Les deux propositions visent à faire cesser la diffusion de fausses informations durant les trois mois précédant un scrutin national.
L’Assemblée nationale a voté, dans la nuit de mardi 3 à mercredi 4 juillet, deux propositions de loi controversées contre « la manipulation de l’information » en période électorale, dont l’examen avait été suspendu au début de juin, après des heures d’un débat plusieurs fois tendu autour des « fausses nouvelles ».
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Ces deux propositions de loi – l’une ordinaire, l’autre organique pour légiférer sur l’élection présidentielle – visent à permettre à un candidat ou un parti de saisir le juge des référés pour faire cesser la diffusion de « fausses informations » durant les trois mois précédant un scrutin national.
Elles imposent aux plates-formes numériques comme Facebook et Twitter des obligations de transparence lorsqu’elles diffusent des contenus contre rémunération.
La première a été adoptée par 52 voix contre 22, la seconde par 54 contre 21, soutenues par La République en marche (LRM) et une majorité des députés du Mouvement démocrate (Modem), malgré des réserves sur ce « premier pas ».
La définition de « fausse information » fait débat
Toujours « hostiles », droite et gauche ont regretté un texte, au mieux « inapplicable » et « inefficace » vu la rapidité de propagation sur les réseaux sociaux par des sites souvent installés « à l’étranger », au pire « dangereux pour la liberté d’opinion ».
Le Rassemblement national a critiqué « une sorte de totalitarisme glamour » des « censeurs de l’information » ; Nicolas Dupont-Aignan, une initiative du « roi de la fausse information élu président de la République ».
Moteurs des textes, annoncés par Emmanuel Macron au début de janvier, « les tentatives de déstabilisation, notamment de l’extérieur » par « la diffusion virale de fausses informations », selon la rapporteuse LRM Naïma Moutchou. Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) a dénoncé « une loi de circonstance faite pour interdire Russia Today et Sputnik », chaînes russes accusées de relayer l’ingérence du Kremlin dans les présidentielles américaine et française.
Cœur de la polémique : la volonté de définir une « fausse information ». Au début de juin, la rapporteuse avait fait voter tardivement une nouvelle formulation : « Toute allégation ou imputation d’un fait, inexacte ou trompeuse, constitue une fausse information. »
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« Droit de censure »
Mardi, les députés ont, par amendement gouvernemental, stipulé que la procédure en référé concernait les diffusions d’une fausse information de « manière délibérée », pas seulement « de mauvaise foi ». Droite et gauche ont ironisé sur plusieurs « tergiversations ».
L’objectif est de faire cesser « un trouble objectif » en période électorale, a plaidé la ministre, répétant qu’« on ne vise en aucun cas les auteurs de fausses nouvelles, mais leur diffusion » par les plates-formes.
Avant des mesures « proportionnées et nécessaires », comme le blocage du site, le juge des référés devra apprécier, sous quarante-huit heures, si ces fausses informations sont diffusées « de manière artificielle ou automatisée » et « massive ».
Des syndicats de journalistes et des médias ont dénoncé le risque de légitimer une fausse information si le juge n’a pas les éléments pour l’interdire.
Les plates-formes devront notamment révéler la somme versée, instaurer un système permettant aux utilisateurs de signaler de fausses informations, être plus transparentes sur leur algorithme, sous l’œil du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA).
Celles qui dépassent un certain volume de connexions par jour devront avoir un représentant légal en France, stipule un amendement LRM voté mardi soir. Un autre amendement LRM, soutenu par le gouvernement, entend obliger les opérateurs de plates-formes à rendre publics leurs algorithmes.
Le CSA pourra aussi empêcher, suspendre ou interrompre la diffusion de services de télévision contrôlés « par un Etat étranger ou sous l’influence de cet Etat », et portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, « dont le fonctionnement régulier de ses institutions ».
Le renforcement de l’éducation aux médias, soutenu même par le Parti socialiste et La France insoumise, a déclenché des échanges vifs, notamment entre Marine Le Pen et la majorité, et entre Mme Le Pen et M. Mélenchon.
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Dans une série d’amendements, rejetés, les « insoumis » ont défendu la création d’un « Conseil national de la déontologie journalistique ». Sans « opposition de principe », Mme Nyssen, la ministre de la culture, s’est dite « pas favorable à une instance créée unilatéralement par la loi » et a insisté sur « une large consultation » à venir.
Soutenus par le Rassemblement national et Nicolas Dupont-Aignan, ils ont aussi échoué à inscrire dans la loi la neutralité du Net.
Source : Lemonde
La dictature s’installe chaque jour davantage, et bientôt nous pourrons peut être envier les pays que nous disions dictatorial, car nous serons sans aucun doute, pire qu’eux ici en France…!!!
Jusqu’où oseront-ils aller???
Tant que nous ne ferons rien pour les empêcher, ils continueront tranquillement…!
Un souvenir m’est revenu : un jour, mon fils en revenant de l’école m’avait posé la question suivante : « maman la maîtresse a dit que la France était une démocratie, contrairement à des pays qui sont en dictature! Mais c’est quoi un pays en dictature???
Ce serait aujourd’hui, je lui répondrai : la dictature démarre dans un pays, lorsqu’on enlève aux gens, petit à petit tous les droits…, comme c’est le cas de la France et des Français qui refusent de voir la vérité…!
Un jour on nous enlèvera, celui de penser… avec la puce Rfid… qui est prévue!!!
J’espère ne plus être de ce monde avant, pour ne pas avoir à vivre ça…!
« La première a été adoptée par 52 voix contre 22, la seconde par 54 contre 21 »
74-75 députés ont voté. On en paie (grassement) 577, ils faisaient quoi les autres ?
Bien vu pepere, un vrai scandale, comme si le sujet était néglgeable!!!
« …Nicolas Dupont-Aignan, une initiative du « roi de la fausse information élu président de la République »… »
Cela résume absolument toute cette pantalonade d’arlequin : juge et parti… politique!
Et moi qui croyait que c’était une boutade de parlementaires de gauche pour ironiser sur Trump : s’il proposait pareille intrusion dans l’information, ils l’imoleraient illico sur la place publique.
Nous sommes donc officiellement en dictature. Dont acte.
C’est bien d’avoir une assemblée avec le petit doigt sur la couture du pantalon.
Au lieu de faire inscrire » fraternité » dans la Constitution — vu ce
qu’on imagine qui est sous-entendu—, il eût été vital d’inscrire:
LIBERTE.