Huit États américains poursuivent l’administration Trump dans l’espoir d’empêcher la publication sur Internet d’un manuel d’instruction pour l’impression en 3D d’armes de poing en plastique.
À partir du 1er août, le groupe Defense Distributed (DD) aura le droit de distribuer légalement sur Internet un manuel d’impression en 3D pour son pistolet Liberator, ainsi que des guides pour d’autres armes, comme les AR-15.
Mais voilà que les États de Washington, du Massachusetts, du Connecticut, du New Jersey, de la Pennsylvanie, de l’Oregon, du Maryland, de New York et du District de Columbia tentent de mettre un frein à cette « ère des armes téléchargeables » – comme le proclame le site web de Defense Distributed. Les procureurs de ces États ont annoncé lundi qu’ils vont assigner le gouvernement américain devant un tribunal fédéral de Seattle.
« Il est simplement fou de donner aux criminels les outils pour imprimer en 3D des armes intraçables et indétectables rien qu’en appuyant sur un bouton », s’insurge Barbara Underwood, procureure de l’État de New York.
Trois États américains avaient par ailleurs réussi à faire bloquer sur leur territoire l’accès au manuel d’impression en 3D.
[dreuz-paypal]
Dimanche, l’entreprise texane qui distribue le manuel d’impression d’armes en 3D a accepté de bloquer temporairement les clients de la Pennsylvanie, après une audience d’urgence en cour fédérale.
Les autorités avaient allégué que la distribution de ces armes contrevenait aux règlements de l’État sur les armes à feu. Selon le procureur général, Josh Shapiro, les torts causés par l’apparition de ces armes en Pennsylvanie seraient « immédiats et irréversibles ».
Ainsi, les utilisateurs qui possèdent des adresses IP en Pennsylvanie ne pourront pas télécharger les schémas, tout comme ceux qui ont des adresses IP au New Jersey et à Los Angeles, en raison de décisions similaires prises la semaine dernière devant les tribunaux.
Une longue saga judiciaire
La décision de permettre la fabrication d’armes chez soi, sans le contrôle des autorités, a été prise le 29 juin dernier alors qu’un accord à l’amiable a été conclu entre le département d’État, qui contrôle les exportations américaines d’armement, et le groupe Defense Distributed, du militant texan du port d’armes Cody Wilson.
Ce dossier était devant les tribunaux depuis longtemps. En 2013, sous l’administration Obama, le département d’État avait forcé Cody Wilson à retirer les instructions de fabrication d’armes qu’il avait publiées sur Internet, estimant qu’il s’agissait d’un risque pour la sécurité nationale. Les documents avaient alors été téléchargés 100 000 fois en quelques jours.
Cody Wilson avait par la suite lancé une poursuite contre le département d’État, au nom de la liberté de parole et du deuxième amendement de la Constitution américaine sur le droit de porter des armes.
Le tribunal, en général, n’a pas pris parti pour [Cody Wilson]. Il a perdu presque chaque fois, le département d’État était sur le point de gagner.
Lindsay Nichols, Giffords Law Center to Prevent Gun Violence
Mais le mois dernier, le gouvernement américain a finalement conclu un accord à l’amiable avec Cody Wilson qui autorise « tout résident des États-Unis […] à avoir accès, à discuter, à utiliser, à reproduire ou à bénéficier des informations techniques » mises à la disposition du public sur le site de Defense Distributed. L’entente prévoit également que M. Wilson recevra près de 40 000 $ américains en dommages et intérêts.
Plusieurs groupes qui militent pour un renforcement de la réglementation des armes aux États-Unis sont surpris par ce revirement de situation « inexplicable ». Ils dénoncent aussi le fait que l’accord soit resté secret jusqu’à ce qu’ils n’exigent sa publication la semaine dernière.
Ces groupes ont d’ailleurs tenté d’obtenir une injonction pour empêcher le téléchargement des armes en plastique. Mais un juge du Texas a rejeté leur poursuite vendredi, mentionnant qu’il allait donner les raisons de sa décision à une date ultérieure.
Les Démocrates s’inquiètent d’une hausse des crimes
Une quarantaine d’élus démocrates de la Chambre des représentants ont dit pour leur part craindre que la décision de l’administration Trump « n’aggrave l’épidémie de violence armée aux États-Unis », notant que ces armes « ne portent pas le numéro de série d’un constructeur et peuvent être fabriquées avec des matériaux plastiques qu’il sera impossible de détecter aux contrôles de sécurité ».
Nous ne devrions pas devoir attendre que quelqu’un tue une personne dans les bureaux de la Chambre des représentants après avoir franchi un contrôle de sécurité avec une arme en plastique imprimée en 3D pour faire quelque chose afin d’arrêter cela.
Élus démocrates, Chambre des représentants
Cinq sénateurs démocrates ont de leur côté exigé dans une lettre ouverte que le gouvernement justifie sa décision et leur fournisse des explications écrites, après avoir qualifié l’accord de « stupéfiant » et la décision de dédommager Cody Wilson d’ « inexplicable ».
[dreuz-newsletter]
« Cet accord permettra à ces manuels d’être publiés en ligne pour une distribution illimitée à tous, y compris des criminels et des terroristes, aussi bien ici, aux États-Unis, qu’à l’étranger », ont-ils dénoncé.
Il sera possible de télécharger le manuel d’impression d’armes en 3D au Canada. Mais la possession d’armes à feu restera illégale sans l’obtention des permis et des enregistrements obligatoires.
Source : Iciradiocanada
Huit sur cinquante……………..
Et, états qui ont veauté pour qui?
LES DÉMOCRASSES
Ce type d’arme me parait difficilement détectable dans un bagage. Comme les armes classiques sont déjà en vente, soit il s’agira de fabriquer des armes illégalement vu qu’il n’y a aucune trace, soit ce genre d’arme pourrait être utilisé pour un attentat dans un avion (les balles par contre ne passeraient pas le détecteur de métaux mais elles pourraient être transportées autrement). Je crois que cela mérite réflexion.
Comme si ça allait changer quelque chose et que des tas de gens alaient commencer a acheter des imprimantes 3D pour se fabriquer des armes. C’est absurde. Tempête dans un verre d’eau. Le but est de faire du Trump bashing
Je trouve ridicule de fabriquer ce type d’armes qui ne peut servir que les gangs de rues, les criminels de touts acabits et les terroristes, d’autant que débourser autours de 2000$ et plus pour l’imprimante plus le plastique qui doit surement être de qualité alors que l’on peut acheter une arme entre 500$ a 1000$ et ce même illégalement.
Tout a fait ridicule.
@ Serge
C’est bien argumenté.
c’est un Juge qui a donner l’autorisation …. le jugement consiste en accord avec le 1ier amendement mais le fédéral ne peux rien faire …. mon opinion est que lorsque Obama était au pouvoir la création d’arme avec des imprimantes 3D était illégal mais un Juge ( démocrate ) a maintenant décider que c’était légal … tout cela pour nuire au Président Trump
Euh… le canon de l’arme est également imprimé en 3D ? S’il est en métal il est détecté
Ce pistolet à simple coup utilise la cartouche .380 ACP (9 mm Browning). Vu la longueur du canon, ça peut effectivement tuer quelqu’un à une courte distance, mais après le premier coup c’est fini pour le tireur. Ce n’est vraiment ni un S&W Magnum ni un kalach. Et la cartouche est bien métallique. Donc bien détectable.
@ aspirine.
merci pour votre renseignement qui aide à la réflexion.
Les politiques sont vraiment des dinosaures. Bien sûr qu’on peut interdire la publication de la documentation de façon officielle, mais elle sera diffusée de toute manière sur le net d’une manière ou d’une autre. En plus les ventes ne serons ni taxées ni imposables…pour la gauche qui est si friande de taxes, c’est un comble.
Washington Maria Cantwell Démocrate
Massachusetts Elizabeth Warren Démocrate
Connecticut Chris Murphy Démocrate
New Jersey Dean Heller Républicain
Pennsylvanie Bob Casey Jr. Démocrate
Oregon ? Démocrate
Maryland Ben Cardin Démocrate
New York Kirsten Gillibrand Démocrate
Columbia (Washinton) Maria Cantwell Démocrate