Publié par Gaia - Dreuz le 8 août 2018

Après les fuites venues du Var et de la Haute-Loire, les chiffres doublés des P.-V. sont reconnus par les pouvoirs publics, qui n’ont pas fait la pédagogie promise.

C’est un fait désormais reconnu par la Sécurité routière : au cours de ce mois de juillet, le nombre d’automobilistes flashés sur les routes où la vitesse a été abaissée à 80 km/h a doublé par rapport au même mois de l’année dernière. De quoi étayer un peu plus les arguments des détracteurs de la mesure, qui estiment que, en premier lieu, il s’agit d’une pompe à finances destinée à renflouer les caisses de l’État sous le couvert de la sécurité routière.

Au risque probable de raviver les critiques contre cette mesure gouvernementale entrée en vigueur il y a tout juste un mois, ces statistiques seront à confronter dans quelques jours à celles des accidents, même si, sur un seul mois, il sera bien périlleux de tirer des conclusions définitives.

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Au total, plus de 500 000 véhicules ont été flashés sur les routes secondaires à double sens sans séparateur central (muret, glissière) concernées par cette réglementation entrée en vigueur le 1er juillet, soit 251 893 de plus par rapport à juillet 2017, a admis le délégué interministériel à la Sécurité routière, Emmanuel Barbe, à l’AFP, confirmant une information d’Europe 1 et du Parisien.

« On peut sans beaucoup d’hésitation attribuer cette hausse au passage au 80 km/h » qui concerne 40 % du réseau routier français, a-t-il poursuivi, précisant toutefois que seuls 62 % des flashs avaient généré une contravention. En réalité, 95 % des infractions relevées concerneraient des excès de vitesse de moins de 20 km/h, ce qui prouve que c’est le bon citoyen solvable que l’on traque massivement et non la minorité, souvent impécunieuse, qui se moque de toute règle.

Étrangers plus indisciplinés

Dans le détail, a-t-il expliqué, le nombre de véhicules immatriculés à l’étranger ayant été flashé a été multiplié de juillet 2017 à juillet 2018 par 2,4, contre seulement 2 pour les véhicules avec une plaque française. « Changer les habitudes en voiture, c’est très long », a résumé Emmanuel Barbe.

Mais ces chiffres pourraient attiser la colère des opposants aux 80 km/h, qui se sont mobilisés depuis l’annonce de cette mesure en janvier et ont reçu l’appui d’élus de tous bords.

« On continue à se demander si le gouvernement a pris cette mesure pour faire baisser le nombre de morts ou pour augmenter les recettes des radars », a déclaré à l’AFP Valérie Louyot, coordinatrice du secrétariat national de la Fédération des motards en colère. « Même si ça ne donne pas lieu à une amende, ça reste de la répression et pas de la formation. »

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Au cours des récentes semaines, plusieurs recours et pétitions ont été lancés, sans toutefois faire plier le gouvernement. La semaine dernière, le juge des référés du Conseil d’État a rejeté la suspension du décret instaurant les 80 km/h, réclamée par une cinquantaine de députés, au motif que les conditions d’urgence n’étaient pas établies. Il reste cependant un recours en suspension qui jugera l’affaire « au fond », probablement au mois d’octobre.

Source : Lepoint

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