Publié par Gaia - Dreuz le 31 juillet 2018

Selon le “Washington Post”, les derniers rapports du renseignement américain sont formels.

Un mois et demi d’espoir avant un retour au statu quo? Le 12 juin dernier, Kim Jong-un et Donald Trump se rencontraient au cours d’un sommet scruté de toutes parts. À l’issue de ce rendez-vous, les deux hommes et leurs proches avaient multiplié les déclarations et les gestes laudatifs, se félicitant de nouvelles relations positives, le président américain se réjouissant notamment que la Corée du Nord ait détruit quatre sites d’essais balistiques.

Pourtant, quelques semaines plus tard, le Washington Post rapporte ce lundi 30 juillet que Pyongyang travaillerait à nouveau à la fabrication de missiles balistiques intercontinentaux. Photos satellites et témoignages de membres des services de renseignement à l’appui, la publication décrit ainsi la reprise des recherches dans une usine située non-loin de la capitale nord-coréenne.

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Situé à Sanumdong, le bâtiment est le même où le Royaume ermite a réussi à concevoir sa première arme capable de frapper jusqu’aux États-Unis, le Hwasong-15, à en croire les témoignages rassemblés par le Washington Post et restitués sous condition d’anonymat pour leurs auteurs. Si ces révélations ne prouvent pas que la Corée du Nord cherche à augmenter ses capacités militaires, elles démontrent en revanche que les travaux de recherches nord-coréens se sont poursuivis au cours des négociations devant mener au sommet Trump-Kim, et également depuis que le milliardaire a tweeté que Pyongyang n’était “plus une menace nucléaire”.

Il y a quelques jours, le secrétaire d’État -l’équivalent américain du ministre des Affaires étrangères- Mike Pompeo avait déjà admis que la Corée du Nord continuait à produire certains des matériaux nécessaires à la fabrication d’armes nucléaires. Selon plusieurs rapports, cette production aurait lieu dans le plus grand secret dans une usine baptisée Kangson.

D’après les différents membres des services de renseignement interrogés par le “WaPo”, des hauts responsables nord-coréens auraient ainsi pour stratégie assumée de tromper les Américains et leurs alliés. Cela pourrait se faire en acceptant, de façade en tout cas, de dénucléariser et même de se défaire de missiles balistiques, tout en en conservant des dizaines d’autres en secret.

Les Américains “ne se sont pas fait balader”

Si les responsables cités reconnaissent que des équipes ont été vues en train de démanteler des installations sur le site de Sohae d’où les tests spatiaux ont eu lieu par le passé, ils affirment en revanche que rien n’a changé sur celui de Sanumdong. “On les voit aller au travail, exactement comme avant”, assure l’un d’entre eux. L’usine ne serait ainsi “pas morte un seul instant, d’aucune manière”, complète Jeffrey Lewis, directeur du Programme de non-prolifération pour l’Asie orientale au sein d’une ONG qui a analysé les photographies satellites prises des lieux.

“L’usine est active. Nous voyons des containers et des véhicules entrer et sortir. C’est le site sur lequel ils ont construit leurs missiles intercontinentaux et leurs lanceurs spatiaux”, poursuit le chercheur, qui a livré au Washington Post plusieurs photos des lieux. L’une d’entre elle, montrant la zone de Chollima-guyok, au sud-ouest de Pyongyang, représenterait par ailleurs la fameuse usine de Kangson, où serait enrichi de l’uranium.

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Cette stratégie de dissimulation et de double discours ne semble toutefois pas surprendre les connaisseurs du régime de Pyongyang, à l’image de Ken Gause, spécialiste du “pays du secret” pour un autre centre de recherche, le Center for Naval Analysis. “La survie du régime et la perpétuation de la famille Kim” sont les deux principes qui animent Kim Jong-un, explique-t-il. “Le programme nucléaire leur donne un moyen de dissuasion puissant, selon eux, contre tout changement de régime impulsé ou imposé par les États-Unis.” Et pourtant, Mike Pompeo continue d’affirmer que les Américains “ne se sont pas fait balader” lors du sommet du 12 juin.

Source : Huffington

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