docile.

La propagandiste Sophie Coignard dans Le Point écrit : “Trump et Obama : l’ombre et la lumière”, et tout en faisant l’éloge d’Obama, qui fait un merveilleux voyage dans l’Afrique du Sud où on massacre les fermiers blancs (ce qui ne dérange pas Obama), accuse carrément Trump de “comploter contre son pays” (la ramasseuse de poubelles envoyée par Le Point à Washington, Hélène Vissière, n’était apparemment pas disponible pour déverser ses vomissures habituelles).

Christian Makarian, propagandiste à L’Express, titre “Trump, le “fake” Président”, et cite comme une source digne de foi John Brennan, le léniniste installé par Obama à la tête de la CIA jusqu’en janvier 2017, et fait référence à la gauchiste Nancy Pelosi pour sous-entendre lui-même que Poutine aurait “quelque chose” de compromettant sur Trump.

Un article non signé du magazine de propagande appelé Nouvel Observateur dit : “Trump se montre conciliant avec Poutine : tollé général aux Etats-Unis”.

Le quotidien de propagande Le Monde est plus sobre et note : “Enquête russe: Donald Trump désavoue ses propres services”.

Antoine Colonna, dans Valeurs Actuelles, le seul hebdomadaire français encore digne de ce nom (des articles lisibles peuvent paraître aussi dans le magazine Causeur), écrit le seul article pertinent que j’ai pu trouver : “Au grand dam des bien-pensants, Trump et Poutine répudient la guerre froide”.

La vérité ? Donald Trump ne fait aucun zigzag et quiconque observe sa politique étrangère sans absorber de substances illicites et sans se gorger de fonds de poubelle gauchistes peut le discerner. Il ne commet aucun “carnage” (le carnage auquel la propagandiste Mandeville fait allusion est la “destruction” de l’Otan par Trump), il ne fait aucune génuflexion, il ne pratique aucun “complot” en faveur de Poutine. Il ne se montre pas conciliant avec ce dernier. Il ne désavoue pas ses propres services (il peut désavouer la CIA du léniniste Brennan ou le FBI du fourbe Comey, mais c’est autre chose). Il ne provoque aucun “tollé général” (je vis aux Etats Unis et s’il y avait un “tollé général”, je m’en serais aperçu), et juste un tollé factice de la gauche.

La vérité, donc ? Trump s’efforce de rétablir un ordre du monde après le désastre Obama. Il veut, sur un mode reaganien, la paix par la puissance. Il a considérablement renforcé l’armée américaine. Il a détruit l’Etat Islamique en neuf mois. Il a endigué la Corée du Nord. Il agit pour endiguer la Chine et pour asphyxier l’Iran des mollahs.

Il considère que les pays membres de l’OTAN se comportent en assistés et contribuent insuffisamment à leur propre défense, et il le leur dit (si quelqu’un nuit à l’OTAN aujourd’hui, c’est Angela Merkel, car le budget de défense de l’Allemagne est si faible que les soldats allemands peuvent avoir à s’entrainer avec des manches à balai faute d’avoir des fusils). Il a obtenu des moyens supplémentaires pour l’OTAN de plusieurs pays d’Europe lors de son passage à Bruxelles. Il contribue à la défense de l’Europe centrale et des pays baltes et organise avec eux des manœuvres militaires communes face à la Russie. Il a mis en place des sanctions contre celle-ci et renforce les sanctions américaines existantes pour mettre Poutine sous pression.

Il entend obtenir de Poutine des accords tactiques lorsque c’est possible, et il en a obtenu à Helsinki, comme l’a noté récemment Caroline Glick dans le Jerusalem Post.

Poutine et Trump ont effectivement dit que la guerre froide est achevée, et c’est exact. Poutine et Trump ont fait de la sécurité d’Israël une priorité au Proche-Orient et se sont mis d’accord pour que l’Iran, le Hezbollah et l’armée syrienne ne s’implantent pas dans une zone de sécurité située au nord du Golan israélien. Ils ont explicitement dit qu’ils s’opposaient à toute attaque contre Israël, et affirme le droit d’Israël de se défendre et ils ont apporté, en dissuadant fermement l’Iran, le Hezbollah et l’armée syrienne, une contribution majeure à la paix régionale.

Poutine a dit explicitement à Helsinki qu’il voulait en supplément une relation paisible entre la Syrie et Israël.

Trump a obtenu de Poutine qu’il atténue ses liens avec l’Iran pour renforcer les liens israélo-russes et américano-russes. C’est une évolution positive qui mérite d’être traitée autrement que par des mots de propagandiste. (Et Trump a obtenu cette évolution dans un contexte où il mène le processus d’asphyxie de l’Iran).

Trump a en outre convaincu Poutine que la dénucléarisation de la Corée du Nord éviterait un conflit majeur en Asie orientale, et Poutine à Helsinki a apporté son appui à la dénucléarisation de la Corée du Nord et à l’action menée par Trump pour cela.

Trump a fait aussi comprendre à Poutine que la Russie avait davantage à gagner en passant des partenariats avec les Etats-Unis qu’en étant le partenaire mineur d’une Chine aux prétentions hégémoniques. Et Poutine a pris ses distances à Helsinki avec les positions chinoises.

Les propagandistes ont caché tout cela.

Leur rôle est d’être propagandistes. Ils remplissent leur rôle avec la constance qui menait les chiens de Pavlov à saliver lorsqu’ils entendaient la sonnette, et avec l’opiniâtreté vénéneuse de la propagandastaffel sous Goebbels.

Au service de qui sont-ils ? Je n’ai pas la réponse. Je ne suis pas certain qu’ils le sachent eux-mêmes.

Ils ont déjà abandonné leurs délires infects sur Helsinki, et passent à autre chose.

Stormy Daniels, la prostituée dont, comme la gauche américaine, ils avaient fait leur idole ayant des ennuis avec la justice pour s’être comportée pornographiquement avec des policiers, ils ont, comme la gauche américaine, trouvé une playmate, Karen McDougal, pour projeter leurs prochains crachats. Si la playmate leur fait défaut, la gauche américaine leur proposera une femme aux prestations tarifées qu’elle trouvera dans un bordel quelconque et si la gauche américaine la met sur un piédestal, ils la mettront eux aussi sur un piédestal. Ces gens sont minables et sordides.

Aux Etats-Unis, les poubelles du journalisme gauchiste débordent, mais il reste des sources d’information dignes de ce nom. En France, il ne reste quasiment plus de sources d’information dignes de ce nom. C’est consternant. C’est révoltant.

Et oui : c’est criminel.

Intoxiquer les esprits est criminel. Détruire les repères qui permettent à la population de prendre des décisions en connaissance de cause est criminel. Annihiler les fondements même de la démocratie est criminel. Créer un contexte d’acceptation de crimes parfois abominables est se faire complice des crimes en question.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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