Publié par Magali Marc le 26 juillet 2018

Faisal Hussain, un homme de 29 ans a tué deux jeunes femmes, en plus de blesser 13 autres personnes, en ouvrant le feu dimanche sur des piétons déambulant sur l’avenue Danforth, une rue achalandée du quartier grec de Toronto.

La police n’a révélé le nom du tueur que lundi soir, soit 22h après la fusillade. Les médias ont publié une lettre soi-disant écrite par la famille du tueur (le message a été rédigé dans un anglais impeccable alors que la famille Hussain a immigré du Pakistan il y a plusieurs dizaines d’années) mettant en cause la maladie mentale.

  • Lundi les motivations du tueur était inconnues mais nous avions le message de la famille accusant la maladie mentale.
  • Mardi, les médias se sont empressés de faire valoir que les motivations terroristes étaient écartées de l’enquête en cours.
  • Mercredi, ils étaient obligés de reconnaître que l’État Islamique avait revendiqué l’attentat sans s’attarder sur la contradiction avec leurs titres de la veille.

Cette attitude politiquement correcte des médias canadiens aux ordres n’empêche pas certains de se demander comment une personne mentalement instable a pu se procurer une arme de poing pour laquelle on doit être titulaire d’un permis d’armes à feu valide autorisant la possession d’armes à feu à autorisation restreinte et une licence spéciale de possession et d’acquisition ainsi qu’appartenir à un club de pistolet licencié. Le titulaire est contraint par la loi de transporter son arme dans un étui verrouillé.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit cet article de Tarek Fatah du Toronto Sun, paru le 25 juillet.

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Malade mental ? Les médias ou le meurtrier ?

À peine apprenait-on que le meurtrier de Toronto était un musulman d’origine pakistanaise âgé de 29 ans, que des « consultants » et des « experts » de tout poil faisaient la queue dans divers réseaux de télévision, se contorsionnant comme des bretzels halal afin de tenter d’éviter le sujet tabou de l’heure : un attentat motivé par la haine musulmane.

En quelques heures, CBC News a obtenu une lettre non signée de la famille du tueur affirmant que celui-ci, Faisal Hussain, avait lutté toute sa vie contre de « graves problèmes de santé mentale », notamment « la psychose et la dépression ».

Ainsi, le sujet des nouvelles du soir est devenu celui du manque de financement des soins pour la santé mentale et de la criminalité armée, dépeignant le meurtrier lui-même comme une victime sans que personne n’exprime ne serait-ce qu’un soupçon d’indignation envers l’homme qui a déclaré la guerre à des fêtards dans une rue de Toronto, tuant deux jeunes filles de 18 et 10 ans.

Pas un seul participant n’a eu le courage d’évoquer la possibilité que le tueur ait été inspiré par les enseignements djihadistes qui dépeignent la fête dans les rues avec des femmes comme étant un acte diabolique.

La réponse la plus appropriée durant ces heures de politiquement correct est venue d’un imam islamique australien, l’Imam Mohammed Tawhidi, qui a vécu au Canada et qui connaît les réseaux islamistes dans le pays. Il a tweeté : « Si vous pensez que tous ces terroristes jihadistes tuent parce qu’ils ont une maladie mentale, alors peut-être que c’est vous qui êtes malade. Ce n’est pas la maladie mentale (qui est en cause), c’est leur allégeance. »

Ensaf Haider, l’épouse canadienne de Raif Badawi, prisonnier d’opinion détenu par les autorités saoudiennes, a également été bouleversée par ces longues heures de bavardage stupide à la télévision. Elle a tweeté : « Les journalistes politiquement corrects continuent de dire que le meurtrier Faisal Hussain souffrait de « maladie mentale ». Quel terroriste islamique n’est pas malade mentalement ? Ces djihadistes détestent les femmes et Faisal a visé et a tiré sur des femmes. C’est un djihadiste, sans aucun doute. Honte à CBC News d’avoir dissimulé la vérité. »

Si ce n’était pas de l’article de Joe Warmington du Toronto Sun, une grande partie de ce que nous savons maintenant serait resté cachée. Warmington a rapporté que ses « sources policières confirment que les enquêteurs examinent toutes les possibilités – y compris une mission inspirée du djihadisme ».

C’était la première fois que le mot « jihad » apparaissait dans les médias, alors qu’un journaliste d’enquête du Toronto Star, Kenyon Wallace, est allé jusqu’à rendre tous les hommes responsables de ce crime.

Dans son article, Kenyon Wallace écrit que « nombreux sont ceux qui inévitablement se demandent : comment quelqu’un peut-il faire une chose pareille ? ». Répondant alors à sa propre question Wallace affirme : « En vérité, nous ne le saurons jamais ». Il conclut : « Hussain partageait une caractéristique commune de beaucoup de meurtriers de masse, qui a reçu une attention particulière à la suite d’une série d’attaques explicitement misogynes: c’était un homme. »

Pourtant, Warmington, lui aussi un homme, cherche la vérité dans les faits, pas dans un discours émanant des études sur l’égalité des sexes, qui a pour effet de réduire la responsabilité de Ben Laden, d’ISIS, d’Al-Qaïda et des Talibans de leurs crimes contre l’humanité en la faisant partager par tous les hommes devenant de ce fait leurs complices.

En attendant, Warmington rapporte que « les dossiers examinés par la police montrent qu’Hussain a exprimé son « soutien » pour un site Web qui était « pro-ISIS » et a visité à plusieurs reprises le Pakistan et l’Afghanistan. »

Certaines questions demeurent sans réponse : quelle mosquée Hussain a-t-il fréquentée ? Qui a effacé sa présence dans les médias sociaux et comment se fait-il que son nom n’ait pas été révélé jusqu’à ce que sa famille émette sa déclaration bien léchée ?

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Sources :

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